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TROIS BONHEURS

Dans le document Td corrigé 1923 - La Sainte Bible pdf (Page 78-83)

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Des hommes ont été et seront encore enlevés au ciel; des anges ont été envoyés du ciel 3ur la terre, mais iL n'appartenait qu'à Jésus sEul de monter au ciel, comme aussi il n'appartenait qu'à lui s%ul de descendre du ciel sur la terre (Jean III, 13.)

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COURTES MÉDITATIONS N° 32

TROIS BONHEURS

Il y a pour l'homme un bonheur initial. Avant de le connaître tout était pour lui misère et malheur. Je ne dis pas qu'il ne cherche, en sa qualité de pécheur, à atteindre le bonheur, mais, ne le connaissant pas, comment saurait-il où le chercher? Il poursuit, l'une après l'autre toutes les formes de bonheur que son ignorance lui suggère, sans même parler des mauvaises convoitises et des souillures que le monde et son prince lui offrent comme un appât. Toujours déçu, le malheureux finit, s'il est sincère, ce qu'il est, du reste, très rarement, par tomber dans l'indifférence d'un effort inutile, ou dans un amer dégoût suivi d'un sombre désespoir.

Mais, dès que l'âme du pécheur commence à être travaillée et que la conscience le force à se présenter devant Dieu, repentant, confessant ses péchés,78et réalisant pour la première fois ce qu'est la crainte de Dieu, le voilà qui, pour la prem)ère fois aussi, a trouvé le bonheur. Il peut dire: « Bienheureux celui dont la transgression est pardonnée et dont le péché est couvert! Bienheureux l'homME à 1ui l'Éternel ne compte pas le péché! » Il ne cherche plus, comme il le faisait précédemment, à rien cacher à Dieu, car il n'y a plus de « fraude» dans son cœur, comme quand il prétendait s'approcher de Dieu, dans son état d'inconversion (Voyez Psaume XXXII, 1-2). Le poids énorme qui pesait sur sa conscience, a disparu; la paix, la faveur de Dieu lui sont acquises. Tel est le premier bonheur.

Le deuxième bonheur peut être défini ainsi : le bonheur actuel dans la marche. Il commence après la conversion et nous accompagne jusqu'au moment où nous quittons ce monde pour être auprès78du SeIgneur. L'interval1e entre ces deux moments, qui comprend de fait tout notre vie chrétienne, la Parole nous le dépEint comme un bonheur perpétuel. Ah! Direz-vous, rien n'est moins vrai que ce que vous dites-là! Ne trouvons-nous pas dans ce monde des tristesses, des deuils, des pertes, des SOUffrances perpétuelles, des désillusions, des tent!t)ons /ù nouS succombons, des combats où nous sommes vaincus Appelez-vous cela le bonheur ? Oui, certes, si vous vous mettez en route avec votre bonheur initial; non, à coup sûr, si vous marchez en reniant votre origine. D'où vient que l'épître aux Philippiens, dont le sujet est précis ment l'expérience chrétienne dans la marche; ne nous parle que de joie, jamais de malheur, et nous décrive le racheté comme capable de marcher «sans broncher jusqu'au jour de Christ»? D'où vient que l'épître aux Hébreux ne nous parle jamais du péché que comme aboli, et du chrétien, que comme capable de le rejeter et d'aboutir victorieusement au terme de son té-moignage (Voyez aussi Jude 24).

Telle est la marche chrétienne. Idéal direz-vous ? Non pas, mais normale ! Comprenez-vous maintenant pourquoi elle peut être une marche bienheureuse d'un bout à l'autre. ?

C'est ce que Dieu attend de nous; il a tout préparé pour cela; il a ôté tout obstacle à la réa lisation de ce bonheur. Ne sommes-nous pas entièrement purifiés par le sang de Christ, justifiés par la foi, scellés du Saint Esprit ? N'avons-nous, pas la vie éternelle et la puissance de cette vie ? Ne sommes-nous pas ressuscités avec Christ, assis en Lui dans les lieux célestes ? L'amour de Dieu n'est-il pas versé dans nos cœurs ? Sans doute, nous avons la chair, le péché, le vieil homme en nous, mais nous ne sommes plus dans la chair. Dieu nous donne le droit de nous tenir pour morts au péché, parce que le péché dans la chair a été condamné en Christ sur la croix. Christ est mort une fois pour toutes au péché et il vit à Dieu; et moi aussi je puis me tenir moi-même pour mort au péché et vivant à Dieu dans le Christ Jésus. Toute raison pour être malheureux dans la chair m'est donc ôtée; et, Christ vivant en moi, toute raison d'être bienheureux m'est fournie.

