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L’intervention italienne en France ne se limita pas à des troupes auxiliaires de travailleurs militaires. Le gouvernement et leComando Supremoprirent en effet la décision d’envoyer sur le front occidental des troupes combattantes. Dès le mois de janvier , le groupe italien de bombardement , constitué de trois escadrilles, partit en effet se battre dans le ciel de France, puis en avril, un corps d’armée de deux divisions, le II corps d’armée italien (CAI), prit le chemin du front occiden-tal. De fait, si les forces italiennes en France se caractérisaient désormais par des uni-tés de travailleurs et de combattants, les Italiens des Troupes auxiliaires italiennes en France finirent par assumer les deux rôles, à la fois travailleurs et combattants. En effet, ils subirent les offensives allemandes du printemps-été , d’abord seuls en Picardie, sur l’Aisne et sur la Marne, puis aux côtés de compatriotes du II CAI à Bligny près de Reims, avant de participer à la contre-offensive victorieuse à partir du  juillet, à la suite des troupes alliées. Ils y firent bonne figure, subissant par-fois sans céder, donnant des preuves de courage et de sacrifice indéniables, obte-nant ainsi la reconnaissance de leurs alliés. Mais cela ne se fit pas sans difficultés ni sans souffrances. Ils furent en effet non seulement considérés comme une sorte d’avant-garde engagée dans les endroits les plus exposés aux offensives allemandes du printemps, mais ils furent aussi et surtout perçus comme des réserves capables de combler les pertes que le II CAI subit au cours de la bataille de Bligny. En ce sens, les travailleurs militaires furent plus que jamais, eux aussi, des combattants pris dans la tourmente de la guerre.

 Avant-garde

Avant l’arrivée en France du II corps d’armée italien, les Troupes auxiliaires ita-liennes en France, comme nous l’avons vu, furent d’abord affectées dans les zones susceptibles de subir les assauts allemands au printemps  pour y effectuer les

 L   …

travaux de défense jugés les plus urgents. Ainsi, se retrouvèrent-elles confrontées aux offensives ennemies en Picardie fin mars , dans les Flandre en avril  et dans l’Aisne, fin mai , sans pour autant faiblir et abandonner leur devoir, comme si elles constituaient une sorte d’avant-garde italienne, annonçant l’arrivée prochaine de renforts italiens. Les officiers italiens n’hésitèrent pas d’ailleurs à éla-borer des plans de mise en alerte, malgré les réticences et les résistances françaises. En définitive, ces TAIF surmontèrent l’épreuve du feu avec courage et abnégation. . En Picardie et en Flandre

Jusqu’au mois de juillet , les Italiens se retrouvèrent dans une espèce de veillée d’arme, exposés aux attaques allemandes de Picardie en mars-avril et de l’Aisne fin mai. Les premiers qui se retrouvèrent emportés dans le maelström ennemi furent sans nul doute les auxiliaires des TAIF qui avaient été envoyés dans ces zones construire des ouvrages de défense. uant au II CAI, il fallut d’abord acclimater ces troupes étrangères aux nouvelles conditions de combat et les former aux méthodes tactiques en usage dans l’armée française. Puis les envoyer au front, petit à petit, dans un secteur calme, pour les tester, avant de leur donner l’ordre de prendre position en Champagne, à Bligny, en juin.

Au printemps , les Allemands cherchèrent à remporter la victoire avant que le soutien américain ne devienne efficace¹. La tactique du général Ludendorff se nourrissait des succès de Riga²et de Caporetto. Il s’agissait en effet d’utiliser au mieux les meilleures divisions dites mobiles, chargées de s’enfoncer dans les posi-tions adverses, en négligeant les noyaux de résistance qui auraient été submergés par l’avancée générale des troupes. Pour avoir une chance de réussite et afin de pré-server l’effet de surprise, Ludendorff préconisait de précéder l’attaque de l’infanterie par un bombardement massif, aussi bref que violent et destructeur, avec une utilisa-tion d’obus toxiques et la couverture d’une aviautilisa-tion puissante. Pour Ludendorff, la Somme et la Flandre devaient être le théâtre principal des opérations. L’objectif en effet était de créer une brèche entre les Britanniques forcés de se replier vers le nord en direction des ports et les Français poussés au contraire vers le sud pour défendre Paris. La Champagne ne devait servir que de secteur de diversion.

