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I Le milieu paysan

I. 7 Les relations des paysans

Mais les relations qui sont derrière les grandes tendances, vous les avez déjà certainement perçues vous-mêmes. Et j’en ai déjà parlé. Inutile donc que j’essaie de faire comme s’il y a avait là une grande surprise. D’après l’idéologie des tendances, je peux donner un résumé des relations qui s’en dégagent a priori.

Relations figurant a priori dans les tendances

Dans la tendance institutionnelle, puisqu’on se place sous la coupe de la PAC et des institutions, on privilégie les relations professionnelles, avec la Chambre d’agriculture, la MSA, la SAFER, le Crédit agricole, avec les autres paysans quand une tâche professionnelle demande qu’on soit nombreux (l’ensilage, les foins), quand il s’agit de régir le matériel commun en CUMA. Rien n’oblige à avoir des relations sociales localement, on n’en a pas forcément le temps. Les savoirs eux aussi, viennent du milieu institutionnel.

Dans la tendance familiale, on accorde de l’intérêt aux savoirs de la génération précédente, on rencontre donc potentiellement d’autres anciens paysans que ceux de sa famille. On a des relations avec les institutions mais non spécialement souhaitées, elles sont même une contrainte. On s’en passe quand on peut et on ne porte pas forcément un regard positif sur les paysans qui courent après ces dernières relations. Quant aux relations sociales, on peut en nouer avec les paysans dont l’idéologie nous paraît proche, on peut en nouer ou non avec les autres habitants.

Les relations locales sont le nerf politique de la tendance militante, le contact avec les consommateurs, qui demandent de la qualité et des produits sains, est privilégié par rapport aux contacts institutionnels qui peuvent être d’ordres divers. L’investissement dans la vie associative locale s’avérerait donc idéologiquement marqué, ces contacts locaux portent à des relations sporadiques à plus larges échelles, notamment au travers d’un réseau « bio ».

Ce dernier réseau sera aussi suivi par les paysans de la tendance marginale qui s’imprègnent aussi des savoirs distillés par le milieu « bio ». Ils tissent des relations d’entraide

en milieu rural, d’échanges, s’essayent à la vie en collectif d’amitiés (ils tentent de sortir de la stricte cellule familiale) et vivent dans une autonomie relative. Ils évitent au maximum les relations professionnelles. Ils veulent vivre en milieu rural et peuvent se passer de l’agitation militante, de voyages à la ville. Et ils tiennent compte d’une forme de relation non humaine, qui est leur insertion dans le paysage naturel.

L’objet premier n’était pas d’étudier ici ces relations à l’environnement, et quand je questionnais les paysans sur leurs diverses relations, j’entendais et je précisais : avec les autres paysans, avec les habitants au sein de la commune, avec les associations, avec les syndicats ou avec les institutions. À l’égard de la définition du paysan présentée précédemment, je peux dégager les deux gros volets relationnels suivants : institutionnels (avec la profession du milieu agricole) ou géographique (avec les divers habitants, et en particulier avec les associations de la commune). Reste un autre type de relations qui combine les deux précédemment citées : les relations des paysans avec les autres paysans du coin (qui peuvent être à la fois entendus sous l’aspect professionnel : ceux qui font le même travail, ou sous l’aspect local puisqu’il s’agit aussi de relations de voisinage). Pour mettre plus en avant un angle politique, on peut découpler les syndicats des instances agricoles (Chambre, MSA, DDT62, SAFER), ces dernières s’occupant davantage d’accompagner l’exercice professionnel du paysan tandis que les syndicats, outre qu’ils permettent de composer la Chambre, sont un organe de pression politique. Ce découpage relationnel n’est pas forcément des plus judicieux au gré des relations entre syndicats et organismes institutionnels. Il permet simplement de pointer les relations particulières des paysans aux syndicats précisément. Le Parc Naturel Régional, bien qu’institution, reste un acteur local, les associations et les institutions travaillent avec lui. Voulant me cantonner aux institutions de profession, je signalerai le cas du Parc avant l’étude des diverses relations.

