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3.1. La pêche sportive

L’immensité du territoire du Nord-du-Québec et les innombrables plans d’eau qu’il comporte font de cette région une destination de pêche très réputée. En effet, le Nord-du-Québec est recherché pour la qualité de la pêche et les trophées qu’on y capture.

Cependant, le nombre de personnes fréquentant cette région pour cette activité est relativement faible et constituait en 1995 seulement 4,6 % des pêcheurs québécois.

Toutefois, elle occupait le premier rang en popularité chez les adeptes d’activités reliées à la nature au Nord-du-Québec. Ainsi, sur les 46 795 adeptes d’activités reliées à la nature fréquentant la région, 54,4 % pratiquaient la pêche et y passaient 221 450 jours de pêche.

Chaque pêcheur passait donc 8,7 jours à pratiquer cette activité dans le Nord-du-Québec (Bouchard, 1999).

Le taux de participation à la pêche des résidents du Nord-du-Québec est nettement plus élevé que la moyenne québécoise. Ainsi, c’est 46,3 % des résidents qui pratiquent la pêche contre 17,3 % pour l’ensemble des pêcheurs québécois. Chez les hommes, le taux de participation s’élève à 55,7 % et chez les femmes, ce taux est de 36,1 % comparativement à 24,6 % et 10,3 % respectivement pour l’ensemble du Québec. Il y a donc relativement 3,5 fois plus de femmes résidant au Nord-du-Québec qui pêchent par rapport à l’ensemble du Québec (Société de la faune et des parcs du Québec, 1999). La même tendance s’observe chez les hommes, confirmant que la pêche sportive occupe une place importante dans les loisirs des résidents du Nord-du-Québec. Les pêcheurs sportifs locaux (résidents du Nord-du-Québec) comptabilisaient chacun annuellement en moyenne 11,8 jours de pêche effectués au Québec, la moyenne québécoise étant de 10,2 jours par pêcheurs (Société de la faune et des parcs du Québec, 1999). Donc, le pêcheur résidant dans le Nord-du-Québec pêche un peu plus que la moyenne des pêcheurs québécois.

Le profil type du pêcheur sportif résident du Nord-du-Québec est un homme (dans 63 % des cas) d’environ 40 ans, pratiquant la pêche depuis près de 18 ans, francophone, occupant un emploi à temps plein et disposant d’un revenu familial variant entre 20 000 et 60 000 dollars par année. Il affectionne particulièrement le territoire libre en y effectuant 91,8 % de ses jours de pêche et son espèce favoriteiii est le doré jaune suivi de loin par le grand brochet et l’omble de fontaine (Société de la faune et des parcs du Québec, 1999).

Les territoires structurés (réserves fauniques Assinica et des Lacs-Albanel-Mistassini-et-Waconichi) sont fréquentés à 74 % par des pêcheurs provenant d’un peu partout au Québec. Par contre, les pêcheurs résidents de Chapais-Chibougamau ne sont pas comptabilisés dans ce nombre et compte pour 13 % du total de la clientèle. Les pêcheurs provenant des États-Unis forment essentiellement la balance des pêcheurs fréquentant les territoires structurés avec ceux provenant des autres provinces du Canada (N. Leclerc, comm. pers.)iv. Ces chiffres concernent la saison 1997-1998 seulement.

Les pourvoiries du Nord-du-Québec ont reçu plus de pêcheurs résidents que de non résidents durant l’année 2000, soit environ 2 800 résidents contre 1 800 non-résidents. Ce nombre était comparable à celui de 1991 dans le cas des pêcheurs non résidents, mais on notait une augmentation de près de 93 % chez les pêcheurs résidents (tableau 10). Ces

iii Selon le nombre de jours de pêche et la récolte de chaque espèce.

iv Société des établissements de plein air du Québec.

pourvoiries ont généré des revenus de près de 29 millions de dollars en 2000-2001, dont 83 % sont attribuables aux activités de chasse. Donc, seulement 17 % des revenus découlent des activités de pêche (tableau 11) (Société de la faune et des parcs du Québec, 2002b). Les espèces les plus recherchées par les pêcheurs fréquentant les pourvoiries du Nord-du-Québec sont le doré jaune, le grand brochet, l’omble de fontaine et le touladi dans les zones de pêche 17 et 22 et l’omble de fontaine, le touladi, le grand brochet, l’omble chevalier, la ouananiche et le saumon atlantique dans la zone de pêche 23.

