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21%

35%

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19%

Journaux/Magazines Verre

Emballages+Plastiques Cartons

Déchets végétaux Encombrants Métaux Gravats

Les déchets apportés ainsi triés sont ensuite évacués vers des filières de valorisation ou de traitement (Figure 62).

Figure 62 :

Source : Le TCO

Le traitement

VALORISATION LIEU PRESTATAIRE TYPE DE CONTRAT

Cartons Recyclage Centre de Traitement

AREA Recyclage

Convention

Gros métaux Recyclage Site de Cambaie

Réunion Clean Convention

Encombrants Enfouissement CET de la Rivière

Saint-Etienne

CIVIS Convention

Emballages ménagers

Recyclage Centre de tri du Port

Recyclage Centre de tri du Port

AREA Recyclage

Convention

Verres Recyclage Centre de tri du Port

AREA Recyclage

Convention

Huiles de vidange Valorisation thermique

Usine thermique de

Bois Rouge

Sovidenge _

Textiles Récupération Associations caritatives

_ _

Gravats Enfouissement Site de Cambaie

Ouest Concassage

_

Le TCO ne dispose plus depuis mai 1999 d’équipements de traitement de déchets sur son territoire. Elle utilise ceux appartenant à la CIVIS par des conventions de traitement :

- Les ordures ménagères et les encombrants collectés sur la commune de Saint-Paul, sont acheminés vers la Station de transit du Port, gérée par la STAR112

- Les déchets végétaux collectés sur la commune de Saint-Paul sont acheminés vers la station de compostage du Port, gérée par la société HOW-CHONG à des fins de valorisation (compostage).

. Ces déchets sont ensuite transférés au CET de la Rivière Saint-Etienne, géré par la CGEA ONYX ;

Par ailleurs, la commune de Saint-Paul qui est située sur la côte sous le vent connaît des conditions climatiques et naturelles, par conséquent, favorables à l’occupation humaine. Effectivement, le relief très imposant de l’Ile permet à la côte ouest de bénéficier d’un climat sec et stable. A titre d’exemple, à Saint-Benoît, c’est-à-dire à l’est de la Réunion, la moyenne annuelle des précipitations est de 3 400 mm contre moins de 600 mm à Saint-Gilles-les-Bains (côte ouest). En outre, c’est sur la côte ouest que l’on trouve la majorité des plages de sable blanc. Mais qui dit caractéristiques environnementales dit nettoyage et propreté des plages.

Aussi, resté souvent village de pêcheurs isolé, la construction de le route du littoral à partir de Saint-Paul en 1863 transforma cette agglomération en station balnéaire, très prisée, aujourd’hui par les touristes.

Il s’ensuit que les plages sont essentiellement basées à l’ouest de l’Ile sur la côte sous le vent et elles s’étendent sur 27 kms113

C’est en effet sur cet espace que se trouvent le récif corallien, une urbanisation dense en bordure de l’eau, une fréquentation importante des plages … soit autant de facteurs qui fragilisent et dégradent le milieu naturel de cet espace.

.

112 En juin 2006, les camions de la STAR ne pouvaient plus déverser leurs ordures ménagères dans le CET de la Rivière Saint-Etienne. En effet, « la CIVIS a refusé l’entrée du centre de stockage de la rivière Saint-Etienne à une quarantaine de camions chargés de déchets qu’elle jugeait non conformes. Douze d’entre eux provenaient de la communauté d’agglomération du Territoire de la côte ouest. (…). Les précédents refus ont été motivés par la présence de cartons, de déchets verts ou encore de tôles, mélangés avec les ordures ménagères. A titre provisoire, les déchets de l’Ouest ont pris le chemin de la décharge de Sainte-Suzanne ». Le JIR (2006). « Le TCO sans décharge fixe », p. 13.

113 La plus proche de Saint-Denis est celle de Saint-Paul avec 3 km de plage.

Notre zone d’étude choisie est celle qui s’étend de Boucan Canot à la Saline Les Bains. Elle longe le littoral Saint-Paulois qui a vu ainsi son urbanisation se développer à cause de la croissance de sa population (Figure 48), mais aussi par rapport à la forte demande touristique due à ses principales caractéristiques, énumérées dans le tableau (Figure 63).

