• Aucun résultat trouvé

Encore une fois, plusieurs modèles relatifs à la prise de risque coexistent et se complètent. En premier lieu, les partisans d’une économie du risque se sont attachés à modéliser l’activité en y introduisant non seulement le risque mais aussi les attitudes et les sentiments d’attirance ou d’aversion dans un système de rétroactions. Le risque individuel est régi par des mécanismes d’attirance et d’aversion, de savoir-faire et de savoir-être, de niveau de contrôle, de représentation et de niveau d’acceptation, lui-même fonction de données psychologiques individuelles et sociales. Deux niveaux de risques coexistent dans un système et chez un même individu : le risque individuel et le risque social.

Le risque, sous son aspect sociologique, repose sur la manière dont les acteurs le définissent et le construisent (de la sécurité à la sûreté). Gilbert parle de fabrique des risques à l’occasion de laquelle les responsables, via un effort de connaissance, doivent objectiver, c'est-à-dire quantifier et diminuer l’écart entre le risque social objectif et le risque individuel subjectif (Gilbert 2003). Le caractère faussement technique de la question du risque structure notre société. Sa gestion implique une forte structuration des relations entre les différents acteurs, sans laquelle un risque d’inefficacité structurelle émerge. La prévention du risque ne peut débuter qu’après cette

objectivation étatique, sur la base de données chiffrées, selon le principe des priorités et en vertu du principe de précaution. La vocation étatique est de réduire la fréquence de l’événement indésirable, sans avoir pour objectif le risque zéro ; alors que la prévention cible la limitation, la canalisation, l’émergence de dimensions pour éviter de donner naissance à des situations indésirables. Les principaux obstacles à la prévention du risque sont alors la façon dont le public perçoit le risque et la menace. Ce dernier se caractérise par l’irrationalité et l’incapacité à hiérarchiser les risques (surévaluation de certains risques au dépend de risques plus diffus mais plus probables) et par une demande de sécurité excessive. La sécurité et la sûreté deviennent des exigences, un droit de la société de consommation et non plus une préoccupation du ressort de chacun. Nous pointons ici la responsabilité des médias qui fragilisent le travail d’objectivation du risque en soulignant les disputes et les controverses scientifiques et en se faisant l’écho des perceptions irrationnelles du public (peurs, inquiétudes). La définition des risques est liée à la façon dont se constituent ou non des réseaux et systèmes d’acteurs, autour de la notion de danger ou de risque collectif. Pour Gilbert, le mode de constitution des risques routiers s’explique par le fort intérêt porté au comportement du conducteur, notamment à ce qui peut être mesuré (vitesse, alcool) au détriment de la prise en compte des notions cognitives et des possibilités de prévention, très en amont de l’acte de conduite (Gilbert 2003).

Au plan individuel, les conduites à risque peuvent revêtir un aspect social analogue aux rites de passage des sociétés primitives. La prise de risque sur la route correspond au passage dans le monde des adultes. En référence au long poème « Zarathoustra » de Nietzche, la vie ne vaut d’être vécue que lorsqu’elle est mise en jeu (Nietzche 1898)1. La prise de risque est alors valorisée et valorisante. Elle revêt plusieurs aspects que soulignent les théories de la personnalité, des émotions et des influences sociales du type, contrôle social ou perte de lien, ou encore celle du modelage par l’apprentissage. La prise de risque est rattachée à l’une des plus vieilles traditions de l’humanité, celle des rites de passage. Depuis la suppression du service militaire obligatoire, l’accès à la voiture devient le premier rite de passage du jeune garçon. Il apparaît alors au sein du groupe comme une domination et un contrôle sur ceux qui prennent moins de risque. Il assure une fonction statutaire et identitaire prestigieuse.

