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RECUEIL D'EXHORTATIONS ET D'APPELS N° 9

Dans le document Td corrigé 1923 - La Sainte Bible pdf (Page 137-140)

Être crucifié est une terrible chose; être crucifié avec Christ, c'est la joie et la délivrance. L'opprobre est une chose cruelle; l'opprobre de Christ est plus précieux que tous les trésors de l'Égypte.

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RECUEIL D'EXHORTATIONS ET D'APPELS N° 9

Ésaïe XLIX

La personne adorable du Seigneur Jésus remplit toute la Parole de Dieu; c'est Lui qui est l'objet de toutes ses pensées révélées dans le saint Livre. Ainsi, en Ésaïe VI, nous lisons que le prophète vit « le Seigneur assis sur un trône haut et élevé» (v. 1) et, après avoir cité les paroles de ce chapitre, en Jean XII, l'Esprit Saint ajoute : « Ésaïe dit ces choses quand il vit sa gloire et qu'il parla de lui» (Jean XII, 41.) En Ésaïe VII, le Seigneur lui-même, le Messie est en cause ; Il est présenté comme signe à Achaz:

Emmanuel, «Dieu avec nous» (VII, 14). De même au chap. VIII, il est introduit comme la ressource de la foi aux derniers jours, lorsque l'ennemi «remplira la largeur du pays» (v. 8).

Au chap. XI, le Seigneur nous est présenté comme «le rejeton du tronc d'Isaï », sur lequel reposera l'Esprit de l'Éternel et quelle scène de gloire que celle qu'Il remplira par la manifestation de sa puissance. Ainsi que nous l'annonce 2 Thessaloniciens II, 8-12, son apparition en jugement mettra fin au pouvoir du Méchant qui périra «par le souffle de ses lèvres» (Comparez Ésaïe XI, 4 et 2 Thessaloniciens II, 8). La bénédiction du règne millénaire est ensuite développée avec beaucoup de détails dans les chap. XI et XII de notre prophète. Son livre se divise en deux parties principales: dans la première (I-XXXIX), le Seigneur Jésus nous est présenté comme Emmanuel; dans la seconde (XL-LXVI), il est vu comme le Serviteur de l'Éternel rejeté par son peuple. Au commencement du chap.

XLIX, Dieu adresse un appel aux «îles,» et aux «peuplades lointaines» (v. 1), ce qui nous montre l'importance de ce message. Puis, le prophète parle du peuple d'Israël qu'Il a appelé et de ce qu'il devrait être pour Lui, comme son serviteur et son témoin ici-bas. Il a complètement failli et a été mis de côté: aussi le Seigneur Jésus le remplace comme serviteur de l'Éternel. Israël avait été tiré hors d'Égypte et Jésus l'a été aussi (Matthieu II, 15). En Jean XII, Il dit qu'il est le vrai cep, en con traste avec Israël, la vigne de Dieu qui n'a produit que « des grappes sauvages» (Ésaïe V, 2).

Nous voyons ensuite le Seigneur dans l'exercice de son ministère d'amour, toujours actif dans la dépendance du Père, cherchant à ramener Jacob, comme une poule: rassemble ses poussins sous ses ailes. Tout ce long travail de grâce fut sans résultat apparent, et Il dut dire: «J'ai travaillé en vain » (v.

4), ils n'écoutèrent pas la voix du parfait Serviteur. Quel tableau que celui de l'a boutissement du Fils de Dieu qui condescend à supplier sa créature de se repentir! Quelle méchanceté que celle du cœur de l'homme, notre cœur, manifestée en présence d’une telle lumière! Dans les Évangiles, nous voyons Jésus gémissant, allant de lieu en lieu faisant du bien (Actes X, 38), mais comment saurons-nous ce qui se passait dans son cœur à ce moment-là ? Ce sont les Psaumes et les prophètes qui nous le révèlent. Il se remettait entièrement entre les mains de son Père et il savait que, si son travail était sans fruit en ce qui concernait le rassemblement d'Israël, il ne serait pas vain pour l'accomplissement de ses desseins et la manifestation de sa gloire (v. 4-6). Notre travail nous paraît souvent inutile si nous regardons à nous-mêmes; mais Paul dit aux Corinthiens : «Votre travail n'est pas vain dans le Seigneur» (1 Corinthiens XV, 58). Nous avons à le suivre et à nous reposer entièrement sur Lui, car Il voit tout et conduira tout à bonne fin pour ceux qui se confient en Lui (2 Timothée I, 12.) Est-ce que Dieu a abandonné ses desseins à l'égard de ce peuple, au milieu duquel le Messie a travaillé en vain?

