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Submitted on 1 Jan 1961
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Intensités relatives des raies X du spectre L, excité par bombardement électronique, des éléments lourds
Marcel Goldberg
To cite this version:
Marcel Goldberg. Intensités relatives des raies X du spectre L, excité par bombardement élec-
tronique, des éléments lourds. J. Phys. Radium, 1961, 22 (11), pp.743-748. �10.1051/jphys-
rad:019610022011074300�. �jpa-00236570�
INTENSITÉS RELATIVES DES RAIES X DU SPECTRE L,
EXCITÉ PAR BOMBARDEMENT ÉLECTRONIQUE, DES ÉLÉMENTS LOURDS.
Par MARCEL GOLDBERG,
Institut du Radium. Laboratoire Curie, Paris.
Résumé.
2014On a mesuré les intensités relatives des raies X du spectre L des éléments suivants : Ta, W, Re, Pt, Au, Hg, Tl, Pb, Bi, Th, U. On a travaillé avec un tube à rayons X sous une tension de 50 kV. Les raies sont séparées par un spectrographe à cristal courbé (Cauchois) et détectées par un compteur à scintillation : NaI (Tl) + photo-multiplicateur. Les résultats sont corrigés
pour tenir compte du pouvoir réflecteur du cristal et de l’absorption dans l’anticathode.
Abstract.
2014Relative intensities of L X-rays were measured for the following elements : Ta, W, Re, Pt, Au Hg, Tl, Pb, Bi, Th, U. A 50 kV Xray tube was used. To analyse the rays a
bent-crystal spectrometer (Cauchois) and a NaI (Tl) scintillation counter + photomultiplier were employed. The results are corrected for crystal-reflecting power and target absorption.
I. Introduction.
2013Nous avons repris 1’6tude des intensités relatives des raies X du spectre L dans
la region des elements lourds pour l’intérêt qu’elle peut presenter dans l’interpr6tation de certains phenomenes d’interaction noyau-cortège. Dans la
conversion interne L par exemple la connaissance des rapports de conversion L1 : LII : LIII permet d’assigner une nature et une multipolarit6 a la tran-
sition nucl6aire. Expérimentalement on mesure
L1 : LII : LIII soit par spectroscopie P magn6tique
soit par spectroscopie des rayons X 6mis a la suite de l’ionisation des trois niveaux L. Cette der- niere methode est en particulier employee lorsque
la transition nucl6aire a une 6nergie peu supérieure
aux energies de liaison des electrons L, les electrons de conversion sont alors peu 6nergiques et leur
etude est difficile.
Les rayons X des sources radioactives sont en
general etudies par absorption selective ou a 1’aide
d’un compteur proportionnel ;on n’arrive alors qu’h s6parer les trois groupes de raies du spectre L : oc, P, y. Dans quelques cas particuliers on a obtenu les spectres X par diffraction cristalline : conversion du rayonnement de 47 keV du RaD [1], spectre L
de Pu et Np 6mis lors des desintegrations : . et
par exemple. Pour cela il faut une source intense, de plus le r6sultat n’est ais6ment interpr6table que s’il n’y a qu’un seul rayonnement y converti, c’est
le cas du RaD. Dans les autres cas on est conduit £ faire des coincidences pour isoler les rayons X appartenant a la conversion d’un y donne. On doit alors employer un compteur proportionnel. 11 s’agit
done de pouvoir remonter de la connaissance des
intensites relatives des groupes cx : p : y aux inten-
sit6s relatives XI : XII : XIII des raies X des trois niveaux L. Xi est r6parti dans p et y, XII 6galement (plus -1 qui se trouve entre a et P), XIII dans oc et P (plus quelques raies peu intenses l, s, t). Ces r6par-
titions sont ind6pendantes du mode d’excitation du
cortege. Elles peuvent donc etre 6tudi6es par le moyen le plus commode, le bombardement 6lee-
tronique et la spectrographie cristalline des raies.
Un autre probl6me est de passer de .Xi : XII : XIII
a LI : L11 : LIII (ionisations relatives primaires). II
n’est pas ais6 de le r6soudre dans la région des Z qui nous int6resse car, outre les rendements de fluorescence de chaque niveau, il faut connaitre les probabilites de transitions Coster-Kronig [4]. Les
transitions Coster-Kronig consistent pour le
spectre L dans le passage de l’ionisation de la couche LI a la couche LII ou LIII ou de LII a Llll) 1’energie lib6r6e servant A expulser un electron
d’une autre couche M. N
...Ces transitions ne sont
énergétiquement possibles que pour certains élé- ments. L, --> LIII M1v par exemple ne se produit
que si :
,(Ev : énergie, du niveau MIV lorsque Lm est deja
ionisé ).
C’est le cas pour les atomes de num6ro atomique :
Les rendements de fluorescence (coi) et les coef-
ficients de passage Coster-Kronig (Iii.) sont des caractéristiques du rearrangement du cortege 6lee- tronique, ind6pendantes du mode d’excitation de
ce dernier. La valeur des rapports XI : XII : XIII dans un mode d’excitation’donné ou LI : L11 : LIII
(rapports des probabilites d’ionisation) sont connus
contribue a la determination des (ði et fii.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:019610022011074300
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FIG. 1.
