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REPARTITION SELON LE STATUT

Dans le document SENOUFO DES CULTURES RAPPORTDANSL (Page 173-178)

RECETTES DE 5 UNITES D'EXPLOITATION SENOUFO (26 ENQUETES)

RECETTES DE 2 UNITES D'EXPLOITATION DIOULA (21 ENQUETES)

173

16 AVRIL 1978 - 15 FEVRIER 1979

REPARTITION SELON LE STATUT

VALEURS MOYENNES PAR ENQUETE EN FRANCS CFA

AUTRES H()oIl-BS FEMMES

-dl~ Mariés Célibataires Vieilles Dames

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5

QI

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0.

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Cil

Nombre d'enquêtés 2 2 1 2 4 9 ~ 1 2 2 1 2

-

10 21

Coton 288 680

- - - - - - - - - - - -

27 493

Riz 27 618 10 750 2 250 775 13 2 817 43 583 7 160 23 310 6 538 4 250

-

15 627 11 374

Arachide 11 750

-

2

oce

1 750 1 500 1 278 500 20

ooe -

110

- -

2 122 2677

Maîs

- - - - - - - - - - - - -

-Igname

- - - -

75 33

- - - - - - -

14

Condiments

- - - - - - - - -

750 20

-

152

- -

72

Fruits 2 160 .563

- -

764 464

- - -

263

- -

53 430

Karité

- - - - - -

908

-

2 900 6 500 200 1 000 2 282 1 086

Néré

- - - - -- -

·200

-

25 638

- -

173 82

Bovins 2 000

- - - - - - - - - - - -

190

Volailles 200 825

- - -

183

- -

250

- - -

50 121

Gibier

- - - - - - - - - - - - -

-Boisson locale

- - - - - - - - - - - - -

-Tabac local

-

750

- - -

167 335

- - - - -

67 103

Salaire agricole 2 500

- -

175

-

39

- - - - - - -

255

Autre salaire 2 475

- - - -

.'

- - - - - - - -

236

Commerce

- - -

75 55 41 250 8 850 513 1 500 1 250 75 1 478 721

Divers 1 813 6 500

- -

3 413 2 961 588 440 175 1 475 370 763 681 1 766

Dons 26 350

-

2 000 255 330 426 765 1 790 800 175 525 5 581 2 968

TOT AL 365 545 19 388 6 250 3 030 6 149 8 409 47 128 38 240 27 973 17 948 6 615 1 843 23 464 49 591

Importance des deux cuZtures de rapport dans Za différenciation

Il a été vu dans la sous-section précédente que le coton et, dans une moindre part, le' riz sont les principaux facteurs de différenciation par le revenu monétaire. Ceci est confirmé par l'analyse par poste de la variation du revenu selon le statu,t.

'Ainsi l'écart de revenu moyen des chefs d'exploitation avec les autres membres de l'unité est-il le plus élevé pour le coton, puis pour le riz et, encore plus modérément, pour l'arachide. Ce contrôle du chef d'unité, apprécié par la part relative de ses recettes sur celles de l'ensemble de l'unité, s'affirme d'ailleurs le plus nettement pour ces trois cultures.

Dans les unités d'exploitation enquêtées, sauf les unités sén9pfo B et F, les seules où le chef d'unité contrôle moins de la moitié des recettes globales, la primauté du chef d'unité est' la plus manifeste pour le coton, puis l'arachide, puis le riz.

Il est intéressant de confronter le contrôle du chef d'exploitation dans les recettes cotonnières de l'échantillon avec celui calculé pour l'ensemble des autochtones du village. Il apparaît que la part des recettes cotonnières des chefs d'unité est plus forte pour l'échantillon sénoufo que pour l'ensemble du quartier de même ethnie : 38 % pour ce dernier contre 62 % dans l'échantillon. Par contre, pour les Dioula, la différence entre échantillon et ensemble des individus de cette ethnie est légère: 94 % pour ceux-ci contre 100 % dans l'échan-tillon. L'écart du contrôle des chefs d' exploi tation sénoufo entre l'échantillon et l'ensemble du quartier permet, compte tenu de l'importance de cette production dans la disparité du revenu, de supposer que le contrôle du chef d'exploitation sénoufo sur les recettes globales est plus faible dans l'ensemble de ce quartier que celui constaté dans notre échantillon. Par conséquent, la différence, 'entre ethniespans le contrôle des chefs d'exploitation sur l'ensemble des recettes est très probablement encore plus importante pour l'ensemble du village que celle observée dans l'éc!'1antillon.

