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ÉTUDE SUR LA PREMIÈRE ÉPÎTRE À TIMOTHÉE

Dans le document Td corrigé 1923 - La Sainte Bible pdf (Page 50-53)

ÉTUDE SUR LA PREMIÈRE ÉPÎTRE À TIMOTHÉE

CHAPITRE III (Suite)

Vers. 8-13. - De même aussi, que les serviteurs soient graves, non doubles en paroles, non adonnés à beaucoup de vin, non avides d'un gain honteux, gardant le mystère de la foi dans une conscience pure, et que ceux-ci aussi soient premièrement mis à l'épreuve; ensuite, qu'ils servent, étant trouvés irréprochables. De même aussi que les femmes soient graves, non médisantes, sobres, fidèles en toutes choses. Que les serviteurs soient maris d’une seule femme, conduisant bien leurs enfants et leurs propres maisons; car ceux qui ont bien servi, acquiert un bon degré pour eux et une grande hardiesse dans la foi qui est dans le Christ Jésus.

Il est digne de remarque que dans l'épître à Tite, délégué de l'apôtre pour établir des an ciens, il ne soit fait aucune mention des serviteurs de l'assemblée, ou diacres. La raison en est simple. En Actes VI, nous voyons les serviteurs choisis, non par un délégué des apôtres, mais par les frères, et ensuite établis par les douze. Ils ne rentraient donc pas dans le mandat confié à Tite. Dans la première épître à Timothée il s'agit, non pas tant de l'établissement des anciens, que des qualités requises de ceux qui remplissent des charges dans la maison de Dieu, aussi les serviteurs et les servantes ou diaconesses y trouvent largement leur place.

Ces qualités ont trait avant tout à leur tenue morale. Les serviteurs doivent être graves. Le serviteur doit être connu comme représentant, dans son service, la dignité de son maître et pénétré lui-même de sa responsabilité à cet égard. Il ne doit pas être double en paroles, car il fait partie d'un ensemble destiné à témoigner de la vérité et à la soutenir. Il ne doit pas être adonné à beaucoup de vin qui lui ferait perdre l'attention soutenue qu'il doit vouer à son service. Il ne doit pas être «avide d'un gain honteux », car il est honteux de convertir le service du Seigneur en un moyen de gagner de l'argent. Il

doit enfin «garder le mystère de la foi dans une conscience pure ». Un mystère est toujours une chose jadis cachée, mais maintenant révélée. Le mystère de la foi est l'ensemble des vérités qui constituent le christianisme, et qui ont été pleinement mises en lumière par la mort et la résurrection de Christ.

Toutes les vérités relatives à la position céleste du chrétien, révélées pour la première fois à Marie de Magdala; toutes les vérités dépendant d'un Christ glorieux et assis à la droite de Dieu, vérités confiées à Paul, concernant l'Église, son union en un seul corps avec Christ, sa Tête glorieuse dans le ciel, sa dignité d'Épouse de Christ et l'espérance de la venue du Seigneur, toutes ces vérités, et d'autres encore constituent «le mystère de la foi ». Combien les chrétiens qui occupent des places, dirions-nous subalternes, dans la maison de Dieu, sont loin de ce qui est exigé ici des serviteurs (ou diacres) dans l'assemblée ! Il n'en avait pas été ainsi d'Étienne, ni de Philippe, qui étaient d'entre «les sept» choisis pour le service par les frères de Jérusalem (Actes VI.) Tous deux avaient acquis dans leur service «un bon degré et une grande hardiesse dans la foi qui est dans le Christ Jésus» ; le premier, rendant témoignage de tout l'enseignement donné par le Saint Esprit envoyé du ciel, le second annonçant puissamment dans le monde l'Évangile du salut. Ainsi la prédication de l'ensemble de la Révélation divine fut remise à deux serviteurs qui s’étaient acquis un bon degré dans les humbles fonctions qui leur avaient été confiées.