Voyons maintenant, après avoir accentué l'entière capacité du nouvel homme pour être heureux, où et comment Se montre le bonheur chez le chrétien. Avez-vous remarqué que les Psaumes qui nous présentent toutes les sortes de souffrances pouvant assaillir et accabler les saints, sont le livre où il nous est plus souvent parlé de bonheur que dans tout le reste de la Bible ? Pourquoi ? C'est que la souffrance est le moyen employé pour nous faire jouir du bonheur dans la manifestation de toutes les qualités du nouvel homme: dans la dépendance, dans la confiance, dans l'humilité, dans la sainteté, dans le repos, dans la force, trouvée en Lui seul et nous permettant de marcher de force en force, dans la liberté des relations ininterrompues avec Dieu, même dans la discipline quia pour but de nous faire rentrer dans ce chemin bienheureux si nous nous en écartons.

Ces qualités morales du fidèle représentent, sauf la dernière, les caractères de Christ lui-même.

Comment ne trouverions-nous pas notre bonheur à les réaliser dans le développement journalier de toutes les perfections du parfait serviteur: dévouement, débonnaireté, justice, sainteté, paix, vérité, sympathie, miséricorde, amour ? Comment ne pas être heureux si, dans la mesure où nous manifestons ces choses, nous souffrons de la part du monde ? Christ a traversé ces souffrances dans une paix parfaite et dans une joie accomplie qu'il nous a laissées et données. Nous pouvons donc les traverser de la même manière, nous qui avons reçu de Lui la nature divine, la vie éternelle et le Saint Esprit, puissance de cette vie.

Et comment, en outre, ne jouirions-nous pas de notre bonheur, quand, au milieu des tribulations nous sommes puissamment soutenus par l'espérance ?

Or maintenant, demandons-nous d'où vient que tant de chrétiens ne sont pas heureux C'est que, d'un côté, tout en ayant le pardon de leurs péchés, ils n'en ont pas fini avec eux-mêmes, qu'ils ne sont pas affranchis. Ils n'usent pas eu privilège de se tenir pour morts au péché et pour vivants à Dieu. Ils ne peuvent pas dirent : «Je suis crucifié avec Christ, et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi» ; et :

«J'e n'ai aucune confiance en la chair» (Galates II, 20 ; Philippiens III, 3).

C'est que, d'un autre côté, ils n'ont pas rompu avec, le monde et ne peuvent dire: «Qu'il ne m'arrive pas à moi de me glorifier, sinon en la croix de notre Seigneur Jésus Christ, par laquelle le monde m’est crucifié, et moi au monde » (Galates VI, 14).

Tel est le secret du bonheur actuel dans la marche. Un chrétien, vraiment affranchi du vieil homme et du monde, sera, à travers tout et en toute occasion, un homme pratiquement bienheureux. Ayant la chair en lui, il est toutefois continuellement en danger de retourner aux choses qu'il avait abandonnées.

De là les châtiments et la discipline du Père qui ont pour but de nous ramener au bonheur que notre folie nous avait fait abandonner. Il va sans dire «qu'aucune discip1ine, pour le présent, ne semble être un sujet de joie, mais de tristesse; mais, plus tard, elle rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle» (Hébreux XII, 11).

