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Les déchets ménagers à La Réunion en tonnes (1997 et 2003)

TRI DES DECHETS

Plastique : 126,49 T Métaux : 93,56 m3 Végétaux : 717,94 T Piles : 1 674 kilogrammes Batteries usagées : 14,5 T Huiles de vidange : 9 600 L

ENFOUISSEMENT

111 330,83T

TRI DES DECHETS

PRODUCTION DE DECHETS MENAGERS

121 824,84 T soit 611,68 kg/hb

Cette disposition qui consiste ainsi à implanter des points d’accueil de déchets triés par l’usager s’est vraiment mise en œuvre dans la période 2002. Le développement de la collecte sélective prévoit pour la CINOR l’implantation de

« points recyclage » constitués d’une borne pour verres91 et d’une borne pour journaux-magazines, à raison d’un point pour 500 habitants, soit 750 bornes environ.

A ce jour, il existe 387 bornes dont 252 bornes à Saint-Denis pour un tonnage collecté de 950,2692. Cependant, quelques BAV ont été brûlés d’où cette baisse significative (Figure 31).

Réalisation : Florence CAMPAN Source : CINOR (2005)

En l’an 2000, une seule déchetterie était opérationnelle sur le territoire de la CINOR : la déchetterie de Sainte-Clotilde (Figure 32), gérée par le groupement d’entreprises NICOLLIN et STAR.

Environ 105 000 tonnes de déchets sont gérées en déchetterie en 2000, en caissons ou par collecte en domicile. Ne sont pas comptabilisés les déchets se trouvant dans les composteurs de jardin et le sont les déchets municipaux utilisant

91 « Le verre ménager usagé ainsi récupéré en 2003 représente 1 496,56 tonnes. Le tonnage cumulé du verre récupéré à la fois par ces bornes et en déchetterie s’élève à 1 570,68 soit un ratio de 8,46 Kg par habitant et par an ». V. Rapport annuel CINOR (2003).

92 CINOR (2003).

ces filières destinées aux déchets ménagers. Une indication peut ainsi être affichée : près de 600 kg par habitant en 2000.

Le bilan d’activité en 2000 de la déchetterie de Sainte-Clotilde est le suivant :

Déchets Quantités Coût - F.TTC

Valorisation

Piles 895 kg 56 388,18 Par Société Nouvelle Réunion Compactage Industrie Exportation Journaux

magazines

36 990 kg 9 247,50 Par SNRCI Exportation

Végétaux 1 623 m3 36 915,00 Plate forme compostage CIVIS

Cartons 44 860 kg 11 215,00 Par SNRCI Exportation

Source : La CINOR (2000).

Son coût de fonctionnement pour l’année 2000 est de 113 356,87 Euros (743 572, 38 francs TTC). La valorisation des déchets s’élève à 23 353,01 Euros (153 185, 68 francs TTC)93. La deuxième déchetterie, celle de la Marine à Sainte-Suzanne a ouvert ses portes en début de l’année 2001. Une autre, livrée en 2001, existe à la Montagne. Actuellement, quatre déchetteries sont en service sur le territoire de la CINOR (Figure 33) ; une douzaine de déchetteries au total sont à construire sur le territoire de la CINOR. Mais la disponibilité du foncier reste la préoccupation majeure.

93 Rapport annuel de la CINOR (2000).

Figure 33 : BILAN D’ACTIVITES DES DECHETTERIES EN 2005

Source : La CINOR

Ainsi, 6 641,11 Tonnes de déchets ont été déposés par les particuliers dans les déchetteries. La fréquentation (Figure 34) connaît une augmentation en 2004. Ce résultat est dû essentiellement à une sensibilisation des habitants à la nécessité d’une nouvelle gestion des déchets et à une information soutenue à travers les médias pour expliquer donc le concept du fonctionnement d’une déchetterie, les

Réalisation : Florence CAMPAN - Source : CINOR

Type de déchets Unité Sainte-Clotilde La Montagne La Mare La Marine Total CINOR

Déchets verts T 432,82 412,82 193,80 166,22 1 406,92 Figure 34 : Evolution de la fréquentation des

déchetteries depuis 2003

2003 2004 2005

déchets que l’on peut y amener ainsi que leur devenir.

Concernant les encombrants, Sainte-Clotilde (Figure 35) compte 999,50 T d’encombrants contre 530,56 T pour la Montagne (Figure 36) soit presque la moitié ! Cette localité comprend principalement des logements collectifs.

