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REPARTITION SEMI-MENSLIELLE POLIR LES 2 CIIEFS D'UNITE

Dans le document SENOUFO DES CULTURES RAPPORTDANSL (Page 179-194)

VALEURS MOYENNES PAR ENQUETE EN.FRANCS CFA

M 0 l S Av. I{AI ..J:UIN JUILLET AOUT SEPT. . OCTOBRE NOVElffiRE DECEMERE JP.1'IVIER FEv. TarAL

Coton 288680 288680

Riz 1000 26618 - 27618

Arachide 6750 5OCO 11750

Mats

-1

Igname

! -Condiments

f

-Fruits 250 1360 550 2160

· 1 -hrité

lIéré

Bovins 2000 1

-

2000

1

-Volaille 200 - 200

Gibier Boisson locale Tabac local

Salaire agricole 2500 2500

Autre salaire 2475 2475

CC1'l1l\erce

Divers 750 50 1013

- -

1813

Don5 600 300 138 - 100 50 263 2550 12600 175 - 225 3000 4000 600 650 500 50 500 50 253~0

TOT A 1. 600 130C 26955 - 2GOC 800 313 2550 12850 175 - 1535 10300 10013 600 2650 500 288730 SOC 2525 365545

L _

179

En retenant les trois principaux critères de différenèiation entre individus pour le revenu monétaire (ethnie, fonction de chef d'unité, sexe), mis en évidence dans la sous-section précédente, une distinction s'opère au sein de l'échantillon.

Les chefs d'unité ont la plus forte concentration des recettes, plus des 3/4 de celles-ci (79 %) étant groupées entre le 1er janvier et le 15 février 1979. Ceci s'observe pour les deux ethnies, sans grande différence dans la proportion àes recettes des trois dernières quinzaines : 76 % pour les Sénoufo et 80 % pour les Dioula.

Cette forte concentration des recettes des chefs d'unité s'explique par la part importante du coton dans leur revenu·monétaire. Pour le riz, l~/Côncentrationest plus forte que celle constatée pour les autres membres, la quasi-totalité des ventes en cette production se faisant par l'intermédiaire de l'OCPA. Une constatation ressort de l'examen des tableaux des deux pages précédentes: les chefs d'unité' dioula ne vendent du riz qu'en mai 1978 et les chefs d'unité sénoufo qu'en février 1979. L'étalement plus faible constaté pour les ventes d'arachide des chefs d'exploitation dioula s'explique par le fait qu'ils vendent de grosses quantités à des collecteurs.

Les autres hommes ont, ethnies confondues, une concentration de leurs recettes inférieure à celle des chefs d'unité 64 % pour les trois.dernières quinzaines d'enquête. Mais cette valeur cache une grande différence entre ethnies. La part des recettes enregistrées pour les autres ho/runes entre le 1er janvier et· le 15 février 1979 est de 85 % chez les Sénoufo contre 28 % chez les Dioula. Cette disparité s'explique par l'absence de coton chez ces derniers, alors que cette spéculation est prédominante chez les autres hornmes·sénoufo. L'examen des tableaux des pages 90 et 91 des annexes, consacrés à la répartition des recettes pour les autres hommes, permet par contre de constater pour ces derniers une meilleure'répartition des recettes de riz que

les chefs d'unité, ceci étant valable pour les deux ethnies. L'arachide ne donne lieu qu'à quel-ques ventes dispersées.

Les femmes observent la meil~eurerépartition des recettes dans le temps

moins de la moitié de leurs recettes (44 %) sont comprises entre le 1er janvier et le 15 février 1979. Cette proportion est comparable entre les deux ethnies: 48 % chez les Sénoufo, 43 % chez les Dioula. Ce plus grand étalement des recettes provient de l'absence de coton. Les tableaux des pages 92 et 93 des annexes montrent que c'est chez les femmes que le riz est le mieux

·xéparti, du fait de leurs ventes au détail tout au long de l'année. Les femmes dioula, ayant vendu du riz à l'OCPA, ont toutefois des recettes rizicoles .plus concentrées. Deux postes ont une certaine importance pour les femmes: la bière locale polir les Sénoufo, permettant des entrées d'argen~régulières, et le commerce pour les Dioula, s'échelonnant sur l'ensemble de l'enquête.