Nullement. Qu'est-il arrivé? L'Homme de douleurs a été « élevé dans la gloire» (1 Timothée III, 16.) Il a glorifié Dieu sur la croix, et là sa gloire a brillé dans l'abaissement suprême, aussi Dieu l'a couronné de gloire à sa droite (v. 5). Puis, Dieu accomplit par Lui une œuvre merveilleuse: « Je te donnerai aussi

pour être une lumière des nations» (v. 6). La bénédiction est répandue sur nous qui étions « sans Dieu dans le monde» (Éphésiens II, 12), et c'est là ce qu'attendaient de saints hommes de Dieu (Luc II, 28-33). Israël n'ayant pas voulu écouter ; Jésus est mis de côté pour un temps, et nous marchons à la lumière de cette grâce que ce peuple a méprisée. Nous avons des bénédictions plus excellentes que les siennes, non seulement le pardon et la vie éternelle, mais l'union avec Christ glorifié par le Saint Esprit. Le prophète ne nous parle pas ici de la part du peuple céleste de Dieu, mystère caché jusqu'à ce que l'œuvre de la rédemption fût accomplie. Le rejet d'Israël a eu pour conséquence le salut des na -tions «jusqu'au bout de la terre» (v. 6). Cette introduction des na-tions dans la présence de Dieu ne met pas de côté les desseins de sa grâce envers Israël car «Dieu n'est pas un homme pour mentir, ni un fils d'homme pour se repentir» (Nombres XXIII, 19). Si le peuple d'Israël a rejeté le Fils de Dieu venu dans l'humiliation, il reconnaîtra bientôt Celui qu'il a percé (Zacharie XII, 10) et sera délivré.

Toutefois la masse incrédule et apostate sera livrée auparavant à un aveuglement judiciaire et tombera sous le jugement, avec l'Antichrist qui sera anéanti par l'apparition de Sa gloire (2 Thessaloniciens II, 8). Le Résidu pieux qui traversera la grande tribulation sera affiné comme l'or et comme l'argent (Malachie III, 2, 3) et deviendra la nation bénie et rachetée (Romains XI, 26). Le Messie longtemps rejeté sera donné «pour être une alliance du peuple pour rétablir le pays» (v. 8). Il redescendra sur la terre pour amener la pleine et entière bénédiction de son peuple Israël. Alors « des rois verront et se prosterneront» (v. 7) devant Lui. Lorsque Dieu a promis quelque chose, Il le tient, et c'est ce qui aura lieu pour la bénédiction de la création tout entière. Il paîtra son peuple Israël (v. 9) et le comblera de bénédictions (v. 10-12). Le prophète nous donne beaucoup de détails sur ce sujet qui a tant d'importance pour le cœur de Dieu. Les exilés de son peuple « viendront de loin », les uns « du nord et de l'ouest », les autres « du pays de Sittim» (v. 12). Comme Nathanaël, ils reconnaîtront leur Messie et lui diront: «Tu es le Fils de Dieu, tu es le Roi d'Israël» (Jean I, 50). Durant le temps de sa tribulation, le peuple pensera que Dieu lui a voilé sa face (v. 14), mais que répond l'Éternel à son cri d'angoisse?

