Mais on les écoute, on les lit religieusement Leur plume bien acérée, trempe dans le vitriol
DAVID ET GOLIATH
LES CHIENS D'ORLEANS
Dites-moi donc pourquoi dit-on « les chiens d'Orléans ? Est-ce que cela provient de l'époque de Jeanne d'Arc,
La « british invasion », dans les années 1400
Quand, dans les campagnes, on entendait l'bruit des bombardes ? A l'écoute de ce bruit, les paysans s'exclamaient
« Ce sont encore les chiens d'Orléans qui aboient ! » Et, comme gravée dans le marbre, l'expression resterait
Celle explication est, ma foi, de bon aloi Il pouvait y avoir bien d'autre explications Bien d'autres versions, et bien d'autres raisons Comme le soi-disant, mauvais caractère des gens d'la ville
« Les chiens d'Orléans », serait du à ça ? ! Débile ! Croyez-en les spécialistes : les historiens Les orléanais étaient, sans doute -et de loin !
Les plus fidèles vassaux des rois de France Aussi fidèles qu'un bon chien. Ça vient d'là, je pense !
Car, plus fidèle que l'orléanais, en amitié Je crois que ça n'existe pas en vérité... Les voisins vous l'diront si vous leur demandez
Sans avoir besoin d'leur tirer les vers du nez ! Zif
DAVID ET GOLIATH
Les deux armées sont en place Les ennemis s'observent, sans broncher Une vallée sépare les hommes qui se font face
40 jours déjà ! Et aucune bataille n'a été engagée...
Les armées d'Israël et celles des philistins ! Sur le visages des israëlites, l'incertitude se lit
Deux fois par jour, le soir et le matin, Le philistin Goliath, leur lance le même défi :
« Donnez-moi un homme ! Nous nous battrons ensemble, moi et lui S'il triomphe de moi, nous serons vos esclaves
Si je triomphe de lui, vous serez nos assujettis » Et tous les israëlites d'avoir peur. Leur roi est tel un cadavre...
Goliath est un phénomène de la nature. Un gaillard ! Il mesure trois mètres de haut. Peut-être plus... Il portait une cuirasse, et avait une avant-garde :
Un homme, qui lui trimbalait son écu ! Deux fois par jour, dans un bruit de ferraille Et avec une voix de stentor, il mettait au défi
Le général Abner et le roi Saül -tremblants comme un fétu de paille De lui trouver un homme, pour le réduire en bouillie !
Les deux armées sont en place Les ennemis s'observent, sans broncher Une vallée sépare les hommes qui se font face 40 jours déjà ! Et aucune bataille n'a été engagée...
Pendant ce temps, un gamin d'entre 14 et 17 ans, Etait à la ferme paternelle, en Israël Trop jeune pour aller à la guerre, c'est évident Alors que ces trois frères eux, y sont. David est trop frêle...
Un jour, le père de David l'appelle, là-bas, tout au fond David qui garde les moutons et les brebis. Les troupeaux
« David, mon fils, tu vas te rendre sur le front Voir comment se portent tes frères ; quels sont leurs maux
Tu leur porteras du pain et du fromage de goût Tu en offriras aussi au capitaine de la compagnie ! »
Et David -sa fronde dans une poche, arrive sur le front, au moment où Goliath -à l'armée de Saül, lance son fameux défi...
David entend Goliath, proférer des insultes -îvre de rage ! Et il lit la frayeur sur les visages de ses frères et de toute l'armée
Il constate que seul, le silence répond aux outrages... Il en est profondément ému et on le sent contrarié
Les deux armées sont en place Les ennemis s'observent, sans broncher Une vallée sépare les hommes qui se font face 40 jours déjà ! Et aucune bataille n'a été engagée...