Le contrôle social de la prise de risque s’exprime principalement par deux mécanismes : le processus d’attachement et l’influence du groupe et de la structure familiale. La famille produit

1La mise en jeu de la vie selon Nietzche peut également signifier que la prise de conscience de la valeur de la vie est

un contrôle interne du danger et de la transgression qui va être intériorisé (les normes, les représentations, les valeurs transmises depuis l’enfance) et un contrôle social externe qui dépend de l’évolution des structures de référence. Le contrôle externe peut être plus ou moins défaillant sur la durée. Les contrôles sociaux intériorisés et externes s’organisent en boucles rétroactives et dépendent des liens d’attachement édifiés pendant l’enfance. Ces liens contribuent eux-mêmes à l’intériorisation des normes. L’attachement influence les positions fondamentales de l’individu par rapport au danger et permet d’intérioriser la signification personnelle de la règle : le jeune respecte la règle, l’intériorise et dompte ainsi le danger. Ne pas respecter la règle serait alors synonyme d’endommagement de la stabilité du lien. Le contrôle par les liens d’attachement est à l’origine de la conformité et de la pacification. L’approche organisationnelle du risque autour des concepts de structure, de décision et de culture permet d’envisager la prise de risque sous l’angle du contournement de la règle. Il n’existe pas de règle sans transgression. Les nouvelles règles donnent lieu à des ajustements, des arrangements, des contournements qu’il est possible de résumer sous le terme de « récupération- appropriation » de la règle par le sujet. Selon le principe de la loi du moindre effort et du maximum de récompense, ce dernier se livre à des violations de routine par convenance personnelle en court-circuitant régulièrement, les procédures. La prise de risque par le sujet relève de la perception, d’interprétation, d’incompréhensions et de jugements lacunaires.

L’apprentissage social s’opère selon deux mécanismes : l’imitation et le renforcement. L’individu modèle son comportement (en conformité) sur celui d’autrui (le référent) qui revêt du sens pour lui. La balance entre les renforcements négatifs et positifs des parents et des pairs influence les comportements adultes. Il y a renforcement d’un comportement tant que ce dernier ne donne pas lieu à une remise en cause, voire une sanction.

3.3.1

Aspects cognitifs et biologiques de motivation

Il convient d’opérer au préalable une distinction entre, d’une part identification et évaluation du danger discriminée dans les opérations de perception et de cognition et, d’autre part, évaluation et perception du risque, processus qui implique une confrontation entre une évaluation du danger perçu et une évaluation de ses propres habiletés à y faire face. Les résultats contradictoires de certains travaux pourraient être liés à l’ambigüité des consignes, certains sujets évaluant une situation dangereuse et d’autres estimant leur propre risque dans une situation donnée, en fonction de leur potentiel personnel. La dangerosité d’une situation semble dépendre étroitement des aptitudes individuelles et de la charge informative de la situation. L’analyse du risque exige