--Raies L(3 de l’uranium.
Les mesures d’intensités relatives des raies X du
.
spectre L sont peu nombreuses. Les mesures an-
ciennes [5] ont "6t6 faites par spectroscopie a cristal
et detection photographique ou a 1’aide d’une
chambre d’ionisation. La roéthode photographique
ne permet de comparer correctement que des raies de longueurs d’onde et d’intensites voisines. Vu la . duree des mesures d’intensit6s, les chambres d’ioni- sations sont trop peu stables. Recemment Victor [6]
a mesur4 les intensites relatives des raies du-
spectre L pour les corps suivants : W, Pt, Au, Pb, Bi, Th et U, en se servant d’tin compteur propor- tionnel comme detecteur.
II. .Montage experimental.
-a) Les rayons X
sont produits dans un tube démontable avec fenetre de beryllium. La tension utilisee est de 50 kV. On a
toujours des electrons dont Fenergie est plus du
double de 1’energie d’ionisation des niveaux L des éléments etudies (EL, (9aD) = 21,756 keV).
On peut obtenir une intensite d’ électrons allant
jusqu’à 25 mA. Les cibles sont constituees par des
>d6p6ts 6lectrolytiques au tampon - (procédé Dalic)
sauf pour Ta,, W, Th et U ou des pastilles ont ete soud6es apr6s avoir 6t6 recouvertes de cuivre dans
un four a vide. Dans tous les cas les cibles sont
épaisses, oest-A-dire qu’elles absorbent compl6-
tement les électrons de 50 keY.
b) Les raies sont såparées par un spectrom6tre A
cristal courb6 a transmission (type Cauchois) [7],
construit par M. Frilley [8]. C’est un cristal de mica de 12,5/100 mm d’épaisseur. Nous nous
sommes servis des plans 100 dont la distance reti- culaire est de 2,55 Le rayon de courbure est de 40 cm ce qui donne ’une dispersion d’environ
12,5 UX/mm.
’ -c) Le rayonnement est d6tect6 par un compteur
h scintillations INa(Tl) + photomultiplicateur
51 AVP, avec montage en impulsions. Les impul-
sions sont amplifi6es puis passent par un sélecteur à
un canal qui élimine en grande partie le bruit. de
°
fond du P. M. et les autres parasites. Elles 8on’t
ensuite transmises a un int6grateur relie a un enre-
gistreur.
-Le cristal scintillateur INa(Tl) a 2 mm,d’6pais-
seur, il absoibe la quasi totalite du rayon’nealelit, qui a dans nos experiences une energie toujours
inférieure à 21 ke V. Il n’y a donc pas lieu de faire des corrections de rendement du compteur. Avec la
,stabilite c’est un des avantages de 1’emploi de, ce
mode de detection.
Une fente port6e par un chariot précède le detec-
teur. Les diverses positions de la Jente corres-
pondent aux différentes longueurs d’onde. L’en- semble de I’appareillage a ete conqu pour obtenir un
enregistrement continu et automatique des spectres.
La figure 1 donne un exemple de courbe experi-
mentale, -
III. Corrections.
-Pour comparer les intenses des diverses raies on a a tenir compte de plusieurs
facteurs de correction.
a) L’absorption entre l’anticathode et le d6tec,.
teur. Le rayonnement traverse la fen8tre de béryl.
lium du tube a rayons X (14/100 mm), le cristal de mica. (ij,5/fOO mum- en n6gligeant la variation de parcours avec 1’angle de Bragg), 50 cm d’air et la
fengtre du compteur en beryllium (1/10 mm).
b) Le pouvoir réflecteur du cristal est fonction
de la longueur d’onde. Lind, West et Du Mond [9]
ont vérifié qu’un cristal courb6 se comportait
comme un cristal mosaique. Le pouvoir’r6flecteur
est alors proportionnel au carr6 de la longueur
d’onde.
c) Les electrons P6n6trent dans la masse du
metal et le rayonnement est produit jusqu’à une
certaine profondeur a partir de la surface de 1’anti- cathode. Le problème des corrections d’absorption
dans I’anticathode 6st 6tudi6 dans le livre de
Compton et Allison, p. 86 [6]. Le nombre de pho-
tons Nx a la surface de I’anticathode est donne par la formule :
A est un facteur qui s’élimine lorsque l’on fait les
rapports d’intensit6 de raies d’un meme niveau ; Ta probabilite de transition ; F(u) fonction d’ioni-
sation ; u rapport de l’énergie des electrons A
1’energie d’ionisation du niveau.
On prend u fonction de la penetration des 6lee-
trons : u(x).
Nous avons établi cette fonction a partir des cal-
culs de Tsien San Tsiang [10] des relations energies-
parcours des electrons.
xo est tel que u(xo) =: 1.
6 angle que font les rayons X avec la surface de l’anticathode.
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