David en est si peiné, qu'il va s'adresser au roi
Lui enjoignant de ne pas se décourager, à cause de ce philistin Qu'il se chargera lui, David, et comme il se doit
De les débarrasser de cet incirconscrit, qui plus est crétin ! Il explique à un Saül -abasourdi, comment, de ses propres mains
Il a sorti des bêtes, d'entre les griffes d'un ours ou d'un lion « Je frapperai et je frapperai encore ce philistin Jusqu'à ce qu'il rende l'âme, comme le fit l'ours, ou le lion » Et puis David alla se présenter à Goliath, dans la poche toujours sa fronde
En le voyant et l'écoutant, Goliath rigola tellement, que toute la vallée en trembla Alors David courut jusqu'au torrent et y ramassa cinq pierres, à la ronde
Il mit une des pierres dans la fronde et la fit tournayer. Elle tournoya... La pierre -adroitement lancée, s'enfonça dans le front du géant philistin
Lequel, foudroyé, s'abattit avec un bruit sourd Alors, David saisit l'épée de Goliath, à deux mains
Et lui coupa la tête, qu'il pendit haut et court !
Les deux armées sont en place Les ennemis s'observent, sans broncher Une vallée sépare les hommes qui se font face Plus d'40 jours ! Et aucune bataille ne sera engagée...
Zif
DEVASTE
A la télé, un homme complètement dévasté
Que ses beaux-parents soutiennent, pour qu'il ne tombe pas Et en fait, sa femme, eh bien... c'est lui qui l'a tuée !
Alors, comment peut-on en faire autant qu'ça ? !...
Il joue la comédie... Mais, la joue-t-il vraiment ? Il s'est ôté de la tête le vrai scénario Persuadé du crime d'un rôdeur, maintenant Persuadé, cet homme, qu'le vrai est parfaitement faux ! !
Pierre-Luc peut pleurer. Il peut pleurer tout son soûl Pierre-Luc peut hurler. Il peut hurler comme un loup
Il pourrait pratiquement ne plus tenir debout Et faire tout, tout, pour ne pas tenir le coup Les gens, tout le monde, croient tellement à son malheur
Les gens, tout le monde, le croient au bord du suicide Qu'il peut en rajouter, en se massant le cœur Qu'il peut surjouer, sûr de ne pas faire un bide...
A la télé, un homme complètement dévasté
Que ses beaux-parents soutiennent, pour qu'il ne tombe pas Et en fait, sa femme, eh bien... c'est lui qui l'a tuée !
Alors, comment peut-on en faire autant qu'ça ? !...
Dans sa tête, tout défile à au moins cent à l'heure Tout défile et tout s'embrouille. Pour lui, c'est tant mieux
Il oublie tout. Et surtout que c'est lui le tueur Il en appelle à la justice de tous ses vœux
Il a fait l'impasse sur le cadavre qui brûle Comme si c'était un cauchemar à oublier Ce clash qui a pris des proportions... clash minuscule
Et cette serviette qui a servi à étrangler...
A la télé, un homme complètement dévasté
Que ses beaux-parents soutiennent, pour qu'il ne tombe pas Et en fait, sa femme, eh bien... c'est lui qui l'a tuée !
Alors, comment peut-on en faire autant qu'ça ? !...
Tout ça est enfoui sous un tissu de mensonges Mais les enquêteur, eux, ont la tête sur les épaules Et les indices, qu'ils récupèrent, comme des éponges,
Vont révéler que Pierre-Luc a joué un rôle... Qu'il a joué un rôle dans la mort de son épouse
Un rôle. Et même le premier, et le seul ! Rôle. Autour de lui, son monde s'effondre. Son monde s'écroule
Autour de lui : les siens... et la folie les frôle !...
A la télé, un homme complètement dévasté
Que ses beaux-parents soutiennent, pour qu'il ne tombe pas Et en fait, sa femme, eh bien... c'est lui qui l'a tuée !
Alors, comment peut-on en faire autant qu'ça ? !...
Zif
(30-01-2018. 11 heures)