Ainsi, le  mars , les Allemands attaquèrent par surprise en Picardie, dans le secteur britannique, entre la Scarpe au nord et l’Oise au sud, de part et d’autre de la Somme, en direction de Bapaume, Péronne et Ham. La III armée britannique du général Byng au nord, céda sans plier. En revanche, au sud, la V armée du général Gough subit une débâcle qui ne fut pas sans rappeler celle de Caporetto,

empor-. Voir Jean-Jacques B,La première guerre mondiale, Paris, Belin Sup, , p. -. . Victoire allemande remportée contre les Russes le  septembre , au cours de laquelle fut expérimentée pour la première fois cette tactique allemande.

D    tant tout sur son passage, et ouvrant une brèche en direction d’Amiens. Douglas Haig, préoccupé par la défense vitale des ports de la côte fit tout pour protéger la capitale de Picardie et appela à l’aide les Français. Pétain hésita quelques jours cepen-dant, envisageant la défaite anglaise, voulant défendre Paris et préférant garder ses réserves, tandis que Foch cherchait à maintenir coûte que coûte les liaisons entre Britanniques et Français¹. Il y eut ainsi un flottement chez les Alliés, qui permit aux Allemands de s’engouffrer dans la brèche et de constituer une poche d’une soixan-taine de kilomètres au delà de Montdidier et de Noyon, avant d’être arrêtés le  avril à  kilomètres d’Amiens. Les pertes anglaises furent énormes,   hommes et   prisonniers, mais les Allemands, qui sacrifièrent également beaucoup d’hommes, avaient mis trop d’espoir dans leur offensive pour renoncer à poursuivre dans la voie qui avait été tracée et qui semblait prouver que les Alliés étaient à bout. Aussi, quelques jours plus tard, ils lancèrent une nouvelle attaque en Flandre du  au  avril, enfonçant de nouveau le front sur  km, entre Armentières et La Bassée. Le maigre rideau défensif du corps expéditionnaire portugais de deux divisions ne put résister, mais Dunkerque ne put être pris et les renforts français per-mirent de colmater la brèche. Pour autant, dans l’esprit de Foch, devenu le  mars à Doullens, commandant en chef des armées alliées, la Picardie et la Flandre étaient désormais les objectifs prioritaires allemands, et il s’empressa d’y concentrer les réserves dont il disposait².

Les Italiens des trois noyaux du  groupe des TAIF, soit neuf mille hommes envi-ron, qui creusaient des tranchées dans les secteurs de Péronne, de Tincourt, et de Ham au service de la V armée britanniques furent alors pris dans la tempête³. Cer-tains d’entre eux furent emportés par les soldats du général Gough, et connurent des replis désordonnés vers Amiens et Beauvais. Pour autant, les rapports italiens, ceux du général Tarditi, commandant les TAIF, comme ceux du commandant des Carabiniers Serra, chargé de rétablir l’ordre en pleine offensive au sein des Troupes auxiliaires italiennes en France, démontrèrent que les travailleurs italiens, dans leur grande majorité ne cédèrent pas à la panique et replièrent dans un ordre relatif. Certes, il y eut des moments critiques. Mais les raisons ne tenaient pas au comporte-ment émotif des troupes italiennes. Le manque d’ordre précis des autorités anglaises, l’absence de moyens de transport pour évacuer le matériel, la fragilité physique de beaucoup d’hommes du groupe déterminèrent sans doute le repli peu ordonné de certaines compagnies⁴, tout au plus   hommes sur un total de   engagés dans le secteur. Les témoignages recueillis montrèrent également que les travailleurs italiens furent emportés dans la débâcle des troupes britanniques. Le soldat Alberto

. Jean-Baptiste D,La Grande Guerre...,op. cit., p. . . Jean-Jaques B,La première guerre...,op. cit., p. -. . AUSSME, F -/ et / : organisation des TAIF,  mars .

