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Staff now look more at education as an integrated system, one part of which cannot function well if another

is ailing. The emphasis on basic education, for instance, does not mean that nothing should be done in tertiary education: the role of tertiary institutions as centers of excellence, research hubs and training grounds for tomor-row’s teachers and leaders is critical. The holistic

approach is most clearly seen in projects that support sec-tor-wide reform (e.g. the Bolivia Education Quality and Equity Strengthening Project that inter alia aims to pro-vide integrated infrastructure and educational process improvements) and in cross-cutting programs, such as the following:

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early child development (e.g. strengthening early

child care centers in Kenya through teacher

train-ing and a health and nutrition scheme, to improve

children’s readiness for school and hence increase

Figure 9. Engagements de la Banque mondiale en Afrique par sous-secteurs de 1990 à 2010 (en millions de dollars US courants)

Source : Lauwerier, 2012, d’après les données de la Banque mondiale, 2012

Remarque : La catégorie « secteur éducatif général » comprend plus d’un sous-secteur.

Environ 50% du financement de cette catégorie est pour le primaire.

Ces tendances globales et régionales à l’augmentation sont-elles perceptibles au Mali et au Sénégal ? Puisque cette recherche traite spécifiquement l’éducation de base, j’ai choisi d’étudier uniquement les projets financés par l’organisation qui ciblent en particulier ce sous-secteur, même s’ils ont une composante générale. Les tableaux 12 et 13 résument l’apport spécifique de la Banque mondiale en termes de prêts dans des projets/programmes d’éducation de base au Mali et au Sénégal. Les chiffres ne prennent pas en compte les prêts dans des opérations multisectorielles dont une partie sera utilisée pour l’éducation.

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FY90! FY91! FY92! FY93! FY94! FY95! FY96! FY97! FY98! FY99! FY00! FY01! FY02! FY03! FY04! FY05! FY06! FY07! FY08! FY09! FY10!

Alphabétisation/

éducation!non!

formelle!

Secteur!éducatif!

général!

Education!pré, primaire!

Education!

primaire!

Education!

secondaire!

Education!tertiaire!

Tableau 12. Projets et programmes d’éducation de base impliquant majoritairement la Banque mondiale au Mali

NOM DU PROJET/PROGRAMME

ANNÉE

COÛT DU PRÊT (EN MILLIONS

DE $US) Education

Project (03) 1984 9,5

Education Sector Consolidation

Project 1989 26

Education Sector

Adjustment Credit 1995 50

Education Sector

Expenditure Program 2000 45

Improving Learning in Primary

Schools (LIL) 2000 3,8

Education Sector Investment

Program II 2006 35

Education Sector Investment

Program II - Scaling up 2007 15 Total : 184,3 Source : Lauwerier, 2012, d’après les données de la Banque mondiale

Tableau 13. Projets et programmes d’éducation de base impliquant majoritairement la Banque mondiale au Sénégal

NOM DU PROJET/PROGRAMME ANNÉE

COÛT DU PRÊT (EN MILLIONS

DE $US) Education

Project (03) 1979 22

Primary Education Development

Project 1986 12

Human Resources Development

Project (02) 1993 40

Pilot Female Literacy Project 1996 12,6 Quality Education for All Program 2000 50 Quality Education for All Project -

Phase 2 2006 30

Total : 166,6 Source : Lauwerier, 2012, d’après les données de la Banque mondiale

Si j’analyse l’évolution des financements par période, je remarque qu’entre 1980 et 1990, entre 1990 et 2000, et entre 2000 et 2010, la contribution de la Banque mondiale a augmenté au Mali et au Sénégal.

Comme pour les niveaux global et régional, la croissance n’est pas linéaire. Cela dépendait de l’ampleur des projets. Par exemple, au Sénégal, le Pilot Female Literacy Project est beaucoup plus ciblé que le Human Resources Development Project (02).

Quoiqu’il en soit, au-delà d’une augmentation dans les financements, les données ont permis de déceler une contribution concrète dans certains domaines que j’ai présentés dans le chapitre précédent. Les entretiens ont montré par exemple que l’organisation agit effectivement dans l’accès, à travers le financement d’infrastructures au Mali : « La Banque mondiale intervient, c’est vrai, dans le secteur de l’éducation, et notamment dans le secteur de l’éducation de base, à travers les constructions physiques » [E1]. C’est également le cas au Sénégal : « Il y avait également des investissements infrastructurels, on a construit des

écoles : une soixantaine de classes ont été construites. […] C’est quelque chose qui a pu être réalisé avec la coopération : Aide & Action, la Banque mondiale » [E18]. Au Sénégal aussi, l’organisation a apporté une contribution en vue de la mise en place d’école franco-arabes :