42 - PRI~ffiUTE DU CHEF D'EXPLOITATION DANS LES DEPENSES

Au moment de l'élaboration de l'enquête recettes-dépenses, 'dont sont issus les résultats utilisés ici, nous avions l'ambition de connaître la répartition du produit monétaire, c'est-à-dire l'ensemble du circuit depuis la vente jusqu'au consommateur final. Ce circuit comprend les premiers bénéficiaires des recettes que sont les vendeurs, puis le ou les bénéfi-ciaires intermédiaires dans le cas de dons, puis les acheteurs, et enfin les bénéficiaires finals, c'est-à-dire ceux qui profitent du bien ou du service acquis.

/ '

-Les vendeurs sont connus : ils ont été vus dans la sous-section précédente.

C'est le cas aussi des bénéficiaires intermédiaires, les flux monétaires internes à l'unité d'exploitation ayant été enregistrés. Les acheteurs.sont connus également. Par contre, les observations sur les bénéficiaires finals, c'est-à-dire les consommateurs réels, sont très imprécises. Le questionnaire soumis à l'échantillon spécifiait le bénéficiaire d'une dépense engagée (cf page 69 des annexes). Les réponses obtenues sont ~atisfaisantesquand le bénéfici-aire est unique; mais pas lorsque plusieurs individus profitent de cette dépense. Dans ce cas, les réponses trop vagues ont empêché le partage du montant entre les bénéficiaires réels. Ces informations incomplètes nous ont contraints à ne pas exploiter ce point de l'enquête.

:. L' analys e de; dépens es est faite selon les trois mêmes étapes que pour les recettes .par poste, selon le statut, dans le temps. A l'occasion de l'étude des dépenses

$elon le statut,.. sont abordés les flux internes à l'unité d'exploitation. Ceux-ci n'apparais-sent pas dans les tableaux sur les recettes, ni sur ceux consacrés aux dépenses, car ils auraient artificiellement gonflé les volumes monétaires, une même somme étant comptée autant de fois qu'il'y a d'intermédiaires. Par contre, les dépenses sont inscrites pour celui qui les engage,

~ême si ce n'est pas lui qui a gagné l'argent correspondant, et m~ne si ce n'est pas lui qui profitera du bien acheté.

InféFioFité des dépenses SUF Zes Fecettes

Les dépenses des 49 enquêtés de l'échantillon s'élèvent à 1 323 000 F CFA pour les la mois

de

notre suivi, soit une valeur inférieure de 15 % à celle des recettes. Ce qui correspond à'un montant de 15 000 F"par p~rsonnè mem~re des unités enqu~tées, de 26 000 F par enquêté (individus âgés d'au moins 15 ans), de 31 500 F par actif (15-59 ans).

Trois causes peuvent. être avancées pour justifier cet écart entre les recettes et les dépenses. La durée de la mois d'enquête, si elle couvre probablement la quasi-totalité des recettes annuelles, parce qu'ènglobant tous les postes de quelque importance, peut ne pas enregistrer une part non négligeable des dépenses, mieux réparties dans le temps. La deuxième possibilité est la constitution d'une épargne monétaire. Enfin, la différence entre recettes et dépenses peut provenir de réponses incomplètes des enquêtés. Bien sar, cette distorsion peut s'expliquer aussi par la combinaison de ces trois facteurs ou de deux d'entre eux. Il est impossible de trancher.

181

Prédominanae dos dépenses d'expZoitation

Pour connaitr.e les valeurs moyennes des dépenses pour chaque poste, le lecteur se reportera aux tableaux des deux pages suivantes, le premier par enquêté, le second par person-ne membre des unités enquêtées. Sur ces tableaux, ainsi que sur tous ceux consacrés aux dépenses, les différents postes sont regroupés selon les catégories suivantes: dépenses alimentaires, boissons et stimulants, habillement, entretien ménager, équipement ménager, biens et services divers, dépenses d'exploitation, sorties de fonds. Ces catégories sont séparées entre elles par un trait horizontal plus épais et leurs intitulés sont portés verticalement sur +a gauche des tableaux.

En ne s'intéressant, tout d'abord, qu'aux résultats pour l'ensemble de l'échantil-lon, rassemblés dans la colonne de droite des deux tableaux des pages suivantes, i l ressort que les dépenses d'exploitation l'emportent sur les autres. Avec 8 000 F par enquêté et 4 500 F par personne, elles représentent un peu moins du tiers (31 %) du total des dépenses. Parmi elles, le matériel attelé (annuités de remboursement et réparations) correspond à près de la moitié des sommes '.concernées. Viennent ensuite les salaires agricoles. Les autres postes sont inférieurs à 1 000 F par enquêté : boeuf de trait pour la culture attelée, tracteur pour le riz (labour et pulvérisage de rizières inondées par un tractoriste privé), houe fabriquée par le forgeron villageois, engrais et semences.

