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PARTIE II. CADRE THEORIQUE, CONCEPTUEL ET METHODOLOGIQUE DE LA RECHERCHE LA RECHERCHE

Histogramme 1 SCE utilisées dans la première activité

Avec les collégiens, l‟enseignante a utilisé 451 SCE au cours de la première activité, parmi lesquelles un recours important à deux SCE qui sont :

« les reprises » : 29,71% et « poser des questions » : 29,49%. 0 5 10 15 20 25 30 35 Reprises

Poser des questions Consigne Valider Amorces Explication Reformulation Exemplification Récapitulation

195 Nous avons relevé un taux proche en ce qui concerne les deux autres stratégies qui sont : 18,40% de « consigne » et 13,74% de « valider ». Par contre, les autres catégories d e stratégies bénéficient quant à elles d‟une fréquence d‟emploi jugé à notre avis comme étant très faible comme : « les amorces » : 5,76%, « l’explication » : 1,55%, « la reformulation » : 0,44%, « l’exemplification » : 0,44% et « la récapitulation » : 0,44%. Enfin, au cours de cette première activité, la PEM n‟a pas eu recours à la « stratégie contrastive ».

Sur le plan qualitatif, lors de cette première activité, l‟enseignante adopte les SCE suivantes :

 Reprises de l’enseignante

Au collège, nous notons que l‟enseignante répète ses propos. Nous présentons les motifs pour lesquelles la PEM reprend ses propos, pour chaque cas de figure nous donnons un ou plusieurs exemples pour corroborer nos propos :

a- Se faire comprendre

 Exemple 1

(22) 19 E : on peut pas vivre sans eau on peut pas vivre sans boire.

- Dans l‟exemple (22) la PEM reprend le fragment « on peut pas vivre sans eau » pour faire comprendre à ses apprenants qu‟elle veut parler du verbe « boire » car on doit boire de l‟eau pour rester vivant, donc l‟eau est vitale pour les humains.

 Exemple2

(23) 71 E : … maintenant il y a une chose + quel est le pourcentage d'eau dans notre corps ?+ à peu près est ce que + combien pensez-vous? quel est le pourcentage d'eau dans le corps de l'être humain combien?

- Dans l‟exemple (23), l‟enseignante reprend la phrase pour se faire comprendre. Il s‟agit d‟une question à laquelle elle veut obtenir une réponse de la part de ses élèves : la question est de savoir : « le pourcentage d'eau dans le corps de l'être humain ».

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b- Valider les réponses de ses apprenants

L‟enseignante utilise la répétition pour valider les réponses de ses apprenants. En plus, elle utilise fréquemment le mot « bien » ou « très bien » selon ses attentes.

 Exemple 1

(24) 1E : … qu‟est-ce que vous pouvez me dire sur l‟eau ? 2 A : l‟eau est vitale

3 E : euh l‟eau est vitale bien

- Quand l‟enseignante utilise « bien » c‟est que la réponse est correcte mais il ne s‟agit pas exactement de la réponse qu‟elle voulait avoir.

 Exemple 2

(25) 261 A : … on appelle vaporisation le passage de l'état liquide à l'état gazeux 262 E : très bien donc la vaporisation est le passage de l'état liquide à l'état gazeux

- Dans l‟exemple 25 par contre l‟enseignante a obtenu exactement la réponse qu‟elle voulait obtenir avoir et c‟est pour cette raison qu‟elle valide la réponse en disant « très bien ».

c- Corriger les erreurs des apprenants

L‟enseignante utilise également les reprises pour corriger les erreurs de ses apprenants.

 Exemple 1

(26) 4 A : l‟eau est est est la vie 5 E : l‟eau c‟est la vie

- Dans l‟exemple 26, la PEM reprend la phrase de l‟élève pour attirer son attention sur l‟oubli du pronom démonstratif c’est.

 Exemple 2

(27) 354 A : parties

355 E : non ce n'est pas des parties puisqu'ils expliquent 356 A : paragraphes

357 E : c'est pas des paragraphes qu'est-ce qu'ils font + ce sont des définitions bien sûr ceux sont des définitions vous savez très bien

197 - Dans l‟exemple 27, il s‟agit de trouver le terme correct : « définitions » et non pas « paragraphes » ou « parties ».

 Poser une/des question(s)

La deuxième SCE utilisée par l‟enseignante est « poser une question ».

 Exemple 1

(28) 1 E : qu‟est-ce que vous pouvez me dire sur l‟eau ?

- L‟enseignante pose des questions pour annoncer le thème du texte comme dans l‟exemple 28.

 Exemple 2

(29) 361 E : à l'explication bien sûr donc c'est une définition très bien alors qui peut me:: --- allez on va répondre encore aux questions pour voir si on a bien compris le texte bien alors quels sont -- quels sont les trois états de l'eau allez enlève la main quels sont les trois états de l'eau A

- L‟enseignante pose des questions pour vérifier si les élèves ont lu le texte effectivement et pour avancer dans l‟explication du texte proposé.

 Consigne

Nous pouvons corréler l‟utilisation de cette SCE au collège avec le jeune âge des apprenants et la représentation que se fait la PEM de ce public : pour elle, tout comme plusieurs enseignants dans ce palier, « les élèves sont des enfants qui ne peuvent qu’obéir, réagir à des injonctions, et non décider par eux-mêmes ».