«Une femme oubliera-t-elle son nourrisson... moi je ne l'oublierai pas» (v. 15). Dieu ne retire jamais les yeux de dessus son peuple; Il ne nous délaisse pas; rien ne peut nous séparer de l'amour de Christ (Romains VIII, 35). Quand ces promesses sont rappelées au peuple affligé, il s'écrie: «Ce qu'il a pris sera-t-il enlevé à l'homme fort ?» (v. 24) etc. La réponse nous fait connaître la grandeur de la victoire de Christ: «Même le captif de l'homme fort lui sera enlevé », etc (v. 25). Tout cela est accompli pour nous: nous appartenons à Celui qui a vaincu l'homme fort et nous jouissons déjà des fruits de sa victoire (Luc XI, 21, 22.)

Ce qui a trait aux gloires futures de notre Sauveur et à la bénédiction de son peuple terrestre peut-il nous intéresser? Ah ! Si nous aimons ce Maître adorable, nous nous réjouirons à la pensée de son triomphe et des bénédictions de son règne. Nous aimerons à parler des joies qu'Il trouvera dans son peuple devenu «un peuple de franche volonté au jour de sa puissance» (Psaume CX, 3), après avoir été un peuple rebelle et contredisant (Romains X, 21). Plus nous lirons la Parole, plus nous connaîtrons notre Dieu et plus nous désirerons croître dans la grâce et dans sa connaissance.

A. L.

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N° 10 Éphésiens IV

Il est frappant de voir comment, par la Parole, le Saint Esprit nous introduit dans la jouissance de l'amour et des pensées de Dieu, et nous montre en même temps ce que nous sommes. Il nous fait connaître à la fois ce qu'il fait pour nous, les dangers auxquels nous sommes exposés, et la manière dont Satan s'y prend pour nous faire tomber. Nous sommes toujours exposés à ses embûches, mais Dieu nous garde. La puissance se trouve en Lui pour nous et le secret de notre force réside dans la réalisation de notre faiblesse et dans notre dépendance du Seigneur. Nous aimons par nature avoir nos propres pensées, mais si nous demeurons dans sa présence, nous sommes gardés dans le jugement de nous-mêmes, et c'est là le secret de notre sécurité.

Paul nous explique dans cette épître le mystère du Christ, en nous en dévoilant les richesses; puis, à la fin de ses exhortations, il prie pour que nous soyons gardés dans la jouissance de nos privilèges. Le chapitre IV nous montre comment nous devons nous conduire pour glorifier le Seigneur. Nous avons un appel de Dieu et sommes ensemble son habitation par l'Esprit. Ce fait est très important et demande toute notre attention. Le privilège, d'être le temple de Dieu ici-bas nous montre la dignité de notre

position: que pourrions-nous trouver de plus grand Dieu avait fait construire un tabernacle dans le désert, afin d'habiter au milieu de son peuple. Il avait racheté Israël et voulait le conduire en Canaan:

c'était sa présence avec Dieu qui déterminait la mesure de sa séparation du monde. Ce qui donne aux exhortations de l'apôtre dans notre chapitre un caractère aussi solennel, c'est qu'elles sont adressées à ceux qui habitent dans la maison de Dieu: sa présence met le cœur en repos. Cette maison est l'édifice dans lequel Il habite; aussi vaut-il la peine de savoir comment l'on doit s'y conduire, et ce qui convient à sa gloire qui y est manifestée. Le désir de nos cœurs doit être de répondre à une grâce aussi merveilleuse et de rencontrer le Seigneur d'une manière digne de sa présence, en toute humilité, sans avoir la pensée de nous comparer les uns aux autres, comme le font les hommes entre eux. Rien ne rend humble comme le sentiment de la présence de Dieu. Il ne faut pas avoir une haute idée de l'homme, ni rechercher ce qui est grand à ses yeux, mais s'attacher aux choses qui conviennent à la gloire du Seigneur. C'est ainsi que l'égoïsme disparaît et fait place à l'amour et au support envers les autres.

