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I Le milieu paysan

I. 6 Types paysans

Comment nommer la grossière caricature que je pourrais écrire ? Des cages à poules ? Une typologie peut-être, des profils… Car il s’agit bien de ça quand on veut regarder diverses manières d’être paysan, diverses manières d’agir en tant que paysan qui seront divers positionnements par rapport à la question de pouvoir. On n’est pas forcément aux prises avec les mêmes pouvoirs selon qu’on est subordonné de sa profession ou sujet de son territoire. Enfin, je vous ai bien dit que je n’aimais pas les cases, n’est-ce-pas, et voilà que je m’apprêterais à en faire ? Et à y ranger les paysans que j’ai rencontrés, et les autres habitants aussi ? Tout du moins à ranger leur discours dans des cases, à les normer ? Ce serait bien là, je le pense une erreur de compréhension, il n’y aurait plus de spectacle, il n’y aurait plus que des marionnettes.

Si je m’en vais établir des profils ce n’est pas pour y ranger les paysans mais pour y rattacher, ultérieurement, les modes de pouvoir. Un paysan peut donc avoir plusieurs

profils. Les différentes choses qu’il me dit peuvent être rangées selon les différents profils.

Enfin, franchement, qui penserait qu’un individu peut se cantonner à une seule case ? Parlons donc de tendances pour les différents types que je vais évoquer. Certainement, je pense à des paysans qui collent plus ou moins à telle ou telle tendance mais ils ne sauraient en être les représentants. Je ne pars pas d’un paysan pour modèle et pour dire qu’il va représenter telle tendance puis que certains s’y rattacheront plus ou moins entièrement. Pas plus je ne fais de classement ni de tri entre les paysans pour établir mes types. Je prends les grandes orientations conceptuelles qui se dégagent sur le terrain et par la définition. Un paysan pourra tendre plus ou moins vers un type, pourra peut-être se reconnaître plus ou moins en un ou plusieurs types mais ces tendances seront plutôt celles qui s’offrent à lui, celles qu’il choisit à un moment donné, grâce à certains aspects ou pour certains objectifs. Rien n’est donc immuable. C’est un des écueils de la science qui, à trop vouloir parler, entre dans des dissections et devient incapable de parler de tout en bloc, à la manière de la poésie ou du roman. Elle essaie de clarifier notre regard avant qu’il ne se brouille à nouveau, elle nous donne des arguments pour soutenir une discussion quand le bégaiement, plus sensible, est peut-être le seul de mise… Et voilà donc que je ne peux m’empêcher de pécher.

Ces tendances seront spécifiques au plateau de Millevaches. Il n’y a pas, sur le Plateau, de grands céréaliers, ni de modèle breton avec des salariés gérant des élevages hors- sol, ni de paysans sans terre, ni d’éleveurs nomades, les tendances que je vais nommer sont donc restreintes au cas du Plateau et il faudrait certainement les remodeler à une autre échelle et de nombreuses d’entre elles pourraient alors potentiellement fusionner. Mais j’ose espérer qu’une compréhension générale du pouvoir en milieu paysan resterait globalement inchangée. Certaines divisions entre les paysans ont déjà pu être pointées, pour des sujets spécifiques ou généraux et je vais en citer quelques unes pour montrer leur construction.

Des exemples de classements de paysans déjà dégagés

Les diverses espèces de classements sont assez fréquentes. Ils ont souvent le tort de donner des étiquettes et à mon sens, devraient être simplement analysées pour des tendances. Elles peuvent être faites par rapport au sujet réalisé, comme pour le cas des paysans « intensifs et productivistes » qui veulent « sortir des carcans de la paysannerie » [Caroux, 2013] et de leur positionnement sur un projet. Quatre approches de paysans sont ici dégagées : pragmatiques, observateurs, attentistes, visionnaires. Mais chaque approche est composée d’un nombre donné de paysans. Ce sont autant d’approches qui ne se trouvent pas sur le

