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ARTheque - STEF - ENS Cachan | Connaissances et idéologies dans l'histoire de la Génétique humaine

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CONNAISSANCES ET IDÉOLOGIES DANS

L'HISTOIRE DE LA GÉNÉTIQUE HUMAINE

Mondher ABROUGUI

L.I.R.D.I.M.S., Université Claude Bernard Lyon 1

MOTS-CLÉS: DIDACfIQUE - GÉNÉTIQUE - COURANTS DE PENSÉES - IDÉOLOGIES

RÉSUMÉ: Partir d'une approche historique et épistémologique des connaissances en génétique humaine nous a semblé être une démarche imponante pour introduire une étude de son enseignement. L'hérédité concerne à la fois de nombreux domaines scientifiques (de la génétique moléculaireàla génétique des populations) et des courants de pensées différents non dénués d'idéologies.

SUMMARY : Historical and epistemological knowlege in human genetics seems ta be an imponant way to introduce a study of its teaching. Heridity concerns at the same time several scientitific fields (from molecular genetics to population genetics) and several points of view no devoided of ideology.

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1. INTRODUCTION

L'enseignement actuel de la génétique est confronté au problème suivant: les connaisances dans ce domaine sont indispensables pour aborder la complexité du vivant mais une dérive réductionniste lui est souvent associée, surtout dans le cas de la génétique humaine.

Dans un objectif de lutte contre cette dérive, il nous a semblé important, dans une étude préliminaire, d'ébaucher l'histoire de courants de pensées qui ont marqué le développement de la génétique et ont parfois été des obstacles ou des moteurs de son évolution. Cette perspective s'articuleàl'une de nos hypothèses didactiques: partir d'une approche historique et épistémologique des connaissances est une démarche importante pour l'étude de son enseignement. Une telle démarche, dans l'enseignement secondaire, devrait pemlettre d'éviter que certains programmes, ouvrages et pratiques pédagogiques véhiculent, parfoisà leur insu, des éléments qui favoriseraient ou renforceraient certaines idéologies. Les courants de pensées qui ont fortement marqué le développement de la génétique peuvent être résumés ainsi (figure 1) :

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Hérédité Flexible Hérédité

+

non Flexible

+

Hérédité des caractères acquis Hérédité continue Uehavioriste

Figure 1 :Bil:1n dcs dJl10rcnLs courants de pensées qui ont marquéledévelopcmcnl delagénétiqoe

Complétée par l'idée d'auto-organisation qui caractérise la complexité du vivant (Morin, 1980 ; S tengers, 1987 : Koppel et Atlan, 19(1), l'approche systémique s'éloigne des pensées déterministes qui attribuent au vivant un caractère prévisible, réversible et reproductible; elle se rattache aux pensées vitaliste de l'impévisible, de j'irréversible, et de l'irreproductible qui accompagne toute création (Rosnay, 1975). Une telle approche permet de concevoir l'unicité de chaque individu au sein d'une même population, et ainsi donne plus de pertinenceàla pensée populationniste. Mais en plus, cette notion d'auto-organisation permet de clore le débat de la part de l'inné et de l'acquis, trop souvent repris et interprétéà travers une pensée hérédirariste, qui privilégie un déterminisme génétique, ou encoreà travers les pensées environnementalistes, lJui privilégient la part de l'environnement.

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2. GÉNÉTIQUE HUMAINE

L'étude de l'homme a apporté une contribution remarquableàcertains domaines de la génétique, avant même l'invention du mot gène.

Dès le début du XVIe siècle, les médecins appelaient "héréditaires" les maladies ou traits de conformation transmis par un individuàses descendants dans J'autre génération (Gayon, 1993). La médecine a vécu, longtemps, sur une idée simple en répartissant les maladies en deux catégories: les maladies héréditaires inéluctables rransmises de génération en génération et l'ensemble des maladies aléatoires, plus ou moins induites par le milieu. Ainsi, durant cette période, l'idée dominante du concept d'hérédité a fortement été marquée par une figure majeure de l'inquiétude, de l'irrémédiable et de fatalisme inévitable.

