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RECUEIL D'EXHORTATIONS ET D'APPELS N° 6

Dans le document Td corrigé 1923 - La Sainte Bible pdf (Page 118-121)

RECUEIL D'EXHORTATIONS ET D'APPELS N° 6.

Philippiens III

On l'a dit souvent: les quatre chapitres de cette épître aux Philippiens ont chacun un ca ractère particulier. Tous ont rapport, non pas à la doctrine, mais à la vie chrétienne. Le premier par le de la vie; le second montre le modèle que nous devons suivre; le troisième a rapport au but vers lequel marche le chrétien ; dans le quatrième enfin, on voit la puissance pour marcher. Cette épître contient donc, en résumé, le tableau de tout ce qu'est le chrétien, quant à sa conduite.

J'ai dit que le chap. III a rapport au but du chrétien; on remarque dans ce chapitre trois caractères distincts qu'il est de la plus grande utilité d'observer.

Le premier est le caractère d'un homme dans la chair, attrayant, remarquable, et tel que les hommes pouvaient l'admirer. Il n'y avait rien à reprendre dans la manière dont Saul de Tarse marchait, comme homme; il n’y avait rien à redire non plus à la manière dont il observait la loi. On pouvait dire de lui:

Voilà un Juif excellent! Et même, il y avait un certain renoncement dans la vie de Saul ; zélé, observateur de la loi, il avait été élevé aux pieds des docteurs; on devait sans doute dire de lui: C'est un jeune homme parfait! Et quel était le but de ses efforts, de sa vie? La vie éternelle, comme ce jeune homme qui demandait au Seigneur par quels moyens il l'obtiendrait.

L'apôtre Paul avait été très religieux; mais quand il est amené à la foi en Christ, il regarde toutes ces choses comme des ordures, et il a fait la perte à cause du Seigneur Jésus. AVant sa conversion, son but n'était pas de s'enrichir; il ne cherchait pas à avoir un nom comme homme de science ou comme homme de lettres; non, il avait les plus grandes aspirations qu'un homme puisse avoir; il cherchait à obtenir la vie éternelle. Quand118il118est sur la route de Damas, et qu'il a vu le Seigneur Jésus dans la gLoire, il n'y a plus qu'une chose pour lui: «Et je regarde même toutes choses comme étant une perte à cause de l'excellence de la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j'ai fait la perte de toutes; et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ, et que je sois trouvé en lui, n'ayant pas ma justice qui est de la loi, mais celle qui est par la foi en Christ, la justice qui est de Dieu, moyennant la foi. »

Voilà donc le premier caractère : Un homme moral selon la loi, parfait suivant les hommes, cherchant à gagner le ciel: Il voulait établir la justice de la loi, à l'égard de laquelle il était sans reproche. Mais il faut qu'il fasse la perte de tout et nous aussi.

Passons maintenant au second caractère, celui que revêt Paul une fois qu'il a vu l'inutilité de tous ses efforts pour arriver à la vie éternelle. Il a trouvé quelque chose valant infiniment mieux que .tout cela;

c'est la Personne du Seigneur Jésus dans la gloire, mais s'y trouvant, parce qu'il s'est abaissé sur la terre, parce qu'il s'est fait homme pour sauver les hommes, tout en souffrant de leur part l'inimitié et l'opprobre. Chaque rayon de la gloire qui couronne Sa tête répond à une honte, à une ignominie, qu'il a soufferte ici-bas. Nous ne pouvons pas séparer la gloire actuelle du Seigneur de ce qu'il a souffert sur cette terre; et sa gloire comme Fils de l'homme est plus grande que sa gloire de Fils de Dieu. Cela avait gagné le cœur dé Paul; il voulait «gagner Christ». Il ne cherchait pas à se rendre meilleur; il ne désirait pas acquérir une sanctification, selon la mesure des hommes. L'apôtre n'avait devant les yeux qu'une seule personne, Jésus Christ, qui avait brisé toutes ses fausses espérances et sa fausse justice; il faisait une chose, il n'en faisait qu'une: «oubliant les choses qui sont derrière, et tendant avec effort vers

celles qui sont devant, je cours droit au but, etc.» Qu'est-ce que c'est que tendre avec effort? Je vois une personne que j'aime, que j'affectionne tendrement; je veux aller à elle; mais une foule m'en sépare ; j'écarte cette foule sans tarder; je réunis mes efforts pour arriver au plus vite auprès de cette personne aimée. C'est ce que Paul faisait; il n'avait pas besoin des choses qui l'entouraient; il ne les voyait même pas, il voyait Jésus.

Ah ! Chers amis, si nous avions seulement quelque chose de cela dans le cœur: tendre avec effort vers Christ; nous avons besoin de ne faire qu'une seule chose, comme l'apôtre Paul; nous ne devrions avoir qu'un but !

Voyons la troisième catégorie de personnes dont ce chapitre nous entretient.