plateau de Millevaches et qui sont propres à un type de paysan qu’on pourrait dire totalement absent du Plateau. Elles se basent, en revanche, sur des états d’esprit, on pourrait dire sur des traits psychologiques, sur un positionnement par rapport à la nouveauté, ce qui rejoint une idée qu’on se fait de la nouveauté. Une manière d’être paysan et une manière de lire son propre pouvoir seront, à ce titre, aussi des traits psychologiques et les grandes tendances que je vais dégager en tiendront compte. Mais vous voyez aussi comme le classement est conditionné par les gens qu’on rencontre. La généralité de certains concepts peut encourager certains ponts entre ce qui est écrit et ce que le lecteur constatera ailleurs. Si je m’en réfère au classement de Delphine Caroux, retenez par exemple la notion de calcul (voire de cupidité) présente chez les pragmatiques, le goût volontaire du projet chez les visionnaires, mais aussi la faculté de subir un savoir (qui peut être dénoncé par les observateurs) fourni par d’autres : ces points ne sont pas tout à fait étrangers au pouvoir.

Des classements, pour ne pas dire des séparations, peuvent aussi être donnés pour la globalité des agriculteurs, avec un risque d’assimilation et d’oubli de certains types. La sociologie des mondes agricoles [Hervieu, Purseigle, 2013] s’y emploie. Trois axes dirigent le classement : le capital financier, la rentabilité, l’ancrage au village (la proximité), qui fournissent trois types d’agriculture : de subsistance, familiale, de firme. On peut se demander néanmoins à quel axe fait référence l’agriculture familiale : la rentabilité ? Cette nomination renvoie plutôt à une agriculture de petite taille, et où la filiation (y compris dans le savoir paysan) joue un rôle majeur. Les trois catégories dégagées restent toutefois très transposables et, d’une certaine façon, les parallèles pourront se faire avec mes tendances. Les positionnements par rapport aux firmes ou au village renvoient aux divers pans de la définition de « paysan ». On sent surtout un classement par taille chez Hervieu et Purseigle (à la manière de mon paysan de Gentioux) : grand/moyen/petit. La notion de taille rejoint aussi celle de la cupidité (la grenouille qui veut se faire plus grosse que le bœuf) ou de résistance (à l’agrandissement) et les volontés diversement exprimées font apparaître le pouvoir : on peut accepter ou refuser la firme, prôner ou non la subsistance. Si les intentions sont présentes dans le classement de Delphine Caroux, elles n’apparaissent pas dans celui d’Hervieu et Purseigle. Pour ma part, considérant que le pouvoir peut être une intention, un choix, voire un refus, elles auront toute leur place dans le choix de mes tendances.

Le choix de mes types

On ne se répète jamais assez : mes types ne sont pas des groupements de paysans. Ils ne sont pas vraiment des profils-types, modèles, mais plutôt des profils caricaturaux, théoriques, poussés à l’extrême de la logique, aussi ils ne prétendent pas grouper des paysans mais présenter des directions vers lesquelles les paysans peuvent se tourner ou non.

Puisque le sujet est le pouvoir, il aurait été plus judicieux, m’allez-vous faire remarquer, de nous présenter d’abord vos types de pouvoir, et vous n’avez pas tort : c’est là l’écueil du plan que j’ai choisi en commençant par une partie sur les paysans et je ne peux occulter l’anticipation, sinon à laquelle je vous convie, tout du moins à laquelle je me livre en distinguant plusieurs tendances d’être paysan car, pour ma part, j’ai déjà la suite du discours en tête et ne peux faire comme si je l’ignorais.