Figure 63 : LE LITTORAL : UN ESPACE FORTEMENT ATTRAYANT

Cette zone est donc un site de villégiature très fréquenté par les Métropolitains, les touristes et les Réunionnais :

Unités géographiques Caractéristiques des sites Etats des sites

 Boucan Canot

- Plages, récif corallien

- kyrielle d’activités (activités aquatiques et sports de plage)

- qualité de l’ensoleillement

- la présence en arrière plage d’un espace boisé accessible au public pour la détente et le pique-nique

- Abondance de structures d’hébergement et de restauration fréquentées notamment par la clientèle locale ….

B) La côte ouest balnéaire : un littoral en mutation

Afin de mieux comprendre, d’une part, les raisons de l’attraction qu’exerce le littoral dans le domaine du tourisme et des loisirs, et d’autre part, la genèse de ce phénomène, somme toute, tout récent, ainsi que ses impacts sur l’espace, nous confronterons trois cartes relatives à l’occupation d’un espace qui est le secteur de Saint-Gilles114 à la Saline, et ce à des dates respectivement éloignées les unes des autres (1950,1971 et 1980).

L’origine et l’accélération dans le temps de cette attraction : Exemple du secteur balnéaire de Saint-Gilles à la Saline

114 Saint-Gilles, situé sur la côte ouest à 35 km de Saint-Denis, est rattaché à la commune de Saint-Paul. Les plus belles plages se trouvent dans cette station balnéaire. Elle est définie comme le « Saint-Tropez Réunionnais ».

Sa position d’abri par rapport à l’alizé, lui permet de bénéficier d’environ 220 jours d’ensoleillement, avec une température annuelle de 24,4°C et une pluviométrie de 570,4 mm/an.

1. La situation en 1950 (Figure 64)

Avec l’arrivée du chemin de fer en 1882, Saint-Gilles-les-Bains s’équipe au centre de son agglomération d’une gare, ce qui entraîne son développement et suscite sa vocation touristique.

En effet, « c’est l’arrivée du chemin de fer de Saint-Paul, en 1882, qui permit la construction d’une très modeste petite station balnéaire à St-Gilles, sur la plage de sable corallien qui s’étale des deux côtés de l’embouchure de la ravine. La mode115

115 A cette époque, c’est l’apparition de la mode des bains de mer.

, puis l’essor du tourisme, développèrent la station au nord de la rivière (premier village), autour de la gare, où se groupèrent des cases en bardeaux et, les paillotes de calumet et les cultures maraîchères des Malbars. Quelques années avant 1939, et surtout depuis 1945, la station s’est développée sur la rive Sud et pousse de plus en plus dans la pinède de filaos, où s’alignent, au bord de

la plage, une cinquantaine de villas coquettes et modernes, louées par les habitants ou possédées par les bourgeois de Saint-Denis.

A cette plage d’allure aristocratique s’oppose la petite plage populaire et familiale de l’Etang-Salé les Bains, sur les sables gris, et celle, plus modeste encore, de Manapany ; tout récemment, une ligne de villa se construit en forêt, au bord du lagon, à la Saline »116.

2. L’évolution depuis 1950 (Figure 65)

De 1950 à 1971

116 Extraits de DEFOS DU RAU « L’île de la Réunion » in Aménagement et Environnement (1978), « Le littoral de la Réunion ».

L’effet de mode que sont les bains de mer se voit couronner de succès si bien qu’il prend de l’ampleur et atteint d’autres catégories sociales.

Parallèlement, ce secteur à vocation touristique s’améliore et devient plus vivace grâce à la présence de nouveaux équipements : campings et petits restaurants dont l’impact sur l’espace demeure encore réduit. Cependant, le gros œuvre réside dans la construction, en 1969, d’un port de plaisance situé à Saint-Gilles.

Les cultures maraîchères sont omniprésentes et les agglomérations embryonnaires.

