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Combattre et travailler en France inquiétèrent les autorités militaires des deux pays. Il fallait surveiller ces hommes, non seulement parce qu’ils se trouvaient dans un environnement étranger, loin de chez eux, avec les risques de dérapages que cela risquait de produire, mais aussi parce qu’ils seraient amenés à se trouver sur le front pour les combattants, et à l’arrière, au milieu des civils et des alliés, pour les tra-vailleurs. Le Grand uartier Général français avait besoin de connaître le moral de ces troupes italiennes pour les employer au mieux sans risque. LeComando Supremo avait besoin de protéger l’image de l’armée italienne à l’étranger, surtout en France, tout en obtenant le rendement maximum de ses troupes. Les fonds d’archives des deux pays regorgent ainsi de centaines de lettres, de rapports, de comptes rendus portant sur la correspondance des militaires italiens en France, sur le fonctionne-ment des hôpitaux, sur l’activité des tribunaux militaires. Il s’agit bien d’une masse documentaire qui témoigne ainsi de l’importance de la surveillance dont les Italiens furent l’objet durant leur séjour en France, une surveillance aussi bien épistolaire, que sanitaire et judiciaire.

 Surveillance épistolaire

Dès leur arrivée en France, les autorités françaises et italiennes s’entendirent pour appliquer aux troupes italiennes le même contrôle postal que les Poilus connaissaient, tout en prenant soin de tenir compte de la spécificité de ces soldats transalpins qui combattaient et qui travaillaient en terre étrangère.

 L   … . La création d’un contrôle postal italien

Les troupes italiennes en France, auxiliaires et combattantes, n’échappèrent pas en effet au contrôle postal¹et furent soumises aux mêmes règles que les militaires français avaient adoptées pour eux-mêmes le  décembre ². La question était sans doute plus sensible que pour les troupes françaises, car il s’agissait de soldats étrangers, originaires d’un pays qui depuis  menait sa propre guerre dans les Alpes et sur l’Isonzo, en définitive loin des principaux théâtres de la guerre, et sur-tout membres d’une armée qui venait de connaître une débâcle sans précédent à Caporetto, aux effets destructeurs sur les plans militaires, politiques et psycholo-giques. Le Grand uartier Général devait en conséquence apprécier l’état du moral de ces Transalpins avant de les utiliser, ou bien à des tâches de défense qui appa-raissaient capitales, ou bien à des actes de combats sur le front, aux effets dange-reux si ces unités ne tenaient pas le choc des offensives allemandes que l’on savait imminentes.

La décision le  février ³, dès l’arrivée des troupes italiennes en France, de soumettre les Italiens aux mêmes règles que les militaires français en ce qui concer-nait la correspondance, permit le  avril ⁴, d’installer des commissions mili-taires italiennes. Ces dernières, composées d’officiers et de soldats italiens, furent placées sous la direction des présidents des commissions françaises de contrôle pos-tal auxquelles elles furent rattachées, et furent chargées de censurer, d’effectuer des sondages par unité dans la correspondance des troupes italiennes, et d’adresser au Grand uartier Général des rapports contenant les extraits traduits en français des lettres italiennes qui leur semblaient exprimer un état d’esprit significatif.

Du  avril  au  janvier  (dates du premier et du dernier rapport conservés), sept cent seize rapports furent rédigés dont plus de la moitié en été⁵. Le contrôle postal de la correspondance italienne fut ainsi considérable. Au total,   lettres d’Italiens furent lues par dix-sept officiers et quarante-trois

mili-. SHD/GR, Grand uartier Général,  bureau, contrôle postal : I armée,  N  ; II armée,  N - ; III armée,  N - ; IV armée,  N - ; V armée,  N - ; VIII armée,  N  ; X armée,  N  ; commission italienne de contrôle postal,  N  et .

. SHD/GR,  N  : note n /SRA.CP, du GQG pour les présidents des commissions de contrôle postal, le  février .

. Ibid.

. SHD/GR,  N  : note n /SRA.CP du GQG pour les présidents des commissions de contrôle postal, le  avril .