Tableau 10 : Répartition de la fréquentation (en nombre de pêcheurs) des pourvoiries du Nord-du-Québec pour les activités de pêche, en fonction de la zone de chasse et de pêche et du statut de résidence de la clientèle, en 1991 et 2000.

Résidents Non résidents Total

Zone

1991 2000 1991 2000 1991 2000

17 731 1 022 1 030 612 1761 1 634

22 385 821 244 267 629 1 088

23 375 1 033 685 955 1 060 1 988

Total 1 491 2 876 1 959 1 834 3 450 4 710

Source : Société de la faune et des parcs du Québec, 2002b.

Tableau 11 : Revenus des pourvoiries selon l’activité et la zone de chasse et de pêche, en 2000 (en milliers de $).

Zone Chasse Pêche Total

17 0 438,23 438,23

22 4 167,8 1 133,61 5 301,41

23 19 547,72 3 421,0 22 968,72

Total 23 715,52 4 992,84 28 708,36

Source : Société de la faune et des parcs du Québec, 2002b.

Les secteurs de la Jamésie les plus fréquentés par les pêcheurs locaux en 1990 étaient les secteurs du lac Matagami, des lacs Olga et Goéland, des lacs Poncheville et Ouescapis et du réservoir Opinaca. Environ 80 % des jours-pêche y étaient effectués (Nobert, 1991). En 2000, les données de destination recueillies par le bureau d’information touristique de la MBJ, situé au km 6 sur la route de la Baie-James, semblent montrer la même tendance sans toutefois distinguer les pêcheurs locaux des non locaux (Municipalité de la Baie-James, 2001). Selon Nobert (1991), les jours-pêche effectués par les pêcheurs non locaux le sont principalement (à 72 %) dans les secteurs des lacs Goéland et Olga, des lacs Jolliet, Boisrobert et Nemiscau, du réservoir Opinaca, du réservoir LG-2 et des lacs Duncan et Yasinski ainsi que dans les secteurs de la rivière Corvette et du réservoir LG-4. Au Nunavik, les principales destinations de pêche sont les rivières George, Koksoak, Korok, à la Baleine, aux Feuilles et Caniapiscau.

La zone 16 ne montre pas le même potentiel pour la pêche sportive compte tenu du faible nombre de lacs qu’elle contient. Cependant une pourvoirie à droits exclusifs opère au lac Mistaouac et attire une clientèle presque exclusivement résidente. Le reste des activités de pêche en zone 16 se fait en territoire libre, principalement aux lacs Turgeon et Quévillon, et en rivière.

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Les retombées de la pêche sportive pour le Québec sont énormes. En effet, c’est 1,3 milliard de dollars en 1999 qui ont été injectés dans l’économie. En emplois, cela correspond à plus de 9 000 personnes-années (Société de la faune et des parcs du Québec, 2000). Plus spécifiquement, on estime que les dépenses effectuées par les résidents du Québec, dans la région du Nord-du-Québec, s’élevaient en 1995 à plus de 24 millions alors que les dépenses effectuées par les non-résidents s’élevaient à plus de 3 millions. Les dépenses totales effectuées dans la région du Nord-du-Québec dépassaient donc en 1995 les 28 millions de dollars (Dion, 2000). Également, les dépenses relatives aux activités de pêche, uniquement au lac Chibougamau, atteignent près de 3 millions de dollars (Tremblay et Lévesque, 2001).

3.2. La chasse sportive

La demande pour la chasse sportive dans la région du Nord-du-Québec est moins bien documentée que celle reliée à la pêche. Outre les statistiques de vente de permis, il existe peu d’outils pour mesurer l’importance de cette activité en région. Seule la chasse aux gros gibiers génère suffisamment d’informations pour dresser un portrait juste de l’activité grâce aux données de fréquentation des pourvoyeurs et de suivi des récoltes par zone de chasse. Autrement, l’information disponible permet seulement de dresser un portrait global pour le Québec ou partiel pour la région. On sait toutefois que dans la région du Nord-du-Québec, 20,4 % des adeptes d’activités en nature pratiquent la chasse sportive accomplissant ainsi près de 52 421 jours-chasse (Bouchard, 2001).

