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5. ENJEUX ET STRATÉGIES DE DÉVELOPPEMENT

5.2. A XES DE DÉVELOPPEMENT

Les particularités fauniques, sociales et territoriales du Nord-du-Québec ont conduit à l’élaboration de cinq axes de développement permettant d’y regrouper l’ensemble des potentiels de mise en valeur identifiés au chapitre 4. Évidemment, les réalités propres à chacune des deux entités territoriales (Jamésie et Nunavik) font en sorte que l’importance relative de ces axes de développement variera selon les territoires.

5.2.1. Augmentation et maintien de l’offre faunique Ensemble de la région :

• Favoriser la protection des tourbières utilisées par la sauvagine.

• Favoriser la mise en œuvre des projets de gestion intégrée des ressources.

• Remettre en état des sites contaminés tels les secteurs industriels (parcs à résidus miniers ou ligneux) pouvant affecter les habitats fauniques.

• Restaurer ou aménager des sites de reproduction pour le touladi dans les plans d’eau où une baisse du recrutement est observée (réservoirs Caniapiscau, Laforge-1 et Laforge-2, lac Chibougamau, etc.).

• Favoriser davantage l’accès aux terres de catégories I et II aux visiteurs non autochtones et améliorer les conditions d’utilisation de la faune.

Nunavik :

• Aménager des structures facilitant le franchissement par l’omble chevalier d’obstacles limitant la colonisation de nouveaux habitats.

Jamésie :

• Développer le produit de pêche hivernale dans les réserves fauniques.

• Aménager des sites de pêche à gué, plus particulièrement, dans les réserves fauniques.

• Aménager une aire faunique communautaire au lac au Goéland et au lac Chibougamau.

• Favoriser la remise à l’eau des géniteurs (doré jaune et touladi) par le biais des associations de chasse et de pêche locales en organisant des campagnes de sensibilisation.

• Offrir des forfaits familiaux de chasse au petit gibier dans les réserves fauniques du Nord-du-Québec.

• Structurer la chasse sportive dans les réserves fauniques.

• Aménager les boisés privés (secteur Villebois-Valcanton) pour la chasse au petit gibier.

• Réparer et entretenir les infrastructures altérées ou désuètes localisées dans le milieu aquatique (ponts, ponceaux, quais, mises à l’eau, etc.).

• Favoriser la protection des îlots de feuillus compte tenu de leur rareté et de leur importance pour l’habitat de l’orignal.

• Organiser des corvées de nettoyage des cours d’eau près des municipalités.

• Augmenter les possibilités d’hébergement dans les réserves fauniques.

5.2.2. Augmentation de la pratique d’activités non consommatrices reliées à la faune

Ensemble de la région :

• Procéder à une cartographie régionale des accès aux plans d’eau (ou à d’autres milieux naturels d’intérêt) et identifier de nouveaux accès.

• Offrir des excursions d’observation de la faune (bœuf musqué, ours blanc, caribou, colonies d’oiseaux, mammifères marins, oiseaux migrateurs, etc.).

• Intégrer des activités d’inventaires (oiseaux, amphibiens, reptiles, insectes, etc.) dans les programmes scolaires.

Nunavik :

• Favoriser la protection des sites fréquentés par l’arlequin plongeur et les faucons pèlerins et gerfauts.

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Jamésie :

• Naturaliser les milieux urbains afin d’attirer les oiseaux et de permettre leur observation par les résidents (parcs urbains, jardins de fleurs, etc.).

• Offrir des croisières d’observation de la sauvagine (ou autres espèces) dans la baie de Rupert.

• Mettre en valeur les écosystèmes forestiers des réserves fauniques par des activités d’éducation et d’interprétation.

• Implanter un site d’interprétation de l’esturgeon jaune sur la route de la Baie-James près des rivières Opinaca ou Eastmain, pour faire découvrir ce poisson aux visiteurs.