Pour les autres membres de l'unité d'exploitation, les variations selon le statut se font aussi en fonction de la place du coton et du riz et, parfois, de l'arachide. La lecture des tableaux des 2 pages précédentes permet de vérifier cette affirmation pour toutes les dispa-rités de revenu selon le statut, énoncées dans le point précédent, sauf pour les célibataires dioula. En fait la supériorité de revenu constatée pour les autres célibataires sur les fils

-0 célibataires de chef d'unité, est provoquée par la revente par l'un d'eux d'un poste radio et d'un magnétophone.

L'exanlen des petites recettes montre l'importance de quelques-unes pour certains statuts la boisson alcoolisée (t~apaZo) pour.les femmes sénoufo, sauf les vieilles qui vendent du tabac en poudre; le commerce et le karité pour les jeunes, filles et les dames dioula. Les dons en espèces venant de l'extérieur! notables uniquement chez les Dioula, sont reçus surtout par les chefs d'unité.

Comment se distribuent les recettes au cours de l'enquête? Afin de le savoir, les recettes ont été cumulées par demi-mois (quinzaine), cette période nous semblant adéquate pour mettre en évidence d'éventuelles fluctuations dans le temps.

IrréguZarité des recettes dans Ze temps

Le tableau de la page suivante met en évidence la mauvaise répartition des

recettes dans le temps, pour l'ensemble des 4; enquêtés de lO'échantillon (1). Alors que le revenu monétaire est faible pour presque toutes les quinzaines, trois d'entre elles se détachent par des

recettes plus élevées :

(1) Comme dans la sous-section précédente, les recettes de la petite unité sénoufo It dirigée par une femme divorcée, n'ont pas été prises en compte.

..

- _.

---175

RECETTES DE 7 UNITES D'EXPLOITATION 16 AVRIL 1978 - 15 FEVRIER 1979

REPARTITION SEMI -r'1ENSUELLE POUR LES 47 ENQUETES

VALEURS MOYENNES PAR ENQUETE EN FRANCS CFA

Avr. Mai Juin Juillet Aoo.t Sept. Octob,.e Novem::>re Décen:bre Janvier Fév. TOfAL

Coton

- - - - - - - - - - - - - -

- -

-

16631

- -

16631

Riz 53 123 2296 21 19 32 38 2 /, 16

- -

15 29 64 76 299 26 527 161 3903 772~

Arachide -

- -

-

- - - -

28 334 414 ~ 362 277 43 85 426 - 2(12

-

2170

Ma!s

-

- 21

-

11

- - - - - - - -

11

-

43

-

43 64 96 287

Ignallle

- - - - - - - -

19 3 3

-

2 3

-

- -

- -

143 172

Condilllents 2

- - -

3

-

l 1 32 7 1 1 1 E E 1 -

-

11 53 113

Fruits

- - - - - - -

2 11 2 2 119 64

-

l

-

1 4

- -

207

Xarité 1 7 4 1 ~

-

4 2 2

-

106

41

116 9 114 5 64 134 3 2 579

Néré

-

2 5 3 1

- - - -

2

- - - - -

5

- -

16 10 43

Bovins 53

- - - - - - - - -

106

- - - -

85

- -

-

-

245

Volailles 5 11 28

- - - - - - -

4

- - - -

11 6 11

-

6 82

- " --

1

-Gibier 21 13

-

32

-

66 85

-

15 21 17 35 60

-

21 32 53 21 11 35 538

Boisson locale 19 30 41 26 18 39 43 43 28 49 28 29 39 15 29 27 27 56 33 60 677

Tabac local

- -

1 15 t 9 2

-

10 1 l

- -

32 E

-

1 1 é 2 5 78

Salaire agricole 3

-

10

-

122 4 8 10 11 3 3

- -

2 9 47 37

- - -

270

Autre salaire

- - - - -

13

- - - -

-'

