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Un trio majeur

b) L'espace instrumental

C. La logique monumentale

1. Un trio majeur

Quelques lieux planent sur le siècle par l'importance qui leur est sans cesse accordée. La diversité de leur nature illustre la variété des possibilités de "monumentalisation". Avec l'Hôtel de Ville, c'est la construction, son histoire et sa signification qui déterminent l'importance du monument. Pour Fourvière, la conjugaison d'un site et d'un bâtiment. Pour les quais de Lyon, même si leur caractère de construction joue un rôle important dans leur mise en valeur, le site est essentiel.

a) L'Hôtel de Ville

l'Hôtel de Ville, "le plus beau d'Europe après celui d'Amsterdam" comme le rappellent inlassablement les guides (125), est présenté comme exceptionnel. Le bâtiment, construit par Simon Maupin en 1646-1658 et restauré par J.Hardouin-Mansart et R.de Cotte au tout début du XVIII° siècle après l'incendie de 1674, est considéré comme le joyau architectural de la ville. C'est invariablement le bâtiment public qui bénéficie de la plus longue des notices. A l'apparition des premières illustrations dans le Panorama de la ville de Lyon... de Chambet en 1829, deux gravures sur sept) présentent au lecteur ses deux façades. La description élogieuse qui les accompagne emmène à l'intérieur comme à l'extérieur du bâtiment, conformément à un modèle qui se fait plus détaillé après la restauration décidée par Vaïsse en 1858. Les appartements destinés à l'Empereur font dans les guides des années 1860 l'objet d'une attention toute

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Avant Duche de Vancy dont on a déjà parlé, Sébastien Chappuzeau avait inauguré la série des comparaison flatteuses en 1656, date à laquelle il écrivait dans Lyon dans son lustre (dédié aux prévôts et échevins de la ville) que l'Hôtel de Ville était "une des sept merveilles du monde actuel, assurément".

spéciale et l'étranger trouve dans nos guides une description détaillée des matériaux, des meubles et des objets qui en font la splendeur.

Mais l'Hôtel de Ville est plus qu'un bel objet: il reste le lieu où s'est exercé le pouvoir indépendant du Consulat lyonnais. Tous les auteurs incluent dans leur description de l'Hôtel de Ville sinon l'histoire des institutions municipales d'Ancien Régime, du moins une explication de leur fonctionnement. Lorsque le guide se fait officiel, comme pour le Lyon, guide artistique et historique qu'édite le comité de patronage de l'Exposition de 1914, cet aspect est particulièrement développé. Dans la préface qu'il donne alors à ce guide, Edouard Herriot insiste particulièrement sur ce bâtiment " qui jusque dans son style architectural marque la vigueur des influences locales et exprime l'âme de la cité".

C'est dans cette exaltation de la localité qu'il faut chercher les raisons de la valorisation de l'Hôtel de Ville. Lieu du pouvoir municipal, il incarne le particularisme lyonnais, ce lieu commun des notices de présentation historique, et l'ancre dans le passé. Il est assez amusant que cela se fasse en dépit de l'histoire du bâtiment: par son trajet architectural (Hardouin Mansart est l'architecte de Versailles), par la période dont il est issu (le XVIII° siècle est aussi le siècle triomphe de l'absolutisme) et par son décor (les portraits de Louis XIV, puis de Henri IV figurent sur sa façade) (126), le monument est aussi un objet de l'absolutisme royal. Même dans les quelques guides où ces données historiques (notamment l'effritement du pouvoir municipal aux XVII°-XVIII° siècles) sont relevées, l'Hôtel de Ville, siège d'un pouvoir municipal qui sut conserver sinon les actes du moins les apparences de l'indépendance, reste le symbole des franchises municipales dont la perte aurait été causée par la Révolution Française. Incarnation du mythe d'un âge d'or du gouvernement local auquel les auteurs lyonnais se montrent particulièrement sensibles, édifice aux qualités architecturales attestées par son origine (le grand siècle, l'architecte de Versailles) et approuvées par la patine du temps, l'Hôtel de Ville bénéficie d'un consensus sur le fond et la forme qui le propulsent au premier rang des monuments publics lyonnais.