Àpartir du XVIIIe et du XIXe siècles, des approches généalogiques furent entreprises par les biologistes tels: Maupertuis, 1745; Réaumur, I751 ; Klug, 1926; Jervis, 1939-1954, etc. (cités in Lints, 1991 ; Fréz:Ji, 1993). Mais elles ne servirent pas de baseàl'établissement des théories de l'hérédité. Elles contribuèrent, seulement, lors de leur redécouverte, àrenforcer les modes de la transmission d'un caractère mendélien. Car c'est selon ce modèle qu'elles furent analyséesàpartir du XXe siècle. Cependant, l'apport le plus important de la génétique humaine fut dans sa contributionà la distinction el1tre génotype et phénotype qui avait entrainé, au cours de l'histoire de la génétique et des disciplines qui s'y rattachent, des affrontements sur l'hérédité continue ou discontinue. Alors que l'approche moléculaire restreignait la relation entre génotype et phénotypeàune relation simple du type un gène un phénotype, les éllldes menées sur les maladies humaines permettaient d'envisager des relations plus complexes et d'une plus grande diversité. En effet, l'importance accordée au cas de l'homme et la connaissance de nombreux gènes impliqués dans des pathologies liéesàdes anomolies génétiques chez l'Homme ont permis de comprendre qu'il n'y a pas de règle générale (Stanislas et Arnold, 1992) Même en considérant les cas les plus simples d'une maladie chromosomique ou d'une maladie monogénique, d'un gène unique ou parfois d'une mutation unique, le problème de la corrélation entre les phénotypes présentés par un individu et son génotype reste un problème importal1t qu'ontà résoudre de façon concertée généticiens cliniciens et généticiens moléculaires. Ainsi, les questions de relation enU'e génotype et phénotype présentent un grand niveau de complexité et J'apparition de certains phénotypes ou génotypes ne peut être prédite qu'en temles de probabilité. La constante interaction entre génétique humaine et génétique médicale, allant de la cytogénétique et génétique moléculaireàla thérapie génétique, traduit une double approche qui a été le plus souvent fructueuse pour l'évolution des concepts génétiques. En effet, l'approche médicale impliquant un traitement de cas souvent individuels pemlet d'aborder les caractères sous un angle de recherche autre que celui emprunté par les scientifiques, Ces derniers recherchent des attributs permanents et universels alors que l'étude individuelle permet de s'éloigner d'une approche réductionniste qui par des associations simples se proposait d'étudier les détenninismes des caractères humains.

Ces découvertes aux conséquences multiples ouvrent d'extraordinaires perspectives dans la compréhension du déterminisme de l'expression génétique. Par l'étude des caractères normaux ou anomlaux, la génétique humaine éclaire la compréhension de la régulation de l'expression de gènes et

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démontre la grande souplesse fonctionnelle du patrimoine génétique tout en renseignant sur les fonctions de l'A.D.N. Elle illustre, par ses nombreux exemples, la notion de fluidité (mobilité) de la structure du patrimoine génétique (cas des gènes sauteurs), complète la notion de fluidité (ou flexibilité) de l'expression du génotype, résultant des multiples interactions dans un environnement donné. Ces deux notions sont nouvelles en génétique et permettent de ne plus concevoir l'individu comme le résul tat d'un programme génétique : il est aussi important de considérerlecontexte immédiat et les effets de l'histoire biologique et culturelle de chacun.

3. COURANTS IDÉOLOGIQUES ET DÉBATS ÉTHIQUES

Les connaissances communes en génétique sont marquées par des représentations sociales tenaces, imprégnées d'une idéologie malheureusement dominante, au moins en dehors du milieu scientifique, l'héréditarisme (Clément et al, 1980 ; Rumelhard, 1986). Cette idéologie s'enracine dans des courants de pensée plus anciens, tels que la physiognomie du XVIIIe siècle (Madlener, 1993), ou la phrénologie, puis les thèses de Lombroso sur les criminels au XIXe siècle (Jourdan, 1981 ; Gould, 1983 ; Strasser, 1993). Ces théories sur les typologies humaines sontàla base de classifications et hiérarchisations humaines. En effet, renforcées par les fondateurs de l'anthropologie moderne, entre autres; Lombroso, 1876; Broca, 1861 et Bordier, 1879 (cité in Gould, 1983; Madlener, 1993) puis influencées par le courant malthusien, le darwinisme social ("sélection naturelle", "lutte pour la vie", "les meilleurs l'emportent") et nourries d'argumentations héréditaristes (génétiques, "gènes marqueurs", "distances génétiques", "bons gènes, et mauvais gènes"), elles ont induit au XXe siècle les pensées morphopsychologiques (Corman, 1983), et des idéologies plus dangereuses telles les dicriminations raciales et surtout les courants eugénistes, développéeà la fin du 19 ème siècle et au début du XXe siècle surtout par Galton, 1869 - 1875; WeI don et Pearson, 1920 - 1930 (cités in Mayr, 1981, 1982 et Lints, 1991).