 L   …

Catinelli qui travaillait sur la deuxième ligne à une trentaine de kilomètres d’Arras raconta ainsi que le matin du  mars, il « aurait vu arriver les troupes anglaises qui se retiraient en grand désordre, qu’il aurait entendu lancer le cri “fuite” (en napolitain) et qu’en effet, les centuries se seraient dispersées dans la fuite¹».

En fait, le plus grand nombre des TAIF continua à travailler y compris sous les bombes. Les autorités britanniques exprimèrent ainsi leur satisfaction au comman-dant du  groupe². De leurs côtés, les autorités françaises reconnurent, sur le ter-rain, la qualité du comportement des auxiliaires italiens « sous le feu de l’artillerie de l’ennemi, [donnant] des preuves de discipline, d’ordre et de calme durant le repli qui eut lieu dans de bien critiques conditions³». Le commandant Serra, chargé de retrouver les fuyards en mettant en place un dispositif de filtrage entre Beauvais et Abancourt, nota avec satisfaction, en pleine offensive allemande, « l’ordre évident dans lequel les militaires du groupe étaient restés auprès de leurs officiers, [et] l’esprit de discipline serein avec lequel, malgré le moment difficile, les officiers et les soldats attendaient à leur poste de travail, à disposition des autorités anglaises⁴». Beau-coup de ces hommes rejoignirent ainsi Amiens, à la suite de longues marches de jour comme de nuit, sans incidents notables.

De fait, immédiatement, la répartition des unités des Troupes auxiliaires ita-liennes en France fut adaptée à la nouvelle configuration du front. Les noyaux du  groupe furent déplacés vers l’ouest pour renforcer les lignes de défense d’Amiens à Compiègne en passant par Grandvilliers et Beauvais, et pour protéger Paris. Le  groupe, placé initialement dans le secteur de Verdun, ainsi que des noyaux qui se trouvaient encore plus à l’est, reçurent aussi l’ordre de remonter vers le nord en direc-tion de l’Oise, à l’image du XII noyau qui quitta Baccarat en Meurthe-et-Moselle pour prendre position à Gourchelles, au nord de Beauvais.

De fait, le comportement globalement bon de ces auxiliaires italiens soumis au feu allemand en Picardie, même s’il y eut des cas de panique et de débandade, servit la cause des Italiens. En outre des compagnies de TAIF prises dans la tourmente avaient été constituées de soldats tirés des dépôts des ,  et  régiments, soit des unités qui faisaient partie du II corps d’armée italien envoyé en France le mois suivant, et leur comportement avait été exemplaire⁵. Manifestement, les Français et les Britanniques pouvaient leur faire confiance, fussent-ils travailleurs, eta fortiori

. AUSSME, E -/ : télégramme du ministre des Affaires étrangères Sonnino, relatant un télégramme du consul italien de Lyon, Rome le  avril .

. AUSSME, E -/ : lettre n  du commandant du  groupe au général Tarditi, le  avril .

. AUSSME, F -/ : rapport n  du général Tarditi au général Giardino,  avril . . AUSSME, F -/ : rapport n  du commandant des carabiniers, Serra, au général Tarditi, le  avril .

D    combattants. Ce fut sans doute un élément psychologique qui contribua à changer l’image des Italiens dans l’esprit de ces alliés, surtout à l’heure du renforcement de l’alliance.