b) Saint-Jean

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C'est en 1829 que le Béarnais succède au Roi Soleil sur la façade de l'Hôtel de Ville, où il figure encore aujourd'hui. Lorsqu'on sait qu'Henri IV a donné quelques uns des coups les plus importants au régime du consulat lyonnais (en 1595 et 1601 par la restriction du nombre des échevins, un contrôle de la nomination de deux échevins sur les quatre restants et surtout la désignation du prévôt des marchands par lettre de cachet), cette iconographie prête à sourire.

Passons maintenant à une autre de ces catégories que les premiers auteurs de nos guides aimaient à établir en distinguant les monuments selon leur époque ou selon leur usage. Ils sont alors nombreux à consacrer une rubrique spéciale aux "monuments religieux" ou aux "édifices sacrés". Deux de nos lieux phares ressortent de cette catégorie. Cependant si la cathédrale Saint-Jean est toujours traitée dans cette rubrique lorsqu'elle existe, il n'en est pas de même pour Notre Dame de Fourvière qui est souvent placée à part. Cette différence de traitement est à la fois volontaire (à cause du rôle de Fourvière dans la présentation et la compréhension de la ville) et forcée. Alors que la cathédrale n'est qu'un bâtiment, Fourvière est aussi le point culminant de la ville, "belvédère incomparable" comme l'appelle Chambet, couronnement de cette ville de la religion dont Saint-Jean fait par ailleurs partie.

Saint-Jean est souvent le monument qui se voit consacrer le plus de pages dans nos guides, monuments "non sacrés" y compris. Ainsi dans le guide de Péladan (1864), où ses 29 pages surclassent largement les 7 pages consacrées à l'Hôtel-Dieu, les 12 de l'Hôtel de Ville ou les 9 du palais Saint-Pierre. S'il est vrai que le guide du jeune journaliste de La semaine religieuse fait une place de choix aux églises et aux institutions catholiques, Saint-Jean se retrouve aussi bien traitée sous d'autres plumes que la sienne. Il faut dire qu'elle possède d'autres atouts que son simple statut de métropole.

Historiquement, la cathédrale est le monument qui permet d'évoquer tout un pan de l'histoire de Lyon, de ce temps où la ville était placée sous le pouvoir des chanoines comtes de Saint-Jean. C'est aussi le pivot de la lutte entre ce pouvoir religieux et les bourgeois de Lyon, qui aboutit en 1320 au rattachement de la ville au royaume de France. La cathédrale a abrité des cérémonies importantes, conclaves ou mariages royaux, dont nos auteurs raffolent dans le cadre de leur quête de l'anecdote, illustre de préférence. Saint-Jean leur fournit ce matériau, mais aussi les considérations artistiques que les guides ne négligent jamais. Les notices font donc une large place à la description architecturale, ou à celle des diverses oeuvres d'art contenues par l'église, et en particulier de son horloge astronomique.

La description détaillée de la décoration intérieure et de l'organisation de l'espace de l'église sert aussi de prétexte à de nombreux auteurs (Péladan et Bard notamment) pour développer un discours sur la religiosité lyonnaise. Dans le cours de la notice sur Saint-Jean, la description de la liturgie lyonnaise au cérémonial "inchangé depuis des siècles" vient accentuer le cachet de sobriété et de pureté originelle que l'examen architectural a préalablement mis en valeur. Saint-Jean, c'est en quelque sorte la quintessence de l'originalité lyonnaise, en termes religieux cette fois. Sa description et son analyse permettent à des auteurs comme Joseph Bard d'étayer toute sa cosmogonie lyonnaise, qui fonde en partie le "type" lyonnais sur un rapport