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Considérons maintenant le troisième bonheur. Ici nous ne parlons pas du bonheur éternel, mais du bonheur final dans lequel le chrétien entre au bout de sa course. C'est ce qui est appelé dans la Parole:

«l'entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ » (2 Pierre I, 11.) Cette entrée peut nous être richement ou pauvrement donnée. Et de quoi cela dépendra-t-il? De la manière dont nous aurons réalisé notre second bonheur dans notre marche ici-bas. À ce sujet, l'une des expériences les plus solennelles de ma vie a été la suivante:

Un chrétien de ma connaissance avait pleinement joui du premier bonheur qui accompagne la conversion. Peu de temps après il avait marché selon les convoitises du vieil homme et avait dû être retranché de la communion de l'Assemblée. De longues années s'écoulèrent. Le jour de sa mort il me fit appeler et me dit: Je désire que vous parliez sur ma tombe et que vous disiez publiquement à tous

les assistants, à mes frères en Christ et aux gens du monde qui seront présents, que je ne doute pas un seul instant de mon salut, mais que je quitte cette terre sans aucun bonheur et dans une profonde tristesse que ne diminue pas même la pensée de voir le Seigneur, parce que toute ma vie à été inutile pour Lui. Ce message d'outre-tombe, communiqué à une nombreuse assistance, eut, je pus m'en convaincre, un effet salutaire sur quelques-uns. Ainsi, sur les trois bonheurs du chrétien, cet homme en avait à jamais perdu deux pour satisfaire ses convoitises.

Si, jour après jour, nous réalisons notre second bonheur ici-bas, nous pourrons dire du troisième, notre course terminée, au moment d’entrer en Sa présence : « Ta face est un rassasiement de joie; il y a des plaisirs à ta droite pour toujours! » (Psaume XVI, 11.)

H. R.

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ÉTUDE SUR LA PREMIÈRE ÉPÎTRE À TIMOTHÉE (Suite)

CHAPITRE V

Vers. 14-16. - Je Veux donc que les jeunes veuves se Marient, aient des enfants, gouvernent leur maIson, ne donnent aucune occasion à l'adversaire à cause des mauvais propos ; car déjà 1Uelque3-unes se sont détournées après Satan. Si un fIdèle ou une fidèle a des veuves, qu’Il les assiste, et que l'assemblée n'en soit pas charGée, afin QU'elle vienne au secours de celles qui sont vraiment veuves.

Tout ce passage nous montre qu'en se remariant une jeune veuve peut faire sa propre volonté et abandonner Christ et les intérêts célestes pour les choses de la terre; mais qu'elle peut aussi, par le même acte, faire la volonté de Dieu et, par conséquent, ne pas perdre la communion avec le Seigneur.

Si la position de la jeune veuve la disqualifie pour être inscrite comme méritant la sollicitude de l'assemblée, laquelle n'admet ni les jeunes veuves, ni les veuves ayant eu plus d'un mari, elles n’en sont pas moins dans le80chemin de la volonté de Dieu, si elles se marient, non pas pOur être agréables à elles-mÊmes

mais par soumissioN à81cette volon4É. LE remèdE indiQué au v. 14 est pratique et selon Dieu. Il est très rEma2quable de voir comment Dieu, quand il s'agit de l

ordrE de sa maison, indique minUtieusement ce qui peut parer à tout désordre. Ici l’apôtre exprime la volonté du Seigneur comme son mandataire. Pour les jeunes veuves, le mariage, des enfants, le gouvernement de leur propre -aison, sans quoi, le gouvernement de la maison de Dieu serait exposé à en souffrir. La jeune veuve éviterait ainsi, comme au chap. III, 7, le piège du diable qui, si elle donne prise aux mauvais propos, s'en servira pour ruiner le témoignage et s'emparer des âmes qui lui en ont fourni l'occasion par une mauvaise conscience. Déjà quelques-unes s'étaient «détournées après Satan

». C'était la conséquence fatale de s'être «élevées contre christ».

Au v. 16 nous trouvons une dernière recommandation au sujet des veuves, celle-ci adressée aux fidèles

hommes ou femmes. Ils doivent les assister en vue des intérêts de l'assemblée. Il fallait que les Charges de celle-ci fussent diminuées, non pas afin qu'elle pût se soulager d'un fardeau, mais afin que les secours à celles qui étaien4 « vraiment veuves» (et nous avons vu ce que la Parole entend par ce te2me) pussent82être plus abondants.