Atteignant 20 % du total des dépenses, avec un montant moyen de 5 000 F par enquêté et de 3 000 F par personne, les dépenses d'habillement viennent en deuxième position.

Les vêtements 'manufacturés (pagnes, pantalons, chemises, etc) y sont très largement majoritaires.

Les autres d6penses d'habillement sont peu élevées: vêtements traditionnels (tissés dans un village proche), pagne funéraire, divers (chaussures, foulard, bonnet, turban, fil à coudre, bijoux) •

Les sorties de fonds correspondent à 16 % des dépenses. Leur montant moyen est de 4 000 F par enquêté et de 2 500 F par personne. Elles se répartissent approximativement en trois parts égales: les dons monétaires li des individus extérieurs à l'unité, les pertes et les vols, les cartes du parti (PDCI).

Les dépenses alimentaires ne viennent qu'en quatrième position. Englobant 13 % des dépenses, elles sont de 3 500 F- par enquêté et de 2 000 F par personne. Tous les postes y sont inférteurs à 1 000 F par enquêté. Viennent d'abord les ovins et les caprins, suivis par la viande bovine, le poisson séché, ~es volailles, le sel, l'arachide. Le reste est très limité, d'une valeur inférieure à 100 F par enqùêté : gibier, riz et maïs, condiment (tomate, piment, champignon), huile (d'arachide ou de palme), fruits (mangues, oranges), pain provenant de la boulangerie de Boundiali, lait acheté au berger peulh du village, divers (sauce tomate, bouillon cube, sucre, lait concentré, jus d'ananas, biscuits, bonbons" plats préparés).

Les biens et services divers représentent Il % des dépenses, avec une valeur moyenne de 2 500 F par enquêté et de 1 500 F par personne. Aucun des postes n'y est très

impor-tant. Ce sont, par ordre d'importance: les articles de chasse, l'entretien des vélos (pièces et main-d'oeuvre), les dépenses scolaires (fournitures et scolarités), ~e taxi de brousse, l'achat d'un vélo, les frais pour l'école coranique, les achats de médicaments (pharmacie de Boundiali).

Le poste "divers" regroupe des dépenses dérisoires : tissage, mouture, essence, timbres pos'taux et fiscaux, consultations coutumières, guérisseur.

Les trois autres catégories occupent une place ~éduitedans les dépenses. Les boissons et st~lulants correspondent à 5 % du total, avec un montant de 1 000 F par enquêté et de 500 F par personne. Les noix de cola y prédominent, suivies par les cigarette~, la boisson locale (bière pimentée), le tabac local (à fumer ou à "chiquer"), la boisson manufac-turée (vin, bière).

182 DEPENSES DE 8 UNITES D'EXPLOITATION (~9 ENQUETES) : 16 AVRIL 1978 - 15 FEVRIER 1979

REPARTITION PAR POSTE POUR CHAQUE UNITE D'EXPLOITATION

VALEURS MOYENNES PA~ ENQUETE EN FRANCS CFA

ETHNIE SEN0 U F 0 D 1 OU L A ENSEMBLE

UNITE

EKSF:iœLE DES 8

D'EXPLOITATION A B F G H 1 C E ENSEMBLE UNITES

Nombred'enquê~és 4 11 5 3 3 2 28 12 9 21 49

Bovin 163 223 20 217

- -

138 1 744 831 1 352 658

Ovin, caprin 50 91

- - - -

43 917 3 167 1 881 831

Volaille 750 70 100

- - -

153 -404 244 336 231

'"

Gibier 181 105 230

-

183

-

128 58

-

33 87

~ Poisson séché 50 61 45 183 58 263 84 696 1 267 941 451

H

~

Riz, maIs

- - - - -

750 54 146

-

83 66

~

Condiment 50 64 55 170 72

-

68 142 53 104 83

';;1 Arael'ide

- - - - - - -

808

-

462 198

'"

28 8 156 186

'"

Huile 5 45 124 25 46 169 99

'"

z 18 60

'"

Fruit 50 10 23 52 27 273 44 175 90

'"

<il

Pain 180 38 120 58 69 199 96

'"

