M. C HEIN
Une remarque sur l’algorithme de Ducamp pour la recherche de tous les ordres totaux contenant un ordre partiel
Mathématiques et sciences humaines, tome 51 (1975), p. 47-50
<http://www.numdam.org/item?id=MSH_1975__51__47_0>
© Centre d’analyse et de mathématiques sociales de l’EHESS, 1975, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Mathématiques et sciences humaines » (http://
msh.revues.org/) implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.
numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est consti- tutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit conte- nir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
UNE
REMARQUE
SUR L’ALGORITHME DE DUCAMP POUR LA RECHERCHE DE TOUS LES ORDRES TOTAUX CONTENANT UN ORDRE PARTIEL*
M. CHEIN
A.
Ducamp
aproposé
dans[D]
unalgorithme
permettant d’obtenir tous les ordres totaux, sur un ensemble finiX,
contenant un ordrepartiel
U sur X.Nous montrons ici que cet
algorithme
nes’applique
pas pour certains ordres.Ce sont les ordres dont le
graphe
de Hasse est unmultiparti complet ayant
au
plus
deux sommets de même rang(et
au moins un rang avec deuxsommets).
Cependant
on peut déterminer facilement pour ces ordresl’ensemble
des ordres totauxqui
lecontiennent.
1. ALGORITHME DE DUCAMP
Nous
rappelons
dans ceparagraphe
des résultats de[D]. /
Soit G = **
(X,U)
legraphe
d’un ordre strict etGO _
u(X,U )
u legraphe
de Hasse associé . Legraphe d’incomparabilité
associé à G est legraphe GI
=(X,I)
défini par :
ainsi
GI
est ungraphe symétrique.
°
Si
D
est l’ensemble desgraphes partiels antisymétriques
maximaux deG-, °
1 ensemble Ç2 des ordres totaux
plus grands
que G estégal
à l’ensemble des/
graphes
sans circuit G + D où D Eoù .
.~
Pour déterminer ces
graphes,
Ducampprocède
de la manière suivante :Il choisit
(X,,D 0)
U E2)
et associe àchaque
arcui,
l i =1,2,...,m,
deDO’
U;
une variable booléenne a.. On a ainsi une
bijection
entrel’ensemble D
1.
j
* Institut de Programmation - Université Paris-VI
** c’est-à-dire le graphe de la relation de couverture associée à l’ordre.
’
i
A chacune des solutions de
l’équation
booléenne :correspond
ungraphe
de 0mais,
contrairement à cequ’affirme Ducamp,
laréciproque
est fausse. Eneffet,
il estimpossible
d’obtenir uneéquation
telle que
(1)
pour certainsgraphes.
Exemple :
G +
Gi
n’a aucun circuit delongueur 3,
on ne peut donc pas lui associer uneéquation
telle que(1)
etn’est jamais
vide.2. ETUDE DES CAS DEFECTUEUX
L’algorithme
deDucamp
ne donnera donc aucun résultat exclusivement dans lecas où G est tel que : G +
GI
soit sans circuit delongueur 1
3 .Il est très facile de caractériser ces
graphes. Rappelons
comment on obtientla
partition
fondamentale associée à ungraphe
sans circuit G =(X,U).
([R], T.l, p.328). S(G) représente
l’ensemble des sources de G c’est-à-dire :S(G) = {x
£X 1
V y EX, (y,x) q U}.
Si X on noteG(X - Y)
le sous-graphe
de Gengendré
par X -Y,
on pose alors :On notera
X(p)
la dernièrepartie
non vide. Deux sommets sont dits de même rang i s’ilsappartiennent
àX(i).
Il est immédiat de vérifier que~X(0) ,X(1) , ... ,X(p) }
est unepartition
de X et queX(i)
est un stable de G.Si G =
(X,U)
est ungraphe
sans circuit tel que :G est dit
multiparti complet
PROPRIETE 1
Si G est le
graphe
d’unordre, GO
songraphe
de Hasse etGI
songraphe
d’incomparabilité
alors G +GI
n’a aucun circuit delongueur >-
3 si etseulement si
GO
est unmultiparti complet
ayant auplus
deux sommets de mêmerang.
Notons
(X(0) ,X( 1 ) , ... ,X(p ) )
lapartition
fondamentale des sommets deG .
Si
GO
est unmultiparti complet avec IX(i)1 ( ~2,
i =0,...,p,
alors dans G +GI
on n’a pas d’arc(x,y)
avec x EX(i),
y EX(j)
et i> j.
Doncles sommets d’un circuit
quelconque
de G +Gr
sont dans une même classeX(i),
il y en a donc au
plus
2.Réciproquement,
supposons que G +Gr
n’ait pas de circuit delongueur >
3alors
( X(1) ) 2,
carGr contient
legraphe complet symétrique
ayantX(i)
pour ensemble de sommets, ceci
quel
que soit i =0,1, ... ,p .
De
plus,
supposons que x EX(i),
y EX(1+1) , (x,y) q (y,x)
ne pouvant être dansU(G )
c’est que(x,y)
et(y,x)
sont des arcs deGi.
Or,
’ on a un sommet z EX(i),
avec(z,y)
EU(G )
0 on a donc un circuit delongueur
3 dans G +GI : (x
z yx).
Cette remarque n’affaiblit pas l’intérêt de
l’algorithme
deDucamp
car siG0
est unmultiparti complet
dans tout ordre total T contenant G on devra avoir x T y, V x EX(i)
V y EX(1+» .
Comme lesX(i)
sont desstables,
on peut mettre les sommets de même rang dansn’importe quel ordre,
ainsi :PROPRIETE 2
Si G est le
graphe
d’un ordre ayant pourgraphe
de HasseG 0
unmultiparti complet
departition
fondamentaleX(0), X( 1) , ... ,X(p) ,
G a! ordres totaux
qui
le contiennent etqui
sont obtenus enprenant dans un ordre total
quelconque
les sommets deX(0), puis
ceux de... , j usqu’ â
ceux deX(p).
T.,
1BIBLIOGRAPHIE
[D]
DUCAMPA.,
"Sur la dimension d’un ordrepartiel", Congrès
Int. surles