particulier à la religion. Le maintien de la vieille liturgie vient signifier toute la force de l'idée traditionnaliste chez les Lyonnais et leur résistance à tous les charlatanismes, alors que la sobriété élégante des lignes de la nef illustre la force éternelle des idées de règle et d'ordre à Lyon, mais aussi la conjonction à Lyon des influences du Nord et du Midi sur laquelle Bardbase sa définition du Lyonnais. Le monument se pose ainsi comme un raccourci saisissant de la ville. Si tous nos auteurs n'ont pas la faconde, l'enthousiasme ou la rhétorique de Joseph Bard, ils s'accordent tous en revanche sur cette originalité du style de Saint-Jean qui unit les élévations importantes du gothique à la simplicité des lignes romanes, ou sur la particularité du rite lyonnais. Ces constats, peu prisés des guides parisiens (les Joanne en font peu de cas), sont fortement soulignés par les auteurs lyonnais qui les utilisent comme preuves de la force du particularisme local. Les épisodes de la lutte entre l'archevêque et les bourgeois de Lyon servent cette même cause et mettent en évidence la pérennité du combat lyonnais pour l'indépendance municipale, expression d'un tempérament local qui transcenderait les siècles. Cela nous renvoie à l'Hôtel de Ville, le monument symbole de cette indépendance. Si on doit prendre en compte les critères architecturaux ou artistiques qui fondent la prééminence de ces deux monuments, on se rend compte que ce ne sont pas dans ces seuls ordres de dignité que s'enracinent les raisons de leur importance. C'est aussi dans leur capacité à délivrer un message sur la ville que ces deux monuments s'imposent comme des hauts-lieux.

c) Fourvière

Fourvière est le troisième lieu que les guides font particulièrement ressortir. Son importance apparaît comme un composé de deux natures. Le Fourvière de nos guides est un site pittoresque et un lieu religieux. Il demeure même longtemps un site pittoresque, et l'accentuation de sa qualité religieuse n'intervient que tardivement.

Les auteurs des premières décennies du siècle, si friands de panoramas et de points de vue, sont en premier lieu touchés par cette facette du site. L'abbé Guillon, qui reconnaît dès le début de sa présentation du site que ce n'est pas seulement la dévotion à la Sainte Vierge qui emmène sur le sommet de la colline, fait finalement une description bien plus serrée du panorama que des modalités du culte marial. C.J.N Fournier en 1818 accorde deux pages à la description enchanteresse de la vue depuis la terrasse ou le sommet de l'église, sans même s'arrêter sur la chapelle dans sa rubrique "monuments religieux". A vrai dire, la variété des paysages proposés alors au voyageur relativise fortement l'importance de Fourvière en ces temps où sa qualité religieuse n'est pas particulièrement soulignée. Ainsi chez Chambet, qui

pour sa part préfère le panorama de la plaine du Dauphiné depuis la bibliothèque, Fourvière est expédiée en deux lignes, pèlerinages, miracles et vue comprise, jusqu'au guide de 1836 qui prête un peu plus d'attention au site! C'est la montée en puissance de la vue de Fourvière qui donne au lieu sa place dans les guides, à partir de ces années 1830 où le site s'équipe (tour de l'observatoire, lunettes...) et prend l'ascendant sur ses concurrents. La faveur du site s'accentue définitivement dans le cours des années 50. Dés lors, les guides louent sans réserve le panorama. Ch P.D en 1865 dit "on ne peut aller à Lyon sans aller à Fourvière", et Adolphe Joanne lui répond en écho dans le Lyon et ses environs de 1872 "le panorama de Fourvière

vaut à lui seul le déplacement de Paris à Lyon". Le Guide illustré de Lyon édité par Storck en

1894 affirme avec confiance que "rien, dans ce qu'on va chercher au loin ne saurait lui être

comparé". On a vu plus haut comment la généralisation de l'itinéraire appuie l'habitude qui se

développe de placer la description de la ville vue de Fourvière en tête du guide comme le font Chambet, les Joanne (à partir de 1882) et bien d'autres encore. Même dans les guides qui ne mettent pas ainsi le panorama en valeur, il est toujours loué, décrit, et surtout mis en évidence comme le seul qui permette de voir la ville, de repérer ses quartiers et de la comprendre.