. Dans l’Aisne

Pour autant, le danger n’était toujours pas écarté. Constatant en effet que son offensive de mars en Picardie avait poussé Foch à déplacer vers le nord ses réserves de Champagne, Ludendorff décida d’attaquer dans le secteur de l’Aisne, entre Montdi-dier et Reims. L’offensive allemande commença dans le plus grand secret le  mai  et provoqua la débâcle de la VI armée du général Duchêne. En quelques jours, une poche d’une soixantaine de kilomètres de profondeur perça le front, la Marne fut atteinte à Château-ierry et à Dormans, et les Français ne purent enrayer l’offensive que le  juin. Les Allemands tentèrent encore, du  au  juin , de gri-gnoter du terrain entre Montdidier et Noyon, mais le front résista. L’alerte avait été chaude, et beaucoup avaient pensé revivre la situation de septembre . Il fallait en tout cas trouver des troupes fraîches, car les réserves alliées avaient fondu, et les troupes américaines qui montaient au front n’étaient pas suffisantes pour combler les vides. Le recours aux Italiens, travailleurs et combattants, s’imposa.

Les unités des Troupes auxiliaires italiennes en France (TAIF) prises dans la poche de Château-ierry, soit les IX et XI noyaux du  groupe, au sein des-quels travaillaient des soldats du II corps d’armée italien, issus des dépôts des ,  et  régiment d’infanterie¹, ne cédèrent pas à la panique. Le général Tarditi le constata de lui-même avec fierté. Le  mai , de retour de Soisson, il avait pu en effet noter que les compagnies des TAIF étaient restées à leurs postes de travail jusqu’au dernier moment, n’évacuant le terrain qu’après avoir reçu les instructions des Français. Certes, du matériel fut abandonné sur place faute de moyens de trans-port, mais le repli s’effectua « parfaitement encadré », avec calme et avec un ordre admirable. « Pas un homme dispersé. Moral très élevé. Les hommes sont dirigés sur Villers-Cotterêts prêts à reprendre le travail », écrivit-il au ministre italien de la Guerre. Du front de Reims lui arrivaient en outre des nouvelles sur « le splendide comportement des auxiliaires²». Les soldats des VII et XVII noyaux qui subirent l’offensive allemande du  juin sur le Matz continuèrent eux aussi à travailler sous les bombardements, en comptant des pertes parmi eux, sans broncher, attendant

. Il s’agissait des ,  et  compagnies des TAIF, affectées près de Soisson pour les deux premières et près d’Épernay pour la troisième.

. AUSSME, E -/ : télégramme n  du général Tarditi au ministre italien de la Guerre, le  mai .

 L   …

les ordres de repli français¹. À peine deux cents hommes et trois officiers furent faits prisonniers. Immédiatement, les compagnies des TAIF qui se trouvaient dans les secteurs calmes de l’est du front, à Toul, à Neufchâteau et à Belfort, partirent renforcer les secteurs de Compiègne, de Meaux et d’Épernay.

. En état d’alerte

Les offensives allemandes de mars-avril et de mai-juin  servirent cependant de leçon. Le  juin  en effet, l’inspecteur général des TAIF, Tarditi, adressa une circulaire aux commandants des groupes afin de prévoir des plans de repli pour cha-cune des unités d’auxiliaires². La marge de manœuvre était cependant étroite car les Italiens ne maîtrisaient pas les opérations tactiques et dépendaient étroitement des autorités françaises auxquelles elles étaient affectées³. Aussi les généraux des armées françaises furent-ils sollicités mais bien peu répondirent. Certes le général de la IV armée fixa un « Plan d’emploi des travailleurs en cas d’attaque » dès le  mars , prévoyant des transports par camions pour des distances supérieures à  km, ainsi que des cantonnements et le ravitaillement des unités italiennes concernées⁴, tandis que le général de la I armée définit un plan de repli pour les compagnies du X noyau le  juillet⁵, mais ils furent pratiquement les seuls. En général, les bureaux d’état-major des armées ne se soucièrent pas des Italiens et les laissèrent à leur sort. Le  bureau de la VI armée avoua ainsi son incapacité à réunir en un seul endroit les différentes centuries du XI noyau, à cause de la dispersion des chantiers de défense à assurer⁶. Les autorités italiennes décidèrent alors de prendre des initiatives. Le commandant du XII noyau prévit ainsi le  juillet  un plan de repli de ses compagnies sur Rouen, avant d’être désavoué par le commandant du  groupe qui lui conseilla plutôt de se replier en direction du sud et par le général Tarditi qui lui donna l’ordre d’attendre les ordres français⁷. En outre, des commandants d’unité prirent la décision « d’alléger » leurs hommes le plus possible et de leur donner

. Ministero della Difesa,L’esercito italiano nella Grande Guerra (-), vol. VII : « Le operazioni... »,op. cit., p. .