35 40 43 132

Sel 70 20 30 98 437

-

81 433 179 324 185

Lait peulh

-

E. 2 7 42

-

6 145 290 207 92

Divers alimentaire 93 1 : 70 22 175 140 65 83 909 376 681 339

Boisson locale 339 302 793 leO 533 - 385

- -

- 220

~'" Boisscn manu..f. 84 608 105 60

~~

Tabac local

-

364 309 45040

-

95 515

-

250 33'j

-

93

-

17

-

60 218

"':.:

"'H Cigarette 45 14

- -

2

-

12 328 766 516 228

HE-<

g",

Cola 244 323 169 447 457 568 329 530 e61 671 476

!.;l Vêtement manuf. 1 913 2 473 1 405 2 592 2 167 2 275 2 168 10 369 4 350 7 789 4 577

ffi

Vête.."e"t trad. 1 263 227 340 500 533

-

441 917 - 524 477

,.,,.,

Pagne funéraire

-

91

- - - -

36

-

133 57 45

H

~

Divers habillement 188 155 335 217

-

360 196 221 67 155 178

z Pétrole 28 42 216 72 177 30 e8 :>28 499 :>15 271

"''''

H ., Pile, ampoule 19 236

-

433 75

-

150 328 97 229 184

~~z Allumette

43 1 4 17 13

-

10 43 39 41 23

~~ Savon 31

1 27 312 185 1 43

-

95 83 291 172 128

~'"

Mtnager manuf. 75

-

1 266 467 162 575 345

- - -

197

~

.,

Ménager trad. 63

-

430

-

75

-

94 15

-

8 57

~~ Maison 1 000 95 63

-

225 208 483

-

276 237

g~

-'"

Radio, magnéto.

- - - - - - -

458

-

262 112

Vélo 3 000

- - - - -

429

- - -

245

'"

Entretien vélo 1 175 394

-

52

- -

328 1 431 314 952 596

'"

u Taxi brousse

- - - - -

50 4 792 333 595 257

H~iQ Pharmacie

- - - -

667

-

71 415 140 297 168

~g! Scolaire 750 175 379 788 477

~::: 374

-

12

-

244 1

-'"

Ecole coranique -

- - - - - -

125 1 000 500 214

ffi Chasse

69 409

-

. 133

- -

185 2 500

-

1 429 718

H<Il

Divers 156 56 10

- - -

46 257

-

147 89

Boeuf de trait 11 875 -

- - -

-'

-

1 696

- - -

969

°

zH Matériel attelé

- - - - - - -

10 986 5 682 8 713 3 734

"'E-<

t'lc(

834

"'E-< Houe 2 125 1 295 120

- - -

333 556 429 660

"'..,

Éài~I:l~ En3raist semence

- - - -

2 167

-

232 1 677

-

958 543

Salaire agricole 1 875 275

- - - -

376 4 183

-

2 390 1 239

'"

Tracteur riz 2 625 273

-

- 6 667

-

1 196 -" 944 405 857

" , ' "

.

e1~ C~i~te parti 1 OOC 1 182 800 1 333 667

-

954 1 667 1 556 1 619 1 245

E-<0 Perte, vol 6

- - - - -

1 250 7 222 3 238 1 388

",r.-0 " ,

Dons 404 309 732 625 178 75 401 4 460 197 3 061 541

"'", 1 1

TOT A L 32 313 9 544 8 540 8 368 16 767 5 610 12 984 51 879 32 743 43 678 26 139

-

-_._--- --_. -_

..

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..

_----_

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_

....