Cette montée en puissance du site panoramique s'appuie sur l'importance nouvelle prise par le site religieux. Il n'est pas excessif de parler de l'indifférence de nos guides vis à vis de cette dimension religieuse jusqu'aux années 1850 (127). On a vu comment Guillon et Chambet traitaient cavalièrement le site religieux, la chapelle de Notre Dame de Fourvière et le culte marial. Cochard ne lui accorde guère plus d'attention en évoquant rapidement l'affluence des pèlerins et l'indulgence "plénière, quotidienne et individuelle" dont le pape Pie VII l'a dotée en 1805. Le Guide pittoresque du voyageur en France: route de Paris à Chambéry va jusqu'à soupçonner le plus grand nombre de ceux qui viennent à Fourvière d'être plus attiré par le panorama que par le pieux pèlerinage. EN 1847, Combe et Charavaysont en fait les premiers à évoquer le voeu des échevins de Lyon en 1643 (128), cet élément essentiel de l'histoire mariale de Lyon. Le culte marial, en plein essor depuis 1832, se manifeste désormais avec éclat, à l'image de la fête qui marque l'inauguration de la statue de la Vierge placée sur le clocher de la chapelle de Fourvière le 8 décembre 1852. Les guides enregistrent cette évolution. Une fois de plus Chambet est un des pionniers de la nouvelle ère, puisqu'il est le premier à s'attarder

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Mentionnons qu'il existe depuis les années 1830 des guides spéciaux pour Fourvière, comme on le verra dans un chapitre ultérieur.

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Cinq ans après que Louis XIII a voué le royaume à la Vierge, ils placent la ville sous la protection de la Vierge face à la peste et s'engagent à monter en procession à la chapelle de Notre Dame de Fourvière pour les anniversaires de sa nativité (le 8 septembre).

longuement (1853) sur les tableaux ex-voto de Martin-Daussigny (inondations de 1840) et de Victor Orsel ("Lyon sauvé du choléra"), après avoir raconté avec enthousiasme les illuminations du 8décembre 1852. Dans la foulée du renouveau national du culte marial (apparition de la Salette en 1845), les guides suivent alors la rénovation menée par l'archevêque de Bonald (renouvellement du voeu des échevins, remise en fonction et en honneur de la confrérie de Notre Dame de Fourvière, reconstruction de la chapelle, construction de la statue monumentale de la Vierge) et accordent une large part de leur attention à la facette religieuse du site.

Cette nouvelle dimension transforme Fourvière de point de vue en point à voir. Le renforcement constant du culte marial dans cette deuxième moitié du XIX° siècle (129) élève le traitement religieux du site au niveau de son importance panoramique. Sur la base d'un matériel architectural plus "artistique" depuis la reconstruction de la chapelle en 1850, la plupart de nos guides s'attardent sur l'image de la cité mariale. Si tous n'atteignent pas les sommets inexpugnables où trône Joseph Bard qui dans son Parcours général de Lyon à la Méditerranée de 1856 décrit la colline comme "le premier gradin du ciel, reposoir de la Foi, ancre de

l'Espérance" et l'appelle tour à tour "autel", "corbeille de fleurs", "boussole" puis "baromètre" de