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Associations et habitants Environnement naturel Syndicats Paysans Institutions agricoles

Schéma 1 : Diverses relations des paysans

Étude des diverses relations

On peut découpler encore les relations (schéma 1) en relations simples ou relations doubles.

Les relations simples sont celles qui vont de l’un vers l’autre : elles peuvent être la perception de A sur B (ce que pense A de B), une action (de A sur B) ou tout rapport de A vers B.

Les relations doubles sont les actions communes de A et B (ou les conflits) ou les relations d’appartenance (A appartient à B).

Les relations simples des paysans vers les autres seront ici privilégiées par rapport aux relations des autres vers les paysans (qui sont davantage mentionnées pour compléter le schéma) car on part essentiellement du discours des paysans.

Certains projets peuvent même rassembler divers acteurs, c’est le cas pour ceux que mènent le PNR et on trouve parfois quelques paysans qui s’y impliquent, on devrait parler alors de relations triples.

Les relations entre les divers acteurs autres que les paysans ne sont pas ici étudiées. Puisque mes entretiens ont essentiellement porté sur les paysans, je pars d’abord de leurs paroles. Ce sont leurs relations avec les institutions que je regarde ici. Un schéma plus complet des relations devrait tout étudier mais il nous sortirait de notre focalisation sur les paysans. Par ailleurs, au constat du nombre de flèches sur le schéma, on peut s’attendre ici à de grandes

longueurs ! J’essaierai donc d’être bref dans la description des relations pour garder ce qu’elles ont de liens avec le pouvoir. On pourrait tout étudier avec plus de détail, mais ne vous avais-je pas prévenu de mon approche généraliste ?

Le Parc naturel régional de Millevaches

Voilà un acteur à la fois institutionnel et local. Il mène des projets qui font intervenir les institutions et des associations, suit des projets de près, c’est par exemple le cas du projet concernant l’ouverture d’un abattoir à Eymoutiers. Plusieurs paysans bio s’y impliquent. Le suivi et le maintien des tourbières font intervenir aussi ces divers acteurs.

Mais beaucoup de paysans interrogés disent n’avoir aucune relation avec le PNR, ne s’intéressent pas particulièrement à ses actions, disent qu’ils voient peu d’employés du Parc. Pour certains paysans, il peut avoir un rôle médiateur : il offre des informations. Il est possible que certains aient une démarche volontaire de contacter le Parc mais ils ne m’en ont pas fait part. Il me semble, d’après les entretiens avec les diverses parties, que ce soit plutôt les employés du Parc qui sollicitent les paysans.

Encadré 3 : L’émergence du PNR de Millevaches et son contexte politique

L’émergence du PNR de Millevaches

Crée en 2004, le récent PNR de Millevaches n’a vu le jour qu’après de multiples tentatives, discussions, enterrements et réapparitions du projet. Ce dernier a été émis dès 1967, période d’un premier mouvement de peuplement de néo-ruraux « soixante-huitards » sensibles à l’écologie, depuis la Haute-Vienne, avec une étiquette de gauche. Il venait d’individualités : des élus. Plusieurs fois, il a été remis sur le tapis, souvent avec une étiquette à gauche et souvent porté par les maires des communes les plus centrales (et reculées) du Plateau (Gentioux par exemple) qui trouvaient par ce biais un moyen de désenclavement comme d’union et de pouvoir politique.

À la fin des années 90 et au début des années 2000, certains habitants soucieux des thématiques liées à l’écologie se sont emparés de la promotion du Parc tout comme certaines associations (dont le média Télé Millevaches), ce qui a certainement pesé dans la balance. De nombreux agriculteurs étaient réticents à l’idée de voir se concrétiser le Parc (par hostilité à l’écologie et aux obligations consécutives ou par peur d’une dépossession de leur gestion sur les terrains) mais l’absence de contraintes et les partenariats Natura 2000 (aides pour un pacage raisonné des zones de tourbière) ont levé beaucoup d’hostilités.