La chasse comporte beaucoup moins d’adeptes que la pêche au Québec et la vente de permis de chasse est à la baisse. Entre 1990 et 2000, on a noté une baisse globale de 25 % du nombre de permis vendus. Par contre, cette tendance n’est pas observée pour tous les types de permis. En effet, la vente de permis pour la chasse au caribou a connu, quant à elle, une augmentation évidente entre 1989 et 1999, autant chez les résidents que les non-résidents (Société de la faune et des parcs du Québec, 2000a).

En 1990, en Jamésie, 3 932 jours-chasse ont été effectués par des chasseurs non locauxv, contre 2 864 par les chasseurs locaux pour un total de 6 796 jours-chasse. Ces derniers fréquentaient surtout le secteur au sud de la rivière Rupert alors que les chasseurs non locaux visitaient le secteur de LG-2 (Nobert, 1991). Il est cependant fort probable que le nombre de jours-chasse soit plus élevé maintenant compte tenu de la popularité croissante de la chasse d’hiver au caribou, depuis 1990. Les données compilées par le bureau d’information touristique de la MBJ, pour l’année 2000, indiquent toutefois que les destinations les plus courues pour la chasse sont essentiellement les secteurs de chasse d’hiver au caribou, soit la route Transtaïga et LG-1 (Municipalité de la Baie-James, 2001).

Ainsi, dans le Nord-du-Québec, c’est la chasse au caribou qui attire le plus d’adeptes. En effet, on a vendu 7 045 permis pour résidents et 8 761 pour non-résidents durant la saison 1999-2000, ce qui correspond à un nombre potentiel de chasseurs fréquentant la région de 15 806. La chasse au caribou constitue ainsi l’activité motrice des pourvoiries du Nord-du-Québec. En effet, c’est 83 % des revenus totaux des pourvoyeurs nord-québécois qui en découlent, soit près de 23 millions de dollars en 2000 (tableau 11). L’importance de la clientèle non résidente pour la chasse au caribou est particulière, car aucun autre type de chasse n’en attire autant. À titre indicatif, au Québec, après le caribou, c’est l’ours noir qui attire le plus de chasseurs non résidents avec 4 377 permis vendus en 2000. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce fort achalandage. D’abord, le Nord-du-Québec abrite deux

v Chasseurs provenant de l’extérieur de la région et de l’étranger.

des plus grands troupeaux de caribous au monde, générant ainsi un succès de chasse très élevé. Ensuite, la région offre des territoires de chasse très intéressants pour nos voisins américains qui constituent la majorité de la clientèle non résidente. La mise en place de la chasse d’hiver au caribou en 1989 a aussi favorisé l’augmentation de la clientèle autant résidente que non résidente en ouvrant des territoires de chasse plus au sud. Enfin, la récolte permise de deux caribous par chasseur crée un attrait distinctif pour la région et devient un avantage évident pour le chasseur. En 2000, c’est environ 7 200 chasseurs qui se sont aventurés à la chasse d’hiver au caribou, dont près de 3 000 sont des non-résidents.

Tableau 12 : Répartition de la fréquentation (en nombre de chasseurs) des pourvoiries du Nord-du-Québec pour les activités de chasse, en fonction de la zone de chasse et de pêche et du statut de résidence de la clientèle, en 1991 et 2000.

Résidents Non résidents Total Zone

1991 2000 1991 2000 1991 2000

17 0 30 0 141 0 171

22vi 0 2 409 0 2 710 0 5 119

23 2 089 1 207 4 214 6 051 6 303 7 258

Total 2 089 3 646 4 214 8 902 6 303 12 548

Source : Société de la faune et des parcs du Québec, 2002b.