Nous passons souvent bien légèrement sur une offense faite à Dieu, mais en est-il de même lorsque c'est à nous qu'elle s'adresse ? Les exhortations de ce chapitre n'auront plus de raison d'être dans le ciel, car là il n'y aura rien il supporter, ni à pardonner; mais, en attendant, nous som mes sur la terre, et nous avons à exercer l'amour et la longanimité les uns envers les autres, non à fermer les yeux sur les manquements de nos frères, mais à nous intéresser sans cesse à eux en amour. L'apôtre exhorte les chrétiens à garder «l'unité de l'Esprit par le lien de la paix» (v. 3). Cette unité n'est pas à faire, mais à garder; les hommes ont voulu en former une et ont méconnu celle qui existe. «Il y a un seul corps et un seul Esprit» (v. 5.) L'unité de l'Esprit est la réalisation pratique de celle du seul corps; nous avons à la garder par le lien de la paix, pour éviter le trouble et la division parmi nous.

L'Église a oublié qu'elle est une, mais ce n'est pas l'Esprit qui a manqué en cela. Paul ne dit pas:

Gardez l'unité de l'Esprit, afin que vous soyez un seul corps, mais parce que «vous êtes le corps de Christ et ses membres chacun en particulier» (1 Corinthiens XII, 27.) Or, je dois être en pratique ce que je suis de fait. Si je suis un membre de Christ comment puis-je associer son nom au péché et à la souillure? Ces vérités sont négligées et traitées comme étant secondaires de nos jours, mais est-il sans importance pour nous de savoir qu'il y a un seul corps, un seul Esprit et que nous sommes membres du corps de Christ? Que le Seigneur nous donne de le réaliser en pratique. Puissions-nous le suivre, afin que, jouissant de son amour, et réalisant notre position collective, nous gardions l'unité de l'Esprit par le lien de la paix. « Au reste, frères, toutes les choses qui sont vraies... faites ces choses et le Dieu de paix sera avec vous» (Philippiens IV, 8-9.)

On peut faire partie de la maison de Dieu responsable sans être membre du corps de Christ. Les hommes bâtissent cette maison, et il peut arriver qu'ils se servent de bois, de foin ou de chaume que le feu détruira, c'est-à-dire qu'ils introduisent des éléments impurs dans l’édifice (1 Corinthiens III 10-15) ; mais, pour la formation du corps, le Saint Esprit seul travaille; les hommes ne sont jamais appelés à former le corps. Tous les croyants, depuis la Pentecôte, sont membres du corps de Christ, et aucun de ces membres ne peut être amputé. Quand l'Église est envisagée comme maison de Dieu ici-bas, il y a des si, mais non comme corps de Christ (Éphésiens IV, 3 ; Hébreux III, 6). Nous n'avons pas à parvenir à l'unité de l'Esprit, mais à l'unité de la foi (v. 13). Nous avons à peser soigneusement ces choses et à bien comprendre, avec l'aide du Seigneur, ce qu'est son corps, dont Il est la Tête glorifiée.

Quand je rencontre un membre du corps de Christ, avec quel bonheur je le reçois comme tel et combien mon cœur lui sera ouvert. Les plus hautes vérités ont leur effet pratique.

Que Dieu nous donne d'être simples et de penser à son témoignage ici-bas, comme Il y pense lui-même. Le corps est appelé à dépendre de Celui qui en est la Tête, le Chef glorieux, Christ, qui lui donne la vie et la croissance.

A. T.

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PENSÉE

Quand Paul fut ravi au troisième ciel, la seule chose que sa chair pût faire, sa seule manière de prendre connaissance de ce fait, aurait été, si elle avait eu sa liberté d'action, de s'enorgueillir au sujet de la merveilleuse révélation qu'il avait reçue. L'incurable nature de sa chair n'était nullement changée par ce privilège éclatant. Il fallait que Paul lui-même l'apprît pratiquement, Quand il fut redescendu, Dieu ne permit pas à la chair d'agir, mais il dut apprendre réellement à la juger en lui-même.

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MÉDITATIONS DE J. N. D.

N° 224.

LES PROMESSES, LA LOI ET CHRIST

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