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FAÇTgre4 BASE DE

6.4 FAUNE AVIENNE

6.4.1 MÉTHODOLOGIE

L'inventaire de la faune avienne est le résultat d'une revue de la littérature et d'une cueillette d'information auprès du ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche et du Service canadien de la faune.

6.4.2 DESCRIPTION DE LA FAUNE AVIENNE

Plus de 300 espèces d'oiseaux fréquentent la région de Montréal à un certain moment au cours de l'année. Parmi ces espèces, plus de 150 s'y reproduisent. Le Bassin de La Prairie, tout comme l'ensemble de la région, est situé dans un corridor important de migration de sauvagine et constitue un endroit d'halte pour l'alimentat-ion et le repos. Toutefois le bassin ne présente pas d'aires de concentratl'alimentat-ion aussi importantes que celles rencontrées au lac Saint-Louis au printemps et à l'automne.

Par ailleurs, ce bassin se démarque par l'abondance et la diversité de la sauvagine fréquentant les zones libres de glace en hiver (Lehoux et al., 1985). Compte tenu de la nature du projet et de sa localisation, urie attention particulière doit nécessairem-ent être portée aux espèces associées aux milieux riverains et aquatiques du Bassin de La Prairie, et cela malgré la forte artificialisation des rives. La planche 4 à l'annexe C illustre les sites de nidification et d'utilisation pour la faune avienne.

Le centre du Grand Bassin de La Prairie, où se trouvent les grands herbiers, est fréquenté modérément au printemps par le Garrot commun (Bucephala clangula) et à l'automne par les canards barboteurs, la Bernache du Canada (Branta canadensis) et le Garrot commun. Les eaux situées du côté est de l'Ile des Soeurs sont utilisées à l'automne par quelques centaines de canards, dont les principales espèces sont le Canard siffleur d'Amérique (Anas americana), le Canard pilet (Anas acuta), le Canard noir (Anas rubripes) et le Canard malard (Anas platyrhynchos) comme canards barboteurs et le Petit et/ou le Grand Morillon (Aythya affinis et marila) comme canards plongeurs (S. Desjardins, comm. pers.; données provenant de 3 inventaires effectués à l'automne 1988). Ce secteur et celui du grand herbier 129

sont des aires de concentration des oiseaux aquatiques qui seront retenues comme habitats fauniques lorsque les règlements d'application seront adoptés et que la loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune concernant les habitats fauniques sera en vigueur (date prévue: printemps 1991). Cette loi vise à protéger ces aires en exerçant un contrôle sur les activités pratiquées.

L'hiver, les aires libres de glace sont fortement utilisées par le Grand Bec-scie (Mergus merganser), le Canard noir, le Canard malard et le Garrot commun (Bélanger,1982). Par ailleurs, le côté ouest de la digue de la Voie maritime présente un potentiel intéressant, particulièrement pour les canards plongeurs lors des migrations printanières (Service Archipel, 1984).

Les îles de la Voie maritime servent de lieu de nidification principalement pour le Canard malard, le Canard siffleur d'Amérique et le Canard pilet. Ces îles présentent un potentiel de nidification élevé (0,6 nid/ha) pour la sauvagine. Par contre, la digue de la Voie maritime et l'Ile des Soeurs offrent un très faible potentiel pour la nidification qui découle de l'activité humaine présente (Bélanger, 1982). En somme, la sauvagine occupe une place importante dans l'écologie du Bassin de La Prairie.

Deux échassiers utilisent aussi certaines des ressources du Bassin de La Prairie; le Bihoreau à couronne noire (Nycticorax nycticorax) et le Grand Héron (Ardea herodias). Les deux espèces nichent sur l'île aux Hérons depuis bon nombre d'années. Le bihoreau est le plus important en nombre (364 nids en 1988) malgré une augmentation de 400% du nombre de nids de hérons depuis 1983 (118 nids en 1988; L.-M. Soyez, comm.pers.).

Le Goéland à bec cerclé (Larus delawarensis) est l'espèce d'oiseaux la plus abondante dans le Bassin de La Prairie. L'île de la Couvée (île de la Voie maritime, immédiatement en aval du pont Champlain) est le principal site de nidification et compte 29 300 couples (A.-M. Dulude, comm. pers); avec les îles de la Voie maritime entre les ponts Champlain et Victoria, cette île constitue le refuge d'oiseaux migrateurs de l'île de la Couvée (C. Drolet, comm. pers.). Ces oiseaux survolent régulièrement le Bassin de La Prairie pour s'alimenter au-dessus ou à la surface de l'eau.

L'utilisation de l'estacade par les autobus devrait avoir un effet très mineur sur les déplacements des goélands entre le site de nidification et les aires d'alimentation.

Les goélands, espèces aux grandes capacités d'adaptation, s'habitueront aux déplacements des autobus et traverseront l'estacade à une altitude plus élevée.

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Des attroupements de Goélands à bec cerclé et de Goélands à manteau noir (Larus marinus) au repos se retrouvent régulièrement durant l'été dans des zones dénudées de végétation sur certaines îles de la Voie maritime.

Certaines rives du Petit Bassin de La Prairie constituent des lieux fréquentés régulièrement par le bihoreau en quête de nourriture. Le Grand Bassin de La Prairie est souvent survolé par des Cormorans à aigrettes (Phalacrocorax auritus) immatures.

Le Bassin de La Prairie sert aussi d'aire d'alimentation pour la Sterne commune (Sterna hirundo) et la Sterne noire (Chlidonias figer). De plus, quelques couples de sternes communes utilisent certains îlots de la Voie maritime pour se reproduire.

Le bassin présente très peu d'endroits propices à l'alimentation des oiseaux de rivage en migration; les milieux recherchés par ceux-ci (battures vaseuses, sablonneuses ou de gravier fin) n'étant pas disponibles à cause de la présence de remblais de matériaux grossiers sur les berges. Toutefois, le Petit Bassin de La Prairie présente quelques petites superficies locales de gravier fin pù. une..vingtaine d'espèces peuvent être observées en migration.

Seulement deux espèces d'oiseaux de rivage se reproduisent dans la Bassin de La Prairie; le Pluvier kildir (Charadrius vociferus) et la Maubèche branle-queue (Actitis macularia). Le Pluvier kildir, espèce abondante, utilise les surfaces caillouteuses sans végétation de la portion terrestre de la digue de la Voie maritime et des îles du Petit Bassin. La Maubèche branle-queue niche aussi au sol dans la portion terrestre recouverte de plantes herbacées. Pour son alimentation, cet oiseau fréquente tant les rives rocheuses que caillouteuses de la digue et des îlots de la Voie maritime.

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