Source : http://perso.orange.fr Figure 35 : SAINTE-CLOTILDE

Ainsi, compte tenu de ce type d’habitat, il est difficile aux habitants d’entreposer leurs encombrants dans des garages ou autres, donc ils ont tendance à s’en débarrasser plus rapidement faute de place.

Source : http://www.clicanoo.com Figure 36 : LA MONTAGNE

Située sur les hauteurs de Saint-Denis, la Montagne s’étire jusqu’à la Grande Chaloupe ; son territoire représente 1/3 de la surface communale dionysienne. Elle est caractérisée par un habitat très dispersé et résidentiel. Ce sont donc pour la plupart des gens aisés qui habitent dans ces quartiers résidentiels. Ces derniers sont, majoritairement couverts de maisons individuelles avec une végétation plus importante.(Présence de jardins …). En outre, dans cette localité l’urbain côtoie le rural. En effet, cinq quartiers composent la Montagne :

- la Montagne 8ième qui est une zone à caractère résidentiel ;

- Ruisseau Blanc qui a connu ces dernières années un développement urbain très important - Saint-Bernard qui incarne le grenier de la Montagne en étant à dominante rurale ;

- La Grande Chaloupe, quartier enclavé du littoral ;

- Les Affouches, particulièrement isolés, grimpant à 1 000 mètres d’altitude, jusqu’au bord du rempart de Mafate.

5. Tri et habitat

Cependant, l’apport volontaire demande un effort de déplacement de l’usager notamment en habitat collectif (Figure 37). Face à ce cas de figure, tous les Réunionnais sont-ils prêts à effectuer des allers-retours, quelquefois contraignants, plusieurs sacs à la main ?

Figure 37 : EXEMPLE DE TYPE D’HABITAT VERTICAL DANS LA COMMUNE DE SAINT-DENIS

Escaliers d’accès

Cuisines de 3 m2

pose de réels problèmes de place.

: le stockage des déchets triés dans l’appartement

Frein au tri : la descente de plusieurs sacs différents.

Garage souterrain Réalisation : Florence CAMPAN

Stockage

Aussi, nous constatons, à la lecture du graphique ci-dessous (Figure 27), que l’habitat en immeubles collectifs ne demeure pas certes majoritaire mais il ne cesse de se développer à la Réunion : « L’habitat en immeubles est celui qui se développe le plus : il a progressé de 8,8 % par an depuis 1990. Le nombre d’appartements a plus que doublé entre 1990 et 1999 : ils constituent maintenant près d’une résidence principale sur quatre »94.

Au total sur les 131 557 habitants de la zone d’étude, près de 58 584 vivent aujourd’hui en habitat vertical contre 13 972 en 1990 (Figure 38). Dès lors, mettre en place et réussir la collecte sélective dans ce type d’habitat constitue un enjeu majeur de la politique de gestion moderne de déchets.

Réalisation : Florence CAMPAN –Source : INSEE

Tout d’abord, les déchets recyclables des trois communes, qui sont issus des déchetteries et des bacs jaunes95

94 INSEE-REUNION. TER 2002-2003, p. 75.

(Figure 39), sont triés et conditionnés pour un acheminement vers le centre de tri AREA Recyclage au Port..

95 « Le bac jaune destiné à accueillir les papiers, journaux, magazines, emballages métalliques, emballages plastiques, a été distribué à l’ensemble de la population. Les résultats obtenus donnent une performance de tri de 23kg/ha/an, ce qui correspond à un taux de captage de 16 % du gisement total du bac jaune, à comparer au pourcentage national de 19 % ». CINOR Rapport annuel. Op.cit., p. 110.

Figure 38 : Evolution des résidences principales selon le type de construction à La Réunion et à

Saint-Denis

Habitations de fortune Habitations traditionnelles Maisons individuelles en dur Appartements en collectif

1990

Saint-Denis 1990 1999

Figure 39

Type déchets Tonnage

Ordures ménagères résiduelles 46 262,32 Collecte sélective Saint-Denis 1 508,65 Collecte sélective Sainte-Marie 457,76 Collecte sélective Sainte-Suzanne 262,05 Encombrants NICOLLIN 28 785,60

Total 77 276,38

Cette organisation se schématise ainsi :

Réalisation : Florence CAMPAN Source : CINOR (2003)