« Au delà de Saint-Paul, le massif du tuf de l’Eperon - Cap la Houssaye déroule ses collines sèches absolument désertes jusqu’à la mer. Le petit îlot de verdure constitué par la zone maraîchères de St-Gilles les bains n’existe que grâce à l’aménagement d’une dérivation de la Ravine Saint-Gilles au Bassin des Aigrettes (200 m) ; en aval la canne descend assez bas sur la rive gauche, et, sur la rive droite, les cannes de l’Eperon laissent de la place à du maïs et à des cultures de pois, haricots, aubergines, oignons, carottes, brèdes, cresson, songes et bananes, salades et choux, que les colons malbars du domaine vendent à la petite station balnéaire ou expédient par le train, dans des sacs de vacoas, sur Saint-Denis ou Saint-Paul et surtout sur le Port, autour duquel aucune culture de légumes n’existe.

A partir de la Ravine, et jusqu’à la pointe des Avirons, tous les espaces qui n’ont pas été reboisés en filaos sont occupés par la steppe à graminées et aloès sur des pentes assez rapides qui descendent vers les falaises de la côte. Ces solitudes ne sont peuplées que de quelques hameaux de cases de calumets, une clôture de clayonnages ceinture leur emplacement minuscule ; des cabris errent alentour ; tels sont les hameaux de l’Hermitage-les-Bas (314 h) ; de la Saline-les-Bas (279 h) et de la Pointe au Sel (220 h) »117

En revanche, les lotissements pavillonnaires connaissent une densification au nord et au sud de S-Gilles.

.

De 1971 à 1980

Cet espace connaît un essor considérable depuis quelques années ; le tourisme balnéaire ne cesse de s’étendre. A cela s’ajoutent les lotissements pavillonnaires qui se développent de façon spectaculaire au détriment des paysages, comme les boisements de filaos.

117 Defos du Rau, Ibidem.

« Le reboisement en filaos d’une partie de la savane a été entrepris à partir de 1858. Il s’agissait primitivement de fixer le littoral des dunes de l’Etang-Salé que l’alizé accumulait jusqu’à rejoindre les abords des Avirons ; le succès de l’entreprise amena à reboiser à partir de 1874 l’intérieur du massif dunaire, pour assainir la région du Gol-Saint-Louis, décimée par les fièvres, et pour tenter d’humidifier un peu l’atmosphère. Ce fut un succès complet ; une superbe pinède de 960 hectares s’étala entre la côte et la route nationale ; par ailleurs, dès 1858, 120 hectares étaient mis en filaos à St-Gilles puis à la Saline les Bas, sur la plaine des sables coralliens qui comporte maintenant, de la ravine Saint-Gilles à celles des Trois Bassins, une magnifique forêt bordant le lagon.

Mais l’effort était trop grand pour être continué ; les forêts de protection furent mal protégées ; la maladie se mit sur les filaos ; ceux-ci se révélèrent fort utiles pour les charpentes et l’ameublement des cases les plus ordinaires, pour les emballages et les traverses de chemin de fer ; la guerre de 1939-1945 stoppant le ravitaillement de l’île en charbon, on décima les forêts pour chauffer les trains. Il fallut les reconstituer, à partir de 1940 et 850 hectares ont été remis en état ; le filaos règne exclusivement au bord de la mer ; à

l’intérieur, il est mélangé à des essences diverses : tamarins, lilas, bois noirs ; l’ensemble forme une forêt de protection »118.

En outre, les activités sont affectées par la construction d’hébergements balnéaires lourds susceptibles d’entraîner un afflux de touristes internationaux et locaux. Des constructions non réglementées s’implantent aussi sur le domaine public.

118 Ibidem.

3. La situation en 1980 (Figure 66)

Ce secteur du littoral connaît une croissance et une attractivité accrues. On distingue, selon l’analyse de l’occupation du sol, plusieurs types d’espaces. Quels sont donc les différents espaces qui le composent ? ( Figure 67)

Actuellement, l’occupation urbaine de ce littoral119

Nous pouvons distinguer quatre pôles urbains comme :

est toujours aussi importante et proche de l’eau.