• Identifier et aménager des sites d’observation d’oiseaux migrateurs dans les secteurs les plus accessibles pour le public. Par exemple, la baie de Rupert pourrait être une destination de choix pour les ornithologues amateurs et les écotouristes.

• Mettre en valeur l’hibernacle à chauve-souris de la mine Bruneau, en ajoutant l’information pertinente au programme du Centre d’interprétation minier. Structurer ces mêmes activités d’interprétation à la mine Opémisca, si le potentiel est confirmé.

• Mettre en place des routes d’écoute «publiques» des amphibiens avec interprétation dans plusieurs secteurs de la région. Ceci permettrait d’informer les gens en plus de contribuer à la collecte de données d’inventaire.

• Encourager l’enregistrement des observations de reptiles et la prise de données afin de documenter les espèces présentes dans la région. Des sites d’inventaires «publics»

pourraient être identifiés et aménagés.

• Développer des randonnées d’observation du castor et de ses ouvrages. Cette activité possède un potentiel éducatif certain.

• Créer des clubs d’ornithologie et organiser des activités d’observation d’oiseaux.

• Aménager des sites d’observation et de nourrissage des oiseaux avec interprétation.

• Favoriser l’utilisation de nichoirs et de mangeoires à oiseaux à proximité des résidences en rendant disponibles des plans de construction de nichoirs et de mangeoires.

• Implanter un centre d’accueil et d’information sur le caribou dans le secteur de Radisson où durant la période de chasse d’hiver, les chasseurs trouveraient des services tels que la récupération des peaux, la vente de permis de chasse, l’enregistrement des prises, la vente d’articles de chasse, etc. Ce centre pourrait être implanté à la jonction des routes de la Baie-James et Transtaïga.

• Organiser un festival international du caribou dans le secteur de Radisson où la chasse d’hiver serait à l’honneur.

5.2.3. Augmentation de la pratique d’activités de prélèvement Ensemble de la région :

• Mettre davantage en valeur les grands réservoirs par l’exploitation commerciale (pourvoiries)

• Promouvoir la pêche au grand brochet auprès d’une clientèle cible (pêcheurs de trophées), le potentiel pour ce type de pêche dans la région étant très élevé.

• Promouvoir la pêche à la mouche pour de nouvelles espèces chez les pêcheurs locaux : le grand corégone, le cisco de lac et les laquaiches (dans les zones 16 et 17 seulement) ou encore le touladi, le grand brochet et le doré jaune. De nombreuses grandes rivières offrent à cet égard de bons sites de pêche à la mouche.

• Instaurer une journée de la relève dans le district A afin de permettre à des jeunes de s’initier à la chasse à la sauvagine.

• Offrir des circuits de chasse au lagopède.

• Identifier des sites de chasse aux oiseaux migrateurs et leurs accès.

• Mettre en place, dans les pourvoiries, des forfaits gratuits pour les jeunes résidents du Québec accompagnés de leurs parents.

• Créer des camps de vacances thématiques où les activités offertes seraient orientées vers la chasse, la pêche et les activités sans prélèvement reliées à la faune.

Nunavik :

• Développer la pêche sportive à l’omble chevalier dans les secteurs productifs.

• Structurer la chasse sportive au bœuf musqué par le biais de pourvoyeurs autochtones.

• Développer la chasse sportive à l’ours blanc par le biais de pourvoyeurs inuits.

• Étendre le concept de camp de vacances nordique à caractère faunique dans d’autres communautés inuites.

Jamésie :

• Développer le produit de pêche hivernale en pourvoirie et en territoire libre. Les forfaits destinés aux motoneigistes sont à considérer. Organiser un tournoi de pêche hivernale.

• Ajouter des activités éducatives au programme du Festival du doré Baie-James afin de sensibiliser les jeunes et les adultes à la conservation de la faune aquatique et à la fragilité des écosystèmes aquatiques.

• Changer l’image et la perception de la pêche au grand brochet auprès des pêcheurs locaux en donnant de l’information sur la façon de cuisiner ce poisson.

