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Figure 49 : SAINT-ANDRE ET LA REGION EST

N

Source : Wilfrid BERTILE « La Réunion : Atlas thématique et régional », 162 p.

Peuplée de 10 111 habitants au début du XX e

Réalisation : Florence CAMPAN - Source : INSEE

siècle, elle compte aujourd’hui 43 101 habitants (Figure 50) et s’étend sur 5 037 ha ; elle est une des communes les plus peuplées de l’île et dispose de deux grosses usines sucrières : Bois Rouge tout au nord face à la mer ; Ravine Creuse au Sud de la ville.

En outre « Saint-André s’est spectaculairement transformée , rattrapant son retard au niveau de l’habitat et des infrastructures. De nouveaux quartiers sont apparus : la Cressonnière, Lacaussade … Depuis 1977, un nouveau centre ville s’édifie avec des logements (Figure 51), un centre commercial et artisanal, des services sociaux et sanitaires, des équipements scolaires… »102

Figure 51 : LOGEMENT

(Figure 52)

Figure 52 : ENTREPRISES - ETABLISSEMENTS

Source : INSEE (2002)

102 Wilfrid BERTILE, Ibidem.

Nombre total de logements

Figure 50 : L'EVOLUTION DE LA POPULATION DE SAINT-ANDRE DE 1974 A 1999

Source : INSEE (2002) – Répertoire Sirène – Champ ICS

La population produit 16 890 tonnes d’ordures ménagères et 14 020 tonnes d’encombrants (Figure 53).

Réalisation : Florence CAMPAN Source : CIREST (2003)

Aussi, la collecte en porte à porte des déchets sur « cette immense ville-rue qui s’étend sur 6kms de Cambuston à la Rivière du Mât »103

Figure 55 : ETAT DU PARC DE RECIPIENTS

(Figure 54) nécessite la mise en place de camions ampliroll de 19 tonnes, équipés d’une grue à grappin, et d’un caisson de 25 m3. Les véhicules peints de couleur blanche arborent le logo de la Communauté des Communes de l’Est et de l’entreprise (ONYX-CGEA). Les déchets collectés dans des bacs roulants (Figure 55) sont enfouis au CET (Centre d’Enfouissement Technique) de Saint-Benoît.

Source : LA CIREST

103 Wilfrid BERTILE, Ibidem.

Récipients Nombre % (récipients) Litrage % (litrage) Bac 120 litres 1 540 63,0 184 800 49,0 Bac 140 litres 419 17,0 58 660 15,0 Bac 240 litres 347 14,0 83 280 22,0 Bac 360 litres 125 5,0 45 000 12,0 TOTAL 2 431 100,0 371 740 100,0

Figure 53 : Répartition des Ordures Ménagères et des encombrants par commune (tonnes) en 2003

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La collecte sélective se fait en porte à porte et en apport volontaire : 30 points d’apport composés de trois bornes installés depuis septembre 2000 (Borne verte de 3 m3

Les déchets sont collectés dans ces bornes par la société INOVEST pour être amenés par la suite au centre de tri de AREA RECYCLAGE au Port

pour le verre ; borne jaune de 3 m3 pour les emballages recyclables secs ; Borne bleue pour les journaux-magazines). Une deuxième tranche de 30 a été prévue pour 2001. A ce jour, le nombre de points existants est de 87 (Figure 56).

Cependant, nous constatons une baisse de ces derniers dans la mesure où depuis leur mise en place certains ont été brûlés et face à ces destructions, ils n’ont pas fait systématiquement l’objet d’un remplacement.

104. Concernant la valorisation, on peut estimer, en 2003, les tonnages collectés en verre, papier-carton, bouteille plastique, acier et aluminium105 à 235,9 Tonnes.

Réalisation : Florence CAMPAN Source : La CIREST(2003)

En outre, c’est dans le programme de modernisation de la gestion des déchets ménagers que la CIREST composée de 6 communes : Bras-Panon, Plaine des Palmistes, Saint-André, Saint-Benoît, Sainte-Rose, Salazie, a engagé prioritairement des actions depuis sa création (19 décembre 1996). Ce choix s’explique notamment par des impératifs énoncés par la nouvelle réglementation des déchets :

104 Le verre est acheminé directement vers le recycleur : METAL REUNION, qui se situe aussi au Port.

105 Informations fournies par M.P. FLORIS de la CIREST.

- La loi du 15 juillet 1975 modifiée par celle du 13 juillet 1992 qui conditionne notamment la réduction de mise en décharge ;

- La circulaire ministérielle du 28 avril 1998 qui précise les objectifs à long terme de valorisation des déchets ;

- Le Plan Départemental d’Elimination des Déchets du 02 février 1996

Dans cette optique, la CIREST, pour une meilleure gestion de la collecte et du traitement des déchets, a commandé plusieurs études pour mener à bien leurs actions. Cette nouvelle organisation se décline donc autour des trois axes fondamentaux suivants :

1) « La valorisation organique. Elle consiste à transformer en compost, les déchets végétaux et les fermentescibles. Ce procédé peut s’effectuer sur une échelle individuelle (avec des bio composteurs) ou sur une échelle plus industrielle (avec des plates formes de compostage).

