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C La mission : Promouvoir la connaissance et réduire la pauvreté Les atouts (richesse financière, disponibilité des projets et déficit de connaissance)

de la nouvelle institution déterminent la vision de développement par la mobilisation des capitaux arabes vers l’investissement direct dans l’objectif d’augmenter le niveau de la connaissance dans la région.

La rentabilité économique n’est pas discutable.

Les investisseurs avertis ne s’adresseront pas à cette classe d’actifs, si elle ne leur fournit pas un rendement exceptionnel.

Ce travail limite la réflexion à l’environnement régional et les stratégies qui peuvent s’en dégager.

Outre les difficultés de recherche de notre sujet, l’absence de cette industrie dans la région ciblée rend toute estimation d’un rendement des capitaux du véhicule

284 La Banque Islamique de Développement est la seule organisation financière islamique de développement qui

adopte les trois langues, vue son étendue sur des pays, surtout africaine, où la langue officielle est la langue française.

dans la région difficile avant d’avoir recours aux bureaux de conseils internationaux et consolider la vision dans un plan d’action, incluant les stratégies de mobilisation de la connaissance dans chaque métier.

Le gestionnaire doit ainsi professionnellement convaincre les investisseurs avertis que son produit devrait rapporter plus que le marché anglais par exemple, (le marché arabe est plus risqué que le marché anglais), et ce, suite à une étude détaillée, représentée dans le mémo d’information, le prospectus du fonds. L’importance du choix du gestionnaire et de son expérience dans la matière est ainsi indispensable pour la réussite de ce genre de véhicules.

Le développement par la science, dans la mission de l’entreprise, suivant sa vision islamique, surmonte les obstacles de l’absorption des retombées technologiques des IDE, ce qui retarde également l’avancement technologique des pays arabes, déjà privés de l’innovation.

Combler le fossé de la connaissance représente donc le défi à relever pour améliorer l’état de leur connaissance.

Pour mener à bien ce projet, les pays arabes doivent non seulement s’occuper du secteur de la télécommunication et de l’informatique, mais ils doivent surtout avoir une population bien éduquée et créative. L’EFC requiert aussi une population bien éduquée et créative, un climat de l’innovation propice à l’expression et la diffusion de la nouveauté et plus généralement un cadre économique et institutionnel favorable à l’esprit d’entreprise et à la modernisation285.

Ainsi, le développement de l’innovation se situe au sommet des priorités du nouveau groupe. Le capital risque, déjà plébiscité dans d’autres régions, est le mode classique de financement de l’innovation.

L’expression et la diffusion de la nouveauté nécessitent à leur tour une infrastructure de services publics comme le transport, l’eau et la propreté et l’énergie, par exemple. Ce type de projets est traditionnellement financé selon les normes internationales du métier du financement des projets.

La diffusion de la technologie nécessite aussi un secteur privé arabe qui a accès à un financement en capital, qui est plus privilégié que le financement par crédit, et accède également aux conseils et services financiers capables de répondre aux besoins locaux, régionaux et internationaux des entreprises et individus arabes. Traditionnellement, c’est le rôle des banques universelles (commerciales, d’investissements, qui ont des capacités de distribution locales, régionales ou internationales) selon le cas.

En résumé, pour adresser la problématique de la connaissance dans les pays arabe, la nouvelle IFI arabe doit fournir le financement en capital risque, le financement de projets et un réseau de distribution des produits et des services financiers.

Figure 15 : Les métiers financiers du véhicule islamique arabe

Sur le plan de la réduction de la pauvreté, la Zakat est payable, en principe, en nature dans les territoires où les bénéfices sont réalisés.

Comme beaucoup d’autres IFI contemporaines, elle constituera des fonds de Zakat, qui seront dédiés à la communauté au sein de laquelle elle agira.

La nouvelle action devra être d’une grande envergure qu’elle soit sentie sur le plan de la réduction de la pauvreté en faisant des fonds de Zakat un avantage compétitif durable pour l’entreprise proposée.

Cet actif doit être innovateur de façon à permettre à la nouvelle institution de le capitaliser pour qu’il soit un avantage augmentant ses ressources financières.

Nous proposons que le nouveau groupe paye une partie de sa zakat en nature, c'est-à-dire par exemple sous forme de produits des nouveaux projets (eaux, électricité, énergie) qui seront donnés gratuitement à des catégories méritants selon la Charia.

Elle peut ainsi constituer un exemple à suivre (un leader) par les autres institutions locales et régionales dans le domaine de la réduction de la pauvreté, pour qu’elle soit imitée par d’autres institutions, même conventionnelles, afin de promouvoir l’application de la RS dans les pays arabes, musulmans, et même dans le monde entier. La communication entreprise à ce niveau doit aussi être poussée et présente dans la démarche précédente.

La réduction de la pauvreté par la Zakat, bien qu’importante dans cette réflexion, ne constitue pas l’objectif de l’action mais un résultat d’un de son objectif, c'est-à- dire la mobilisation profitable des investissements pour le développement régional. Ainsi, le nouveau groupe cumule des principes cohérents pour sa mission. Ils sont investis selon les normes de la charia dans des actifs risqués et qui nécessitent une clientèle ciblée et avertie pour investir dans cette classe d’actifs.

Les capitaux seront ensuite mobilisés dans des projets concernant les éléments de la nouvelle économie comme l’innovation, l’ITC, et les autres services publics comme le transport et l’eau par exemple.