• Promouvoir la pêche à la barbotte dans la zone 16.

• Promouvoir la pêche sportive chez les jeunes par les festivals de pêche et les activités de pêche en herbe et étendre ces activités à l’ensemble des villes et localités du territoire.

• Développer l’offre de pêche au grand brochet chez les pêcheurs débutants en aménageant des sites de pêche à gué faciles d’accès.

• Structurer la chasse sportive à l’ours noir dans la zone 22 par le biais de pourvoyeurs autochtones.

• Implanter une journée de la relève chez les non-autochtones pour initier les jeunes au piégeage (dans le secteur de Villebois-Valcanton).

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5.2.4. Augmentation de la pratique d’activités de mise en valeur des milieux naturels et culturels

Ensemble de la région :

• Élargir les réseaux de sentiers (motoneige, VTT, pédestre, vélo, etc.) et y greffer des activités à caractères culturels et naturels.

• Accroître le taux d’occupation des pourvoiries en structurant de nouvelles activités.

• Créer des circuits aménagés de canotage (canot-camping) et identifier les zones de rapides pour les amateurs de canot-kayak en eaux vives. D’autres activités de plein air connexes pourraient se greffer en forfait à ces activités telles que la luge d’eau et le rafting. L’aménagement d’une route écotouristique sur les rivières tributaires de la baie de Rupert en est un exemple.

• Créer un réseau d’observation des paysages nordiques toutes saisons à partir des collines et montagnes.

• Intégrer aux réseaux de sentiers (pédestre, vélo, VTT, motoneige) des particularités biophysiques du milieu naturel nordique.

• Favoriser la mise en valeur des futurs parcs nationaux du Québec par l’offre d’activités de plein air (par des promoteurs indépendants de la Société).

Nunavik :

• Favoriser la mise en valeur du parc national des Pingualuit par l’offre d’activités de plein air (par des promoteurs indépendants de la Société).

• Offrir des voyages botaniques dans la taïga et la toundra.

• Développer l’offre d’activités de plein air mettant en valeur la taïga et la toundra comme le ski à voile, la randonnée pédestre, la motoneige, etc.

• Offrir des expéditions de kayak de mer ou de canot sur les côtes du Nunavik et de la baie James.

Jamésie :

• Créer des parcours de navigation motorisée (embarcations légères) et y joindre des activités de camping et/ou de pêche. Les réserves fauniques Assinica et des Lacs-Albanel-Mistassini-et-Waconichi constituent des territoires à forts potentiels pour ces activités.

• Créer un centre d’interprétation nordique multiressource touchant à la faune, à l’environnement, aux ressources naturelles, au territoire, etc.

• Organiser des séjours forfaitaires en compagnie de trappeurs autochtones sur les terrains de piégeage pour découvrir les activités traditionnelles.

• Mettre en valeur les écosystèmes forestiers exceptionnels du Lac-Chibougamau, du Lac-Phooey et de Baie-du-Poste par des activités d’interprétation ou d’éducation.

5.2.5 Mise en valeur des produits fauniques (2e transformation) Ensemble de la région :

• Valoriser les peaux de caribous et d’orignaux récupérées des chasseurs sportifs et des chasseurs commerciaux pour leur transformation. D’autres produits dérivés pourraient aussi être mis en valeur de façon artisanale, tels les bois et les sabots. Une tannerie serait alors nécessaire.

• La transformation des fourrures récoltées en produits d’artisanat autochtone est à développer. Une tannerie pourrait être implantée pour offrir la matière première.

Nunavik :

• Poursuivre les efforts pour améliorer la chasse commerciale au caribou et développer une production destinée aux marchés local et régional.

• Mettre en valeur la laine de bœuf musqué provenant de la récolte et la transformation par les Inuits.

• Structurer la cueillette de duvet d’eiders et sa transformation par les Inuits.

Jamésie :

• Mettre davantage en valeur les grands réservoirs par l’exploitation commerciale (pêcheries).

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