__

._._~---~~---,

---

-'-'--183 DEPENSES DE 8 UNITES D'EXPLOITATION (49 ENQUETES) : 16 AVRIL 1978 - 15 FEVRIER 1979

REPARTITION PAR POSTE POUR CHAQUE UNITE D'EXPLOITATION

VALEURS MOYENNES PAR PERSONNE EN FRANCS CFA

ETHNIE S EN 0 U F0 D l 0 U LA ENSl::HBLE

UNITE DES 8

A B F G H l ENSEMBLE C E ENSl::HBLE UNITES

D'EXPLOITATION

Nbre de personnes 5 18 9 6 6 2 46 26 14 40 B6

Bovins 130 136 11 108

- -

84 805 534 710 375

Ovin, caprin 40 56

- - - -

26 423 2 036 988 473

Volaille 600 43 56

- - -

93 187. 157 176 132

Gibier 145 64 128

-

92

-

78 27

-

18 50

Ulf:j Poisson séché 40 38 25 92 29 263 51 321 815 494 257

H< Riz, mars

- - - - -

750 33 67

-

44 38

1

~ CondimentArachide

-

40

-

39

-

31

-

85

-

36

- - -

41 65 34 54 47

373

-

243 113

fa Huile 4 27 69 14 4 25 28 72 120 89 56

Ulz Fruit 40 6 10 12 26 60 ;6 126 28

92 51

~

~ Pain 144 23 19 60 29 40 42 92 28 69 55

Sel 56 12 17 49 218

-

49 200 115 170 105

Lait peulh

-

l 1 3 21

-

3 67 186 109 52

~ivers alimentaire 74 43 12 88 70 65 51 420 242 357 193

Boisson locale 271 184 441 90 267

-

234

- - -

125

o<Ul

;3

Boisson manuf.

-

51 22

-

304

-

64

- - -

34

~~

Tabac local 291 ,.89 250 48 258 256 205 43 11 32 124

Ho< Cigarette 36 8

- -

1

-

7 151 493 271 130

gUl Cola 195 198 1 94 223 228 568 200 244 553 353 271

1

Vêtement manuf. 1 530 1 511 1 781 1 29G 1 083 2 275 1 320 4 78G 2 796 4 089 2 608

Vête;ncnt trad. 1 010 139 169 250 267

-

268 423

-

275 272

...,..., Pagne funéraire

-

56

- - - -

22

-

B6 30 26

H

~

Divers habillement 150 94 186 10S

-

360 119 102 43 81 102

z Pétrole 22 26 120 36 88 30 53 244 321 271 154

"''''

H ., Pile, ampoule 15 144

-

217 38

-

91 151 63 120 105

~~

Allumette 34 1 2 8 7

-

6 20 25 22 13

~[;J.

Savon 25 17 173 93 22

-

58 38 187 90 73

I~

Ménager manuf. 60

-

703 233 81 575 210

- - -

112

Ménager trad. 50

-

239

-

38 - 57 7

-

4 33

... <t3'" Maison 800 58 35

-

- 225 126 223

-

145 135

g[;J Radio. magnéto.

- - - - - - -

212

-

138 64

Vélo 2400

- - - - -

261

- - -

140

Ul Entretien vélo 940 241

-

26

- -

200 660 202 500 339

.,

<.> Taxi de brousse -

- - - -

50 2 365 214 313 147

~~ Pharmacie

- - - -

333 - 43 192 90 156 95

liJ~ Scolaire 600 107 20S

-

6

-

148 637

-

414 272

tl~

Ul Ecole coranique -

- - - - - -

58 643 263 122

&1H Chasse 55 250

-

67

- -

113 1 154

-

750 409

al Divers 125 34 6

- - -

28 118

-

77 5~_

Boeuf de trait 9 500

- - - - -

1 033

- - -

552

6H Matériel attelé

- - - - - - -

5 071 3 653 4 574 2 128

Ulo<

"'.-.: Houe 1 700 792 67

- - -

508 154 357 22~ 376

~~" ' 0 Engrais, semence -

- - -

1 083

-

141 774

-

503 310

...

~~ Salaire agricole 1 500 168

- - - -

229 1 931

-

1 255 706

~ . Tr.J.cteul' riz 2 100 167

- -

3 333

-

728 - 607 213 488

gjê

Carte p"-rti 800 722 444 667 . 333

-

587 769 1 000 850 709

HO Perte. vol 5

- - - - -

1 i15 4 643 1 700 791

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0 " , Dons 323 189 407 313 1 89 75 244 2 058 769 1607 878

UlO

TOT A L 25 850 5 832 4 744 4 1S4 8 383 5610 7 903 23 944 21 049 22 931 14 893

La part relative respec·tive de l'entretien et de l'~quipementménager n'est que 0e 2 %, avec 600 F par enquêté et 300 F par personne. Les dépenses d'~clairage (pétrole, piles et ampoules) constituent les trois quarts de l'entretièn ménager, le reste étant le savon et les allumettes. L'équipement ménager est composé de l'aménagement de la maison (mobilier), du ménager manufacturé (cuvette, seau, marmite, etc), du ménager traditionnel (jarre, poterie, etc), de radio ou de magnétophone.

Il ressort de l'ensemble de ces résultats que ,les dépenses externes au

village (1) sont largement majoritaires, représentant près des 2/3 du total des dépenses (64 %).