Ce n'est pas seulement du reste la connaissance des vérités célestes et du mystère de l'Église qui leur est demandée, mais ils doivent la garder «dans une conscience pure». Il faut qu'un état irréprochable devant Dieu corresponde à cette connaissance et qu’elle ne soit pas affaire d'intelligence, mais soit inséparable d'une conscience exercée devant Dieu. Il faut un état moral qui recommande la vérité que l'on présente.

Les serviteurs, comme les surveillants, devraient être « premièrement mis à l'épreuve ». Il ne s'agit pas ici, je pense, d'une certaine période d'initiation après laquelle les diacres ou les anciens pouvaient être révoqués, mais d'une épreuve et enquête minutieuse et pratique au moment où ils entrent dans leur service, afin que toutes les qualités requises soient reconnues correspondre au tableau que la Parole nous fait ici dès charges dans la maison de Dieu. Après cette enquête, les serviteurs pouvaient entrer dans leur service. L'apôtre passe ensuite aux traits qui doivent caractériser les femmes. Il ne dit pas leurs femmes, car, d'un côté, toutes les femmes des «diacres» pouvaient ne pas être des

«diaconesses» ; de l'autre il comprend peut-être aussi sous cette appellation les femmes des anciens ou surveillants. Il leur est comparativement peu demandé, mais il s'agit surtout de choses dans lesquelles la femme serait plus que d'autres en danger de faillir. Leur gravité doit s'accorder avec celle de leur mari. Combien souvent le désaccord entre mari et femme, quant au sérieux à apporter dans la vie habituelle, a nui au témoignage qu'ils étaient appelés à rendre! La «médisance» est devenue chez les femmes la conséquence de leur tendance à un vain babil, mais peut dépendre aussi du fait qu'étant peut-être présentes aux confidences que leurs maris reçoivent, elles ne savent pas s'imposer une réserve doublement nécessaire dans un service qu'elles partagent avec leur époux. La sobriété peut avoir trait aux aliments vers lesquels une certaine gourmandise pourrait porter la femme, mais plutôt à la retenue qui l'empêche de se livrer à ses impressions. Enfin les «servantes» doivent être «fidèles en toutes choses» ; elles doivent montrer dans leur service une stricte fidélité, ne profitant de rien pour elles-mêmes et n'avantageant pas l'un au détriment de l'autre.

Après avoir parlé des femmes, l'apôtre revient aux serviteurs dans leurs rapports avec leur famille.

Leur devoir à l'intérieur de la maison est le même que celui des anciens ou surveillants. Il faut que l'ordre de la maison de Dieu soit représenté dans le domaine restreint de nos propres demeures.

Quelque subalterne que soit en apparence l'office du diacre, il a une grande importance dans le témoignage. On voit, en Actes VI, le prix que les apôtres mettaient à ce service. Il fallait que ces hommes eussent «un bon témoignage » et qu'ils fussent « pleins de l'Eprit saint et de sagesse ». Il en sera des serviteurs comme il en fut d'Étienne et de Philippe. S'ils servent bien «ils acquièrent un bon degré pour eux (autrement dit, ils montent en grade) et un grande hardiesse dans la foi qui est dans le Christ Jésus. »

(À suivre).

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LETTRES DE J. N. D. N° 463

à M.P.S. Elberfeld, Décembre 1869.

Bien cher frère,

Depuis longtemps, je pensais vous écrire, mais en effet, je suis occupé du matin jusqu'au soir, souvent jusqu'à minuit.

J'avais écrit pour qu'on vous envoyât mes notes manuscrites, mais il paraît que, par ci, par là, on ne pouvait pas déchiffrer ces remarques minutieuses sur les leçons, aussi m'attendent-ils en Angleterre pour commencer l'impression de la nouvelle édition ¹ qu'ils avaient pensé entreprendre avant mon retour. Je suis déjà fort avancé dans mon travail ici ² et j'espère en avoir fini au bout de deux mois ou deux mois et demi, pour ce qui concerne ma part dans ce travail. Ésaïe, Jérémie, Ézéchiel, Daniel, Osée, puis les Psaumes, sont terminés. Les livres historiques sont beaucoup plus faciles; Job et les Proverbes nous donneront un peu plus de fil à retordre. Aussitôt qu’à mon retour en Angleterre je serai à même d'agir, je vans enverrai, D. v., les trois premiers évangiles ³ et le reste à mesure qu'il sera prêt.