« Plusieurs marchent, dont je vous ai dit souvent et dont maintenant je le dis même en pleurant, qu'ils sont ennemis de la croix; de Christ. »L'apôtre ne désignait pas des païens par ces paroles; il s'occupait d'eux quand il leur présentait Christ ; il s'agit de personnes qui faisaient la profession d'être des chrétiens. Cela affligeait le cœur de Paul; tout ce qui obscurcissait la gloire de Christ brisait son cœur. Qu'est-ce qui caractérisait ces personnes: «Ils étaient ennemis de la croix de Christ» Ils avaient leurs pensées aux choses de la terre. Ces choses se lient étroitement; si je recherche les choses de ce monde, je ne serai pas ami de la croix de Christ; si je vais avec le monde, je ne porte pas l'opprobre de la croix. Si nous voulons être des chrétiens fidèles, et avoir nos pensées aux choses d"en haut, nous serons certainement méprisés du monde. Mais il n'y a pas seulement cela; la croix de Christ sé pare le chrétien des choses du monde. Nous sommes crucifiés avec Christ; par la croix j'arrive à être dans un nouvel état. Christ est dans la gloire; il a dû passer par la croix, cette croix terrible, où il expia nos péchés; eh bien, si je suis ennemi de cette croix, je ne puis pas aimer Christ.

Ces personnes ne voulaient pas être mortes à la terre; elles ne possédaient pas Christ; ce qu'elles poursuivaient, c'était l'approbation, la gloire des hommes. Nous avons vu, en commençant, un homme qui a tout rejeté, afin d'avoir la justice par la foi; nous voici maintenant, hélas, en pré sence de gens qui professent de croire au Seigneur Jésus, et qui ont leurs désirs aux choses de cette terre! E bien, chers amis, que désirons-nous pour nous-mêmes? Ah ! Soyons les imitateurs de Christ; puissions-nous -avoir des cœurs saisis, non par Paul, mais par Christ. L'apôtre avait le désir d'arriver où Christ est; si nous avons ce même désir, qu'est-ce qui nous occupera? Qu'est-ce qui, réjouira nos âmes? Qu'est-ce qui nous aidera pendant les petites et les grandes occupations de la journée? Et pendant les épreuves, qu'est-ce qui soutiendra nos cœurs? Ce sera la pensée de voir bientôt le Seigneur Jésus.

Après avoir regardé au mal, et après en avoir gémi, Paul est consolé en élevant ses regards vers le ciel: «Car notre bourgeoisie est dans les cieux, d'où aussi nous attendons le Seigneur...» Autrefois, comme aujourd'hui, chaque ville avait ses registres de bourgeoisie, où le nom de chaque bourgeois était inscrit, et donnait droit à certains avantages; il en est ainsi pour nous-mêmes; nos noms sont écrits dans les registres du ciel; quelle chose douce et précieuse pour le chrétien .!

Le Seigneur va venir du ciel; comment j'attendons-nous? Nous avons la justice par la foi; mais notre corps est encore dans la misère; nous attendons, comme Sauveur, celui« qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire ».

Il y a un commencement dans notre course vers le ciel; pour Paul, ce commencement fut sur le chemin de Damas; auparavant, il poursuivait le chemin qui mène à l'enfer; mais le Seigneur l'arrête; et il commence sa course vers le ciel. La première chose que Paul voit en commençant cette course, c'est Christ dans la gloire, la dernière chose qu'il voit en la terminant, c'est Christ dans la gloire. Si nous ne voyons que Christ sur la croix, nous ne voyons pas tout, car la croix conduit à la gloire. Il faut que nous voyions Dieu recevant le Fils de l'homme dans la gloire; et, voyant cela, avons-nous le désir d'être transformés à son image ?

Bientôt, nous le verrons tel qu'il est. Cela nous empêche d'être abattus; nous avons sans doute à souffrir en voyant tant de chrétiens marcher d'une manière contraire à la croix et à la gloire qui en est inséparable. Quand nos cœurs sont dégagés de la terre, quand ce que Dieu cherche, nous le cherchons, alors notre course glorifie Dieu. Elle sera terminée, cette course, dans le ciel même. Il ressuscitera nos corps; il nous transformera pour être à son Image.

Par l'œuvre de Christ, le chrétien répond moralement à la nature de Dieu, à sa justice; mais pour être dans ce séjour de gloire, il faut que nos corps aussi soient glorifiés. Pour finir notre course, ayons un seul but; regardons en haut; apportons à Lui seul nos requêtes et tout ce qui nous charge: «rejetons tout fardeau,» comme nous dit la Parole de Pieu, et déchargés ainsi, poursuivons notre course, ne désirant rien des choses de cette terre, et ayant à cœur la gloire du Seigneur. Dans ce but, regardons à Lui seul.

A.L.

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PENSÉE

La justification a deux parties: la justification des péchés et la justification de vie. La première me débarrasse de mon vieil état; la seconde, me place dans une nouvelle position devant Dieu.

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RÉPONSE À UN FRÈRE

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