Vers. 17-21. - Que les ancIens qui président dûment, soient estimés dignes d’un double honneur, spécialement ceux qui travaillent dans la Parole et dans l'enseignement; car l'Écriture dit: « Tu n'emmuseleras pas le bœuf qui foule le grain» et : « L'ouvrier est digne: de son salaire. » Ne reçois pas d'accusation contre un ancien, si ce n'est sur la déposition de deux ou de trois témoins. Ceux qui pèchent, convaincs-les devant tous, afin que les autres aussi aient de la crainte. Je t'adjure devant Dieu, et le Christ Jésus, et les anges élus, que tu gardes ces choses sans préférence, ne faisant ri:n avec partialité.

L'apôtre revient maintenant aux anciens dans les instructions qu'il adresse à Timothée. Il s'agit de l'honneur à leur rendre, sans qu'il soit question de la forme qu'il doit revêtir, qu'il s'agisse de respect ou d'ide matérielle ou de soins de quelque autre sorte. Ce même mot «honneur » est employé comme verbe pour les soins que méritent les veuves au v. 3 de notre chapitre, et comme substantif pour les honneurs rendus par les esclaves à leur maître. La manière dont les anciens s'acquittent de leur charge, en «présidant dûment », est mentionnée ici. Ce même mot est traduit au chap. III 4 par «conduisant honnêtement » quand il s’agit de surveiller leur propre maison. La manière dont les anciens s'acquit-taient de leurs fonctions de surveillants devait être reconnue digne d'un « double honneur ». Il ne s'agit nullement ici d’un double appointement, car n'est pas plus fait mention d'appointements pour les charges que pour les dons. Au chap. VI, 1, ce même mot n'a que le sens de tout le respect que les esclaves doivent à leur maître, soit en soumission, soit en dévouement, sait en services rendus. Ici le double honneur est surtout rendu aux anciens quand ils s'acquittent à la fois de deux tâches: la surveillance, et le service de la Parole et de la doctrine, double fonction qui n’était pas le fait de tous les anciens, quoique tous dussent être capables d'enseigner et de réfuter les contredisants (Tite I, 9.

Voyez « Étude sur Tite », page 27).

L'apôtre cite (vers. 18) Deutéronome XXV, 4 à l'appui de sa recommandation, passage mentionné aussi en 1 Corinthiens VIII, 9 pour montrer qu'en donnant une prescription pareille Dieu parle « entiè-rement pour nous». Il cite ensuite les paroles de Jésus lui-même à ses disciples: «L’ouvrier est digne de son salaire» (Luc X, 7), ce qui place l'inspiration des écrits du Nouveau Testament au même niveau que celle des écrits de l'Ancien.

Timothée devait être sur ses gardes au sujet d'accusations portées contre un ancien. Une charge en vue porte facilement à la jalousie, par conséquent aux mauvais propos et à la calomnie. Il faut être prémuni contre tout cela et suivre les instructions de la Parole: «Par la bouche de deux ou trois témoins, toute affaire sera confirmée» (Deutéronome XIX, 15 ; Matthieu XVIII, 16; 2 Corinthiens XIII, 1).

Mais, d'autre part, chacun étant faillible, il ne fallait pas de partialité en faveur de ceux qui étaient en vue ou en dignité. O'était ainsi que Paul s'était conduit à l'égard de Pierre qui s'intitule lui-même

«ancien» (1 Pierre V, 1). Il l'avait repris devant tous (Galates II, 14 ; 1 Timothée V, 20). Le cas d'un ancien qui péchait était doublement sérieux, car il pouvait, par son influence et son autorité, en entraîner d’autres dans le même chemin. Jadis Barnabas avait été entraîné de cette manière dans la dissimulation. Aussi fallait-il que, la conviction étant publique, d'autres anciens ne fussent pas tentés d'imiter le péché du premier. Paul adjurait Timothée de garder ces choses, et cela, de la manière la plus solennelle, car la maison était celle de Dieu, et du Seigneur Jésus Christ, chef sur sa maison, et elle était offerte en exemple aux « anges élus» qui pouvaient ainsi voir Christ dans l'assemblée des saints.

Quelle exhortation pratique et combien importante pour celui qui est appelé à un service dans la maison de Dieu!

(À suivre)

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PENSÉE

L'onction, c'est-à-dire la présence du Saint Esprit dans le croyant est le sceau de la valeur du sang qui l'a purifié.

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MÉDITATIONS DE J. N.-D.

LE REPOS N° 222 ¹

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