que soient prises en compte les dimensions cognitives motivationnelles et émotionnelles, dans un environnement, pour expliquer des phénomènes complexes.Les émotions agissent sur la prise de risque, l’activation d’un état émotionnel négatif de forte amplitude comme la colère favoriserait la prise de risque en perturbant l’autorégulation émotionnelle et les considérations rationnelles sur les résultats possibles des actions. Trull lie l’émotionnalité négative à des comportements à risque (Trull and Sher 1994). La prise de risque est alors un moyen qui permet la mise à distance d’un affect négatif déstructurant pour le moi ; elle revêt alors une fonctionnalité thérapeutique. La prise de risque est ainsi un mécanisme de défense contre le vécu négatif et les tendances dépressives : elle constitue un moyen d’autorégulation émotionnelle. L’équipe de Michel émet l’hypothèse que la prise de risque, via la recherche de sensations, s’inscrit comme une modalité adaptative à l’afflux d’excitation biologique lié à la puberté. L’âge de la puberté déborde sur l’âge d’accès à la conduite (Michel, Heuzey le et al. 2001). La surenchère d’excitation endogène rend difficile l’appréciation du monde extérieur et nuit à la construction de l’identité. Le sujet est alors contraint de se défendre de ses pulsions dans un souci homéostatique, en recherchant d’autres sources d’investissement. Ainsi la prise de risque est la traduction d’un sentiment de tension intérieure, lié à l’intensification des pulsions que le sujet cherche à évacuer. Chercher des sensations, c’est chercher à avoir une emprise sur son corps, toucher ses limites et ainsi trouver sa place. Il s’agit bien de la sauvegarde de l’identité qui comporte une valeur sociale, favorisant l’insertion dans le groupe des pairs. L’endocrinologie, si elle ne s’inscrit pas dans le déterminisme donne une explication fonctionnelle. Le point de vue biologique par l’étude encéphalographique (EEG), en tâche de conduite éclaire sur une partie de la prise de risque en circulation : quand le sujet commet une erreur, ou donne une réponse trop tardive, lors d’une tâche de choix sous contrainte temporelle, le potentiel évoqué (activité cérébrale électrique enregistrée suite à la réponse erronée) est augmenté. Ce potentiel reflète la mise en œuvre d’un mécanisme de détection de l’erreur. Cette activité électrique, appelée « negative error » (NE) est absente en cas de réponses correctes. Il y aurait une seconde onde postérieure à (NE) dite « positive error » (PE) qui correspondrait à la détection d’une erreur commise ; une erreur corrigée à temps ne suffit pas à l’évoquer. On peut penser que les erreurs de conduite, liées aux erreurs de détection pourraient être associées à un trop faible potentiel électrique de type (NE) et (PE). La polémique actuelle par rapport à l’onde NE porte sur son affiliation à un processus de contrôle d’exécution ou à un processus de détection d’erreurs. L’équipe de Luu parle de processus de contrôle car l’onde NE peut apparaître en cas de réponse juste alors que le système l’apprécie néanmoins trop tardive et la traite comme une erreur (Luu, Flaisch et al. 2000). Falkenstein précise que si le sujet doit favoriser la vitesse au détriment de sa performance, en

termes d’erreur, l’amplitude de NE diminue [(Falkenstein, Hohnsbein et al. 1996) cité dans (Collectif 2001) p 258]. Ce résultat suggère que la consigne vitesse induit un contrôle d’exécution moins strict.

Du point de vue du développement, la prise de risque fait partie du processus d’acquisition d’indépendance et d’individualisation, autrement dit, des aspects sociaux et individuels de maturation. Zuckerman a travaillé sur le concept de niveau optimum d’activation et de stimulation ; il a démontré une corrélation positive entre la prise de risque et le besoin d’autonomie, de changement, l’hypomanie, la labilité de l’humeur, l’indépendance à l’égard du champ et le narcissisme. La corrélation entre la prise de risque, l’éducation et la discipline n’est pas démontrée. La recherche de sensations correspond à un sujet désinhibé, impulsif et extraverti ; la contrainte a peu de poids sur lui. La recherche de sensation comporte un aspect régulateur. Zuckerman corrèle l’aspect impulsif de la recherche de sensations au neuroticisme d’Eysenck et très faiblement à l’extraversion (Zuckerman 1979).

3.3.2

Mécanisme individuel de la Prise de risque

La prise de risque est un phénomène très complexe. Sa définition prend en compte la dimension du danger physique et celle du hasard, donnée par le côté imprévisible des situations. La prise de risque par le sujet revêt quatre caractéristiques fondamentales :

- l’aspect volontaire de la prise de risque (risque pris ou subi) ; - l’incertitude, l’intervention du hasard ;

- les conséquences de l’événement à court ou long terme ; - l’objectif de récompense.

Lors de la prise de risque à court terme, la notion d’acte est prédominante : les actes s’inscrivent dans le registre somato-moteur et dans le registre social qui induit une valorisation de soi et souligne la dimension active du comportement. Le risque à long terme rend compte du danger potentiel différé qui survient souvent dans la répétition d’une action : une passivité sociale, l’ignorance des consignes de sécurité ou l’application non stricte de celles-ci le caractérisent. Il s’agit de mécanismes de non-observance de la règle, du registre de la fuite où le danger est seulement perçu comme possible et toujours différé.