¹ Du Nouveau Testament en Anglais.

² Traduction de la Bible en Allemand.

³ Nouveau Testament annoté en Français.

Quant à Romains V, 19, la position tout entière me semble indiquée: séparation d'avec Dieu, mais je pense que amartôloi (pécheurs) ne peut être considéré comme purement relatif. Les plusieurs qui sont en relation avec Adam sont dans sa condition. Toutefois c'est sa position devant Dieu. Le parakoè (désobéissance) donne la position « pécheurs », la condition d'Adam. De fait diakaioi (justes) est plus simplement une position judiciaire. Or la question est précisément soulevée si cela signifie qu'on est de telle sorte juste relativement qu'on peut vivre dans le péché. Le chap. VI est la réponse. Amartôlos (pécheur) est un fait, notre condition devant Dieu, ce que nous sommes et sommes devant Dieu, par le péché d'Adam. Par l'obéissance de Christ nous sommes « justes» devant Dieu. Est-ce que cela implique que nous pouvons vivre dans le péché ? Amartôlos ist an und für sich ein Zustand eben so viel als eine stellung.

Il ne s'agit pas ici d'association avec le Chef; nous ne sommes pas ressuscités avec Christ dans l'épître aux Romains. Au chap. VIII on est bien envisagé comme «en Christ », seulement l'union et l'association avec Lui ne sont pas le sujet de l'épître, mais ce qu'Il a fait pour nous, et notre mort avec Lui. «Constitués pécheurs» n'est pas, me semble-t-il, judiciaire, mais un fait. Mais quand il dit:

«constitués justes », il faut que je m'en rapporte à Dieu. Un Amartôlos est éloigné et aliéné de Dieu, il a sa volonté propre et ses convoitises; mais, quand on est «juste» par l'obéissance d'autrui, la question demeure: «Que suis-je, moi? » Puis, ainsi que je l'ai dit, le chap. VI répond par la vérité que nous sommes morts, vivants à Dieu par Christ.

Le « corps de péché» est, je crois, le péché comme un tout, l'ensemble; mais appelé ainsi parce que le corps est censé en être le siège, comme il est dit aussi «la chair ». Mais un homme mort est justifié du péché (non des péchés), car on ne peut l'accuser d’une volonté propre, ni d'avoir des convoitises.

Le chap. VI est la doctrine: on est mort au péché. Le chap. VII applique cette vérité à la loi qui ne domine sur un homme qu'aussi longtemps qu'il vit.

Ce que nous avons, Abel, je pense, comme fait historique, et en figure, l'a compris par l'Esprit. Nous savons que c'est par la foi qu'il a offert le sacrifice. Quand l'Esprit agit, la conscience devient intelligente. Ce que nous avons par la Parole, ils l'ont eu par des faits et quelques paroles de Dieu. Ce n'était pas une révélation publique par écrit, ou annoncée pour être conservée; enseignée de Dieu, la conscience avait su ce que c'était que d'être un pécheur devant Dieu-; que a mort était entrée, et qu'elle avait été le moyen de couvrir la nudité. L'âme avait appris ce que Dieu faisait. Je ne pense pas qu'il y ,eût une révélation explicite du tout, mais, avec des faits divins et l'opération de l'Esprit de Dieu, je crois que l'homme était, quant à ses pensées naturelles, beaucoup plus près de Dieu, dans ce temps-là, que maintenant. Le monde est maintenant plein de l'homme et des hommes dont les propos arrêtés remplissent le cœur. Alors, on avait perdu Dieu, mais le Dieu qu'on avait perdu avait plus de place;

l'homme isolé sentait qu'il était hors du Paradis. Il est remarquable que les communications les plus explicites que nous possédions, se rapportent à Caïn. Je lis en Genèse IV, 7 : «Le péché (ou un sacrifice pour le péché) est couché à la porte.» Il y a eu davantage: Dieu n'a pas voulu, dans la révélation qui nous a été faite, que nous le sachions. Il a voulu que nous le sachions de cette manière.