~~

Deux postes sont absents : le paiement du berger peulh conduisant le troupeau bovin et les achats de bovins. Ceci peut s'expliquer par le secret qui entoure le cheptel bovin

(cf. page 136). S'il est possible qu'aucun bovin n'ait été acheté durant l'enquête, i l est certain que les frais de garde n'ont pas été déclarés .

. Faible divergence entre ethnies

La disparité entre Sénoufo et Dioula, observée pour les recettes, se retrouve dans les dépenses. Elle est toutefois supérieure pour les dépenses, la coïncidence entre les montants des recettes et des dépenses étant meilleure chez les Dioula. Les valeurs moyennes par personne sont de 8 000 F chez les Sénoufo et de 20 500 F chez les Dioula, soit un rapport de 2,9 (2). Les chiffres par enquêté sont la 000 F et 43 500 F, soit 3,4 fois plus pour les Dioula.

Ceux par actif (i5-59 ans) sont 14 000 F et 57 500 F, soit un rapport de dépenses de 4,0.

La comparaison plus approfondie entre ethnies peut se faire en confrontant les valeurs relatives et absolues de chaque catégorie. Le montant moyen de chaque poste peut être obtenu en lisant les colonnes par ethnies des tableaux des pages précédûntes.

Les dépenses d'exploitation occupent, en valeur relative, une place comparable chez les deux ethnies : 33 % pour les Sénoufo, 31 % pour les Dioula. Mais les valeurs absolues moyennes sont différentes, celles par enquêté étant 3,0 fois supérieures chez les Dioula. La disparité provient du matériel de culture attelée utilisé uniquement par les Dioula, et des salaires agricoles 6,3 fois supérieurs chez ces derniers.

~'importancerelative de l'habillement est, aussi, comparable entre les deux ethnies 22 % pour les Sénoufo et 20 % pour les Dioula. Le rapport des dépenses de cette catégorie est identique à celui constaté pour les dépenses d'exploitation: 3,0. La différence ne s'observe que pour les vêtements manufacturés, plus achetés par les Dioula.

Par contre, le 'rapport des valeurs moyennes par ethnie est supérieur pour les sorties de fonds (5,9) avec une importance relative de cette catégorie .plus élevée chez les Dioula : 18 % contre I l % pour les Sénoufo. L'écart est constaté pour chacun des trois postes concernés. La valeur plus forte des cartes du parti s'explique par la cotisation pour les émigrês.

Mais c'est pour les dépenses alimentaires que la disparité est la plus grande.

Le rapport des montants moyens par ethnie est de 7,0 avec une proportion double chez les Dioula 16 % des dépenses contre 8 % pour leurs voisins.

(1) Les poteries et le tissage, achetés dans un village proche, Karakpo n'ayant pas les artisans correspondants, ont été comptés parmi les dépenses internes.

(2) Les montants moyens sont arrondis, mais les rapports de dépenses sont calculés à partir des valeurs précises.

185

Pour la catégorie des biens et services divers, la valeur absolue est inférieure chez les Sénoufo (3,6 fois), mais l'importance relative est équivalente entre les deux ethnies

(10 %et 11 %). La supériorité des montants dioula est manifeste surtout pour le taxi de brousse, les Dioula voyageant plus, et les frais pour l'école coranique, seuls ceux-là étant musulmans.

La catégorie des boissons et stimulants a une valeur absolue équivalente pour les deux ethnies, ce qui entralne une importance relative plus forte chez les Sénoufo : 9 % contre 3 %pour les Dioula. Les boissons alcoolisées ne sont pas bues par les Dioula musulmans;

la cola et les cigarettes sont surtout consommées par. ces derniers.

La part relative de l'entretien ménager est pour les Sénoufo et 2 %pour les Dioula), le montant dioula d'éclairage, notamment le pétrole.

vo~i:e

entre les deux ethnies (3 % supérieur provenant des dépenses

L'équip'ement ménager est un peu plus élevé chez les Sénoufo et y occupe une place plus grande (5 %contre 1 %). Mais l'absence d'achat d'ustensiles ménagers chez les Dioula est éton~ante. Seuls les Dioula ont acheté une radio ou un.magnétophone.

En conclusion, la distorsion entre ethnies est la plus forte pour l'alimentation.

Elle est moyenne pour les ,sorties de fonds, les biens et ~;ervices divers, les dépenses d'exploi-tation et l'habillement. La différence est plus faible ou nulle pour les catégories de dépenses moins importantes : boissons et stimulants, entretien et équipement ménagers.