Aujourd’hui, le PNR n’en reste pas moins un outil très politisé puisque son président, Christian Audouin, appartient au Front de Gauche et peut faire figure d’opposition politique au Conseil régional (socialiste). Le département de la Haute-Vienne, moteur de la région (socialiste lui aussi) trouvant que le Parc lui

coûtait trop cher, a décidé de se retirer de la structure en 2010, et donc de ne plus la financer. Il s’agit donc d’un retournement complet des soutiens et détracteurs du Parc au niveau départemental.

Voici ce qu’écrivait déjà Agnès Bonnaud [1998] avant la création du PNR :

« Le réel enjeu des actions menées n’est pas tant le développement du territoire que la quête du pouvoir

sur ce même territoire, un pouvoir territorial qui n’est pas divisible en domaines de compétence ou d’action, mais qui est global. Pour la Région il s’agit de maîtriser un territoire qui lui est politiquement défavorable, au- delà du pouvoir des départements. Pour les départements (surtout la Creuse et la Corrèze), il s’agit de préserver un pouvoir dont le centre est ailleurs. Pour les élus locaux enfin, il s’agit de créer le lieu d’un nouveau pouvoir, échappant tant aux départements qu’à la région, une nouvelle territorialité ».

On lira du reste dans sa thèse (pp. 160 à 171) tout un jeu d’acteurs et de structures précédant l’apparition du Parc. Plusieurs personnes dans les mouvements associatifs se montrent aujourd’hui très critiques envers le Parc pour son absence d’autorité en matière environnementale. Ce qui est très patent en ce qui concerne la gestion du bois avec une absence de discours du Parc par rapport aux coupes rases. Il faut dire que les représentants du tissu économique, dont le CRPF (Centre régional de la propriété forestière) sont au Conseil de Valorisation du Parc et forment un conseil consultatif au sein du Syndicat mixte de gestion.

Cela nous rappelle que, si le Parc est l’objet de batailles politiques, il est avant tout une entité de développement économique. Ce dont se plaignent plusieurs personnes qui ont soutenu la création du Parc pour des motifs liés à l’écologie. Encore un retournement !

Les maires et conseillers municipaux

Les maires sont, eux aussi, à la fois institutionnels et locaux. Certains d’entre eux sont des paysans : j’en ai déjà parlé (se reporter à la partie I.3). Évidemment, certains paysans critiquent des maires quand d’autres les félicitent : il me semble qu’il s’agit surtout d’un positionnement politique droite/gauche, ou gauche/écologiste identique ou différent du maire et des conseillers qui fondent les critiques.

Les relations paysans-paysans Relations simples

-Les paysans se critiquent beaucoup les uns les autres, ai-je déjà pu signaler à certains paysans qui n’ont pas démenti.

-L’autre abruti, toujours en pantoufles, voilà comment un paysan de Faux a qualifié un collègue.

On regarde en effet beaucoup son voisin et on en parle. Certains s’abstiennent d’émettre un jugement, d’autres critiquent vertement.

Les « gros » sont critiqués par les « petits » pour leur mentalité cupide, certains « gros » peuvent critiquer « ceux qui vivent du RSA », qu’ils semblent considérer comme une forme de concurrence déloyale. Ils se positionnent aussi par rapport aux bio :

-Je regrette l’ampleur sur le public du bio, a déclaré un éleveur. Je ne fais pas de la mauvaise viande, mais je ne suis pas bio.

-Des jeunes qui se sont installés en bio ont beaucoup changé d’activité, critique un paysan de Rempnat, ils ont fait du maraîchage, des porcs, des laitières, ils ont des terrains qui s’enfrichent. Il y en a qui veulent s’installer pour faire du maraîchage, mais dans la région, je doute que ça marche bien. Il ajoute cependant que « pour faire du bio, il faut être très bon. Même à 50 ans, il y a des choses qu’on ne sait pas, qu’on ne maîtrise pas ».