Mais restons proches des découpages de la définition d’une part et des discours reçus par les paysans et déjà évoqués d’autre part. La définition fait apparaître des positionnements : par rapport aux instances professionnelles (l’activité) ou territoriales (le lieu) qui font considérer, a priori, des pouvoirs différents. Quoiqu’au niveau national, on voie toujours un positionnement de l’État, un rôle qu’il tient envers les diverses instances agricoles qui peuvent en partie dépendre de lui (voir annexe 4), il y a plutôt un positionnement par rapport à la vie professionnelle ou villageoise (souligné également par Hervieu et Purseigle). Il y a une conception mentale du paysan opposée à l’agriculteur parce que le premier trouve le second trop industriel, trop intéressé par l’agrandissement sous couvert de progrès, et une autre du paysan opposé à la délocalisation ou à la métropolisation (c'est-à-dire à des pouvoirs lointains dans l’espace).

En plus des divers aspects de la définition de paysan, je vais considérer les divisions dont on m’a le plus parlé (paysan ou non-paysan) et qui sautent presque aux yeux tant elles sont patentes et tant elles imprègnent les discours. Ce sont les deux divisions principales suivantes :

Gros/petits

Bio/conventionnels

Ce qui donnerait les quatre catégories suivantes : gros et bio ; gros et conventionnels ; petit et bio ; petit et conventionnel. Ce serait oublier que dans la défense politique du bio (pas forcément celui des labels), il y a une notion de taille humaine qui s’oppose à une taille toujours croissante des exploitations.

La notion de taille, on l’a vu, est présente dans l’angle historique et dans l’angle politique, on peut s’identifier à ceux qui s’industrialisent ou à ceux qui restent petits, ou si l’on considère qu’il n’y a pas d’industriels sur Millevaches (pas de céréaliers, de viticulteurs ou de modèle breton), il reste tout du moins ceux qui suivent le mouvement de l’agrandissement et de la spécialisation, le mouvement général de la PAC et des Chambres d’agriculture, qui accordent ou non tout pouvoir à la PAC, qui y lisent le progrès et l’amélioration de leur niveau de vie : suivre les institutions (par foi ou surtout par intérêt) ou les observer simplement de loin sont deux tendances. Elles sont traversées par la notion d’égalité. Dans un cas, on considère qu’une grande exploitation est « belle », qu’elle est

méritée en quelque sorte et, de l’autre, qu’elle fait affront à l’égalité entre paysans et que les grands ne sont que ceux qui ont absorbé les petits.

Le « bio » fait intervenir la notion de santé alimentaire et de qualité. C’est une volonté qu’on peut qualifier de politique mais qui débouche souvent sur la considération, non pas d’une filière professionnelle jugée peu encline au bio, mais de filières locales. On se sert alors des institutions parce qu’elles existent et sont légion mais le souci de revenu professionnel ne prime pas sur le souci de l’environnement local ou de la nature.

On peut aussi se départir complètement de la filière institutionnelle et considérer principalement son lien à la nature, se situant d’abord sur l’angle rural du paysan, l’insertion locale se faisant de fait ou non, plus ou moins volontairement.

On pourrait certainement broder des grandes tendances de manières assez diverses d’après ce que je viens de vous dire et la façon de procéder que je vous propose n’est sûrement pas la seule, ni forcément la meilleure pour lire les pouvoirs. C’est toutefois celle qui m’a convenu pour le faire. Je garde mes quatre pans de la définition de paysans dans lesquelles j’ai pu introduire une présence du pouvoir et des divisions gros/petits et bio/conventionnels. Voici donc les quatre tendances que je propose pour aider au raisonnement :

-La tendance « institutionnelle » : on pourrait la nommer ici encore productiviste voire industrielle, elle suit le mouvement « historique » de la mécanisation agricole et des agrandissements. Elle reflète un choix, celui de suivre la politique en place de la PAC promue par les institutions agricoles, de vouloir vivre plus aisément grâce aux évolutions industrielles. Qui dit plus aisément dit aussi avec plus d’argent. On ne peut écarter la présence de la cupidité de cette tendance. Elle renvoie clairement au couple gros/conventionnel, à l’agriculteur (salarié) opposé au paysan de la définition historique.