. AUSSME, E -/ : circulaire n  du général Tarditi, le  juin .

. AUSSME, E -/ : lettre n  du général Tarditi au commandant du  groupe, le  août .

. AUSSME, E -/ : plan d’emploi des travailleurs en cas d’attaque, GQG de la IV armée, le  mars .

. AUSSME, E -/ : note n / du  bureau de l’état-major de la I armée,  juillet . . AUSSME, E -/ : lettre n  du commandant du XI noyau au général Tarditi, le  juin .

. AUSSME, E -/ : lettre n  du commandant du  groupe au général Tarditi le  juillet  et réponse n  de ce dernier le  août .

D    l’ordre de se tenir prêts à partir rapidement¹. Le commandant du  groupe, qui avait subi de plein fouet l’offensive surprise du  mars  dans le secteur anglais, fut sans doute celui qui fut le plus prudent de tous les commandants italiens. Début juin, il ordonna à ses noyaux d’élaborer des plans de repli « au cas où les événe-ments se reproduiraient », en les coordonnant avec les instructions des autorités françaises dont ils dépendaient, et il transmit à chaque commandant de compagnie et de centurie les ordres les plus stricts interdisant un repli désordonné et l’aban-don de matériel, « en faisant appel à leur prévoyance et à leur sens d’initiative sur le terrain²».

En attendant, leurs compatriotes du II corps d’armée italien (CAI), eux aussi, reçurent l’ordre de venir renforcer le front de Champagne.

L’engagement du II CAI ne se fit pas naturellement. Il fallut dans un premier temps assurer l’instruction de ces troupes au camp de Mailly avant de les envoyer au front, et de les tester en Argonne en mai . Ce ne fut qu’en juin que le II corps d’armée italien fut envoyer en Champagne, dans le secteur stratégique de Bligny, à l’ouest de Reims aux ordres de la V armée. Et encore, après de nombreuses pro-testations de leur général, Alberico Albricci, qui déclara à Pétain le  juin que « les Italiens étaient venus en France pour se battre et non pour voir comment les Fran-çais se battaient³». Albricci obtint d’ailleurs la  division d’infanterie française (DIF) du général Mordacq avec mission de tenir la  position.

Ainsi, à l’heure de l’offensive allemande du  juillet , non seulement les troupes combattantes étaient en état de défense, mais les unités de travailleurs se trouvaient en état d’alerte.

 Dans la deuxième bataille de la Marne

La bataille de Bligny, qui se déroula du  au  juillet  dans le cadre de ce que les Anglo-français appelèrent « La deuxième bataille de la Marne » et les Allemands, « La Friedensturm », (l’offensive de la paix), devint pour les Italiens « La bataille de l’Ardre », du nom du cours d’eau qui coulait au milieu du théâtre des opérations, et fut certainement LA bataille des Italiens en France contre les Allemands. Aux côtés des travailleurs italiens, en effet, combattaient désormais des soldats transalpins venus en France à la fin avril .

. AUSSME, E -/ : circulaire n  du commandant du  groupe aux commandants de noyau,  juin .

. AUSSME, E -/ : lettre n  du colonel commandant le  groupe au général Tarditi le  juin .

. Ministero della Difesa,L’esercito italiano nella Grande Guerra (-), vol. VII : « Le operazioni... »,op. cit., p. .

 L   …

Fig. . — Les TAIF victimes de l’offensive allemande sur l’Aisne (mai-juin ) (carte de l’auteur). Source : AUSSME F -/.

Le  avril , le II corps d’armée italien (  hommes environ dont   de force combattante), commandé par le général francophone et francophile Albe-rico Albricci et constitué des  et  divisions d’infanterie italienne (DII), com-mença à arriver en France. Les raisons de son envoi avaient été complexes.