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UN AUTRE TEMPS

Dans le document Paroles, paroles, paroles (Vol 3), Zif (Page 150-155)

Mais on les écoute, on les lit religieusement Leur plume bien acérée, trempe dans le vitriol

UN AUTRE TEMPS

J'ai de l'eau jusqu'au cou, dans un bain bouillonnant Des hommes et des femmes, âgés, m'entourent, en silence

On s'croirait à une autre époque ; un autre temps Même les gens paraissent -comme ça, un peu rances...

J'ai mis les pieds dans un SPA pour la première fois On m'a enduit d'une crème à base d'algues Enfermé dans une couverture chaude, et laissé là Dans une sorte de chambre funéraire... c'est pas un gag !

Vingt cinq minutes à baigner dans ma sueur salée Un bon bout d'temps qui se voudrait être relaxant

Moi, j'ai stressé ! Impossible de m'laisser aller ! Comme d'être mort, mais dans un espace odorant...

J'en sors, et puis je croise des nantis qui attendent Qui attendent leur tour. Eux doivent y prendre du plaisir

Un plaisir qui coûte un bras, ou un autre membre Pas remboursé par la sécu. C'est pas pour rire !

J'ai de l'eau jusqu'au cou, dans un bain bouillonnant Des hommes et des femmes, âgés, m'entourent, en silence

On s'croirait à une autre époque ; un autre temps Même les gens paraissent -comme ça, un peu rances...

La suite, c'est un bain aux huiles essentielles : orange ! Des remous et des jets qui vous massent les jambes

Qui vous triturent le dos, le cou et les épaules Et pas d'musique ! Pas de rock, pas de blues, pas d'soul Les clients n'ont pas l'air jouassou. Faute à l'environnement ? !

Tout ça manque de vie ! Une stratégie, payante ? Faut croire que oui, puisque l'intelligentzia s'y rend

Ne s'y rue pas, mais s'y rend. Grace à leurs rentes ? Ces retraités-là, on peut les taxer sans remords

Rien à voir avec ceux qui touchent une misère Savoir faire la part des choses : les souffreteux, les forts... Mais on tape sur tout c'qui bouge ! A la guerre comme à la guerre...

J'ai de l'eau jusqu'au cou, dans un bain bouillonnant Des hommes et des femmes, âgés, m'entourent, en silence

On s'croirait à une autre époque ; un autre temps Même les gens paraissent -comme ça, un peu rances...

Zif

LE RECOMMANDE

Ils ont changé d'optique, changé de point de vue (!) Ils ont changé de vie ; ils ont changé de rue Ils ont totalement bouleversé leur existence Avec trois enfants, c'était pas gagné d'avance...

Elle louait des chambres d'hôtes ; mais ça n'marchait qu'l'été Il était programmeur dans un abattoir (!)

Il est devenu pâtissier dans leur salon d'thé Près du casino de Pléneuf. Venez donc les voir !

Ils ont choisi une ex agence des PTT ! Leur maison, ils l'ont appelée : « Le Recommandé » !

Ils font des petits gâteaux, pour des « p'tits » gâtés... Des choses, hummmmm... bonnes, mais bonnes à se pâmer !

Au chocolat, au miel... Meringuées, aux fruits rouges... Il y en a pour tous les palais ; pour tous les goûts

La tarte au citron est la star des merveilles Mais la religieuse au beurre salé, elle aussi, paye !

Ils ont changé d'optique, changé de point de vue (!) Ils ont changé de vie ; ils ont changé de rue Ils ont totalement bouleversé leur existence Avec trois enfants, c'était pas gagné d'avance...

Tous les clients se penchent au dessus des vitrines Veulent être servis très vite ; se lèchent les babines

Et courent s'asseoir à une petite table carrée Là, où, dans l'temps, des postiers triaient le courrier

Le patron essuie les verres derrière les « guichets » Pendant que la patronne sert un cidre bouché Les deux jeunes et gentilles serveuses, s'affairent en salle

Au coin des lèvres, un sourire des plus affables Ils ne s'plaignent pas d'avoir changé leur destinée Même s'il est vrai qu'ils s'en sont collés sur les reins Qu'ils doivent souvent faire 48 heures dans une journée !...