« La Banque mondiale avec ce programme qu’on appelle Fast Track, ils ont décidé de créer 100 écoles » [E13]. Toujours dans ce pays, elle est intervenue au niveau de la formation des enseignants : « Et la Banque mondiale a eu à injecter au niveau de Pikine dans la formation des enseignants pour leur permettre d’être beaucoup plus performants » [E18]. Au Mali, la photographie 2 en annexe prouve que l’organisation a financé des centres de formation pour enseignants au Mali. Les langues nationales sont un autre domaine dans lequel la Banque a apporté des fonds comme l’illustre cet exemple pour le Sénégal dans les années 1980 :

En vue d’aider le Gouvernement à terminer la préparation linguistique des nouveaux programmes d’études en wolof, poular et sérère destinés aux classes expérimentales, le projet financera des contrats d’études et d’enquêtes pour la préparation d’un vocabulaire fondamental poular, et de vocabulaires scientifiques wolof et poular. (Banque mondiale, 1979, p. 16)

Au Mali, dans les années 2000, l’organisation va également soutenir des mesures pour le bilinguisme à travers la « réalisation d’un programme pilote dans environ 200 salles de classe pour développer une stratégie pour passer de la langue de l’enfant à l’utilisation de la langue française au cours de trois à quatre premières années » (World Bank, 2000, p. 15). C’est ce qu’a confirmé un acteur sur le terrain :

Au niveau de la Banque mondiale, il y a eu un débat un moment entre notre ministre de l’éducation et des ministres d’autres Etats par rapport à l’étude de la langue du terroir. En résumé, ils disent que c’est une bonne chose. Et ils ont financé d’abord l’Asie. L’Afrique allait venir après.

b. Principal bailleur de la coopération internationale

Un autre aspect qui marque le poids de la Banque mondiale du point de vue des financements correspond à son rôle de leader des bailleurs de la coopération internationale pour le secteur de l’éducation de base au Mali et au Sénégal.

Voici ce qui ressort d’un rapport malien dans les années 1980. : « Les agences multilatérales fournissent environ les deux cinquièmes de prêts à long terme. L’Agence Internationale de Développement est de loin le plus grand bailleur de fonds multilatéral, ce qui représente plus

de la moitié des prêts multilatéraux » (World Bank, 1984, p. 5). La Banque est également le bailleur principal au Sénégal, avec à l’appui des chiffres : « Outre le crédit de 22 millions de dollars de l’IDA, le projet doit en principe bénéficier d’un financement du Fonds d’action spéciale de la CEE (4,5 millions de dollars) et de la Caisse centrale française de coopération économique (CCCE) (4,5 millions de dollars) » (Banque mondiale, 1979, p. 26).

L’organisation rappelle que dans les années 1990, elle était toujours « le premier des bailleurs de fonds pour l’éducation dans les pays à revenu faible et intermédiaire » au niveau global (Banque mondiale, 1995, p. xii). La part de la Banque mondiale correspond à 30% de l’ensemble des financements internationaux pour l’éducation dans les pays en développement (figure 10). C’était également le cas pour le Mali et le Sénégal. En effet, si les projets nationaux sont analysés, au Mali, pour l’Education Sector Adjustment Credit, le financement de la Banque mondiale correspondait à 50 millions $US, alors que celui du Gouvernement japonais était de 44,7 millions $US, celui du Gouvernement belge, de 3,2 millions $US, et celui du Gouvernement des Pays Bas, de 25,6 millions $US (World Bank, 1997, p. 5). Au Sénégal, pour le Human Resources Development Project (02), la Banque mondiale avait financé le projet à hauteur de 40 millions $US contre 5,8 millions $US pour l’Allemagne (World Bank, 2001, p. 26).

Figure 10. Part des financements de la Banque mondiale par rapport aux financements internationaux dans le secteur éducatifs (en millions $US)

Source : World Bank, 1999, p. 23

Dans les années 2000, la Banque mondiale est restée la leader en termes de financements au Mali et au Sénégal comme cela est explicité plus bas dans les figures 12 et 13, bien que les Pays-Bas au Mali et le Canada au Sénégal ne sont vraiment pas loin derrière la Banque en termes d’apport. Il faut noter d’ailleurs que certains bailleurs confient l’argent de projets ou programmes éducatifs à la Banque mondiale. C’est une autre manière pour l’organisation de garder le leadership en la matière et donne l’impression d’une influence financière particulièrement importante :

Tu trouveras qu’un pays qui pense pouvoir faire un financement dans l’éducation ou dans un secteur précis de l’éducation, a l’argent pour le faire mais ne veut pas forcément le gérer. Il confie cet argent à la Banque en disant : on vous confie cet argent, on vous demande de le gérer comme vous gérez les autres projets. […] Les Pays Bas disent : moi j’ai tel montant, je voudrais que la Banque le gère dans un secteur. Ça peut être dans n’importe quel secteur. [E1]

c. Plus de financements pour le Mali

Après avoir mis en lumière cette tendance à l’accroissement des financements à différentes

The Bank’s work to help countries improve their education systems has changed fundamentally across 35 years of lending,

analytical, and advisory support. Understanding these trends, along with the lessons of experience, helps define what needs

to be done in the years ahead to be as effective as possible.