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Présentation de la grille d’analyse des stratégies communicatives d’enseignement adoptée dans le cadre de la présente recherche

PARTIE II. CADRE THEORIQUE, CONCEPTUEL ET METHODOLOGIQUE DE LA RECHERCHE LA RECHERCHE

CHAPITRE 3. INTERACTIONS VERBALES ET STRATEGIES COMMUNICATIVES D’ENSEIGNEMENT/APPRENTISSAGE COMMUNICATIVES D’ENSEIGNEMENT/APPRENTISSAGE

3.6. Le concept de « stratégies communicatives d’enseignement »

3.6.2. Présentation de la grille d’analyse des stratégies communicatives d’enseignement adoptée dans le cadre de la présente recherche

A partir des trois grilles, remaniées, présentées supra, nous présentons la grille d‟analyse que nous avons adoptée pour la présente recherche. Cette grille est composée des parties suivantes :

99 a- La délimitation de ce que Cicurel (1985 : 118) appelle « la situation de la

séquence ». Cette situation est considérée, toujours selon Cicurel, comme un des principaux points à observer sur une transcription de classe. Les deux items importants qui composent cette situation sont « le contexte institutionnel » et « le type

d’activité pédagogique ». En plus de ces deux items, nous rajoutons les trois points

suivants qui sont :

- Programme (l‟unité didactique en question ou l‟intitulé du projet en question). - Manuel (les pages concernées par l‟activité).

- Le nombre de tours de parole de l‟enseignant et de l‟ensemble des apprenants dans chaque activité enseignée (Cf. la grille de Nonnon op.cit.).

b- La grille proprement dite qui comporte les SCE adoptées dans notre recherche. Notre grille sera présentée dans chaque activité à analyser comme suit :

 Situation de la séquence

 Programme (l‟unité didactique en question ou l‟intitulé du projet en question).  Manuel (les pages concernées par l‟activité).

 Contexte institutionnel - Lieu

- Date

- Nombre des participants - Niveau de groupe (participants)

- Période de l‟année (premier, deuxième, troisième trimestre)

 Type d’activité pédagogique (compréhension orale, écrite, jeu de rôle, etc.)

 Nombre et pourcentage de prise de parole  Enseignant

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Tableau 4 : Grille d’analyse des SCE adoptée pour notre recherche

SCE Nombre Pourcentage

Amorces Consigne Définition Exemplification

Poser une/des question(s) Reformulation

Répétition des propos de l‟enseignant Stratégie contrastive (Recours à la langue maternelle)

Valider

3.6.2.1. Définition des stratégies communicatives d’enseignement adoptées dans cette recherche

Nous allons définir chacune des SCE citée dans le tableau 4. Les SCE se répartissent en :

3.6.2.1.1. Amorce

Selon Le dictionnaire « Larousse », « l’amorce se dit de ce qui attire vers quelque chose ». L‟amorce sert dans une classe à solliciter la parole chez les apprenants (Cicurel : 1994).

3.6.2.1.2. Consigne

Selon le dictionnaire pédagogique « Bordas » les consignes sont les « indications qui permettront à l’enseignant et ses apprenants d'effectuer dans les meilleures conditions le travail qui leur est demandé. ».

101 Dans son œuvre, « Enseigner, scénario pour un métier nouveau métier » Meirieu (1995 : 25) développe trois types de consignes :

a- Les consignes critères (donner des critères de réussite.) b- Les consignes structures (indiquer la démarche à suivre). c- Les consignes procédures (suggérer différentes stratégies).

Pour sa part Benbih (2010 : 2) définit la consigne comme étant « un élément phare des relations scolaires : un enseignant […] a l’autorité de prescrire à un élève de faire un certain nombre de tâches qu’en retour il devra évaluer. Il convient ainsi de considérer plus largement celle-ci comme un «énoncé disant de faire […] C’est pourquoi, elle doit faire l’objet de reformulations permanentes. ».

