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REPARTITION PAR POSTE POUR CHAQUE UNITE D'EXPLOITATION

Dans le document SENOUFO DES CULTURES RAPPORTDANSL (Page 167-173)

VALEURS MOYENNES PAR ENQUETE EN FRANCS CFA / '

,-ETHNIE SENOUFO DIO U L A ENSEl1ELE

C

J

E DES

UNITE A B F G H l ENSEMBLE ENSEMBLE HUIT

D' EXPLOITATION UNITES

Nbre de personnes

4--

11 5 3 3 2 28

~

21 49

.

-Coton 31 440 7 142

..

..

- ..

7 297 30 767 23 129 27 493 15 953

Riz 1 250 2 640 5 499· 892 19 972 2 463 4609 7 146 17 011 11 374 7 50e AraChide 1 375 1 765 612 5 500 433

-

'1 635 3 667 1 358 1 2677 2 082

Maîs

-

455 600 1 667 167

..

482

- -

..

-

276

Igname

-

591

-

1 367 67

-

279 25

-

14 '165

-Condiments

-

315 2

-

108 100 143 2 167 72 113

Fruits

- .. - ..

233

-

25 752

-

430 198

Karité 498

..

200 - 333 133 70 162 1 235 889 1 086 558

Néré

-

5 45

-

8 15 1 12 140 6 82 42

Bovins

-

682

-

..

-

.. 268 333

-

190 235

Volailles

-

73

- -

167

-

46 83 172 121 79

-Gibier 3 463 886 90 200 217

-

904

- - -

516

Boisson locale 1 250 1 122 1 695 1 808 200 2 975 1 350

.. .. -

771

Tabac local

-

41

-

.. 350

-

54

-

241 103 75

Salaire agricole 500 382 175 92

.. -

263 446 .. 255 259

Autre salaire 150 541

- - .. '-

234 413 .. 236 235

Commerce

- ..

126

..

92 13 33 1 110 203 721 328

Divers 638 582

-

100 75 463 371 2 540 733 1 766 969

Dons 624 264 267 8 175 13 261 2 215 3 973 2 968 1 421

TOT A L 41 186 17 484 9 311 10 967 22 397 6 110 18 426 50 273 47 882 49 591 31 782

RECETTES DE 8 UNITES D'EXPLOITATION (49 ENQUETES)

167

16 AVRIL 1978 - 15 FEVRIER 1979

REPARTITION PAR POSTE POUR CHAQUE UNITE D'EXPLOITATION

VALEURS MOYENNES PAR PERSONNE EN FR~CS' CFA

ETHNIE S E N 0 U F 0 DIO U L A ENSEMBLE

DES UNITE

A B F G H I ENSEl.fBLE C E ENSEMBLE iillIT

D'EXPLOITATION UNITES

Nbre de perSOlmes 5

...

18 9 6 6 2 46 26 14 40 86

Coton 25 152 4 364

- - - -

4 442 14 200 14 869 14 434 9 089

Riz 1 000 1 613 3 055 446 9 986 2 463 2 805 3 298 10 936 5 971 4 278

Arachide 1 100 1 079 340 2 750 .217

-

995 1 692 873 1 406 1 186

Maîs

-- -

278 333 833 83

-

293

- - -

157

Igname

-

361

-

183 33

-

170 12

-

8 94

Condiments

-

1 193 1 1

-

54 100 87 1 107 38 64

Fruits

- - - -

117

-

15 347

-

226 113

Karité 398

-

111

.

167 67 70 98 570 571 570 318

Néré -, 3 25 1

-

4 15 7 64 4 43 24

Bovins

-

417

- - - - -

163 154

-

100 134

Volaille

-

44

- -

83

-

28 38 111 64 45

Gibier 2 770 542 50 100 108

-

550

- - -

294

Boisson locale 1 000 686 942 904 100 2 975 822

- - -

439

Tabac local

-

25 1

- -

175

-

33

-

155 54 43

,

Salaire agricole 400 233 97 46

- -

160 206

-

134 148

Autre salaire 120 331

1

- - - -

142 190

-

124 134

Cormnerce

- -

70

-

.;6 13 20 ~12 130 379 187

Divers 510 356

-

50 38 463 226 1 173 471 927 552

Dons 499 161 148 4 88 13 159 1 022 2 554 1 558 310

TOTAL 32 949 10 684 5 173 5 483 11 198 6 110 11 216 23 480 30 781 26 035 18 109

-Les ventes d'arachide viennent très loin derrière, avec 7 % des recettes.

L'igname et le maïs occupent une place dérisoire, atteignant 1 % des recettes, ce qui prouve que le débouché de ces deux produits, importants par les surfaces qui leur sont consacrées, est l'autoconsommation.