2) La valorisation matière. Elle consiste à recycler tous les emballages vides en plastique ou en carton, les bouteilles, le verre, le métal, etc… Des déchetteries ou des centres de tri (où du personnel trie les déchets valorisables) permettent une valorisation par classe de matière. Les déchets ainsi triés peuvent être réutilisés sous une autre forme une fois traités.

3) La valorisation énergétique. Elle consiste à brûler tous les déchets qui ne peuvent pas subir de valorisation organique ou matière. La construction d’une usine d’incinération des déchets ménagers, aux normes indiquées par la réglementation sur la gestion des déchets s’impose pour ce type de valorisation »106.

A l’horizon 2005, c’est environ 110 000 tonnes de déchets qui seront valorisables107

106 CIREST « Programme de modernisation de la gestion des déchets ».

énergiquement dans le nord-est du Département de la Réunion. Ce gisement se décompose en :

107 Ce chiffre, prévu à l’horizon 2005, n’est plus d’actualité car la mise en place d’une usine d’incinération est aujourd’hui en « stand by ».

- Un peu moins de 90 000 tonnes de déchets ménagers (après recyclage et valorisation organique d’environ 26 % du gisement),

- Un peu moins de 10 000 tonnes de déchets verts et d’encombrants (soit environ 10 % du gisement après recyclage, valorisation organique et enfouissement),

- Environ 1 000 tonnes de déchets contaminés d’activités de soins (ce gisement concernant l’ensemble du Département),

- D’environ 9 000 tonnes de déchets industriels banals (déchets des entreprises, artisans et commerçants (après recyclage ou enfouissement d’environ 75 % du gisement),

- Environ 10 000 tonnes de boues issues des stations d’épurations urbaines.

Le site retenu pour accueillir l’unité de traitement est le site de Bois-Rouge sur la commune de Saint-André.

C’est une implantation sur le site de Bois-Rouge qui a été donc choisie pour les principales raisons suivantes :

 « Ce site est plus central par rapport aux pôles de production des déchets et permettra de limiter le transport de ces résidus (d’où une limitation des coûts et des impacts environnementaux du projet),

 L’environnement est plus favorable (site industriel en milieu rural avec des habitations plus éloignées que sur Beaufonds) »108.

108 CIREST (2000). « Centre de valorisation énergétique des déchets du Nord Est de la Réunion ». BETURE-ENVIRO.

II - Un espace de tourisme balnéaire

A) La commune de Saint-Paul

Située à l’ouest de l’Ile, sur la côte sous le vent, la commune de Saint-Paul, l’une des plus grandes de France, occupe 24 128 hectares. Elle est limitée au nord par la Rivière des Galets, au sud par la ravine Trois-Bassins, à l’est par le cirque de Mafate et enfin à l’ouest par l’Océan Indien.

En 1663, Louis Payen débarque avec dix malgaches. Naît Anne Mouse, 1er enfant de Bourbon ; petite malgache, ancêtre de la majorité des Réunionnais. Saint-Paul est créée en 1669 par Etienne Regnault.

Port naturellement protégé, ce territoire attire les premiers colons qui s’installent près de la ravine Bernica, dans le secteur de l’Etang. La prospérité des cultures vivrières et caféières font de Saint-Paul une véritable agglomération dotée d’équipements administratifs et commerciaux. Elle reste la capitale de l’île jusqu’en 1738, date à laquelle Saint-Denis devient la nouvelle capitale de l’île sur ordre du gouverneur Mahé de Labourdonnais car le mouillage y est plus facile qu’à Saint-Paul.

Saint-Paul première capitale, première commune, est donc dépossédée du statut de chef lieu au profit de Saint-Denis. Elle a connu ses heures de gloire avec la canne, le café et le géranium. L’introduction des cultures nouvelles (canne à sucre, géranium) permet peu à peu de conquérir l’arrière pays où se créent des villages d’altitudes (Saint-Gilles, la Saline …). Aujourd’hui, sur le plan économique, malgré un taux de chômage élevé (plus de tiers de la population active), la commune qui compte 3575 entreprises, dont 40 % intervenant dans le secteur des services, peut se prévaloir de plusieurs atouts dont notamment le tourisme109 (Figure 57).

109 « Le secteur touristique pèse plus de 762 millions d’euros dans l’économie réunionnaise. En dix ans, le nombre de touristes a doublé pour atteindre aujourd’hui 400 000 visiteurs annuels. L’hébergement dans l’Ouest représente environ 55 % des chambres disponibles et 60 % des chambres occupées. Le taux d’occupation hôtelier est de l’ordre de 68 %. La population de Saint-Gilles avoisine les 15 000 habitants ». LE JOURNAL DE L’ILE (2001). « Des endroits repoussants dans un lieu de paradis ».