3.6.2.1.3. Définition

Causa (2003 : 05) présente la définition sous forme d‟équation mathématique : X c‟est Y (X c‟est le signe ; Y autres signes connus). L‟enseignant utilise la définition afin de faciliter à ses apprenants l‟acquisition de nouveaux termes et concepts.

3.6.2.1.4. Exemplification

Pour Causa (2003 : 05), l‟exemplification est présentée selon cette équation : X c'est-à-dire Y inconnu en situation. L‟enseignant donne des exemples dans le but d‟expliciter aux apprenants des choses inconnues.

3.6.2.1.5. Poser une question

Poser une question à quelqu‟un c‟est l‟interroger. Dans la classe les questions sont considérées comme des procédés de sollicitation, l‟enseignant pose des questions pour pousser ses apprenants à prendre la parole. Selon Nonnon, l‟enseignant pose ses questions :

102  En reprenant une partie de l‟énoncé précédent.

 Pour accéder à une nouvelle étape du cours.  Pour faire expliciter une information.

3.6.2.1.6. Reformulation

Causa (2003 : 05) présente la reformulation selon cette équation, X = Y (avec parenté sémantique), elle est utilisée en classe par l‟enseignant pour se faire comprendre (Cicurel). Pour De Pietro (1988)59 « les reformulations constituent le moyen le plus fréquemment utilisé dans la conversation exolingue afin de résoudre le plus souvent simultanément, différents types de problèmes communicatifs : problèmes d'organisation, problèmes de compréhension et problèmes de figuration ».

3.6.2.1.7. Répétition

Répéter un mot, une phrase ou une idée c‟est les reprendre à l‟identique. En classe, l‟enseignant reprend intégralement des propos de l‟apprenant soit pour se faire comprendre (Cicurel : 1985), soit pour valider les réponses des apprenants, soit il reprend les propos de ses apprenants tout en insérant un ou des éléments pour corriger les erreurs de ses apprenants (Nonnon : 2008). Pour sa part, Causa (2003 : 4) considère que « Les procédés de définition, de dénomination, de reprise et d’exemplification caractérisent l’interaction verbale en classe de langue et cela à n’importe quel niveau de compétence du public : pour que les apprenants accèdent au sens en langue cible, l’enseignant donne un nom à une chose […] mais il peut également la définir […] en utilisant les éléments déjà connus par les apprenants ou bien une situation qui leur est familière (l’exemple) ; il peut encore la paraphraser en jouant sur la parenté sémantique qu’il juge pertinente à un moment donné du cours et en relation étroite avec le déjà acquis des apprenants. »

3.6.2.1.8. La stratégie contrastive (le recours à la langue maternelle)

L‟enseignant exploite les systèmes linguistiques en présence en classe pour pouvoir introduire des termes ou des expressions spécifiques.

103 Pour Causa (2003 : 07) « La stratégie contrastive est la mise en rapport explicite des systèmes linguistiques en présence dans la classe pour relever les points communs des et les différences. Le travail contrastif peut s’appuyer sur deux procédés : l’un tient compte des systèmes linguistiques : dans ce cas, l’enseignant procède à des comparaisons qui donnent : langue cible vs langue maternelle (ou vice versa), ou bien langue cible = langue maternelle (ou vice versa). L’autre procédé demande l’emploi des langues : dans ce cas l’enseignant procède à l’exploitation simultanée des langues en présence dans l’espace classe.

La comparaison d’un système à l’autre […] peut se faire avec ou sans locution introductive (par exemple : en français on dit en X on dit), si ces dernières sont présentes, elles peuvent d’ailleurs être formulées soit en langue source, soit en langue maternelle, soit en alternant les deux langues. »

3.6.2.1.9. Valider

Selon le dictionnaire « Hachette » valider c‟est rendre ou déclarer une réponse valable. En classe, l‟enseignant valide le propos de l‟apprenant en disant Bien, Très Bien, Oui ou en reprenant intégralement ou partiellement les propos des apprenants.