Selon le nombre de permis vendus dans le Nord-du-Québec, la chasse à l’ours noir est pratiquée principalement par des chasseurs non résidents. L’exclusivité des prélèvements d’ours noirs pour les autochtones dans la zone 22 limite la disponibilité de cette espèce pour les chasseurs sportifs en fractionnant le territoire de chasse accessible. Ainsi, outre les zones 16 et 17, les chasseurs d’ours doivent utiliser les zones 23 ou 24 qui sont nettement plus éloignées, entraînant ainsi des dépenses importantes. Moins de 300 permis de chasse à l’ours ont été vendus dans le Nord-du-Québec durant la saison 2000. La zone 16 reçoit bon nombre de chasseurs ontariens à la suite de la fermeture de la chasse à l’ours noir en Ontario. Une pourvoirie se spécialisant dans ce type de chasse opère d’ailleurs dans cette zone.

La chasse à l’orignal est toutefois importante dans la zone 16, où près de 3 000 chasseurs s’y aventurent chaque automne. Ces chasseurs proviennent essentiellement de l’Abitibi-Témiscamingue, de l’Outaouais et du Saguenay-Lac-Saint-Jean et utilisent pour la plupart le territoire libre. Les ventes de permis de chasse, en 2000, indiquent que 557 chasseurs ont tenté leur chance dans la zone 17 et 423 dans la zone 22. La très grande majorité de ces chasseurs sont des résidents.

L’importance de la chasse au petit gibier est peu documentée dans la région, mais il semble que cette activité soit très populaire auprès des résidents qui chassent souvent à proximité des agglomérations. La chasse à la sauvagine est également pratiquée, mais reste toutefois moins populaire que la chasse au petit gibier.

Enfin, il est intéressant de noter que l’intérêt porté à la chasse au Québec est plus faible que celui pour la pêche. En effet, seulement 11 % des Québécois affirment avoir un intérêt pour la chasse et 37,4 % pour la pêche. Comme 6,7 % des Québécois pratiquent la

vi Ouverture de la zone 22 B en 1994.

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chasse, le potentiel de développement est relativement faible. Ce sont surtout les hommes qui chassent (80 %) et ils sont généralement âgés de moins de 55 ans (Société de la faune et des parcs du Québec, 2000).

3.3. Le piégeage

Le piégeage est une activité réservée aux autochtones bénéficiaires des conventions nordiques sur tout le territoire, à l’exception d’une partie des unités de gestion des animaux à fourrure 03 et 04 qui comprennent 266 km2 de territoire libre et 22 terrains de piégeage enregistrés couvrant 1 562 km2 accessibles aux trappeurs non autochtones. En 1999-2000, 12 de ces 22 terrains de piégeage étaient occupés. On y a récolté en moyenne, durant cette saison, 55 peaux par terrain. La valeur globale des captures s’élève à environ 13 000 dollars.

Figure 2 : Localisation des unités de gestion des animaux à fourrure accessibles aux trappeurs non autochtones.

Ce sont les communautés cries qui récoltent le plus grand nombre d’animaux à fourrure dans le Nord-du-Québec avec 10 524 captures durant la saison 1999-2000 (Association des trappeurs cris, 2000) et 14 362 durant la saison 2000-2001 (Association des trappeurs cris, 2001). Les Inuits et les Naskapis ont récolté respectivement 167 et 172 peaux au cours de la saison 2000-2001. Les revenus découlant de la vente des fourrures sont cependant difficilement estimables, car bon nombre de pièces peuvent être conservées pour l’usage personnel du trappeur ou de sa famille (artisanat). Malgré tout, on peut estimer la valeur marchande totale de la récolte d’animaux à fourrure, en 2001, au Nord-du-Québec à près de 470 000 dollars (Association des trappeurs cris, 2000, 2001; Fourrure Québec, 2001). Les Inuits et les Naskapis ne récoltent que très peu d’animaux à fourrure comparativement aux communautés cries.