Une pratique à risque correspond à un outil psychologique pour tester ses limites et accéder à des émotions fortes. Le plaisir de la prise de risque doit comporter l’existence d’un danger virtuel représentable, le hasard et/ou le regard admiratif des autres. Dans la conduite à risque, soit le

risque est la condition nécessaire (il représente alors l’objet imaginaire des actes), soit il est l’objet d’un déni. Les conduites à risque peuvent donc résulter d’une confrontation non maîtrisée au danger et déboucher sur des conséquences néfastes, sans que le danger soit vraiment perçu en tant que tel. Elles sont souvent associées à l’accident : de nombreux auteurs illustrent ce lien, que ce soit sous l’angle de l’impulsivité, de l’hyperactivité, de l’instabilité émotionnelle, des troubles de l’attention ou des traits de personnalité (Friedman and Rosenman 1974; Jonah 1997; Vavrik 1997; Jelalian, Alday et al. 2000). Le lien entre la prise de risque et le profil de personnalité a été illustré par Friedman et sa batterie de tests au service de la personnalité de type A qui serait plus encline à pratiquer des sports à risque que celle de type B (Friedman and Rosenman 1974). Un aspect important de son étude est la distinction entre amateurs et instructeurs. Ces auteurs identifient un profil spécifique pour chacun d’eux. Le profil de l’instructeur est alors plus proche de l’individu moyen qui évite les sports à risque. Les instructeurs ont des scores (Psychoticism

and Self-Efficacy) semblables à la population témoin. L'une des explications peut être que les

amateurs sont moins au courant des dangers potentiels que les instructeurs. Par ailleurs, Friedman et Rosenman précisent que le score d’extraversion au test d’Eysenck des amateurs et instructeurs est bien plus élevé que celui de l’étalonnage.

3.3.3

Perception et évaluationdu risque

La perception du risque diffère à la fois entre les sujets, et chez un même sujet entre un moment « T » et « T+1 ». Elle est souvent sexuée et autocentrée, évolutive selon le niveau de contrôle du sujet. Le risque individuel se distingue du risque social. Le niveau de perception du risque social est très variable. Le sentiment de responsabilité, face aux autres, caractérise plus volontiers les femmes. Elles ont des conduites à risque en général plus intériorisées, plus symboliques et plus modérées que celles des hommes. L’acceptation du risque est fonction de sa fréquence, de sa proximité et de sa médiatisation. Pour illustrer ces propos nous citerons l’exemple de non acception du risque aérien ou ferroviaire au XXè siècle (état captif du sujet dans un service public) versus l’accident de la route avec le risque social du conducteur d’un véhicule de type 4x4 versus le risque individuel préférentiel au dépend du risque qu’il fait courir aux piétons. La perception du risque est censée jouer un rôle crucial, protecteur, dans la régulation de l’activité de conduite automobile. La prise de risque présente différentes modalités : elle s’exprime très souvent sur les comportements de vitesse qui peuvent résulter, à la fois, des mécanismes d’attachement et d’influence, et s’exprimer comme une évaluation de ses capacités de conduite supérieure à la moyenne. Elle fait référence à la production d’un comportement dont

le risque représente une qualité intrinsèque, mais également à des types de conduite relevant d’addictions au sens classique du terme. La confrontation au danger est liée à la peur, elle-même considérée comme un mécanisme de protection au service de la survie ; elle est le point de départ de la motivation du comportement d’évitement. Pourtant l’attirance pour la sécurité défendue par Maslow ne semble pas systématique (Maslow 1943). On distingue plusieurs étiologies de la prise de risque : objectif de gains, absence ou manque de prise de conscience, perturbations biologiques, difficultés de détection, ou encore mésestimation des opérations à entreprendre dans le temps et l’espace.

