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Espace de Bergman

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

3.5 Espace de Bergman du disque unité

Référence :F. Bayen, C. Margaria, Espaces de Hilbert et opérateurs, Ellipses, 1986. Leçons concernées : 201, 202, 205, 208, 209, 213, 234, 243, 245.

On définit l’espace de Bergman B2pDq :“ HpDq X L2pDq l’ensemble des fonctions

ho-lomorphes sur le disque unité ouvert D de carré intégrable sur D. On munit cet espace du produit scalaire p.|.q de L2 et de la norme ||.||

2 induite. On commence par montrer

Lemme 1. Pour tout K compact de D, pour tout f P B2pDq,

||f||8,K § ?⇡ d||f||pK, S2 1q

Démonstration. Soit a P D, et soit r ° 0 tel que Dpa, rq Ä D. Par formule de la moyenne, pour 0 § ⇢ § r, fpaq “ 1

2⇡

≥2⇡

0 fpa ` ⇢ei✓q d✓ et donc, en multipliant par ⇢ et en intégrant

par rapport à ⇢ : r2 2fpaq “ ªr 0 fpaq⇢ d⇢ “ 1 2⇡ ªr 0 ª2⇡ 0 fpa ` ⇢ei✓q⇢ d⇢ d✓ “ 1 2⇡ ª Dpa,rqfpzq dz. Ainsi, fpaq “ 1 ⇡r2 ≥

Dpa,rqfpzq dz et par inégalité de Hölder,

|fpaq| § ⇡r12 ˜ª Dpa,rq|fpzq| 2 dz ¸1{2˜ª Dpa,rqdz ¸1{2 § ⇡r12 ? ⇡r2||f|| 2“ ||f||? 2 ⇡r. On fait alors tendre r vers dpa, S1q, et on conclut avec dpa, S1q • dpK, S1q pour a P K.

On utilise le lemme pour montrer la complétude de l’espace B2pDq.

Proposition 2. L’espace de Bergman B2pDq est un espace de Hilbert.

Démonstration. On considère pfnqnune suite de Cauchy dans B2pDq. Pour tout K compact

de D, on a, d’après le lemme, pour tous m, n • 0,

||fn´ fm||8,K § ?||f⇡ dn´ fpK, Sm||12q

et donc par hypothèse, pfnqn vérifie le critère de Cauchy uniforme sur tout compact de D

donc converge uniformément sur tout compact de D vers f P HpDq d’après le théorème de Weierstrass. D’autre part, puisque L2pDq est complet d’après le théorème de Riesz-Fischer,

il existe g P L2pDq telle que f

n converge dans L2pDq vers g. De plus, d’après ce théorème,

il existe ' : N Ñ N strictement croissante telle que pf'pnqqn converge presque partout vers

g dans D. Ainsi, par unicité de la limite simple, presque partout dans D, f “ g et donc f P L2pDq X HpDq “ B2pDq.

(2)

On va enfin exhiber une base hilbertienne de l’espace B2pDq. On pose, pour n • 0,

en:

D Ñ C

z ބ bn`1 zn.

Proposition 3. La famille penqn est une base hilbertienne de B2pDq.

Démonstration. On commence par montrer que la famille est orthonormée : si n, m • 0, on a pen, emq “ ª D c n` 1 ⇡ z n c m` 1 ⇡ z m dz a pn ` 1qpm ` 1q ⇡ ª1 0 ª2⇡ 0 rn`mei✓pn´mqr d✓ dr par changement de variables. On conclut alors avec≥2⇡

0 ei✓pn´mqd✓“ 2⇡ mn et

≥1

0r2n`1 dr“ 1

2pn`1q.

On montre maintenant que la famille est totale, en utilisant le critère de densité : on montre que pVectpen, n • 0qqK “ t0u. Soit f P pVectpen, n • 0qqK. La fonction f est

développable en série entière au voisinage de 0, on écrit alors, pour z P D, fpzq “∞8k“0akzk.

Pour tout 0 † r † 1, la série de droite est normalement convergente sur le disque fermé Dp0, rq. Alors, pour n • 0, cn“ pen, fq “ 0 “ c n` 1 ⇡ ª Dz nfpzq dz “ c n` 1 ⇡ rlimÑ1 ª |z|†rz nfpzq dz “ c n` 1 ⇡ rlimÑ1 ª |z|†r 8 ÿ k“0 akznzk dz“ c n` 1 ⇡ rlimÑ1 8 ÿ k“0 ª |z|†rakz nzk dz

par convergence dominée et puisque sur Dp0, rq la série∞8k“0akzkest normalement

conver-gente. Or, ª |z|†rz nzk dz 2⇡rn`k`2 n` k ` 2 k n“ ⇡r2n`2 n` 1 k n. Ainsi, cn“ b ⇡ n`1anlimrÑ1r2n`2 “ b ⇡

n`1an“ 0, et donc an“ 0 pour tout n et f “ 0 sur

D ce qui termine la preuve.

Remarque. Puisque les coefficients d’un vecteur dans une base hilbertienne sont de carrés sommable, si f P B2pDq, f “

n•0anzn, alors ∞n•0|an|2 ⇡n`1 † `8

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