À l’instar de la chasse et de la pêche, le piégeage constitue une activité traditionnelle d’importance chez les Cris, les Inuits et les Naskapis. Les conventions nordiques ont donc prévu la création de structures encadrant et favorisant la pratique de cette activité comme l’Association des trappeurs cris et l’Office de la sécurité du revenu des chasseurs et piégeurs cris. Ainsi, c’est près de 2 800 personnes qui bénéficient du programme de sécurité du revenu pour les trappeurs et chasseurs cris, injectant près de 15 millions de dollars annuellement dans les communautés (Office de la sécurité du revenu des chasseurs et piégeurs cris, 2000). Les Inuits ont injecté, en 2000, plus de 5 millions de dollars pour leurs activités traditionnelles de chasse, de pêche et de piégeage (Administration régionale Kativik, 2001) alors que les Naskapis injectent environ 170 000 dollars dans l’économie locale par leur programme d’aide à la chasse, à la pêche et au trappage. Les activités traditionnelles de chasse, de pêche et de piégeage sont donc d’une grande importance économique pour les communautés autochtones du Nord.

3.4. Les activités sans prélèvement

Même si la pêche est l’activité la plus pratiquée dans le Nord-du-Québec, les activités de plein air attirent beaucoup d’adeptes. Ainsi, en 1996, c’est 42,8 % des participants à des activités se déroulant dans la nature qui exercent des activités de plein air, contribuant à près de 17,6 % des jours de récréation qui y sont associés. Dans l’ordre, les activités les plus populaires dans la région sont la promenade en forêt, la relaxation dans un décor naturel, les pique-niques, le camping, la randonnée pédestre, la photographie et les bateaux à moteur (Bouchard, 2001). Notons cependant que la région n’attire qu’un faible pourcentage des adeptes de déplacements d’intérêt fauniquevii (0,4 %) ou de plein air (0,8 %) par rapport à l’ensemble du Québec; même tendance pour le nombre de jours de pratique de ces activités. Il est intéressant d’observer que dans la région, si on exclut les activités liées à la faune sans prélèvement près du domicile, 77,1 % des participants aux activités en nature exercent des activités reliées à la faune contribuant ainsi à 62,3 % des jours alloués à ces activités (Bouchard, 2001).

On comprend donc que le Nord-du-Québec n’est pas pour le moment une destination prisée des adeptes de plein air et d’activités sans prélèvement reliées à la faune. La distance et les coûts de transport expliqueraient, en partie, ce faible achalandage.

Cependant, la méconnaissance de la région et de ses potentiels en matière de plein air et d’activités sans prélèvement s’ajouterait aussi à ce phénomène. De plus, le fait que les adeptes de ces activités soient plus jeunes que les pêcheurs ou les chasseurs (45 % sont âgés de moins de 35 ans) et souvent moins fortunés, ferait en sorte qu’ils préfèreraient des destinations moins éloignées et donc moins coûteuses.

L’intérêt général des Québécois pour les activités sans prélèvement et les activités de plein air est cependant beaucoup plus élevé que pour la pêche ou la chasse. En effet, 53,5 % se disent intéressés aux activités sans prélèvement reliées à la faune. Ce chiffre grimpe à 70 % dans le cas d’activités de plein air (Société de la faune et des parcs du Québec, 2000). Ainsi, il apparaît que malgré la présence de certains obstacles, le potentiel énorme qu’offre la région relativement à la pratique d’activités de plein air devrait être mis au jour afin d’attirer un plus grand nombre d’adeptes.

L’importance de ces activités pour les Québécois se reflète bien dans les retombées que génèrent les activités de plein air et les déplacements d’intérêt faunique. En 1999, c’est respectivement 1,2 milliard et 293,4 millions de dollars qui sont dépensés pour leur

vii Comme l’observation, le nourrissage, la photographie et l’identification de la faune en dehors du domicile.

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pratique. Ainsi, ces activités regroupent environ 50 % des dépenses consacrées aux loisirs reliés à la nature au Québec (Société de la faune et des parcs du Québec, 2000). Le Nord-du-Québec pourrait donc être appelé à devenir un acteur important dans l’offre d’activités de plein air et d’activités sans prélèvement en exploitant son fort potentiel de développement pour ces activités et ainsi tirer sa part du gâteau des retombées. La proposition de la Société de la faune et des parcs du Québec de créer un réseau de parcs nationaux nordiques vise donc cet objectif fondamental.

4. PORTRAIT DE LA RESSOURCE FAUNIQUE DU TERRITOIRE ET DES