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A : La vision islamique du véhicule et son impact sur ses stratégies ?

La mise en relation entre les principes de la Charia et les principes de la gestion a donné naissance à une nouvelle science appelée la gestion islamique267.

265 Christope Durandm Jean-Francois Fili et Audery Hénault, Culture d’entreprise, web site

http://culture.entreprise.free.fr/#_Toc476995192

266 Kreps, David. M., Corporate Culture and Economic Theory, in: James E. Alt & Kenneth E. Shepsle, Eds.,

Perspectives on Positive Political Economy, Cambridge University Press, Cambridge, 1990

267 Bernard Pras, Management et islam, vers une convergence de valeurs, Revue française de gestion 2007/2, n.

171, page 91 – 95, CARIN, URL http://www.cairn.info/article.php?

La littérature sur le sujet date du début du siècle dernier et concerne les principes de la pensée de gestion en islam268, l’administration publique269. Elle a traité de la

gestion stratégique270, la gouvernance271, la gestion des ressources humaines272, etc.

Dans ce paragraphe, nous exposons la vision et la mission de la gestion proposée dans ce travail, en liant ceux-ci aux principes du développement dans la méthodologie islamique élaborée dans le premier chapitre de ce travail et les besoins de développement par la connaissance retenus dans le deuxième chapitre. A cause de la nature des investissements directs, les fonds d’investissement directs devraient être islamiques tant qu’ils investissent dans des secteurs hors ceux qui sont interdits, comme les banques et les assurances conventionnelles, les industries nuisibles à l’environnement et à la santé.

Ils sont ainsi des investissements socialement responsables.

Tout capital investissement étant ainsi pratiqué pourrait-il avoir la qualité islamique ?

La notion des investissements socialement responsables est ancienne mais se développe plus rapidement et a été sujette à des suivies et des compétitions entre les grandes banques internationales.

268

Mohamed Abdelmoneim Khamis, Les principes de la pensée de gestion en Islam, et Mohamed Ahmed El-Khoudeiry, la pensée de gestion en Islam, Conférence n. 31, la gestion en Islam, le Caire, EL-Azhar, Septembre 1990, Institut Islamique de la recherche et de la formation, la Banque islamique de développement, édition 2001, voir aussi Humayon A. Dar, Principles of Islamic Management, Loughborough University and Dar Al Istithmar London

269 Mohamed Othman, quelques principes gouvernants l’administration publique en islam, même source, 270 Abdelhamid Abdelfattah El Maghraby, Gestion Stratégique des banques islamiques, Institut de recherche et

de formation, la banque islamique de développement, Recherche n. 66, 2004 (en arabe), http://www.irtipms.org/OpenSave.asp?pub=214.pdf

271 M. Umer Chapra and Habib. Ahmed, Corporate Governance in Islamic Financial Institutions, Islamic

Development Bank, islamic research And Training Institute, , Occasional Paper, n. 6, 2002, (in Arabic) http://www.irtipms.org/OpenSave.asp?pub=93.pdf ,

272 Voir par exemple, Mohamed Fathi El-Sayed Kassem, Les théories de motivation entre la pensée de la

gestion et la pensée islamique, étude comparée, 2001, Ismail Ali Bassyouni, Le choix des salariés en Islam et la pensée de gestion contemporaines, 2001, Conférence n. 31, la gestion en Islam, le Caire, EL-Azhar, Septembre 1990, Institut Islamique de la recherche et de la formation, la Banque islamique de développement, édition 2001

Selon nous, il ne suffit pas que ces fonds investissent dans des capitaux (et pas de dette), dans une perspective de long terme (principe de développement en Islam) et dans une approche socialement responsable pour qu’ils revêtent de la qualité islamique. Ils doivent en plus payer, à bonne volonté, les droits des pauvres, la Zakat, et participent ainsi dans le système de la finance islamique, à travers l’institution islamique de la Zakat, adressée à la réduction de la pauvreté et ce, à sa propre liberté.

La responsabilité sociale du véhicule dans ce sens naît indépendamment d’une obligation légale ou réglementaire, mais religieuse.

Pourtant, la qualité des actions dans lesquels ils participent reste en question. La légitimité de participer dans des sociétés qui sont endettées et paient des intérêts et / ou celles qui reçoivent des intérêts sur leurs placements est la principale préoccupation dans ce métier.

Nous rappelons que la pratique, fondée sur des opinions de quelques érudits contemporains, a approuvé l’achat des actions des sociétés qui fonctionnent avec des intérêts, à condition que les actifs / passifs gérés de cette façon, ne dépassent pas un seuil des capitaux propres (33% en général)273.

Contrairement à la pratique des IFI en général et des fonds d’investissements islamiques à vocation, le groupe proposé dans ce travail adhère à l’opinion du groupe d’experts favorisants l’interdiction de participation dans les sociétés susmentionnées, sauf pour repayer la dette existante.

Ceci entraine des difficultés puisque dans le quotidien, le financement en capital pour les entreprises reste minimal en comparaison avec les financements conventionnels surtout dans la région arabe, ce qui exclut la majorité des sociétés arabes existante du domaine de l’intervention du véhicule.

273 Voir la méthodologie de Dow Jones Islamic Index, URL http://www.djindexes.com/mdsidx/index.cfm?

La participation dans la constitution des nouveaux investissements, (Green

Field,), est ainsi l’alternative la plus adéquate dans ce sens. Cette analyse guide au

risque le plus élevé du métier, les Green Field.

Figure : Le capital investissement et cycle de vie de l’entreprise274

Source : Association française des investisseurs en capital

Le risque élevé de cette classe est récompensé par le rendement élevé de cette stratégie comme le montre le rendement historique de cette industrie aux Etats- Unis275.

274 Site de l’association française des investisseurs en capital,

http://www.afic.asso.fr/Website/site/fra_rubriques_lecapitalinvestissement.htm

Traditionnellement, la clientèle de cette classe d’actifs est formée d’investisseurs avertis, notamment les institutions financières privées ou publiques et des individus fortunés qui sont suffisamment sophistiqués et financièrement capables. Dans le cas de la figure, ils doivent aussi favoriser la formule islamique.

Ce type de partenaires (Limited Partner) n’est pas en général intéressé par des petits tickets qui nécessitent des suivis spéciaux et engendrent des risques plus élevés pour les investisseurs.

Pour cela, ils préfèrent confier leurs capitaux à des professionnels dans ce métier qui répondent à leurs besoins économique, culturel et religieux.

Les besoins fondamentaux dans la théorie islamique incluent la connaissance et les besoins de développement dans la zone arabe et expriment un manque de connaissance, comme l’a souligné la littérature spécialisée.

En conclusion, la vision islamique du nouveau véhicule est de remplir les besoins

de la connaissance pour un développement durable, par des capitaux propres dans les pays arabes.

Ces capitaux se dirigeront en principe vers l’investissement dans des nouveaux investissements (Green Field), ce qui lui donne la définition du capital risque mais dans les métiers financiers islamiques.