. Les rapports se répartissent de façon très inégale au cours de la période, un en avril, quarante en mai, cent cinq en juin, cent trente-deux en juillet, cent quarante en août, quatre-vingt-un en sep-tembre, quatre-vingt-dix-huit en octobre, soixante-cinq en novembre, quarante-deux en décembre et douze en janvier.

S   taires¹, répartis dans des commissions installées à Saint-Dizier dans la Haute-Marne, Connantre dans la Haute-Marne, Is-sur-Tille en Côte-d’Or, Gray en Haute-Saône (supprimé le  septembre ), Creil dans l’Oise (transféré à Aulnay-sous-bois fin août ) et Noisy-le-sec à l’est de Paris.

. Le zèle des commissions italiennes

Pour s’en tenir aux seules Troupes auxiliaires italiennes en France (TAIF), le zèle démontré par ces commissions italiennes fit l’objet d’un rapport que le Ser-vice de renseignements aux armées adressa le  août  à leur inspecteur géné-ral, le général Tarditi. Le courrier de la plupart des unités auxiliaires se trouvait en effet contrôlé dans son intégralité une fois par semaine, alors que les unités françaises ne faisaient l’objet que d’un contrôle par sondage une fois par mois en moyenne². Pour des effectifs de TAIF qui oscillèrent en permanence entre   et   hommes,   lettres en moyenne furent lues chaque semaine de mai à décembre , soit presque autant que les   lettres de poilus que les com-missions de contrôle postal lisaient pour une armée française³. Et encore, au mois d’août,   lettres d’Italiens, soit plus du quart du total, firent l’objet d’une lecture attentive.

Ces rapports traduits en français étaient identiques aux rapports français. Ils étaient divisés en deux parties consacrées l’une, aux impressions de la commission suivant les rubriques indiquées dans un questionnaire (hygiène, guerre, affaires extérieures, l’arrière), l’autre, aux extraits de lettres caractéristiques tirés de la cor-respondance, avec une identification sommaire de l’auteur (officier, soldat) et du destinataire de la lettre (soldat, ami, parent). Cependant, la difficulté était de rete-nir des extraits de lettres représentatifs du moral de la troupe sondée. D’où l’obliga-tion d’indiquer en tête de chaque fiche de contrôle d’une unité le nombre de lettres

. SHD/GR,  N  : note du SRA pour le général Tarditi, inspecteur général des TAIF, GQG le  août . SHD/GR,  N  : états des commissions du contrôle postal de la fin août et du  septembre . Cependant, l’effectif des commissions changea au cours de la période. Jusqu’à la fin août, six commissions regroupèrent quatorze officiers et quarante militaires. Par la suite, les autorités françaises décidèrent de ramener le nombre des commissions à cinq et l’effectif du personnel italien à onze officiers et à vingt-cinq militaires, avec trois nouveaux officiers et trois nouveaux militaires. Les arguments avancés furent avant tout de diminuer un effectif trop important, de remplacer des officiers italiens mal notés par les commissaires régulateurs et de réaliser un travail comparable à celui qu’effectuaient les commissions françaises de contrôle postal.

. SHD/GR,  N  : rapport sur le fonctionnement des commissions italiennes attachées aux commissions de contrôle postal militaire de la zone des armées, n /SRA.CP, au GQG le  août .

. Environ   lettres devaient être lues par semaine pour l’ensemble des neuf armées du front français, soit   lettres par semaine et par armée, d’après Jean-Noël J, « Les archives des commissions de contrôle postal aux armées (-) »,op. cit., p. -, et Jean N,

 L   …

expédiées, le nombre de lettres lues et la date d’expédition de ces lettres. Les pour-centages ainsi obtenus devaient permettre de se faire une idée globale de la fiabilité du rapport. D’autant qu’il fallait rédiger une synthèse portant sur l’appréciation suc-cincte du moral de l’unité concernée (très bon, bon, neutre, médiocre, mauvais), et décrivant les impressions de la commission de contrôle postal qui devait tenir compte de la situation de l’unité au moment du sondage (en ligne, au repos ou reve-nant d’une opération), de manière à apprécier les facteurs qui pourraient influencer le moral.

