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Figure 70 : Quantité de déchets collectés à Saint-Gilles-les-Bains pour l’année 2000

Réalisation : Florence CAMPAN – Source : SEM Balnéaire de Saint-Gilles-les Bains

Le capital social qui est fixé initialement à 152 449, 02 Euros (un million de francs), a été revu à la hausse après les difficultés rencontrées par la SEM. Depuis le

Figure 71 : LES DECHETS COLLECTES EN TONNES

(Année 2000)

34,74

17,18 0,77

28,98

5,61 37,41

41,91 17,5 4,07

16,02 1,26

8,22

Boucan Canot Cap Homard Grand Fond Roches Noires Brisants

Hermitage Nord Hermitage Sud Terrain Pompier Saline Nord Trou d'Eau Saline Sud Saint-Paul

30 novembre 2000, il est donc fixé à 416 185, 82 Euros (2 730 000 francs). Les autres partenaires sont la chambre de commerce et d’industrie, la Sédré, le Comité du Tourisme (CTR), la Région …

Mais dans le domaine environnemental sa mission est d’assurer la salubrité de la zone. Le nettoyage des plages qui est manuel comprend quatre chefs d’équipes et quatre équipes de six agents. Le matériel comprend de l’outillage léger (pelles, râteaux …). Ces personnes qui interviennent 7 jours sur 7 à savoir de 6 h 00 à 13h30, travaillent sur les onze kilomètres de plage (de Cap Marianne à Ravine Trois Bassins). Hors périodes scolaires, elles ramassent 22 tonnes de déchets par mois ; pendant les vacances, on passe à 40 tonnes. Les tâches effectuées par cette équipe consistent à nettoyer les plages et arrières plages ; à trier et enfouir des débris marins ; à collecter les poubelles ; à assurer l’entretien des sanitaires publics ….

Mais, sous prétexte que le travail est mal fait, certains hôteliers repassent derrière eux estimant que les coraux rendent leur établissement moins attractifs. Or, dans le nettoyage des plages, la SEM doit tenir aussi compte des contraintes environnementales qui imposent de laisser dans le sable des coraux de moins de cinq centimètres de diamètre et d’enfouir les autres. Il n’y a pas que les coraux ; il y a les mégots de cigarettes. Sur cette question, un dispositif réglementaire interdit de fumer et de jeter les mégots de cigarettes sur les plages. Un arrêté municipal n°

2003-328 fixe les zones d’interdiction de fumer et de jeter des mégots sur la plage selon les limites suivantes : Boucan Canot, potion comprise entre la bande rocheuse située au nord et le Cap Homard, au sud. Roches Noires, au nord, portion de la plage située en contrebas de l’esplanade, jusqu’à la digue du port au sud.

Hermitage, portion de la plage située à l’arrière de l’hôtel « Le Récif » au nord jusqu’à la passe de l’Hermitage au sud. Saline, portion de plage comprise entre la passe de l’Hermitage au nord et la plage du Trou d’eau.

En outre, les déchets d’origine terrestre : déchets abandonnés par les touristes eux-mêmes sont traités à la même enseigne que les ordures ménagères de la commune. Mais il est difficile d’obtenir des touristes un comportement civique visant à respecter l’environnement car lors des vacances, la population touristique est dans un lieu où elle n’est pas résidente et l’ambiance diffère donc de leur quotidien habituel ; c’est pourquoi, celle-ci qui est de passage n’est pas disposée à faire le

moindre effort pendant la période de vacances et laisse parfois leurs bonnes habitudes chez elle. Aussi, que soit dans un espace urbain ou un espace naturel, l’information des usagers qui fréquentent les plages, est fondamentale mais elle reste au demeurant insuffisante. Les supports utilisés pourraient être sous forme de panneaux signalétiques ayant pour but :

- De renseigner le vacancier sur le type de plage qu’il fréquente ; - L’informer de ses droits et de ses devoirs ;

- Lui apporter de plus amples renseignements sur les caractéristiques de la faune, de la flore, du passé historique du site. ;

- L’informer sur les dangers de la pollution sur le patrimoine naturel, sur la salubrité.

Sur ces plages recevant une population étrangère nombreuse, ces informations, tout au moins les plus importantes, seront transcrites en plusieurs langues.

Cet espace tourné vers la « mer » doit faire face à des obligations environnementales sur le plan des déchets mais l’espace tourné vers la

« montagne » à savoir les Hauts de l’Île127 rencontre de réelles difficultés qui conduisent divers acteurs à privilégier la recherche de solutions locales dans ce domaine.

127 A La Réunion, deux grands ensembles territoriaux sont communément distingués : les « Bas » et les

« Hauts ». Les « Bas » correspondent à la zone de culture principale de la canne à sucre, ils sont compris entre 0 et 400 m d’altitude. Les « Hauts » concernent toute l’aire supérieure à la côte 400 m. V ;

III – La gestion des déchets ménagers dans les « Hauts »

Ce sont les Noirs marrons, qui les premiers occupèrent l’intérieur de l’île. Ils cultivaient des patates, des grains … pratiquaient la chasse aux oiseaux et aux cabris sauvages. Les camps de marrons étaient nombreux dans l’intérieur. Souvent en mouvement, les bandes étaient conduites par des grands chefs tels que : Laverdure, Fiague, Dianamoise … Ils descendaient vers les bas pour s’approvisionner en vivres et en armes. Bouvet, commandant des îles de France et de Bourbon, fit activer la chasse aux marrons.

De 1744 à 1751, plusieurs expéditions sont effectuées. Mais souvent les cases sont vides. Les marrons alertés se réfugient dans les remparts.

Les quelques chasseurs qui étaient sur les traces des Marrons tombèrent sous le charme lorsqu’ils découvrirent l’intérieur de l’île ; face à tant de beauté ils s’y installaient dès le début du XIX e siècle.

En 1948, après l’abolition de l’esclavage, un certain nombre de créoles appelés « petits blancs » vivant dans l’indigence décidait de conquérir de nouvelles terres pour y cultiver dans les hauts de l’île et dans les cirques. En effet, « épris d’indépendance et de liberté, séduit à la fois par un climat plus clément, par les paysages aisni que par la nature vierge et luxuriante qui s’offre à ses yeux, le créole, souvent accompagné de plusieurs membres de sa famille, s’établit sur ces hauteurs très isolés. Ainsi, fonde-t-il et crée-t-il l’îlet »128.

Le relief élevé, accidenté et montagneux de l’intérieur de La Réunion impose des contraintes majeures (Figure 72), qui ne sont pas forcément insolubles, mais qui peuvent affecter l’organisation de la collecte des déchets ménagers.

128 « Le patrimoine des Communes ».