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DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE

Encadré 8 : Grille d'entretien contextuel

48 Technostructure DRT D

Chef de service (« département » pour la

DRT)

0h32(***) Finale

49 Terrain DRT D Chercheur CDD 0h37 Finale

50 Terrain DRT D Chercheur CDD 0h35 Finale

51 Terrain DRT D Doctorant 0h29 Finale

52 Contexte - - RH 0h41 Aucune

+15 min non enregistrées

53 Contexte - -

Ingénieur sécurité (niveau service) + représentant

CHSCT

1H01 Aucune

(*) La DSV et la DSM distinguent clairement leurs ingénieurs et chercheurs, nous l’avons donc pris en compte. A l’inverse, comme la DEN et la DRT ne font peu ou pas de distinction, nous avons employé le terme unique de « chercheur » pour leurs ingénieurs et leurs chercheurs. Par ailleurs, les effets de genre n’étant pas une variable retenue dans notre recherche, nous avons accordé toutes les fonctions au masculin afin de faciliter la préservation de l’anonymat.

(**) Entretien courts car la majorité du public suivi pour raison « psychosociale » par ces personnes ne provient pas des laboratoires, mais du soutien-support. En conséquence, peu de données pour répondre à nos questions.

(***) Temps d’entretien limité par la densité de l’agenda de l’interrogé.

3.2.2. Observation de terrain

a. Organisation des observations

Une démarche d’observation de terrain a complété les entretiens. Elle s’est composée de sept à dix jours d’observation participante dans chacun des laboratoires du terrain, ainsi

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que de deux et demi dans des évènements du CEA (un séminaire d’un autre institut de la DSM et deux séminaires transversaux du CEA pour salariés récemment promus).

L’objectif de ces observations était de mettre en perspective les éléments obtenus lors des entretiens de recherche (Journé, 2012). Cela s’inscrit dans une démarche de validité pragmatique des connaissances produites (Sandberg, 2005).

Ces journées d’observation étaient organisées de manière à passer dans la mesure du possible une semaine complète au sein du laboratoire « en résidence », afin d’y voir réellement la vie quotidienne, et dans une certaine mesure d’être « oublié » (Beaud et Weber, 2003 ; Latour et Woolgar, 1996). Ainsi, elles se sont réparties (hors terrain exploratoire) en une semaine dans le labo A et deux fois une semaine dans chacun des autres. Néanmoins, les semaines de présence on rarement été complètes suite à des contraintes d’agenda, et notamment la réalisation d’autres entretiens que ceux du labo de résidence. À plusieurs occasions ces journées n’ont été que demi-journées d’observation.

Toutes ces observations ont été réalisées sans grille formelle, avec une méthode ethnographique « légère », et ont été consignées dans des journaux de terrain (Beaud et Weber, 2003). Davantage que de fournir un matériau suffisant en lui-même, ces observations ont pour but la validité pragmatique de la connaissance produite (Sandberg, 2005). Elles permettent la mise en perspective des propos qui nous sont tenus en entretien, et nous avons dans cette optique veillé à toujours avoir réalisé entre un et trois entretiens dans les laboratoires étudiés avant d’y commencer les phases d’observations.

Des extraits illustratifs de ces journaux de terrains sont présentés dans l’Annexe 3.2. Nos journées d’observation se sont ainsi répartis par période et par endroit :

Tableau 13 : Répartition des jours d'observation par terrains et périodes

Laboratoire juil-13 janv-14 juin-14 juil-14 sept-14 oct-14 TOTAL

A 3,5 4 7,5 B 1 4,5 4 9,5 C 4,5 3 7,5 D 4,5 3,5 8 Autres 0,5 1,5 0,5 2,5 TOTAL 3,5 1,5 6 5 15,5 3,5 35

A ces observations de terrain qui ont été formalisées dans un journal de terrain et sont exploitables, s’ajoutent toutes les observations informelles que nous avons mené dans le cadre de nos tâches opérationnelles et de notre présence au CEA depuis 2009. Si ces données ne seront pas traitées dans l’analyse, elles contribuent à notre connaissance du contexte de

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l’organisme. Cette connaissance est à la fois une aide et un risque dans le cadre d’une démarche interprétativiste. Une aide car elle permet dans une certaine mesure d’évaluer la connaissance que nous produisons à l’aune des acteurs concernés, et un risque pour la perte de recul qu’elle peut entraîner. Nous considérons que notre méthodologie de recueil de données et, ultérieurement, d’analyse, nous permettent de bénéficier de cette aide tout en évitant ce risque.

b. Éléments observés

Durant ces période d’observation, nous avons vécu « en immersion dans les laboratoires », en y disposant d’un bureau et en y passant nos journées, tel que le veut la méthode ethnographique (Beaud et Weber, 2003 ; Latour et Woolgar, 1996).

Cela nous a permis d’observer le déroulement de manipulations, des échanges formels ou informels entre membres du laboratoire, des réunions de laboratoire ou des assemblées générales de service, etc.

En plus de cette vie « en laboratoire », nous avons participé en tant qu’acteur (animateur de séminaires de travail) à trois journées ponctuelles dans d’autres laboratoires ou entités scientifiques du CEA.

Données secondaires 3.3.

Des données secondaires viennent compléter les entretiens principaux et les observations de terrain (3.3.1.) des entretiens supplémentaires, (3.3.2.) des diagnostics RPS et enfin (3.3.3.) des témoignages extérieurs au CEA.

3.3.1. Entretiens supplémentaires

Nous avons complété notre matériau par des entretiens de recherche menés au CEA lors de recherche portant sur des sujets proches du notre.

D’abord treize entretiens réalisés avec des salariés du CEA au printemps 2011 dans le cadre d’une mémoire de master 2 en sociologie du travail sur la représentation sociale des risques psychosociaux chez les chercheurs du nucléaire. L’intégralité de ces entretiens a été réalisée avec des salariés de la DEN du centre de Saclay, à l’exception du n° M1.

Trois entretiens de cette série ont été réalisés dans des services dits « de production ». Ces services n’ont pas une activité de recherche, mais ont pour charge de faire fonctionner d’importantes installations qui servent de ressource aux services de recherche : des réacteurs nucléaires, des accélérateurs de particule, etc. Ces services sont réputés avoir un fonctionnement et une culture différentes des services de recherche. Nous avons laissé ces

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entretiens dans notre panel de données secondaires puisqu’ils contribuent à éclairer le contexte de nos cas (ce sont des « fournisseurs »), mais nous ne prendrons pas en compte leurs dynamiques internes.

Tableau 14 : Entretiens secondaires issus d'un mémoire de recherche en sociologie de Master 280

Type Pôle Statut / fonction Note

M1 Terrain - Chercheur en physique théorique CNRS

Entretien non-enregistré M2 Technostructure DEN Adjoint au chef de département

M3 Terrain DEN Chercheur

M4 Terrain DEN Chercheur Labo chaud

M5 - DEN Chef de service adjoint Service de production

M6 Terrain DEN Technicien

M7 Contexte DEN Responsable RH

M8 Technostructure DEN Chef de service

M9 Terrain DEN Doctorant

M10 Terrain DEN Ingénieur (ex- technicien) Service de production

M11 - DEN Technicien Service de production

M12 Terrain DEN Chercheur Entretien non-enregistré

M13 Contexte DEN Responsable RH Échange sur la gestion des

carrières à la DEN

Ces entretiens de master avaient été menés avec la grille suivante :