Malgré tout cela, ils ne regrettent rien de rien !

Ils ont changé d'optique, changé de point de vue (!) Ils ont changé de vie ; ils ont changé de rue Ils ont totalement bouleversé leur existence Avec trois enfants, c'était pas gagné d'avance...

Zif J. H.

Monté au ciel, l'un de nos derniers poètes Il ne tombera plus par terre et finies les fêtes Les 4 heures de spectacle, sans reprendre son souffle Les cheveux en bataille, mais aucunement, ne souffre !

Derrière le piano et ou, derrière le micro Il envoie du bois et bluffe encore son public

Lui aussi est un fou chantant, le Jacquot ! Ne s'économise point. Maximum prises de risques

Ses fans l'adorent, ses fans l'ont toujours adoré Malgré un parcours cahotique, en dents de scie Il a fait des choses, des truc beaux à se damner Des chansons fantastiques et des textes aussi !

Il a fait l'acteur. A touché à presque tout Il a donné bon nombre de bons rendez-vous Il savait s'faire rare, quand il n'avait rien à dire Vivant sa vie comme il l'entendait. Du rire, au pire...

Monté au ciel, l'un de nos derniers poètes Il ne tombera plus par terre et finies les fêtes Les 4 heures de spectacle, sans reprendre son souffle Les cheveux en bataille, mais aucunement, ne souffre !

Puis, il est parti sans en faire tout un fromage On gardera d'Higelin de très belles images Il nous avait touché en plein cœur, ce chanteur

Il était simple, franc, direct : un vrai bonheur ! Là-haut, il a retrouvé Trénet, son modèle Ensemble, je n'ose imaginer les ritournelles Qu'ils vont créer, inventer, rien que pour eux Pour les écouter, il nous faudra attendre un peu...

Monté au ciel, l'un de nos derniers poètes Il ne tombera plus par terre et finies les fêtes Les 4 heures de spectacle, sans reprendre son souffle Les cheveux en bataille, mais aucunement, ne souffre !

Zif

HAINE

Pourquoi faut-il qu'il y ait toujours des réfractaires ? Pourquoi faut-il toujours que des gens se battent ? Est-ce normal que les CRS cassent de l'universitaire ? Est-il logique de squatter des sites qui n'nous appartiennent pas ?

15 jours après le décès d'Arnaud Beltrame En otant un otage ? des griffes d'un fou de dieu

Les flics tapent comme des sourds sur des hommes et des femmes A Notre D(r)ame des Landes, dans des facs, ou d'autres lieux

Le lavage de cerveau opère encore et toujours On a beau avoir observé une trève

Rendu un superbe et vibrant hommage d'amour Le naturel revient au galop par la fenêtre... Dès que le roi, ou ses vassaux donnent un ordre

On oublie tout ; sauf, matraque et gaz lacrimo Et, comme un seul homme, on va frapper, on va mordre

Pas un ne réfléchit. On fonce tels des taureaux !

Pourquoi faut-il qu'il y ait toujours des réfractaires ? Pourquoi faut-il toujours que des gens se battent ? Est-ce normal que les CRS cassent de l'universitaire ? Est-il logique de squatter des sites qui n'nous appartiennent pas ?

Le corps de notre héros est à peine refroidi Qu'on s'en bat l'oeil, qu'on s'en tape, qu'on s'en tamponne

Inhumé dans l'intimité, j'crois un jeudi

Le samedi, tonnaient, déjà, les canons d'Navaronne !... C'est pas faute d'avoir dit, redit c'qu'il avait fait Et tous, étions -ensemble, dans le chagrin et la peine

ça n'aura servi à rien, ou pas grand chose, en fait L'homme est ainsi fait : de haine, de haine, de HAINE ! !