D'où la nette prédominance des ventes agricoles, totalisant 82 % des recettes globales.

Tous les autres postes ont une importance limitée. L'ensemble des produits de cueillette, des fruits et des condiments constitue 3 % des ve~es~ 2 % pour le karité (1), vendu en noix ou transform~. Moins de 1 % pour les fruits (mangues greffées et oranges). Et une place négligeable pour les condiments (tomate, aubergine, gombo~ piment) et le néré (2).

3 %des recettes proviennent de la'viande, surtout du gibier., En effet, les ventes bovines sont inférieures à 1 % et celles des volailles sont insignifiantes.

La boisson et le tabac locaux, écoulés dans le village, correspondent aussi à 3 %des ventes. Le tabac, d'importance minime, est vendu en f~uilles ou pilé en poudre. Le tiapaLo, bière pimentée, est préparé à Karakpo à partir du mais •

. ' La part des salaires (2 % des recettes) confirme la faible monétarisation des rapports de production (3). La moitié sont des salaires agricoles, la moitié ont été payés par les Eaux et Forêts pour des travaux dans la forêt classée voisine.

Les activités commerciales sont limitées (1 % des recettes), les valeurs portées pour ce poste dans les tableaux publiés correspondant aux bénéfices réalisés.

Les dons d'argent provenant pe l'extérieur de l'unité constituent 4 % des entrées monétaires. La grosse majorité de ceu>:-ci provient d'émigrés originaires de Karakpo, le reste d'autres villages ou d'autres, unités de Karakpo.

Sont regroup~es sous la rubrique divers (3 %) toutes les petites recettes : vente d'engrais (4), d'appareils de radio ou d'enregistrement (5), de plats préparés (galettes de maïs, bouillie de riz), d'anacarde, de. pois sucré; gratifications à un guérisseur ou à un membre de l'orchestre villag~ois.

Disparité du revenu monétaire seLon L'ethnie

Les deux mêmes tableaux des pages précédentes indiquent aussi les valeurs moyennes pour chaque ethnie de l'échantillon. Ils mettent en évidence une nette supériorité des recettes dioula, ce qui va dans le sens des c~nclusionsfaites à ce sujet à la page 24.

Le revenu moyen par personne est de Il 000 F pour les Sénoufo contre 26 000 F pour les Dioula, soit 2,3 fois supérieur. Celui par enquêté de 18 500 F contre 49 500 F, soit 2,7 fois supérieur.

Celui par actif (15-59 ans) de 20.000 F contre 65 000 F, soit 3,3 fois supérieur (6).

(1) Cf. note (3) de la page 23.

(2) Le néré est un arbre dont les gousses fournissent une farine jaune qui, après plusieurs opérations, est transformée en boulettes noires, utilisées pour la préparation de sauces.

(3) Cf. page J)2.

(4) Cf. note (2) de la page 66.

(5) Un jeune Dioula a revendu un poste radio et un magnétophone achetés quelques années auparavant.

(6) Les rapports de revenu moyen ont été calculés à partir des valeurs précises et non des valeurs arrondies.

169

Ces écarts entre moyennes par personne, par enquêté et par actif s'expliquent par la différence de taux d'activité entre les deux ethnies de l'échantillon: il y a 57 % d'actifs dans les unit6s sénoufo enquêtées et 40 % dans les unités dioula enquêtées. Ces taux ne sont d'ailleurs pas repr6sentatifs des deux quartiers: i l a été vu â la page 142 que la proportion d'actifs est de. 44 % pour l'ensemble des Sénoufo du village et de 46 % pour les Dioula.

Pour les produits agricoles, la disparité entre ethnies est fonction de la part relative de chaque culture. Ainsi le coton est le principal responsable de la disparité observée.

Il représente 78 % des recettes sénoufo et 84 % chez les Dioula, le rapport des revenus coton-niers par enquêté étant de 3,8 en faveur des Dioula. Ce fossé entre les revenus cotoncoton-niers des deux groupes ethniques dé l'échantillon s'explique par les écart;' de superficie et de rendement(l), mais doit être atténué, les deux unit6s Dioula remboursant une partie du matériel culture attelée qu'elles utilisent, ainsi qu'il sera vu dans la section sur les dépenses.

Pour le riz, l'écart est moindre": 25 % des recettes chez les Sénoufo et 23 % chez les Dioula, avec un rapport des revenus rizicoles par enquêté de 2,5, toujours en faveur des Dioula. Ce qui donne pour l'ensemble du coton et du riz ~es valeurs relatives de 65 % des recettes pour les Sénoufo et 78 % pour les Dioula, pour un rapport de recettes moyennes par enquêté de 3,3.