Un paysan de Faux a aussi critiqué des normes « écologistes ».

Le bio n’est pas forcément leur tasse de thé même si, éthiquement, ils se sentent obligés de se positionner par rapport au bio et de ne pas forcément le critiquer trop vivement.

-On est passé en bio, signale une paysanne de Peyrelevade sur une grande exploitation, parce qu’on l’était presque, qu’on peut vendre la viande plus cher, et qu’on a des primes à l’installation. Ils ont notamment fait ça pour les primes.

Un autre éleveur de Peyrelevade ne veut pas travailler avec un paysan bio car ce dernier l’a qualifié d’ « industriel ».

Un éleveur de Tarnac critique des paysans bio qui « laissent la queue à leurs moutons » et un autre de Faux dit que les brebis d’un paysan bio de sa commune « crèvent de faim » car elles restent longtemps dehors l’hiver.

Les paysans bio portent aussi un jugement sur les non-bio, selon la dose de produits phytosanitaires qu’ils utilisent. Mais des paysans non bio utilisent cette même critique, en particulier par rapport à ceux qui cultivent du maïs : « Quand un champ de maïs est en pente, ça ruisselle et on reconnaît les fossés : plus rien ne pousse ».

La quantité de travail fourni fait aussi l’objet de remarques : « Untel travaille jusqu’à deux heures du matin » ou « Untel est toujours chez lui, il ne fait rien de ses journées » sont des piques qu’on peut lancer.

Outre ces avis, certains néo-ruraux en particulier signalent l’aide apportée par certains autres paysans quand ils se sont installés pour trouver du terrain ou de l’aide pratique. J’ai pu le signaler en évoquant des maires-paysans.

-On s’entend bien avec les paysans voisins, relate un paysan bio de Gentioux. Ils nous ont aidés au départ, quand on s’y connaissait peu. On a reçu moins bon accueil du Conservatoires des espaces naturels que des paysans voisins (non bio) contrairement à ce qu’on pensait au départ.

Si certains paysans prétendent qu’ils s’entendent bien avec les voisins, d’autres disent carrément qu’ils ne « s’entendent pas avec les paysans » et que leurs amitiés se situent davantage parmi les autres habitants.

Un paysan de Peyrelevade me signale, lui, une autre division : « les chasseurs et les non-chasseurs » ; les chasseurs formeraient un groupe d’entente et les non-chasseurs un autre, les intérêts de la chasse s’opposant parfois à ceux des paysans (le fait de nourrir les sangliers

pour qu’ils se reproduisent davantage par exemple peut être critiqué car ces animaux font des dégâts dans les cultures, les parties de chasse amènent aussi le gibier à franchir des barbelés). Un couple de jeunes paysans de Peyrelevade a observé une différence politique des amitiés paysannes et note le peu de travail ensemble : « Les paysans sont unis contre des personnes mais se bouffent entre eux, et ça aussi au sein d’un même village ».

Ce qu’on peut noter, c’est que, pour l’entente, le milieu paysan n’est pas à l’unisson et que les paysans voisins forment rarement des groupes d’amitiés. Les paysans qui exposent sur les marchés nouent en revanche des relations plus conviviales, de même que ceux qui se rendent aux mêmes manifestations ou conférences sur le bio, la tendance militante suppose des relations plus soutenues et plus fraternelles entre les paysans : une volonté de faire bouger le pays est partagé, ou bien un idéal du bio.

