Mais on les écoute, on les lit religieusement Leur plume bien acérée, trempe dans le vitriol
LA LANGUE FRANCAISE
Ils enseignent le français aux petits colombiens Ils enseignent le français aux petits vietnamiens Ils leur apportent la bonne parole : celle de Voltaire Tant esquintée chez nous, qu'il n'y a plus grand chose à faire...
Ceux qui enseignent le français aux sénégalais ! Qui vont mieux le parler que les petits français
Eux, vont le bichonner. Vont être attentionnés Et -bien plus que les français, ils vont l'apprécier !
La langue de Molière, de Brassens, de Lemaître Maltraitée ici, à m'en faire mal au cœur Alors ,même qu'à plusieurs milliers de kilomètres
Elle sera reconnue à sa juste valeur...
Comment une telle belle langue, peut-elle se perdre ? Et pas tant -se perdre, parce qu'on la parle moins
Mais se perdre, parce qu'on en fait de la merde Des mots sont défigurés, déformés à un point ! !
Ils enseignent le français aux petits colombiens Ils enseignent le français aux petits vietnamiens Ils leur apportent la bonne parole : celle de Voltaire Tant esquintée chez nous, qu'il n'y a plus grand chose à faire...
Je ne dis pas que je l'écris comme La Fontaine Mais pour moi, le français étant la langue Reine Je la caresse tout le temps dans le sens du poil Et elle me le rend bien, la langue star... euh, étoile ! ! !
Les SMS, les twitts, les textos ont bon dos On dit : tout est de leur faute ! Le mal vient de là Même dans les médias, le français n'est plus très beau Et certains chanteurs, rappeurs, me laissent sans voix !
Qui seront les Hugo et autre Mallarmé ?
-Alors qu'eux se retournent dans leur tombe, telles des girouettes Qui referont de notre langue, LA langue tant aimée
Mais, des poètes inconnus, reculent sa perte...
Ils enseignent le français aux petits colombiens Ils enseignent le français aux petits vietnamiens Ils leur apportent la bonne parole : celle de Voltaire Tant esquintée chez nous, qu'il n'y a plus grand chose à faire...
Zif LA COUR
Il avait une cour, comme le roi avait sa cour Brosse à reluire, tapes sur l'épaule, pas ou prou d'amour...
Une bande de pique-assiettes ! Une bande de profiteurs ! De tout c'que vous voulez, et surtout de branleurs ! !...
Il avait de l'argent et une notoriété Sa femme l'avait quitté : il se sentait trop seul Donc, il invitait. Et puis, plus besoin d'inviter...
Toujours du monde chez lui. Et ça, de jour comme de nuit A manger, à boire -comme des trous ! A y dormir Partir. Revenir. Taper l'épaule et d'l'argent aussi ! Se fâcher. Mais pas trop ! Besoin de vivre... Désir Mais, les traversées du désert, les « coucous » n'aiment pas
Aussi, changent-ils de nid. Aussi, changent-ils de couche Trouvant une autre star à plumer, ils remettent ça Et l'autre star marche, ne trouvant là, rien de louche
Il avait une cour, comme le roi avait sa cour Brosse à reluire, tapes sur l'épaule, pas ou prou d'amour...
Une bande de pique-assiettes ! Une bande de profiteurs ! De tout c'que vous voulez, et surtout de branleurs ! !...
Des filles pas trop regardantes, se laissent faire 'Y a du pognon à s'faire ! Si c'est pas moi, c'est elle ! !
Les filles de joie sont plus honnêtes. Bien plus fières Solution d'facilité pour d'avides femelles... Certaine se font épouser pour mieux en profiter
Elles le délestent et se font faire un enfant Elles s'assurent un avenir, avant de le quitter Vivent sur la pension alimentaire pas mal de temps...
Les enfants étant comme une monnaie d'échange En aucun cas, ils sont des enfants de l'amour ! Mais ces petits bouts de chou, ces petits anges Sont là et vont en baver encore et toujours !
Il avait une cour, comme le roi avait sa cour Brosse à reluire, tapes sur l'épaule, pas ou prou d'amour...
Une bande de pique-assiettes ! Une bande de profiteurs ! De tout c'que vous voulez, et surtout de branleurs ! !...
Zif QUELQU'UN
Je vous parle de quelqu'un qui ne sort jamais Quelqu'un qui ne fréquente pas les salles de cinéma
Et quand vous lui, parlez de Sidney Poitier Il vous répond que ça fait une sacrée balade... Je vous parle de quelqu'un qui reste cloîtré chez lui
Quelqu'un qui n'a même pas la télévision Et quand vous lui dites : Toulouse Lautrec, il vous dit :
« Voilà une belle randonnée à faire, dites donc » !
Il n'est pas bête cela dit Il est juste à côté d'la plaque
Il serait même érudit Et même s'il n'a pas le bac !
Il n'écoute pas d'musique. Variété, ou classique Chez lui, il n'a pas un CD. Pas un seul disque
Quand vous lui, parlez de Lio, ou de Renaud Il vous demande -sérieusement : combien de chevaux ?
Il a un poste de radio, mais ne l'allume pas Les dernier journaux jaunissent, rendent l'âme
Il croit que Sarkozy est toujours chef d'Etat Quand vous lui dites, Hollande, il répond, Amsterdam !...
Il n'est pas bête cela dit Il est juste à côté d'la plaque
Il serait même érudit Et même s'il n'a pas le bac !
Vous vous dites, mais comment peut-on vivre ainsi ? ! Sans savoir qu'il existe, « The Voice » et « Koh Lanta » !
En étant comme un vieux moine dans le Quercy Donc, sans savoir qui est Ruquier, ou Hanouna...
Il n'est pas bête cela dit Il est juste à côté d'la plaque
Il serait même érudit Et même s'il n'a pas le bac !
Zif
LE MAITRE D'HOTEL (« l'Auberge Provençale »)
Il a toujours un mot agréable pour chacun Il a toujours le sourire d'un homme affable Et puis, il vous déclare -parce qu'il est taquin Que c'est complet ce soir, à «l'Auberge Provençale »
Il vous installe toujours à ses « meilleures places » Mais toutes les places sont les meilleures ici, en fait Vous retrouverez les fidèles à gauche, à droite, en face...
Et tous les clients se saluent, comme à la fête ! La cheminée est allumée et le bois craque On vous apporte les menus ; on vous explique Que ce soir, un plat n'est pas inscrit. Et on braque
Les projos sur un ragoût d'mouton magnifique ! C'est évident, vous vous laissez faire sans problème
Il a si bien vendu l'affaire, le maître d'hôtel Depuis le temps, il sait ce que ses clients aiment
Et dieu, sait combien il l'aime sa clientèle !
Il a toujours un mot agréable pour chacun Il a toujours le sourire d'un homme affable Et puis, il vous déclare -parce qu'il est taquin Que c'est complet ce soir, à «l'Auberge Provençale »
Le voici revenu, avec la carte des vins Oh ! Il n'y en a pas 50 000 en vérité Mais ce sont des bons et surtout, ils sont du coin
Et il sait les associer avec tous les mets Un apéro-maison, et le tour est joué La magie du lieu opère encore et toujours
On est bien ici Tintin ! Et dieu soit loué On va encore passer un bon moment... trop court !
En fin de repas, on vous apporte un petit verre Que l'on a bien évidemment pas commandé... Un petit verre d'eau de vie de pomme verte
Il a toujours un mot agréable pour chacun Il a toujours le sourire d'un homme affable Et puis, il vous déclare -parce qu'il est taquin Que c'est complet ce soir, à «l'Auberge Provençale »
Zif