La part relative de l'arachide est' de 9 %chez les Sénoufo contre 5 %chez les Dioulai les ventes moyennes par enquêt6 sont 1,6 fois. supérieures chez les Di.oula. D'OÙ des

pourcenta~esde 78 % et 84 % pour l'ensemble des produits agricoles, et un rapport de 2,9 pour les revenus ag~~colesmoyens par enquêté.

Pour les autres recettes, les écart~ sont moins significatifs du fait de la faiblesse des valeurs. L'igname et le mais représentent 4 % des recettes sénoufo et sont presque inexistants chez les Dioula. Les recettes pour les produits de cueillette, les fruits et les condiments sont supérieures chez les Dioula, ceci surtout à cause du karité. La variation est contraire pour la viande, la différence s'expliquant par le gibier qui n'apparaît que chez les Sénoufo. L'écart pour le tabac et la boisson provient de cette dernière, produite exclusivement par les Sénoufo.

Les valeurs moyennes sont identiques entre les deux ethnies pour les salaires, qu'ils soient agricoles ou non agri~oles. Les petites activités commerciales ne sont guère pratiquées que par les Dioula. La disparité importante dans les dons reçus de l'extérieur est due aux envbis ~es émigrés qui constituent 89 % de l'ensemble des dons externes des Dioula.

Eme~genae de trois unités

Les unités d'exploitation enquêtées peuvent être réparties en trois groupes selon leur revenu monétaire moyen. Trois unités se distinguent par un produit monétaire net-tement supérieur. Ce sont les unités dioula C et E et l'unité sénoufo A, dont les recettes par enquêté s'échelonnent entre 51 000 F et 41 000 F et celles par personne entre 33 000 et 23 500 F. Les unités H et B présentent un revenu monétaire faible (entre 22 500 F et 17 500 F par enquêté, entre Il 000 F et la 500 F par personne). Les unités G, F et_I se caractérisent par des recettes très faihles : de 11 000 â 6,.000 F par enquêté et de 6 000 â 5 000 F par personne.

(1) L'écart de rendement provient, tout au moins en partie, de dégâts faits par des bovins sur 4 parcelles Sénoufo (cf. note (2) page 66), représentant près de la moitié (47 %) des"surfaces de l'échantillon Sénoufo. Les 4 enquêtés touchés sont B7, B8, B5 et H2, ces deux derniers n'ayant rien récolté.(~fpages 66 et 67 des Annexes).

La lecture des recettes par pozte, sur les tableaux des pages 166 et 167, confirme que le coton et, dans une moindre part, le ri.z, sont déterminants dans le niveau du revenu

monétaire. Ainsi les 3 unités à revenu élevé ont toutes ,des ventes en coton importantes, celles en riz étant plus ou moins grandes. Par contre les cinq autres unités ont un revenu cotonnier faible ou inexistant les deux unités à faible revenu (II et B) vendent peu de coton ou modérément du riz, tandis que les trois unités à très faible revenu ne commercialisent pas de coton et peu de riz.

Les autres postes de dépenses interviennent moins dans les différences de

recettes constatées entre unités. Remarquons toutefois la part élevée des ventes de bière locale chez l'unité l dirigée par une femme 'divorcée. ~

Après l'analyse, dans la sous-section précédente, de la variation du revenu en fonction de l'ethnie et de l'unité d'exploitation, le niveau de ce revenu est croisé maintenant avec le statut. Cinq critères sont retenus ici pour la définition du statut la fonction de chef d'unité, le sexe, l'âge, la situation matrimoniale, le lien de parenté par rapport au chef d'unité.

.' La petite unité sénoufo l, segment de l'unité Il dont la scission n'a été

découverte qu'en cours d'enquête, est éliminée de cette sous-section et de la suivante. Composée d'une femme div9hcée et de sa fille, elle constitue en effet un cas particulier et provisoire (1).

L'amalgame des statuts de chef d'unité et de femme aurait faussé. notre analyse.

Emergence des chefs d'expZoitation

,Une nette supériorité de revenu distingue les hommes des femmes: les recettes mOY7nnes pour les premiers sont de 51 500 F et de 13 500 F pour les secondes. En fait, cette disparité ne dépend pas du sexe mais provient de la place écrasante qu'occupent les chefs d'unité dans les recettes. Ce~ derniers ont un revenu moyen de 146 000 F alors que celui des

"autres ,hommes n'est que de 12 500 F, valeur comparable à celle constatée pour les femmes.

La domination des chefs d'unité est plus forte chez les Dioula. Le chef d'unité y a un revenu moyen 22,2 fois super~eurà celui des autres membres.: 365 500 F contre 16 500 F.

