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LA MER DE PLASTIQUE

Dans le document Paroles, paroles, paroles (Vol 3), Zif (Page 134-137)

Mais on les écoute, on les lit religieusement Leur plume bien acérée, trempe dans le vitriol

LA MER DE PLASTIQUE

Manger des tomates en hiver, est incongru ! A Almeria, Espagne, ils ont trouvé l'filon

On appauvrit une région déjà bien nue

Mais que n'ferait-on pas pour toujours plus d'pognon ? !

Manger des tomates qui n'ont aucun goût, 'faut l'faire ! En tout cas pas l'moindre goût d'tomate dans leur chair

Protégées par la mer de plastique des serres Plastique qui s'effrite, s'envole et pollue la mer... On assèche complètement le sol pour les produire

On va puiser l'eau à plus d'1500 mètres ! La terre n'en peut plus. Elle est en train de mourir Peu nous importe, qu'elle la ferme ! On en est maître !

Le site sacrifié : 55 000 terrains d'foot !

Y bossent des émigrés pour une poignée d'cacahuètes Les autorités ferment les yeux ; 'n'en ont rien à foutre

Du moment que ça rapporte, pour eux c'est la fête...

Manger des tomates en hiver, est incongru ! A Almeria, Espagne, ils ont trouvé l'filon

On appauvrit une région déjà bien nue

Mais que n'ferait-on pas pour toujours plus d'pognon ? !

Ils ne sentent même pas -même plus ! tous les pesticides Qu'on utilise pour que le fruit soit bien rouge Ils ont l'nez bouché et ils se tapent sur le bide Quand ils s'regardent dans la glace, ils n'ont pas le blues

Et cela va si bien, qu'on va continuer Pourquoi pas, agrandir le jardin extraordinaire ? !

Les voisins ont beau s'agiter, gueuler, huer Ils n'ont pas voix au chapitre. 'Sont trop terre à terre

On court à notre perte. On fait notre misère Mangeons -avant tout, des produits de saison Les tomates viendront en juillet dans nos terres En attendant, on a poireaux, patates, oignons...

Manger des tomates en hiver, est incongru ! A Almeria, Espagne, ils ont trouvé l'filon

On appauvrit une région déjà bien nue

Mais que n'ferait-on pas pour toujours plus d'pognon ? !...

Zif INTéGRéS

Ils n'étaient pas français, mais s'étaient bien intégrés En Bretagne, ils s'étaient faits de nombreux amis

Quand ils sont repartis en Irak, ils ont pleuré Leurs nouveaux amis aussi, tristes de les voir partir...

Ils voulaient, ils devaient retrouver leur famille La famille les réclamait et se languissait Ils ont pris l'avion, avec leur fils et leur fille Et sont rentrés. A bord, encore, ils pleuraient...

Pour tous, les adieux avaient été déchirants Les gamins quittaient leurs camarades d'école Avec les villageois, les embrassades durèrent longtemps

Les yeux étaient mouillés et mouillaient les étoles

Ils n'étaient pas français, mais s'étaient bien intégrés En Bretagne, ils s'étaient faits de nombreux amis

Quand ils sont repartis en Irak, ils ont pleuré Leurs nouveaux amis aussi, tristes de les voir partir...

Ils étaient ici comme chez eux, ces gens Tout le monde aurait aimé les garder, les Sadki Les religions sont différentes ? C'n'est pas important !

Si l'respect prime. Et la tolérance était d'mise S'ils ne parlaient pas encore très bien le français, Ils avaient fait d'énormes progrès dans ce domaine

Ils vivaient comme vous et moi, à l'européenne ça n'semblait pas leur poser le moindre problème Mais voilà, le retour aux sources est nécessaire

Revenir chez soi, est très souvent salutaire Il le faut impérieusement, pour notre équilibre

On a besoin de retrouver ses racines...

Ils n'étaient pas français, mais s'étaient bien intégrés En Bretagne, ils s'étaient faits de nombreux amis

Quand ils sont repartis en Irak, ils ont pleuré Leurs nouveaux amis aussi, tristes de les voir partir...

Zif SOUS LA TOILE

On n'peut pas imaginer qu'ça puisse arriver On s'installe à l'intérieur du « Cirque aux Etoiles » La sono en sourdine joue un morceau d'Carla Bley

On tombe le manteau ; il fait bon sous la toile

Les gens arrivent encore. Dans les derniers instants Les sièges se remplissent à vitesse grand V maintenant Le brouhaha est étourdissant. Les lumières s'éteignent...

ça sent le cirque, et d'son odeur, on s'en impreigne Le silence se fait enfin sous le chapiteau Et je dois bien avouer que ce n'est pas trop tôt

ça commençait à me tourner la tête Je n'étais pas très bien et ça va mieux en fait

On n'peut pas imaginer qu'ça puisse arriver On s'installe à l'intérieur du « Cirque aux Etoiles » La sono en sourdine joue un morceau d'Carla Bley

On tombe le manteau ; il fait bon sous la toile

Des assiettes tournent au fait de scions de bois On n'voit que les assiettes qui -seules, sont éclairées Et quand tous les spots s'allument d'un coup, on voit... trois

Jongleurs : une femme et deux hommes, jambes écartées Et les numéros s'enchaînent. Les clowns, pas tristes

6 ou 8 acrobates font des trucs de ouf !

De magnifiques chevaux blancs tournent autour d'la piste Puis, vient l'tour d'un fildefériste : Vladimir Oliouv Pour les trapézistes, les spectateurs retiennent leur souffle

Têtes levées, cous tendus, yeux grand ouverts Les figures sont extraordinaires, à couper l'souffle Et puis, soudain... un homme s'envole... et tombe à terre ! !

On n'peut pas imaginer qu'ça puisse arriver On s'installe à l'intérieur du « Cirque aux Etoiles » La sono en sourdine joue un morceau d'Carla Bley

On tombe le manteau ; il fait bon sous la toile

Le cirque est un métier très dangereux Je ne pourrai plus jamais y retourner J'ai encore l'image, l'horreur dans les yeux

J'fais des cauchemars. Pour rien au monde, j'n'y remettrai les pieds...

On n'peut pas imaginer qu'ça puisse arriver On s'installe à l'intérieur du « Cirque aux Etoiles » La sono en sourdine joue un morceau d'Carla Bley

Zif

Dans le document Paroles, paroles, paroles (Vol 3), Zif (Page 134-137)