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RIVE — SUD

ILE DE

MONTRÉAL

VERDUN

ILE DES SOEURS

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BASSIN DE LA PRAIRIE

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DÉLIMITATION DU TERRITOIRE A L'ÉTUDE

IMPLANTATION DE VOIES RÉSERVÉES AUX AUTOBUS

(DU BOULEVARD TASCHEREAU A L'AUTOROUTE BONAVENTURE) décembre 1989

ÉTUDE D'IMPACT SUR L'ENVIRONNEMENT

DÉLIMITATION DU

TERRITOIRE A L'ÉTUDE

JIM Gouvernement du Québec SUI Ministère des Transports

SERVICE DE L'ENVIRONNEMENT

Plan préparé aux ateliers de cartographie de SOPRIN experIn-coneells Inc.

3.2 BASSIN DE LA PRAIRIE

HYDROGRAPHIE

Entre les Rapides de Lachine et le Sault-Normand, le Bassin de La Prairie décrit un large croissant vers la gauche. Celui-ci est essentiellement constitué de deux entités qui ne communiquent pas entre elles;

le Grand Bassin de la Prairie couvre une superficie de 36 km' et comprend, d'amont en aval, l'île aux Hérons, l'Ile des Soeurs et la pointe sud de l'île Notre-Dame;

et le Petit Bassin de La Prairie qui couvre 7 km' incluant la Voie maritime.

La Voie maritime proprement dite est limitée à l'ouest par la jetée longitudinale qui la sépare du Grand Bassin de La Prairie et à l'est par un chapelet d'îles oblongues qui la délimitent de l'aire ouverte du Petit Bassin.

Située dans le Grand Bassin de La Prairie, l'Ile des Soeurs longe une portion de l'île de Montréal à la hauteur de la ville de Verdun pour ainsi former un étroit chenal. Le pont Clément enjambe l'extrémité nord de ce chenal pour relier les deux îles.

HYDROLOGIE

L'hydrologie du Grand Bassin de La Prairie est caractérisée par un courant relativement fort et la présence d'herbiers importants dans la partie centrale et le long des rives (annexe C: planche 1). Le débit du fleuve Saint-Laurent à la sortie du lac Saint-Louis est en moyenne de 8 400 es; il fluctue de 5 300 à 15 000 m3/s entre les étiages et les crues de récurrence centennale.

La vitesse du courant dans le Petit Bassin de La Prairie est très faible. A l'écluse de Côte-Sainte-Catherine, un débit moyen de l'ordre de 140 m3/s (minimum 110 es, maximum 400 es) est relâché au moyen d'un ouvrage régulateur. Ce débit est retourné au Saint-Laurent à l'écluse de Saint-Lambert dont la capacité maximale est de 250 es.

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Au cours de l'hiver, l'étendue du couvert de glace dans le Grand Bassin n'est pas constante et ne recouvre que très rarement toute la surface du bassin. Les glaces de dérive, raison d'être de l'estacade, s'avèrent irrégulières dans leurs mouvements et l'évacuation de celles-ci se fait généralement par passages brusques très achalandés plutôt que sous la forme d'un débit continu. L'hiver, le Petit Bassin de La Prairie est normalement recouvert de glace sur toute sa surface obligeant ainsi la fermeture de la Voie maritime.

BERGES

Pratiquement toutes les berges du Bassin de La Prairie ont subi des changements anthropiques depuis trente ans (Secrétariat Archipel, 1984). La création de la Voie maritime en 1959 a modifié toutes les berges de la rive sud tout en créant une série d'îlots linéaires et une digue séparant celle-ci du fleuve Saint-Laurent. Ces berges sont des endroits propices à la reproduction ichtyenne. Les rares berges naturelles présentes dans le Bassin de La Prairie se trouvent au sud-est et au nord-ouest de

des Soeurs (Roche, 1985).

SÉDIMENTS ET NATURE DES FONDS

Les sédiments du Grand Bassin de La Prairie se différencient des sédiments du Petit Bassin par leur extrême mobilité. En effet, la force du courant et les variabilités spatiales dans le Grand Bassin résultent en des zones d'érosion et de sédimentation tandis que le manque de courant du Petit Bassin résulte en une grande zone de sédimentation composée d'un substrat relativement uniforme à l'exception de la Voie maritime qui doit demeurer libre de toute accumulation de sédiments.

Les sédiments dans le Grand Bassin qui se trouvent le long de la digue, une zone de sédimentation à relativement faible courant, sont caractérisés par des proportions importantes de sable et de gravier et une faible proportion de silt (Fondatec, 1990).

Ces sédiments ne sont que faiblement contaminés par rapport à l'ensemble du fleuve Saint-Laurent entre Cornwall et Montmagny (Sérodes, 1978).