la ville, ils ne négligent plus la description de la chapelle, de ses ex-voto et de son histoire. Péladan, l'un des plus portés sur la chose religieuse, fait l'exposé de toutes les calamités dont Marie a sauvé la ville, depuis la peste de 1643 jusqu'aux choléras et aux émeutes des années 1830. Comme Chambet, il achève son exposé en affirmant que la statue qui couronne la chapelle, phare protecteur de la ville, doit être le centre des regards et des sentiments de celui qui visite Lyon comme du Lyonnais qui quitte ou regagne sa cité chérie. Parler de Fourvière comporte désormais au moins une allusion à la Vierge patronne de la cité. Ce qui n'empêche pas quelques réticences comme celles du Guide illustré de Lyon de la maison d'édition lyonnaise Storck, qui réussit à ne jamais parler du culte marial tout en consacrant une page entière à la description de la nouvelle basilique en 1894. Le Lyon. Guide historique et artistique, édité par le comité de patronage de l'Exposition de 1914 reste lui aussi discret quant à cet aspect de la ville. Ces performances restent néanmoins très isolées, d'autant plus que l'apparition de la nouvelle basilique qui sort de terre à partir de 1872 renforce encore le signal marial qui trône sur le point culminant de la ville. En dépit d'une certaine gêne face à l'architecture de Bossan, tous nos ouvrages signalent alors le caractère "grandiose" du monument qui domine la ville et attire le regard.

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Les liens qui existent entre les deux facettes du lieu peuvent s'exprimer autrement qu'en terme de concurrence ou de soutien (130). Dans les guides se lit une profonde connivence entre ces "activités" qui font la gloire croissante du lieu. Cette connivence est au service de l'émotion, par laquelle le profane sert le religieux. Dans cette perspective, la contemplation du panorama est une sorte de prière: "Il excite l'admiration et porte l'âme à la reconnaissance envers l'Eternel

pour tant de bienfaits" dit Cochard dans ses Guides du voyageur de 1826 et 1829. Pour nos auteurs, la description des splendeurs du point de vue (131) est une louange au Créateur à laquelle s'ajoute le prodige qu'un tel panorama soit dévoilé depuis un lieu saint. Le paysage est ainsi utilisé par quelques auteurs comme un outil de prosélytisme, une manière de provoquer l'émotion propice au saisissement par la grâce: "il est impossible de visiter cette colline sans

éprouver un véritable plaisir", lance comme un avertissement aux sceptiques le très catholique

Nouveau guide de l'étranger à Lyon édité par P.N Josserand en 1874. Ce n'est d'ailleurs pas sans raison que l'on retrouve sans cesse dans ou à côté des monuments successifs du culte à Marie des lieux d'où l'on peut contempler le panorama, ce résumé de l'ensemble des créations divines. Ajoutons pour en finir avec cette subordination opératoire du pittoresque au religieux que, comme toute mansuétude divine, le panorama se mérite par une montée pénible, empruntée par les pèlerins qui montent à la chapelle pour implorer le pardon ou l'aide divine (132).

Les deux visages de Fourvière donnent en fait ensemble sa force au site en lui permettant d'agir dans toutes les dimensions. Si le panorama projette le visiteur à l'horizontale à la découverte des quartiers et des montagnes, si le culte marial élève l'étranger vers le ciel, l'évocation du passé plonge le voyageur dans le sous-sol. La colline de Fourvière toute entière est un lieu de suture avec le passé lointain de Lyon, avec ses fondateurs romains, avec sa gloire sous Auguste ou sous Claude. Elle est aussi, selon quelques guides des premières années du

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A partir de la construction d'une Tour Métallique en 1894, les guides séparent fréquemment les deux fonctions du site quant à leur lieu d'exercice. Ainsi, et malgré l'ouverture en 1894 de l'observatoire astronomique de la basilique, situé en haut d'une de ses tours, les livrets-guides du Syndicat d'Initiative décrivent toujours la ville à partir de la tour métallique, malgré le remarquable équipement de

l'observatoire basilical.

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Fortis insiste d'autre part sur le fait que, sur ces hauteurs, "un air pur et subtil facilite la respiration, et

donnant de la légèreté au corps, de la sérénité à l'esprit, il élève l'âme et dispose à la méditation". La

contemplation du paysage où les oeuvres humaines sont si minuscules, où l'on lit la succession des