Il y avait cependant des limites qui portaient essentiellement sur la fidélité des censeurs et sur la sincérité des soldats.

. Les limites

Comme la plupart des combattants du front occidental, beaucoup d’Italiens s’autocensuraient, car ils savaient que leurs lettres étaient lues par leurs officiers avant d’être envoyées, et un mauvais état d’esprit, ou plus simplement une plainte pouvaient être sanctionnés immédiatement. Les membres des commissions de contrôle postal ne furent d’ailleurs pas dupes, et à la mi-juin  par exemple, ils notèrent : « Censurées par les officiers de compagnies, les lettres des auxiliaires ita-liens paraissent ne pas refléter d’une façon exacte les sentiments de leurs auteurs¹. » De même, en donnant l’impression d’un moral à toute épreuve, certains ne vou-laient pas inquiéter leurs proches qui se trouvaient si loin d’eux. En outre, le même soldat pouvait connaître des changements d’humeur dans la minute qui suivait la fin de la rédaction de la lettre. Les rapporteurs formulèrent d’ailleurs des critiques conditionnées par le stéréotype du caractère léger et impulsif de l’Italien. Ainsi, le  juillet , la commission du contrôle postal d’Is-sur-Tille nota dans son rapport sur les soldats des  et  compagnies des TAIF :

Ils aiment à exagérer... Leurs plaintes ne sont jamais l’exposant de leur véritable état d’esprit. S’ils écrivent sous l’impression d’une contrariété quelconque ils diront tout le mal possible de la vie qu’ils mènent, ils l’appelleront vie de brute... car, étant des impulsifs, à ce moment, ils souffrent véritablement... encore plus, ils se sugges-tionnent à tel point qu’ils imaginent leur sentiment momentané être commun à tous les autres soldats².

L’état d’esprit et le moral des soldats paysans analphabètes ou illettrés, qui devaient être nombreux (  environ des soldats de l’armée italienne étaient dans ce cas, surtout les méridionaux), n’apparaissent pas dans les rapports du contrôle postal italien en France par la force des choses. Inversement, certains manifestèrent des comportements excessifs du fait d’une censure qu’ils croyaient à tort être française :

. SHD/GR,  N  : CP du  au  juin , II et VII armées.

S   « Tu me dis que la censure a rayé quelque chose dans mes lettres », écrivit un offi-cier italien à sa femme en mai . « J’en suis content. Comme cela, je sais qu’elle fonctionne et je vais pouvoir lui dire certaines choses que je ne pourrais certaine-ment pas exprimer à d’autres. Puis cette censure devant être française, [elle] ne doit aimer que la vérité et la sincérité¹. »

Les membres des commissions, quant à eux, pouvaient manquer d’objectivité lorsqu’ils choisissaient des extraits de lettres exprimant leurs propres angoisses ou correspondant aux pressions du moment et aux préoccupations de l’instant. Cer-tains gradés transalpins connurent en effet des démêlés avec les autorités françaises. Le lieutenant Umberto Jacovacci, responsable de la commission italienne d’Is-sur-Tille, fut ainsi renvoyé fin août pour s’être accroché avec le lieutenant-colonel Clemencon, commissaire régulateur de la ville². Une autre limite altère parfois la qualité du jugement. Les rapports étaient en effet rédigés en français, comme les extraits des lettres. Les originaux italiens ont disparu, ont-ils jamais existé ? Or la traduction utilise parfois un français approximatif qui manque de clarté. Il est impossible ainsi de saisir des subtilités de langages, et il faut bien reconnaître qu’en l’occurrence, le traducteur italien,traduttore-traditore, a pu trahir la pensée de l’auteur, inconsciemment sans doute. Enfin, les rapports qui nous sont parvenus traitent davantage du moral des auxiliaires incorporés dans les TAIF que de celui des autres troupes italiennes combattantes en France comme le II corps d’armée italien et le XVIII groupe aéronautique, pouvant de la sorte fausser légèrement l’image que nous pouvons nous faire du moral de TOUS les Italiens en terre de France en .