Relations doubles

Dans un village de Tarnac où les paysans sont nombreux, trois d’entre eux me signalent qu’il y a beaucoup d’entraide, qu’on travaille ensemble. Un autre, du même village, parle d’une aide inconditionnelle en cas de coup dur, type de solidarité que m’ont signalée des paysans d’autres communes. De nombreux paysans évoquent aussi un travail en commun au moment des foins et de l’ensilage mais certains préfèrent faire venir un entrepreneur pour les foins et d’autres disent qu’ils ne travaillent pas du tout avec les autres paysans. Une relation forcée est le contact qu’offre le partage du matériel en CUMA, mais celui-ci peut se borner à de l’information : tel engin est à tel endroit.

D’une manière générale, les travaux en commun sont assez faibles et les paysans travaillent plutôt seuls. Quant aux groupements de type GAEC, ils sont la plupart du temps familiaux.

Certains paysans évoquent l’éloignement géographique pour expliquer le manque de travail en commun. En effet, les villages où il n’y a plus qu’un seul paysan sont légion (carte 10) et on trouve même certaines zones (entre les communes de Gentioux et de Faux par exemple) où n’habite plus aucun paysan. Cet éparpillement des paysans est déploré par beaucoup. Ils peuvent y lire une perte de leur pouvoir consécutive à une perte de leur faculté d’association, d’échanges oraux, et de revendications communes possibles.

On peut noter, de surcroît, le cas spécifique de salariés agricoles, qui travaillent chez plusieurs paysans (qui se regroupent pour l’embaucher une à deux journées par semaine) et qui, par la force du contrat, travaillent avec les paysans. Par leur statut de salariés, ils tombent sous la tendance institutionnelle. Ils nouent ou non des liens d’amitié avec les uns ou les autres, l’un d’eux, tout en dînant chez un paysan employeur, a pu critiquer un autre de ses employeurs qui lui laissait tout le travail pénible tandis que ce dernier regardait ou restait sur le tracteur,

Dans la tendance marginale, où on peut même se dire « pas vraiment paysan », on trouve la volonté d’essayer l’expérience du collectif. On peut avoir alors du travail en commun, avec rotation des tâches, autour d’une parcelle commune.

Les projets, comme La Bascule cité précédemment dans la tendance militante, sont l’occasion pour des paysans de travailler en commun. Ceux de La Bascule, outre sur les marchés, se rencontrent lorsqu’ils viennent déposer leurs produits au local qu’ils partagent à Gentioux.

La fête de l’Agriculture de Nedde offre, quant à elle, une occasion ponctuelle de se retrouver autour d’un projet que l’on prépare et que l’on anime de concert.

Ces deux derniers exemples nous portent vers des projets menés essentiellement par des paysans qui participent à la vie locale et qui ont nécessité la création d’une association. Ils transforment le paysage social de leur commune. Ces exemples pourront aussi entrer dans les relations paysans-associations. Mais commençons, comme je l’ai fait jusqu’à présent, par les dynamiques professionnelles et les relations entre paysans et institutions.

Les relations paysans-institutions

Relations simples depuis les paysans

Certains paysans recherchent plus ou moins ces relations que d’autres. Leur recherche, à titre intéressé, s’inscrit dans la tendance institutionnelle. J’ai déjà pu l’évoquer. J’ai également résumé ces diverses relations dans l’annexe 4.

On rencontre donc des paysans qui recherchent brièvement des relations « pour être au courant » comme m’ont dit des paysans de Rempnat et Tarnac, d’autres pour être favorisés dans le système des primes, ce que mentionnait un paysan de Tarnac tout en trouvant injuste que les autres n’aient rien. Quelques-uns, comme une paysanne de Faux sont contents de pouvoir faire appel à leurs services : « Si on paie, la Chambre vous fait la comptabilité » ou bien d’utiliser le service de remplacement de la MSA pour partir en vacances, comme un paysan de Nedde.

Plus souvent, que les paysans soient gros ou petits, je reçois de leur bouche des critiques envers les institutions. Plusieurs s’indignent du coût exorbitant de la MSA, des liasses de papiers à remplir ou des déclarations à faire sur internet. Leur perception est que les institutions agricoles profitent d’eux. De plus, ils signalent qu’elles ne sont pas toujours