 Boucan Canot au Nord, avec des constructions essentiellement destinées à un usage touristique (hôtels, résidences avec des appartements de location saisonnière, restaurants, bars en front de mer, petits commerces) ;

 Plus au Sud, la ville de Saint-Gilles dans laquelle cohabitent les touristes, les résidents permanents et ceux qui y viennent travailler, possède un front de mer aménagé de restaurants, de bars et d’un petit port de pêche et de plaisance ;

119 Le littoral reg

roupe 82 % de la population Réunionnaise.

Figure 67 :

Source : Aménagement et Environnement (1978), « Le littoral de la Réunion ».

 L’Hermitage et la Saline sont constitués d’un habitat à caractère essentiellement résidentiel, avec quelques propriétaires qui gèrent des

- La « magnifique forêt bordant le lagon »120

- En bord de mer, entre le 2ème village et la passe de l’Hermitage, la zone des pas géométriques boisés qui, n’ayant pas fait l’objet de cessions, appartient encore à l’Etat, est l’objet de maintes pressions, de constructions illégales et d’empiétements mal contrôlés. Cette zone constitue cependant le dernier espace public en bord de mer ; elle est très fréquentée en fin de semaine et durant les vacances scolaires ;

citée par Defos Rau ne subsiste plus que sous forme de parcelles résiduelles enclavées dans les lotissements

pavillonnaires, dégradées par abandon et manque d’entretien ;

- La savane située en arrière du littoral, au niveau du port de Saint-Gilles, est grignotée par la création de nouveaux lotissements qui, faute de terrains disponibles en bord de mer, ont tendance à s’étendre progressivement le long de la Ravine St-Gilles.

Espaces agricoles limités

- Les cultures maraîchères, cantonnées au nord de la ravine St-Gilles à proximité immédiate de l’agglomération subissent la pression de l’urbanisation ;

- La canne à sucre occupe quelques espaces bien délimitées au pied des escarpements alors que la savane n’a pas fait l’objet jusqu’à présent de mise en valeur agricole.

L’importance des espaces

bâtis

- Les deux anciens villages relativement denses de St-Gilles et de L’Hermitage les Bas sont peu étendus et seul St-Gilles possède un niveau d’équipements et de services suffisant pour être qualifiée de petite station balnéaire ;

- Par contre, le littoral est presque entièrement investi par les lotissements pavillonnaires dont l’emprise sur l’espace se révèle bien supérieure à celle des hébergements collectifs (hôtels, villages de vacances …). Les espaces réservés aux activités de loisirs sont peu structurés ou relégués en arrière de l’urbanisation.

Les équipements de loisirs font défaut.

- Les lotissements créés à l’origine pour favoriser le développement des résidences secondaires se transforment progressivement en secteurs résidentiels.

Leurs habitants se rendent chaque jour à Saint-Paul ou à Saint-Denis pour leur travail.

locations pour les touristes, mais aussi des hôtels, puis quelques petits commerces.

Ces quatre pôles urbains commencent à se rejoindre avec un habitat périphérique de villas en front de mer (Figure 68) . La côte ouest de la Réunion est donc fortement urbanisée et fait ainsi l’objet de menaces importantes.

4. Les menaces

Le développement accru du littoral de Saint-Paul a néanmoins posé un certain nombre de problèmes.

En effet, la nette augmentation de la fréquentation121 - ville encombrée en permanence ;

affecte cet espace à savoir :

- émergence de conflits sociaux ;

- l’empiétement sur les espaces publics ;

- la plage et ses abords sont de plus en plus sales (poubelles qui débordent de déchets divers (Figure 69), mégots de cigarettes …), dégradation de l’ensemble des équipements collectifs (sanitaires mal entretenus, tags …), ce qui nuit fortement à l’image de la station.

Source : LE JOURNAL DE L’ÎLE

Figure 69 : Une poubelle qui déborde de détritus aux abords de la plage de Boucan Canot

121 Selon Virginie CAZES-DUVAT in « Espaces de tourisme et de loisir à La Réunion » Région Réunion.

Collection REUNION HOMMES-NATURE, n° 2, Boucan Canot attire 1550 personnes et Roches Noirs 600.

Concernant les densités, on se serre plus aux Roches Noires 21 pers./are. Suivent Boucan Canot 16,2 et L’Hermitage 15.