L’aspect stochastique1 fait partie intégrante de la prise de risque.

L’évaluation du risque n’est pas une activité réservée aux seuls experts sur la base de données scientifiques ou techniques ; elle procède d’un jugement en relation directe avec la perception, elle-même constituée de risque. L’expérience acquise permet de réaliser une économie cognitive par l’élaboration d’une nosographie du risque qui permet de sélectionner uniquement les éléments pourvus d’une forte valeur informative (sur un modèle intégratif non linéaire) pour identifier le risque, à l’image du diagnostic du médecin qui repose sur la recherche de certains signes caractéristiques. La perception du risque s’appuie sur les inférences fondées sur ce dont le sujet se souvient (amplificateur social du risque avec une prédominance du mode affectif). La perception du risque n’est jamais directe, elle est médiatisée par des modes de recueil d’information qui sont : soit implicites (les conversations entre amis et les échanges professionnels, par exemple), soit explicites comme les organismes officiels et les médias. Les bases informatives utilisées pour l’évaluation du risque sont essentiellement personnelles. Le risque perçu R est une valeur construite qui se définit individuellement comme un rapport : R= N/P :

N, le nombre de cas observés (accidents, sujets blessés…),

P, les paramètres auxquels on peut rapporter le numérateur N (nombre de kilomètres, nombre d’heures de trajet, nombre d’accidents…).

Une maxime des épidémiologistes dit qu’il faudrait être Dieu pour connaître complètement le dénominateur, c'est-à-dire tous les facteurs qui déterminent le destin d’un individu. Le risque se mesure notamment avec le questionnaire américain de (Taylor and Hamilton 1997), outil efficace et rapide pour repérer les profils mal adaptés à une confrontation à des situations à

1 Phénomène aléatoire attaché à la théorie des jeux et susceptible de perturber le contrôle qu’ont les joueurs sur la

risque. La passation (16 items) est rapide et il est adapté à la prévention de conduites dangereuses. Sur un échantillon de 384 sujets l’équipe de Lafollie valide l’utilisation transculturelle de l’outil et conclut à une bonne consistance interne (test alpha de Cronbach1, à 0,77 pour l’échelle de compensation et 0,70 pour celle de la fuite), une structure factorielle cohérente, un bon niveau de cohérence interne et une validité de construit satisfaisante. La validation dans le temps reste à effectuer (Lafollie and Legrand 2002).

De façon constante, l’activité risquée est perçue d’autant moins nocive qu’elle procure plus de bénéfices : paradigme de l’utilité espérée, (Slovic and Fischhoff 1979). La fréquence d’occurrence du risque dans les pays développés diminue son acceptabilité et augmente sa vraisemblance. Un risque actualisé paraît, au moins pendant qu’il reste en mémoire, plus probable qu’un risque de nature abstraite. L’acceptation du risque s’inscrit dans un espace-temps mouvant : ce qui est acceptable en un lieu ou à une époque cesse de l’être dans une autre. La survenue d’une catastrophe (pour exemple, l’accident de car de Beaune de 1972 ayant coûté la vie à 53 personnes dont 48 enfants) a contribué à montrer que le risque routier avait été sous- évalué du fait de la rareté de son occurrence. L’événement a ainsi diminué l’acceptabilité du risque routier dans la population pour plusieurs générations et augmenté la vraisemblance de l’accident2. Le système d’information et de disponibilité de l’information par les médias produit une amplification sociale du risque. Une illustration similaire pourrait être faite avec l’accident nucléaire de Tchernobyl. Pour Slovic, le risque acceptable résulte d’une quantité subjective de danger et d’une quantité tout aussi subjective mais plus importante de bénéfices, de l’ordre de la puissance trois. Dans nombre de travaux et allocutions, Amalberti, précise à propos des pilotes de bateaux et d’avions, que l’évaluation du risque est complexe et procède d’activités de recueil d’informations mais surtout d’activités de révision, d’inférences destinées à valider ou infirmer