-La tendance « familiale » : on se situe là sur une autre échelle et sur d’autres relations. On est opposé à la politique d’agrandissement. On ne cherche pas à s’agrandir et on voit même les gros comme un danger pour l’avenir des paysans car ils en font chuter le nombre. On condamne le productivisme, on évite de le suivre. On ne veut pas être riche mais simplement pouvoir vivre chichement, pouvoir faire vivre sa famille. Cette tendance est marquée par l’angle politique, se tournant vers le « paysan » plutôt que l’ « exploitant agricole » mais dans l’échelle familiale, il est aussi question de l’angle local du paysan. Ces paysans, même s’ils peuvent souvent rester conventionnels, sont « pour les petits ».

-La tendance « militante » : elle renvoie au soutien de la qualité, du « bio », potentiellement labellisé, et se place dans la mouvance écolo-libertaire, altermondialiste, existante sur le

plateau de Millevaches. Elle s’inscrit complètement dans la défense du « local » et cherche le plus possible à s’insérer dans les dynamiques locales de proximité, voire carrément à initier celles-ci. Elle est aussi forcément marquée politiquement et l’angle politique de la définition est presque inclus alors dans l’angle local.

-La tendance « marginale » : il les fallait bien quelque part, les marginaux ! On pourrait encore dire les « rustres », ils sont résolument petits, anti-institutionnels et mettent en avant la nature et les valeurs rurales. Cette tendance renvoie au couple petit/bio, même si le bio ici peut très souvent se passer de label. La ruralité étant un trait caractéristique du paysage local, ils s’insèrent aussi dans l’approche « locale », peuvent suivre certaines dynamiques de plus ou moins loin, mettent en avant la vie à la campagne. On produit essentiellement pour consommer et l’activité paysanne peut être marginale pour ce qui est des revenus ou de l’activité.

Les deux premières de ces tendances, institutionnelle et familiale, renvoient davantage à l’activité (et à sa taille) tandis que les deux autres, militantes et marginales, renvoient au lieu et à l’engagement local, souvent compris dans l’approche « bio ».

Ce sont des tendances : on peut toujours pencher entre deux tendances, vouloir idéalement suivre l’une d’elles mais s’en trouver empêché, faute de moyens, de relations, par difficulté à choisir, et en suivre une autre. Par certains aspects, certaines actions, on peut tout à fait en suivre plusieurs. Le cantonnement des individus n’existe que pour ceux qui s’y conforment.

S’il est, par conséquent, impossible, de dresser des parts de paysans de chaque tendance, pour avoir un tableau a priori, il est possible de mesurer la part des éleveurs de broutards (activité plutôt promue par les institutions), la part des éleveurs ovins (plus souvent membres de la Confédération paysanne), celle des élevages mixtes, et la part du bio.

Sur les exploitations des sept communes témoins d’étude, si on omet tous les retraités, on peut compter, a minima, 92 exploitations (les sociétaires ne comptant ici que pour une seule exploitation, y compris quand les paysans sont éloignés spatialement ou vivent dans différentes fermes) desquels on peut tirer des parts.

Éleveurs de broutards : 35 % Éleveurs ovins : 24 %

Éleveurs mixtes (les exploitations pouvant être grosses ou petites) : 22 %

Éleveurs de veau de lait : 4 % (à savoir que l’élevage de veau de lait n’est pas forcément spécialisé et peut facilement entrer dans le « mixte »).

Parmi ces exploitations, on peut donner la part du « bio », labélisé ou non labélisé mais défendu.

Exploitations bio : 23 %

Je vais maintenant donner des aspects, pêchés chez les paysans rencontrés, qui peuvent permettre d’illustrer certains traits de chacune de ces tendances.