- - - - - - -

.. 232 245

Cor..rr.erce 9 18 22 22 11 3 22 7 2 3 22 17 26 22 39 17 42 9 17 10 341

Divers 29 8 11 11 11 102 300

- -

15 51 1 25 125 .7 5 3 244 5 38 991

-

-Dcns 36 13 7 22 18 36 38 140 558 34

-

53 131 173 26 39 41 45 35 37 1481

TOfAL R~CEnES 232 225 24CO 138 223 296 538 239 722 474 759 274 885 701 366 703 726 17725 559 4628 32875

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-5 % des recettes de la période d'enquête;

- un point culminant à la première quinzaine de janvier 1979, totalisant plus de la moitié des recettes (53 %);

février 1979.

- un pic rassemblant le dixième des recettes (10 %) la première quinzaine de

Les deux principaux sommets sont donc rapprochés et la grosse majorité des recettes (70 %) est concentrée dans les trois dernières quinzaines d'enquête (1er janvier-15 février 1979). Ces trois quinzaines sont donc retenues pour~pprécierl'étalement des recettes.

L'analyse de la répartition poste par poste permet de constater que les trois crêtes dans les recettes sont provoquées par les ventes des deux cultures de rapport : le coton et le riz.

Le coton est le principal responsable de la concentration des recettes globales.

Tout d'abord par l'achat ~e même jour de l'intégralité de la récolte annuelle. Ensuite par la place écrasante qu'il occupe dans les recettes. Ce qui explique le point culminant de la première quinzaine de janvier 1979.

Le riz est mieux étalé, du fait de quelques. ventes au détail à l'intérieur du village ou à des gens de passage. Les trois dernières quinzaines d'enquête rassemblent plus de la moitié des ventes rizicoles (59 %). Le premier et le troisième pic dans les recettes globales

"coïncident avec'l'achat du riz par. l'office de commercialisation (OCPA). En fait les ventes de la deuxième quinzaine de mai 1978 correspondent à la récolte de la campagne précédente. En ex-cluant cette commercialisation tardive, la concentration des ventes de riz est plus forte : 85 % pour les trois dernières quinzaines d'enquête. Celle de l'ensemble des recettes dans le même laps

"de t~nps atteint alors les 3/4 (75 %).

L'arachide est beaucoup mieux répartie et arrive plus tôt dans la campagne agricole (1). Les recettes pour cette production s'étendent du 16 aofit au 15 novembre 1978, avec quelques ventes dans la deuxième quinzaine de janvi.er 1979.

La répartition dans le temps des autres postes est moins déterminante, du fait de leur faible importance. Notons toutefois, pour la plupart d'entre eux, un bien meilleur étalement que p~ur les trois principaux postes de recettes. Les ventes de bière locale sont

particulièr~entrégulières.

Simi~itude entre ethnies

La compar.aison de,s deux ethnies, sexes confondus, ne permet pas de déceler de divergence importante dans la répartition des recettes dans le temps (2). La principale dif-férence s'observe pour la deuxième quinzaine de mai 1978 : seuls les Dioula ont vendu du riz à l'OCPA à ce moment-là, aucun pic n'apparaissant dans les recettes sénoufo dans cette quinzaine.

Une concentration comparable des recettes dans les trois dernières quinzaines d'enquête existe pour les deux ethnies. Sont situées dans ce~te période les 3/4 (74 %) des recettes sénoufo et 68 % des recettes dioula. En fait, en excluant les ventes de riz de la campagne précédente, cette proportion atteint aussi les 3/4 chez les Dioula (76 %).

(1) Il a été vu à la page 36 que cette précocité des ventes d'arachide a motivé, en plus de l'accroissement des cours, l'extension des surfaces en cette légumineuse.

(2) Les tableaux correspondants ne sont pas publiés.

RECETTES DE 5 UNITES D'EXPLOITATION SENOUFO 16 AVRIL 1978 - 15 FEVRIER 1979

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Dans le document SENOUFO DES CULTURES RAPPORTDANSL (Page 173-178)