Pourtant, en dépit de ces limites, les soldats italiens furent contrôlés et censurés bien plus que leurs camarades français, signe d’une inquiétude et d’un souci per-manent des différents états-majors à leur égard. Mais si l’esprit pouvait être ainsi surveillé, le corps ne fut pas négligé pour autant.

 Surveillance sanitaire

La prise en charge sanitaire des soldats italiens en France fut sans doute l’une des tâches les plus importantes que le commandement italien dut assumer, étant donné la diversité des missions et des pathologies. Certes, il fallut prévoir des soins suffisants pour accueillir les malades et les blessés, ces derniers devenant de plus en plus nombreux du fait des combats, mais aussi répondre aux demandes de plus

. SHD/GR,  N  : extrait d’une lettre d’un officier italien, transmise au  bureau de l’EMG par le contrôle postal, SRA, GQG des armées du nord et du nord-est, le  mai .

. SHD/GR,  N  : rapport du chef de bataillon Mottier, commandant d’étapes adjoint, sur l’incident provoqué, le  courant, à la séance récréative du camp Président Wilson, par le lieutenant Jacovacci de l’armée italienne, le  août .

 L   …

en plus pressantes du commandement qui cherchaient, par tous les moyens, des hommes aptes au combat. Aussi la surveillance sanitaire répondit-elle à trois objec-tifs : encadrer, soigner et réincorporer les blessés et les malades dans des troupes combattantes¹.

. La prise en charge

Dans l’ensemble les Italiens furent bien soignés en France, mais il faut bien reconnaître que les combattants furent mieux encadrés que les travailleurs.

La section sanitaire italienne de la Base italienne en France (BIF), dont dépen-daient les soldats du II corps d’armée italien, disposa à son arrivée en France de cinq hôpitaux de campagne de cent lits chacun (les hôpitaux , , ,  et ) et d’une section de désinfection, ce qui s’avéra largement insuffisant pour assurer la prise en charge de tous les malades et blessés². Les autorités françaises aidèrent alors les Italiens à mettre en place deux zones d’évacuation. Ainsi la  région militaire reçut l’ordre en mai , de mettre à la disposition des Italiens des hôpitaux complé-mentaires d’une capacité de   lits pour créer une deuxième zone d’évacuation³, tandis qu’en août ,   autres lits furent offerts aux Italiens dans la zone des étapes à Mailly et à Mesgrigny, ainsi qu’à Fleury-sur-Aire pour créer la première zone d’évacuation et répondre aux urgents besoins liés aux conséquences de la batailles de l’Ardre ou de Bligny⁴.

. AUSSME, E -/ : rapport sur le service sanitaire du chef de la section santé de la BIF,  janvier .

. La BIF eut également une section vétérinaire avec un cabinet chimico-bactériologique, une infirmerie pour les quadrupèdes d’étapes à Lyon, et une autre pour les quadrupèdes de campagne à Château-Gaillard et à Cormoz, et enfin un magasin de matériel vétérinaire à Oullins, ce qui per-mit de ne plus évacuer les animaux malades vers l’hôpital vétérinaire français de Troyes, sauf les plus atteints. Dans ce domaine, également, les Italiens entendaient être totalement autonomes. Ministero della Difesa,L’esercito italiano nella Grande Guerra (-), vol. VII : « Le operazioni... »,op. cit., p. -. AUSSME, E -/.

. L’hôpital  fut ainsi installé à Lyon dans les locaux de l’ancien hôpital français . AUSSME, E -/ : lettre du sous-secrétaire d’État du service de Santé militaire au directeur du service de Santé de la  région, Paris le  mai . AUSSME, E -/ : note du service de Santé du GQG, le  août .

. À Mesgrigny, l’hôpital  s’installa dans les baraquements de l’hôpital français , et prit en charge les cas de médecine générale, de maladies contagieuses et de petite chirurgie, tandis que l’ambulance chirurgicale française /XI mit trois cents autres lits à la disposition de l’hôpital . À Mailly, l’hôpital  prit possession des baraques d’un hôpital de campagne français pour y traiter les cas de médecine générale et de chirurgie, cent lits furent installés dans l’école militaire française de Brienne-le-Château (pas ou peu utilisés car trop éloignés du théâtre des opérations), et cent autres à Arcis-sur-Aube, partagés entre un hôpital civil et l’hôpital complémentaire français , jusqu’en sep-tembre . Ministero della Difesa,L’esercito italiano nella Grande Guerra (-), vol. VII : « Le operazioni... »,op. cit., p. -.