La tendance institutionnelle

Je vous ai cité précédemment un paysan de Tarnac qui signalait que ceux qui n’étaient pas contents des primes n’avaient pas besoin de les toucher. Au demeurant ce paysan est considéré comme plutôt gros par certains de ses voisins (il possède en effet 200 hectares et, du point de vue de la surface c’est une des plus grosses exploitations qui j’ai rencontrées, celles qui la dépassaient comptaient 3 ou 4 associés). Il signale néanmoins qu’il a investi dans des hectares quand d’autres ont investi dans du matériel et qu’il peut donc y avoir tout autant une grosseur « de matériel agricole ». Ce paysan parle (et vous voyez déjà dans ces propos la déraison qu’il y aurait à classer un paysan dans une tendance plutôt qu’une simple partie de son discours) des moyens qui ont mangé les petits et qui sont en train de se faire manger par les gros. C’est le « modèle industriel : on ne peut plus être petit ». Il a une vision assez fataliste de son activité, il parle du déclin probable des zones d’élevages (sans remettre en question cet attribut paysan à une zone ; il produit d’ailleurs du broutard d’Italie) du fait du manque d’installations. Il affirme clairement qu’on ne peut pas faire sans les primes, qu’il faut juste remplir quelques papiers correctement. Il se dit néanmoins nostalgique d’avant, du temps où les paysans étaient nombreux, travaillaient ensemble et à la main. Ce pan de ce discours le décale par rapport à la foi institutionnelle, tout comme le fait qu’il ait refusé des hectares qu’on lui proposait (avec 200 ha vous m’allez dire, il peut…) et tout comme le fait qu’il se dise le dernier paysan du village à avoir un champ-potager pour sa consommation personnelle. Mais je me limiterai maintenant aux parties des discours qui illustrent les tendances, qui permettent de les saisir, je le note ici simplement pour montrer qu’elles n’ont rien d’exclusif, qu’un paysan ne se résume pas à une tendance.

Ce paysan n’est pas spécialement syndiqué mais suit ce qui se dit et pense qu’ « heureusement qu’il y en a qui sont là pour nous défendre ». Il a donc une certaine foi dans la FNSEA et les corporatismes agricoles de métier. Il ne travaille pas avec les autres paysans du village, car il n’en a pas besoin. Il considère que le pouvoir de propriété est factice car on ne décide pas de ce qu’on fait mais qu’on est détenteur, grâce aux bâtiments agricoles, d’un capital qu’on peut revendre. Il signale des jeunes qui sont plus enclins que lui à suivre la tendance institutionnelle, qui ont suivi une formation « de profession », comme son fils, et non comme lui (qui n’a pas fait l’école d’agriculture), qui signale que, maintenant, ce

qu’on dit aux jeunes c’est d’investir massivement dans tout, dans le matériel en particulier et que les jeunes ne veulent plus que du neuf. Lui a veillé à ce que son fils puisse avoir tout sous la main, sans besoin d’emprunts, s’il veut reprendre.

D’autres paysans de Tarnac m’ont parlé de lui par la suite. Ils ont rapporté que son fils s’était trouvé une fille qui ne voulait pas vivre avec un paysan et qu’il avait décidé subitement de ne plus reprendre l’exploitation paternelle, que le père se retrouvait maintenant avec une exploitation énorme, difficilement reprenable tellement elle était grande (et donc chère). Ce « gros » paysan m’avait bien reçu et avait pris le temps de me parler, contrairement à un autre « gros » que j’ai évoqué.

Ce paysan de Peyrelevade, qui n’avait pas le temps (et surtout pas l’envie) de parler, a été syndiqué longtemps (à la FNSEA). Il n’a pas d’activité sur la commune, ne s’entend pas avec la mairie. Ils sont à trois sur une exploitation de 350 hectares (150 vaches et 350 moutons), qu’un autre paysan de la commune a pu qualifier (avec envie) de « belle » exploitation. Le peu qu’il a pu me dire se rattachait au discours de la FNSEA (et donc de la Chambre d’agriculture, où elle est majoritaire et bien ancrée) : « Il faut bien nourrir le