 Exemple 1

(30) 95 E : … allez on commence par faire l‟image du texte.

- Dans l‟exemple 30, il s‟agit d‟établir l‟image du texte, qui est une consigne pour montrer que les élèves peuvent appliquer ce qu‟ils ont appris sur l‟image du texte à n‟importe quel texte.

198  Exemple 2

(31) 364 A : gaz X

365 E : ah non fais-moi une phrase

- Dans l‟exemple 31, il s‟agit de répondre en utilisant une phrase et non pas des bribes de mots.

 Valider (oui, très bien,)

L‟enseignante valide généralement les réponses de ses apprenants quand ils répondent à ses questions en utilisant, en plus de « bien » et « très bien », les mots suivants : « oui », « non », « bien sûr », « bon », « il a tout à fait raison ».

 Exemple 1

(32) 380 E : allez encore+ troisième encore 381 A : la vaporisation

382 E : oui

- Dans l‟exemple 32, l‟enseignante montre son accord en utilisant simplement « oui »  Exemple 2

(33) 187 E : c‟est un mot de la même famille que la terre donc l‟eau se trouvant comme on a dit ? 188 A : sous la terre

189 E : pas sous la terre non

- Dans l‟exemple 33, l‟enseignante montre à son apprenant que sa réponse est incorrecte en disant « non ».

 Exemple 3

(34) 401 E : la condensation … quel est le verbe la condensation ? 402 A : condenser

403 E : … c‟est le verbe condenser bien

- Dans l‟exemple 34, l‟enseignante valide la réponse de son apprenant en utilisant « bien ».  Exemple 4

(35) 163 E : … l‟eau est au masculin ou au féminin ? 164 A1 : féminin

165 A2 : on dit une eau 166 E : une eau très bien

199 - Dans l‟exemple 35, l‟enseignante dit « très bien » car la réponse à la question posée n‟est pas évidente pour certains collégiens.

 Exemple 5

(36) 357 E : c‟est pas des paragraphes … ce sont des ? 358 A : définitions

359 E : ce sont des définitions bien sûr

- Dans l‟exemple 36, l‟enseignante confirme la réponse de son élève en utilisant « bien sûr».  Exemple 6

(37) 187 E : c‟est un mot de la même famille que la terre donc l‟eau se trouvant comme on a dit ? 188 A : sous la terre

189 E : pas sous la terre non 190 A : sur la terre

191 E : bon sur la terre ça y est on est on a vu les fleuves les océans

- Dans l‟exemple 37, l‟enseignante montre à la fois à son élève que ce qu‟il avance est correcte mais pas ce qu‟elle veut obtenir comme réponse. Elle utilise le mot « bon ».

 Exemple 7

(38) 442 E : c‟est l‟eau à quel état ? 443 A : liquide

444 E : enlève la main 445 A : liquide et gazeux 446 E : liquide et:? 447 A : gazeux

448 E : et gazeux … à l‟état liquide et gazeux il a tout à fait raison

- Dans l‟exemple 38, l‟enseignante atteste l‟exactitude de la réponse de son élève en utilisant la phrase « il a tout à fait raison ».

 Amorces

Généralement l‟enseignante utilise les amorces pour provoquer et prolonger la parole des apprenants.

 Exemple 1

(39) 166 E : … regardez qu‟est-ce qu‟on dit l‟eau est partout:? 167 A : présente

168 E : présente 169 A : elle 170 E : féminin

200 - L‟enseignante amorce les réponses de ses apprenants en rallongeant la dernière voyelle de sa phrase comme dans l‟exemple 39.

 Exemple 2

(40) 415 E : comment on appelle les gens les personnes /qui que/ lisent /le les/ /texte textes/ ils sont des:?

416 A : lecteurs

- Dans le l‟exemple 40, il s‟agit de donner un élément enchaînant sur la réponse : « des ».  Reformulation

Selon Causa (2003 : 4) « la reformulation est utilisée par l’enseignant aux niveaux débutant en tant que procédé de clarification (Alber et Py, 1985 et 1986 ; de Pietro, 1988) dans le but d’anticiper et/ou pallier un éventuel obstacle ». Dans, notre cas, l‟enseignante utilise la reformulation non seulement pour enrichir le vocabulaire de ses apprenants mais aussi pour les initier à employer le mot correct dans un contexte donné.

 Exemple 1

(41) 21 E : A quoi sert l‟eau ? 22 A : à manger

23 E : à manger + pour préparer la nourriture

- Dans l‟exemple 41, l‟enseignante montre à son apprenant qu‟on n‟utilise pas l‟eau pour manger mais pour préparer la nourriture que nous mangeons.

 Exemple 2

(42) 54 E : de l'ours blanc comment il s'appelle aussi on a dit ours blanc ou bien A ? 55 A : l'ours euh polaire

56 E : c'est l'ours polaire très bien

- Dans l‟exemple 42 c‟est l‟apprenant qui a trouvé un mot plus approprié « ours polaire » et l‟enseignante n‟a fait que valider la réponse de son élève.

 Explication

L‟enseignante explique à ses élèves quand elle constate que ces derniers ne la comprennent pas en donnant leurs réponses.