S   Ces hôpitaux furent installés dans des endroits favorables à une bonne conva-lescence, à Lyon certes mais aussi dans la région. À Oullins, les locaux de l’hôpi-tal français complémentaire  accueillirent les Il’hôpi-taliens sur une colline boisée à la confluence du Rhône et de la Saône (médecine générale, paludisme). À Crémieu, l’hôpital français complémentaire  offrit ainsi ses locaux à l’hôpital italien  qui accueillit les malades soufrant d’affection cutanée et d’infection vénérienne conta-gieuse. À Grenoble, dans les locaux de l’hôpital français complémentaire , on ins-talla un centre de radiographie, un bloc de chirurgie générale, et un centre d’accueil pour les maladies nerveuses. Les officiers quant à eux purent partir en convalescence dans un hôpital italien à Aix-les-Bains, installé dans l’hôpital français . Deux ser-vices d’ambulance furent par ailleurs installés à Lyon, à la caserne Doua et dans la zone de Leyment, à Saint-Maurice, tandis qu’un poste de tri et de secours fut installé à la gare de Brotteaux pour y réceptionner les blessés et les malades venus du front. Le II corps d’armée italien disposa cependant d’une organisation sanitaire auto-nome comprenant six hôpitaux de campagne de cinquante lits chacun, trois par division, dont certains se spécialisèrent dans le traitement des affections liées au gaz et de deux hôpitaux de campagne, les  et , avec la  section de désin-fection¹. Mais dès son arrivée en Champagne en juin , le corps d’armée obtint l’affectation de deux autres hôpitaux italiens de cent lits chacun prêtés par la Base italienne en France (les  et ) et bénéficia d’une capacité d’accueil de mille lits. Par ailleurs, les Français créèrent à l’attention des blessés italiens deux « têtes d’éva-cuation », l’une à Vertus pour les blessés et les malades et l’autre à Sezanne pour les grands blessés en attente d’une évacuation par chemin de fer à l’arrière². En outre, au cours de l’offensive allemande de juillet , le général Albricci donna l’ordre de créer un centre de tri sanitaire à Épernay par lequel transitèrent   hommes environ, gazés et blessés légers, centre qui devint un hôpital traitant les blessés qui n’avaient pu être évacués. Par la suite, alors que les hôpitaux  et  retrouvèrent leurs locaux à Mesgrigny et à Mailly après la bataille de Bligny, l’hôpital de cam-pagne , passa de nouveau à la dépendance du II corps d’armée italien lors de la contre offensive générale, et le suivit en permanence, en accueillant de septembre  à janvier , plus de   malades et blessés. Un autre hôpital (le ) fut également installé à Meaux en octobre , près de la grande voie ferrée qui reliait la zone des opérations et la zone de première évacuation jusqu’à la fin de la guerre³, avant d’être transféré à Mesgrigny, après l’armistice, dans les locaux du .

. La  division eut ainsi la  section de santé, et les hôpitaux de campagne , , et . La , quant à elle, bénéficia de la  section de santé, et des hôpitaux ,  et . Ministero della Difesa,

L’esercito italiano nella Grande Guerra (-), vol. VII : « Le operazioni... »,op. cit., p. -. . AUSSME, E -/ : lettre n /P du capitaine Poulot au colonel de la BIF, Lyon le  juin .

. SHD/GR,  N / : lettre n /DA du sous-chef d’état-major de la DA au colonel Leone de la BIF, GQG,  septembre .

 L   …

uant au personnel du XVIII groupe aéronautique, il devait passer par l’hôpital d’Ambérieu pour y subir les examens de quarantaine, à leur retour d’Italie¹.

De fait, si les combattants furent privilégiés, les travailleurs italiens, en dépit de