Emergence des trois mêmes unités d'expZoitation

L'infériorité des dépenses, par rapport aux recettes, existe pour toutes les :unités d'exploitation enquêtées, excepté l'unité dioula C, .où elles sont légèrement supérieures.

L'écart est le plus grand pour les unités A,' B et E, mais il ne nous est pas possible d'expliquer cette' distorsion particulière.

La stratification entre unités d'exploitation, constatée dans les recettes, '. se retrouve dans les dépenses :

- les 3 unités C, E et A ont des dépenses supérieures, s'échelonnant entre 52 000 F et 32 500 F par enquêté;

- les 2 unités H et B ont des dépenses faibles: 17 000 F et 9 500 F;

les 3 unités G, F et I-ont un niveau de dépenses très faible, compris entre 8 500 F et 5 500,F.

c'est dans les dépenses d'exploitation que la disparité entre unités apparalt de la façon la plus nette. Les 3 unités aux revenus et aux dépenses très faibles ont d~s charges d'exploitation nulles ou ridicules. Par contre les deux unités d'exploitation, ayant les

dépenses d'exploitation les plus élevées (supérieures à 17 000 F par enquêté), font partie du peloton de tête. Le montant élevé de l'unité sénoufo A résulte de l'achat d'une paire de boeufs de trait pour la campagne agricole future. Celui de l'unité dioula C par le suréquipement déjà signalé pour cette unité (1), ainsi que par des salaires agricoles importants du fait de l'emploi d'un ouvrier (2). Le niveau relativement élevé, pour sa classe de revenu et de dépenses, de ,l'unité sénoufo H provient de la mi.se en culture motorisée d'une rizière inondée et du paiement

à d'autres villageois de sacs d'engrais pour son coton non encadré.

(I) Cf. page 77.

(2) Il a été vu à la page 112 que cet ouvrier, à temps "plein", a été payé 43 000 F pour la campagne de culture.

Bien que 1 'habillement atteigne des niveaux plus élevés chez les Oioula, les valeurs enregistrées pour cette catégorie de dépenses, ne font pas l'objet de très grandes variations. La valeur' supérieure dans l'unité dioula C s'explique par l'achat de pagnes inclus dans la compensation matrimoniale pour le mariage d'un des hommes de cette unité.

La franche supériorité des dépenses alimentaires s'observe pour chacune des deux unités dioula, tandis que les variations à l'intérieur de chaque groupe ethnique sont peu marquantes, ainsi que l'attestent les chiffres des tableaux des pages 182 et 183.

Les fluctuat.ions des, valeurs moyennes des sort~E).s'de fonds sont liées, chez les Sénoufo, à la charge plus ou moins forte des cartes du parti et, chez les Dioula, au vol subi par un membre de l'unité E.

Pour les postes de moindre importance, les variations sont moins significatives.

Elles dépendent beaucoup, pour les biens et services divers, d'achats exceptionnels comme un vélo ou un fusil. La valeur plus élevée, d~ns l'unité sénoufo F, de l'équipement ménager manu-facturé, est provoquée par la constitution d'un trousseau pour la fille de cette unité, mariée en fin d'enquête.

Faibt~sse des fZux mon&taires internes

Le questionnaire soumis à l'échantillon spécifie les dons monétaires offerts ou reçus. Ceux faits à l'extérieur de l'unité d'exploitation, ou en provenant, sont portés au

; poste "dons" des tableaux concernant les recettes ou les dépenses. Ceux internes à l'unité d'exploitation n'y apparaissent pas, mais sont toutefois exploités.

Ces flux monétaires internes à l'unité d'exploitation se caractérisent par leur faible montant : 750 F en moyenne par enquêté, soit 2 % des recettes et 3 % des dépenses. La --différence entre les deux groupes ethniques (450 F pour les Sénoufo, 1 100 F pour les Dioula)

résulte exclusivement de la disparité dans les volumes monétaires respectifs, la part relative des dons internes étant plutÔt supérieure chez les Sénoufo.

"Le niveau de ces dons internes varie sensiblement d'une unité d'exploitation à l'autre, ainsi que l'attestent les valeurs ci-dessous

- unité A 400 F par enquêté, - unité B 900 F par enqnêté - unité F pas de dons internes - unité G 500 r' par enquêté - unité II pas de dons internes - unité I 5 F par enquêté - unité C 800 F par enquêté

}

- unité E 1 500 F par enquêté

SENOUFO

DrOULA

Dans l'unité A, les deux vendeurs de coton (le chef et son fils ainé) ont fait chacun un don aux deux autres enquêtés. Dans l'unité B, le chef d'unité, dont la production cotonnière a été médiocre, n'a rien donné à ses dépendants; les trois autres hommes lui ont remis au total 6 500 F après la vente du coton; ils ont offe:!:t aussi. des sommes de 500 r' ou 1 000 F à leur femme et à leùr mère. Dans l'unité G, le jeune homme a reçu 1 500 F de son père chef d'unité et de sa mère.