À travers ces courants de pensée historiques apparait clairement la philosophie de l'irrémédiable, et donc du fatalisme, àla fois dans l'idéologie de l'eugénisme négatif et dans la science de ('hérédité mendélienne. En effet, le succès de la génétique mendélienne a reposé pendant près de cinquante ans sur son extraordinaire capacité de prédiction, malgré l'ignorance totale de la nature même des gènes, de leur structure chimique et de leur mode de fonctionnement. Une telle science, en raison même de ses succès prédictifs, sur les végétaux et les animaux, pouvait fonder des pratiques de modification des races par hybrydation et sélection. Cette conception sur l'hérédité, qui semblait initialement être inaccessibleà une manipulation matérielle directe, fut modifiée par la révolution moléculaire des années 1950, et surtout par l'ingénierie génétique apparue dans les années 1970. Dès lors, les manipulations se rapprochent du gène et de ses produits immédiats (A.R.N., protéines). La structure génétique devient accessibleàl'intervention directe de l'homme. L'objectif de la recherche médicale est alors de soigner et prédire les maladies individuelles en soulageant les souffrances en intervenantà ce niveau comme aux autres.

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Les gènes, dont l'anatomie et la physiologie moléculaires restent l'un des points encore crucial de la recherche, ont pris le relais de l'anatomie, mais l'idéologie reste la même, fondant àla fois le fatalisme et l'eugénisme. L'emprise que confèrent les nouvelles techniques soulève notamment des questions d'ordre politique, social et culturel (bio-éthique). L'euphorie de la plupart des biologistes est tempérée par le sentiment d'inquiétude de certains autres, et du corps social dans son ensemble. La société aurait son mot à dire dans la prise des décisions qui concerneront la modification génétique des êtres vivants.

Le désir d'expliquer les comportements humains complexes par une interprétation biologique, resté en sommeil après l'holocauste,àréémergé dans les années 70 au travers du débat "innée-acquis" sous des tem1es tels que "génétiquement déterminé" ou "programme génétique". Bien que plusieurs démarches démontrent que cette problématique est dépassée (Morin,1980;Koppel et Adan,1991)

ces idées reprennent aujourd'hui de l'importance. Des exemples de cette problématique réductionniste se retrouvent, dans l'abondante vulgarisation scientifique et dans les types de recherches sur l'homme, que publient certaines revues scientifiques. Dans ces revues, comme le remarque Rose

(1995), l'interprétation des comportements (l'intelligence, l'homosexualité, la dépression,

l'alcoolisme, la schizophrénie, la violence, etc ... ), relève d'un réductionnisme"neurogénétique nafj", comme s'ils pouvaient être abstraits de tout contexte.

4. UN ENJEU EN DIDACTIQUE

Dans l'enseignement de la génétique humaine tous les travaux, et particulièrement ceux de G. Rumelhard (1986), convergent vers les problèmes d'un enseignement centré sur l'étude des anomalies chez l'homme, d'une conception forte d'une hérédité mélange et d'une difficulté de distinction entre l'inné et l'acquis d'un caractère. Comme ont pu le remarquer Clémentet al. (1980), Giordan elal. (1984) et Rumelhard (1993), le lien qui lie l'ensemble des problèmes dans l'enseignement de la biologie est un dogme qui privilégie les relations causales simples. L'approche réductionniste trop souvent constatée dans l'enseignement de la génétique favorise un déterminisme causal linéaire.

Dans une approche préliminaire sur l'étude des programmes de la génétique dans le secondaire il nous a semblé pertinent de partir de l'identification de différents courants de pensée, dans l'évolution des connaissances en génétique humaine. Ces différents courants pourraient être utilisés comme outil d'analyse des programmes et des manuels scolaires; ce qui permettrait de comparer les approches privilégiées par certains ouvrages d'enseignement du secondaire et dans une perspective plus générale d'étendre cette comparaison sur des pays différents. Nous émettons l'hypothèse que cette approche historique et épistémologique de la génétique, en pem1ettant de comprendre et d'éclairer des questions et obstacles que pourront rencontrer certains élèves, d'une part favoriserait la sensibilisation des enseignants sur l'importance que peut avoir cette démarche (Abrougui,1994) ;d'autre part, induirait une reconsidération des pratiques pédagogiques actuelles qui privilégient trop souvent, et

à

leur insu, la pensée héréditariste.

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BIBLIOGRAPHIE

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Figure

Figure 1 : Bil:1n dcs dJl10rcnLs courants de pensées qui ont marqué le dévelopcmcnl de la génétiqoe

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