Pourquoi faut-il qu'il y ait toujours des réfractaires ? Pourquoi faut-il toujours que des gens se battent ? Est-ce normal que les CRS cassent de l'universitaire ? Est-il logique de squatter des sites qui n'nous appartiennent pas ?

Zif A TIRE D'AILE !

Partir loin d'tout, c'est s'rapprocher d'quelque chose On ne fuit rien en se rendant au bout du monde

On s'rapproche dangereusement, même à toutes petites doses De ceux qui causent, et rebonjour les mauvaises ondes... Quoi qu'on fasse, où qu'on aille, on n'peut pas y échapper

On tombe toujours sur des être qui vont vous happer Vous donner des leçons, vous prodiguer leurs conseils

Dans chaque pays, il y a des démons et merveilles (!)

En s'éloignant d'un coup d'avion, on ne fuit rien Notre tête nous suit ; notre passé est un frein

En s'éloignant à tire d'aile, on n'oublie rien On a beau enfouir notre passé, il revient !

Sur un coup d'tête, on prend le premier long courrier Peu importe où il va, on veut juste s'éloigner Arrivé là-bas, bien sûr on demande notre chemin Et là, ça y est ! On n'nous lâche plus ; pour notre bien !

On vous trouve sympa. On veut en savoir davantage Et la jalousie reprend ses droits, à Tombouctou ! ! Ou vous êtes déraciné, et donc guère fréquentable

Et là on vous regarde d'un drôle d'air, du coup...

En s'éloignant d'un coup d'avion, on ne fuit rien Notre tête nous suit ; notre passé est un frein

En s'éloignant à tire d'aile, on n'oublie rien On a beau enfouir notre passé, il revient !

Ne croyons pas que tout peut, et doit s'arranger En mettant des kilomètres entre présent et passé

A moins d'être atteint d'la maladie d'Alzheimer ! Mais là, n'rêvez pas, vous n'verrez jamais Vancouver !...

En s'éloignant d'un coup d'avion, on ne fuit rien Notre tête nous suit ; notre passé est un frein

En s'éloignant à tire d'aile, on n'oublie rien On a beau enfouir notre passé, il revient !

Zif

RENCONTRES

On assiste parfois à de drôles de rencontres Dans des lieux qui nous semblent hautement improbables

Mais le destin est là, inutile d'aller contre Il doit en être ainsi et c'n'est pas une fable !

On ne s'attend vraiment pas à telle ou telle chose Quand elle survient, on est surpris en tout cas De voir un grand-père qui vient offrir des roses A une jeune chanteuse, sur la scène de l'Olympia

Louane, elle a l'âge de sa plus petite fille Petite fille qui s'est défilée au dernier moment !

Mais le grand-papy -avec ses yeux qui brillent N'aura pas tergiversé très très longtemps...

On assiste parfois à de drôles de rencontres Dans des lieux qui nous semblent hautement improbables

Mais le destin est là, inutile d'aller contre Il doit en être ainsi et c'n'est pas une fable !

Certains se sont dits que c'était incongru D'autres en voyant cela ont littéralement fondu On ne sait plus trop bien ce que l'on doit penser De ces rencontres, pourtant loin d'être insensées !

Sans doute n'est-on plus habitué à ces échanges Le monde est aujourd'hui, trop cloisonné Ce qui fait qu'on se méfie de certains mélanges

Le « qu'en-dira-t-on » revient à vitesse grand V

On assiste parfois à de drôles de rencontres Dans des lieux qui nous semblent hautement improbables

Mais le destin est là, inutile d'aller contre Il doit en être ainsi et c'n'est pas une fable !

Il faut dire que le monde est tellement fou, parfois Qu'on a peut-être raison de s'méfier ? De s'protéger

Mais de grâce, n'tombons pas dans la paranoïa Sachons nous détendre. Soyons un peu plus légers !

On assiste parfois à de drôles de rencontres Dans des lieux qui nous semblent hautement improbables

Mais le destin est là, inutile d'aller contre Il doit en être ainsi et c'n'est pas une fable !

Dans le document Paroles, paroles, paroles (Vol 3), Zif (Page 150-155)