Chez les Sénoufo ce rapport est de 5,8 : 58 000 F pour le chef contre la 000 F pour les autres membres.

Ces revenus moyens montrent de plus que l'écart entre Sénoufo et Dioula est da essentiellement aux chefs d'unité, le rapport de revenus pour ces derniers étant de 6,3 alors qu'il est de 1,6 pour les autres membres.

Pour les autres membres, la variation selon, le sexe ne se fait pas dans le même sens pour les deux ethnies. Le revenu monétaire moyen masculin (chefs exclus) est supérieur à celui des femmes chez les Sénoufo : 17 000 F contre 6 000 F. A l'oppos~, chez les Dioula, le revenu masculin (8 500 F) est inférieur à celui des femmes (23 500 F) •

(1) Ce qui s'est vu vérifié, cette femme divorcée étant jointe, en juillet' 1980, avec un nouvel homme, ainsi qu'il a été vu à la page 156.

171

La différence entre ethnies, observée dans la supériorité de revenu moyen des chefs d'unité, se retrouve atténuée dans le contrôle de ceux-ci sur l'ensemble des

recettes. En effet la part des recettes des chefs d'unité, par rapport ~ celles de l'ensemble de l'unit6, est de 58 % pour les Sénoufo contre 70 % pour les Dioula, soit 66 % pour l'ensemble de l'échantillon. Cet écart plus faible entre ethnies s'explique par la nette supériorité de la taille des unités d'exploitation dioula.

Ce contrôle du chef d'unité est en fait très variable d'une unité d'exploitation

~ l'autre. Les valeurs constatéen pour la part relative des recettes du chef d'exploitation sont les suivantes :

- unité A 74 %

}

- unité B 36 % - unité F 43 % unité G 67 % - unité H 85 % - unité C 78 %

}

- unité E 59 %

SENOUFO

DIOULA

Primau~~ de ~'âge sur Ze Zien de paren~~

La prédominance des chefs d'unité dans les recettes ayant été démontrée, affinons l'analyse pour les autres membres de l'unité d'exploitation. La faible importance de l'échantillon ~e permet pas toutefois d'isoler chaque facteur de variation.

Du fait de l'importance de la disparité du revenu monétaire entre ethnies, la variation de celui-ci selon le statut pour l'ensemble de l'échantillon, ethnies confondues, donne peu de résultats. Aussi Sénoufo et Dioula ont-ils été séparés dans le.s tableaux des deux pages suivantes, sur lesquels les valeurs moyennes par statut sont indiquées.

Pour les hommes, chefs d'unité exclus, en retenant uniquement les critères de l'âge et de la situation matrimoniale, i l apparaît que le revenu monétaire moyen des mariés est '. supérieur à celui des célibataires, cette observation étant valable pour les deux ethnies. Le

lien de parenté au sein de ces deux groupes de statut ne permet pas de dégager d'informations probantes : supériorité, parmi les hommes mariés dioula, du revenu des fils de chef d'unité par rappor~ aux autres mariés; parmi les célibataires, infériorité du revenu des fils de chef d'unité par rapport aux autres célibataires, alors qu'il y a peu de différence entre ces deux statuts chez les Sénoufo.

Pour les femmes, la variation selon le statut diffère entre les deux ethnies.

Chèz les Sénoufo, les vieilles (âgées d'au moins 60 ans) et les jeunes filles ont un revenu très faible et inférieur ~ celui des épouses ou veuves âgées de moins de 60 ans (dames). Chez les Dioula, le revenu moyen féminin a tendance ~ croître avec l'âge. 'Très faible pour les jeunes filles, il est faible ou moyen pour les dames et assez élevé pour les vieilles. L'écart des revenus féminins selon l'ethnie se manifeste d'ailleurs surtout pour ces dernières.

La prise en compte, toujours pour les femmes, du lien de parenté par rapport au chef d'unité, montre une variation du revenu monétaire en fonction de la proximité~celui-ci. A l'intérieur du groupe des vieilles et de celui des dames (mariées ou veuves de moins de 60 ans), les épouses de chef d'unité ont un revenu monétaire supérieur ~ celui des autres femmes. Mais, ces épouses de chef d'unité étant toutes plus âgées que les autres femmes du même groupe d'âge (vieilles ou dames), i l se peut que cette disparité soit liée à l'âge et non ~ la proximité par rapport au chef d'unité. Il ne nous est pas possible de trancher entre ces deux facteurs de fluctuation.

RECETTES DE 5 UNITES D'EXPLOITATION SENOUFO (26 ENQUETES)

Dans le document SENOUFO DES CULTURES RAPPORTDANSL (Page 167-173)