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a Les économies arabes classifiées par leurs richesses

Le Produit Intérieur Brut arabe a atteint 1,234 Milliards de dollars (USD) en 2006168 distribué aux les pays arabes comme le montre la figure suivante.

Figure 7– Le PIB des pays arabes en 2006

168 Centre de recherche économique et stratégique, Rapport sur les directions économiques stratégiques, Egypte,

Les richesses humaines et naturelles des pays arabes n’ont pas mené les pays arabes à la réalisation d’un développement réel malgré la croissance économique de la région durant le siècle dernier.

Ceci s’explique par l’existence de plusieurs problèmes communs comme le retard des réformes politiques, la prédominance des secteurs publics, les marchés financiers sous-développés, les restrictions sur le commerce international et des régimes de changes inappropriés169, ce qui est signe d’insuccès des réformes économiques170.

Pour l’objectif de ce travail, on distingue quatre groupes de pays arabes, selon la composition de leur PIB, c'est-à-dire la taille relative des secteurs économiques dans le PIB de chacun de ces pays. (El Badawi (2002))171.

Figure 8 : Classification des pays arabes selon la composition de leur PIB

169 George T. Abed, Unfulfilled promise, International Monetary Fund, Finance and Development, March 2003,

Volume 40, Number 1, page 10+ https://www.imf.org/external/pubs/ft/fandd/2003/03/abed.htm

170 M. Nabil and M Vegamzones-Varoudakis, Reforms and growth in MENA countries: New empirical

evidence, the World Bank MENA Working papers series, N. 36, May 2004, page 1, http://www-

wds.worldbank.org/external/default/WDSContentServer/WDSP/IB/2004/09/08/000009486_20040908152926/ Rendered/PDF/298860PAPER0MNA0reforms0and0growth0WP36.pdf

171Ibrahim A. Elbadawi, Reviving Growth in the Arab World, Arab Planning Institute, Working papers series,

February 2002, page 3, http://www.arab-api.org/jodep/products/delivery/wps0206.pdf

Groupe A

Les exportateurs de pétrole

Bahreïn, Koweït, Oman, Qatar, Arabie Saoudite, Emirats Arabes

Unis et la Lybie

Groupe B

Les économies mixtes

Algérie et Irak

Groupe C

Les économies diversifiées

L'Egypte, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Syrie et la Tunisie.

Groupe D

Les exportateurs de matières premières Djibouti, la Mauritanie, le

Source : Ibrahim A. Elbadawi, API, 2002

La figure suivante montre la participation de chaque groupe dans le PIB arabe et dans la population de la région (318 millions habitants en 2006172).

Figure 9 : La part des groupes dans la population et le PIB arabe en 2006

Source : Calcul de l’auteur

La distribution inéquitable des revenus dans la région, se manifeste par le fait que 13% de la population détient 61% du PIB arabe, et que les 67% de population qui restent, soit 217 million personnes, partagent 39% du produit régional, ou 23% participent à 5% du PIB, ces derniers étant les habitants des pays faisant partie des pays les moins développés dans le monde.

Ceci est la conséquence de plusieurs facteurs qui affectent ainsi la gestion proposée.

Dans un premier lieu, les pays les moins développés, ou les plus pauvres, souffrent d’une instabilité politique résultant des guerres civiles. Cet environnement exclut ces pays de notre proposition, au niveau de l’investissement direct mais peuvent

172 Centre de recherche économique et stratégique El Ahram, Rapport sur les directions économiques

fournir des matières premières à des industries dans les pays arabes les plus stables.

Dans un deuxième lieu, les pays à économie mixtes, c'est-à-dire grands exportateurs de pétroles et d’autres secteurs, surtout agricole, riches et prometteurs. Ces deux types de pays souffrent aussi d’instabilité politique.

De plus, les avoirs financiers des citoyens des pays exportateurs de pétrole (Groupe A) sont estimés à environ 1.4 trillions de dollars (USD)173 et sont investis

dans les bourses de valeurs étrangères, notamment aux Etats-Unis et en Europe. Par suite, ils ne sont pas suffisamment mobilisés en coordination avec les richesses humaines et naturelles des autres pays de la région.

Ce phénomène est critiqué par les intellectuels arabes, les citoyens et surtout les plus pauvres qui sont dépossédés de leur droit (la Zakat) prélevé dans les fortunes des musulmans les plus riches.

L’objectif de ce travail est de relayer cette critique, mais en essayant de montrer que les FIID apportent une solution possible à ce déséquilibre.

Pour le faire, les avoirs financiers du groupe A et C ne seront investis dans les économies du groupe B et D que lorsque le rendement économique dépassera ce qui est obtenu maintenant par le placement dans les bourses de valeurs régionales et internationales.

D’autre part, ces actifs ne seront les bienvenus dans les économies d’accueil que lorsque leurs rendements sur le développement seront clairs et atteindront aussi les pauvres, par la voie de la Zakat.

Ces deux objectifs se rencontrent ainsi puisque la participation des pauvres dans les rendements des actifs productifs incite au fait que ceux-ci doivent être rentables pour accroitre les avoirs des investisseurs et augmenter par suite les retombées sociales de notre action.

173 Merill Lynch and Capgemini, World Wealth Report 2007, page 3, http://www.merrill-

Tout ceci est bien connu. Il est aussi bien connu que la région se classe derrière la majorité des régions dans le monde en ce qui concerne le niveau de la connaissance.

Dans ce travail, il est proposé d’établir une relation entre la théorie de développement dans le modèle islamique et le développement par la connaissance par le moyen des investissements directs étrangers.

Le paragraphe suivant décrit la situation des économies arabes vis-à-vis de quelques aspects de la nouvelle économie fondée sur la connaissance.

b. Le développement par la connaissance dans les pays