187

Chez les Dioula, les flux monétaires internes à l'unité C ne proviennent que du chef d'unité; répartis tout au long de l'année, ils sont attribués surtout à son fils marié sans champ individuel et, dans une moindre part, à un de ses neveux. De même, dans l'unité E, tous les dons sont faits par le chef d'unité: 13 000 Font été distribués par lui après la commercialisation du coton, 2 000 F à chacun de ses deux fils, 1 500 F ou ·1 000 F aux autres enquêtés.

Cet argent en circulation au sein de l'unité d'exploitation est donc surtout issu du coton, 60 % des sommes étant données juste après la commercialisation de ce produit.

Cette consécutivité fréquente des dons monétaires par rapport à la vente du coton, nous invite à mentionner ici les résultats d'une enquête menée sur l'affec~âtion d~s recettes cotonnières, début 1979, un mois après leur perception. Il ressort, de cette enquête légère, que les produc-teurs de coton conservent le plus souvent les sommes qu'ils viennent de toucher: 9 % seulement des recettes cotonnières sont distribuées, presque .toujours dans la même unité d'exploitation (1) .

La rétention des recettes cotonnières est encore plus forte pour les chefs d'unité: 5 %de celles-ci sont partagées, alors que cette pr?portion atteint 20 %pour les autres hommes. Aucune divergence notable ne se remarque entre ethnies pour les chefs d'unité, mais, parmi les autres hommes, seuls les Sénoufo répartissent une partie des sommes cotonnières, les deux seuls dioula non chefs d'unité, produisant du coton, conservant l'intégralité des sommes perçues. Chez les Sénoufo, les bénéficiaires presque exclusifs de ces présents en argent, consécutifs à:la commercialisation du coton, sont les chefs d'unité, qui empochent 97 % des sommes distribuées par les autres hommes de leur unité, soit près du quart (23 %) des recettes cotonnières de ces derniers.

Deux formes d'allégeance au chef d'u~ité se manifestent: versement d'une frac-tion de la recette cotonnière ou présentafrac-tion de toute la somme. Dans ce dernier cas, soit le .chef d'unité garde l'intégralité du montant (un seul cas), soit en prélève une partie et restitue

le reste à son dépendant, soit dit à celui-ci de garder pour lui tout l'argent qu'il vient de gagner. Dans plusieurs cas toutefois, la recette cotonnière n'est même pas présentée au chef d'unité, mais son montant ne lui est généralement pas inconnu, la commercialisation du coton étant publique.

Donc, en plus de son contrôle direct sur la majeure partie des recettes de __

l'unité d'exploitation, le chef d'unité contrôle aussi une part non négligeable des gains cotonniers des autres hommes de l'unité d'exploitation qu'il dirige. Bien qu'aucune enquête exhaustive n'ait été pratiquée auprès des femmes, il semble que le prélèvement du chef d'unité sur les rec~ttes féminines, mieux réparti~s dans le temps ainsi qu'il a été vu dans la section précédente, soit presque nul, les femmes conservant probablemen~la totalité des sommes gagnées.

Emergence des chefs d'unité

La primauté du chef d'exploitation, manifeste dans les recettes, ne l'est pas moins dans les dépenses. Deux critères permettent de l'apprécier: la disparité dans les niveaux de dépenses d'une part, la part relative des dépenses du chef d'exploitation dans l'ensemble des dépenses de l'unité d'autre part.

En retenant, tout d'abord, ce deuxième critère, le contrôle du chef d'unité sur les dépenses apparaît comparable à celui calculé pour les recettes 69 %. La supériorité du contrôle du chef d'exploitation dioula se retrouve dans les dépenses : 70 % contre 66 % chez les Sénoufo. Tout comme pour les recettes, l'unité sénoùfo I! cas particulier par sa direction assurée par une femme divorcée, n'est pas prise en compte ici, ainsi que dans tout le reste de notre analyse des dépenses.

(1) Cette enquête légère concerne l'ensemble des autochtones du village.

Dans le document SENOUFO DES CULTURES RAPPORTDANSL (Page 179-194)