Le Petit Bassin de La Prairie est une zone de sédimentation et est susceptible de concentrer les contaminants. Les sédiments sont caractérisés par une distribution relativement homogène résultant des faibles courants dans le bassin (Sérodes, 1978) et les échantillons prélevés à la hauteur du boulevard Rome sont composés principalement de sut sableux (Fondatec, 1990). Ces sédiments sont légèrement plus contaminés que ceux du Grand Bassin mais présentent toutefois un niveau de contamination inférieur à l'ensemble du fleuve Saint-Laurent.

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QUALITÉ DE L'EAU

Le Grand Bassin de La Prairie est caractérisé par la vitesse et la configuration laminaire du courant. La qualité de l'eau est spatialement et temporellement très variable et serait généralement mauvaise autour de l'Ile des Soeurs (principalement dû aux effluents municipaux) et le long de la digue de la Voie maritime (Environnement Canada, 1989).

Le Petit Bassin de La Prairie est caractérisé par un courant lent qui en fait une zone de sédimentation résultant en une zone d'abondante végétation fluviale. La qualité de l'eau du Petit Bassin est aussi très variable (Environnement Canada, 1989).

VÉGÉTATION RIVERAINE

La végétation riveraine est rare dans le territoire à l'étude et se concentre sur l'Ile des Soeurs en une arboraie saine qui ne se retrouve pas le long de la berge (annexe C: planche 1). Par ailleurs, les rives dans le territoire à l'étude sont caractérisées par des secteurs à l'état de friche ou par des berges dénudées de végétation.

FAUNE SEMI-AOUATIQUE

Une aire de capture de rat-musqué a été identifiée au niveau de la Voie maritime au site prévu pour l'une des options proposées, soit celle du tunnel dans l'axe du boulevard Rome. Cette aire représente un faible potentiel pour le rat musqué qui est le seul mammifère semi-aquatique que l'on retrouve dans le Bassin de La Prairie.

VÉGÉTATION SUBMERGÉE

La végétation submergée présente le plus important habitat faunique de tout le Bassin de La Prairie. Les herbiers du Grand Bassin de La Prairie servent d'aires de repos et d'alimentation pour la sauvagine, de site d'alevinage et de fraie pour plusieurs espèces de poisson et sont aussi utilisés par le rat-musqué. Le Petit Bassin de La Prairie est presqu'entièrement colonisé de végétation submergée, les conditions hydriques étant idéales à sa propagation (faible vitesse de courant, eau peu profonde et éléments nutritifs abondants). Toutefois, le chenal de la Voie maritime est maintenu libre de toute présence végétale pouvant affecter la navigation.

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FAUNE ICHTYENNE

La faune ichtyenne du Bassin de La Prairie est abondante et variée et représente un potentiel halieutique quasi-inépuisable grâce à son extraordinaire productivité.

Toutefois, elle a subi l'influence des modifications de l'homme sur l'environnement plus que tout autre groupe faunique. On retrouve ainsi une quantité importante d'espèces distribuées dans le Bassin de La Prairie; des 45 espèces de poisson recensées, 35 ont été relevées dans le Petit Bassin et 34 dans le Grand Bassin (Mongeau et al., 1980).

La zone de l'Ile des Soeurs est importante pour la reproduction, plusieurs frayères existantes et potentielles ayant été identifiées dans ce secteur (figure 6). La berge ouest de la digue de la Voie maritime représente aussi une zone importante pour la reproduction ichtyenne. De plus, de nombreuses frayères existantes et potentielles d'espèces préférant les substrats durs ont été identifiées sur presque toute la longueur du côté ouest de la digue entre Côte-Sainte-Catherine et le pont Champlain.

LA FAUNE AVIENNE

Plus de 300 espèces d'oiseaux se retrouvent dans la région de Montréal et plus de 150 s'y reproduisent. Le Bassin de La Prairie, tout comme l'ensemble de la région, est situé dans un corridor important de migration de sauvagine et constitue un secteur important d'alimentation et de repos.

L'île de la Couvée, juste en aval du pont Champlain et en bordure de la Voie maritime, est le site principal de nidification du Goéland à bec cerclé (Larus delawarensis) dans la région (annexe C: planche 4). Le Bassin de La Prairie est fréquenté par plusieurs espèces d'oiseaux de rivage ainsi que par les cormorans, les hérons, les sternes et plusieurs espèces de goélands.

RÉCRÉATION

Le Bassin de La Prairie possède un potentiel récréatif des plus variés et ceci, à proximité d'un énorme bassin de population. Ce fort potentiel demeure toutefois extrêmement sous-utilisé.

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