Mais je crois que jadis l'Esprit de Dieu agissait davantage dans les fidèles, comme un Esprit

d'intelligence en relation avec Dieu, que maintenant. Il en est un peu de même d'Abraham. Je ne crois pas qu'il ait eu une révélation explicite, mais, n'ayant rien de ce qui lui avait été promis, et assuré de la fidélité de Dieu, il comptait sur Lui. Ainsi, avec Isaac, Abraham a appris la résurrection, puisque sa postérité devait être dans la ligne d'Isaac. Il a donc dû le recevoir de nouveau. Son espérance était probablement vague, pas plus définie que n'était la résurrection d'Isaac, mais, pour lui-même, cette espérance n'était pas de cette vie; c'était une patrie céleste dans sa nature, en contraste avec Canaan, quand même sa relation était avec. Pieu pour la terre. Le cas d'Énoch, un de ces faits divins, devait être un texte pour l'Esprit de Dieu dans le cœur des fidèles, comme plus tard celui d'Élie, non pour détruire l'idée de leurs relations actuelles avec Dieu en gouvernement, mais pour réveiller une espérance secrète, des aspi;rations célestes, des relations antérieures avec Dieu qui ne se traduisaient pas dans les relations religieuses de la vie d'ici-bas, sauf comme source de fidélité et de spiritualité (comme le fut, d'une autre manière, le troisième ciel pour Paul), autrement la mort aurait été, pour eux, une chose bien plus terrible. Mais ils connaissaient Dieu, non par cette vie seulement.

Je ne vois pas une preuve en Actes IX, 17-18, que le don du Saint Esprit ait précédé le baptême, quoique cela soit possible puisqu'il dit: «Le Seigneur Jésus m'a envoyé pour... que tu sois rempli de l'Esprit Saint », mais ce n'est pas une preuve. L'ordre régulier, ordinaire, était le baptême, puis l'Esprit (Actes II, 38), mais le cas de Corneille nous fait voir que le Seigneur pouvait déroger à cet ordre pour donner la preuve de son acceptation de la personne.

Je crois que «le Hadès» n'est que l'expression pour l'inconnu au delà de la mort. Mais maintenant, et déjà du temps du Seigneur, ce n'est plus l'inconnu. Il pouvait faire voir la différence entre le lieu de tourment et de bénédiction pour les âmes, et son arrivée dans le Paradis a rendu cela parfaitement clair...

J'écris à la hâte et je serai heureux de m'entretenir avec vous sur les points dont vous me parlez. J'ai lu et écrit un brouillon sur les Hébreux en vue de la question de la sanctification de Christ pour les chrétiens et trouvé beaucoup de lumière sur la structure et la nature de l'épître.

Saluez tous les frères. Que Dieu les garde et le bénisse.

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PENSÉES

La loi convient à l'homme parce qu'elle l'exalte lui-même ainsi que ses capacités; la grâce lui est désagréable parce qu'elle le réduit à néant et qu'elle exalte Dieu.

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Pauvre Adam! Homme misérable! Il croyait au mensonge de Satan; il pensait que, jaloux de son bonheur, Dieu voulait garder pour Lui quelque chose sans le lui donner! Et Dieu qui semblait refuser un fruit à l'homme innocent a donné son Fils à l'homme pécheur! Mais le cœur de l'homme est si perverti que, même devant ce fait, il se défie de Dieu!

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Tout ce qui est près de nous nous paraît bien plus grand et plus important que ce qui est éloi gné.

L'arbre défendu étant près d'Ève, et la sentence de Dieu étant éloignée, Ève prit du fruit et en mangea.

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COURTES MÉDITATIONS

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