• Aucun résultat trouvé

Comment paraissent les historiens. — Ils ne célèbrent que les morts.

— Leur nombre singulièrement réduit par les dévastations révolutionnaires, — par le mutisme des peuples les plus imposants, — par le silence des peuples barbares, — par la barbarie qui est au fond des sociétés les plus civilisées, — et qui sert à les renouveler.

@

p.028 Les qualités que doit réunir l'historien semblent le rendre impossible. Où trouver l'homme qui ne soit pas d'une époque, d'une patrie, d'un parti, d'une religion ? Qui peut se croire exempt de préoccupations, sans haines, sans amour pour personne ? Ne faut-il pas tenir par un sentiment à son sujet, ne fût-ce que pour s'y dévouer ? On tombe ainsi de tous côtés dans ces catégories d'écrivains que nous avons appelés pleurards, rieurs, apologétiques, émerveillés, satiriques ou partisans. Et en vérité, si la charge d'historiographe pouvait se donner, le choix de la personne serait difficile. Heureusement ce ne sont pas les hommes, c'est l'histoire qui fait l'historien ; ce sont les événements qui vont chercher le narrateur prédestiné à les raconter ; c'est leur importance p.029 dramatique qui inspire quelques hommes supérieurs, et leur confie la gloire de faire connaître le passé à un petit nombre d'élus. Il en est d'eux comme des généraux que les gouvernements nomment par centaines, mais que la renommée réduit à un nombre très restreint sur le champ de bataille. Peut-être d'autres auraient été plus capables, plus habiles, plus savants, mais aux jours décisifs on ne voit paraître que ceux auxquels les nations ont livré leurs armées, leur fortune, leur nom ; le reste ne compte pas.

Aussitôt qu'un événement s'accomplit surgit l'écrivain qui le raconte.

Hérodote se présente après le réveil de la Grèce, quand Xerxès est refoulé, quand les héros de Salamine, de Marathon, de Platée ont doublé les victoires d'Achille et d'Agamemnon, quand la civilisation ouvre des voies inconnues aux sociétés de l'Égypte, de l'Afrique, de la Perse, quand toute une période grecque est achevée et que ses tombeaux sont

fermés. C'est également à la fin de la guerre du Péloponnèse, de cette grande réaction patricienne contre la propagande démocratique des Athéniens, que Thucydide parle et qu'il devient le grand témoin des luttes intérieures de sa patrie. Tite-Live arrive quand la conquête romaine est achevée, quand personne ne peut plus ni l'étendre ni la répéter, quand les Romains ne craignent plus ni que Porsenna les disperse, ni que Carthage les arrête, ni que l'Orient les humilie, ni que les Gaulois se vengent ; l'ondulation de la marée montante a cessé, elle a tout submergé, personne ne dispute plus, chaque gloire est fixée, chaque querelle vidée, la république est morte : on peut en parler. Il en est de

p.030 même de Plutarque : la lutte de Rome et de la Grèce est finie, les deux civilisations se sont confondues ; elles ont désormais une même littérature, une même philosophie : leurs dieux s'humanisent en même temps en civilisant le monde, et les plus grandes biographies qui aient été écrites de la main de l'homme expliquent l'association des deux plus grands peuples de la Terre.

Pendant les périodes ternes, attristées ou barbares, la même loi préside à la naissance des historiens, et il faut que le royaume des Goths d'Italie soit vaincu, que ses chefs soient humiliés, ses soldats dispersés, ses derniers combattants réduits à s'exiler pour ne plus lutter, comme ils disent eux-mêmes, « contre la colère réunie des dieux et des hommes » ; il faut que personne ne puisse plus imiter le grand Théodoric, ou répéter les tragédies du palais de Ravenne, pour que Jornandès, un notaire de Ravenne, nous transmette cette histoire qui fait encore pâlir les rois d'Italie en lutte avec l'Église. Plus tard, le royaume des Lombards tombe à son tour : il n'a plus ni le désespoir des Goths, ni l'incrédulité des Ariens, ni la barbarie de ses fondateurs pour conjurer les foudres de Rome et l'invasion de la France, et c'est alors que Paul Diacre Warnefried, donne son histoire laconique, mais significative comme l'inscription d'un mausolée. Deux siècles plus tard encore, un nouveau royaume d'Italie s'écroule tout à fait ; après avoir transporté sa capitale de Vérone à Spolète, de Spolète à Lucques, à Ivrée, il rend son dernier soupir en présence de l'empereur d'Allemagne, et Luitprand le pousse du pied dans le tombeau. p.031 Il en chante le

trépas sur le ton le plus joyeux, inspiré qu'il est par la jeunesse de cent républiques avec leurs sept mille révolutions futures. Quel est le vrai, le seul historien de Venise, l'unique que l'on puisse lire sans impatience, sans s'engouffrer dans des détails inutiles, sans tomber dans la prose bavarde, ampoulée, interminable des Vénitiens ? C'est Daru qui arrive de Paris au moment où Venise s'éteint, où l'on fouille son cadavre, où le poignard est tombé des mains des sicaires patentés, où les Quaranties, les assemblées, les avogadors ne traitent plus chaque affaire à travers un labyrinthe de formes surannées, où enfin la morale moderne surprend en flagrant délit d'impuissance la fourberie byzantine et les équivoques italiennes.

Que l'on parcoure les collections monumentales de la France, de l'Allemagne, de l'Angleterre, de l'Espagne : on ne trouvera pas un État, pas une ville, dont la narration n'arrive à point nommé, dont le témoin ne soit un homme solennel. Ainsi Joinville ferme l'ère des croisades, la Chronique générale de l'Espagne clôt l'ère chevaleresque de cette nation, et même, lorsqu'un événement de second ordre figure à son tour comme une médaille dans ces musées de statues, la médaille parle une langue que personne ne peut plus imiter. Rien n'empêche, à la vérité, que tout homme n'écrive son histoire des Grecs ou des Romains, qu'il ne renouvelle le récit des Évangiles ou de Tacite, que ses écrits ne soient des chefs-d'œuvre de critique, de polémique, de discussion, d'érudition, et qu'à ce point de vue il puisse surpasser Thucydide ou

p.032 comprendre Rome mieux que Tite-Live ; rien n'empêche non plus que les reproductions, les vulgarisations, les abrégés se multiplient, et tous les ans le nombre des livres augmente à tel point qu'aucun roi, aucune bibliothèque ne peut plus se procurer les meilleurs d'entre eux.

Mais ces livres sont imprimés sur du papier qui est au parchemin comme la paille est au fer, comme le plâtre à l'airain ; au bout de cinquante ans, la moisissure les détruit, ils n'ont rien de commun avec l'histoire. Que s'ils lui appartiennent, ce n'est pas même aux contemporains de le savoir, c'est à la postérité de les sauver, de voir le diamant au milieu des cailloux, de choisir Tite-Live entre les innombrables historiens auxquels il ne se croyait pas supérieur.

Au reste, bien des causes réduisent sensiblement le nombre des historiens. D'abord, la tyrannie que l'homme exerce au nom des principes, détruit périodiquement le passé ; les religions, les arts, l'antique civilisation subissent au bout d'un certain nombre de siècles un véritable arrêt de mort. Tantôt le monde ne veut pas avoir été païen, et il anéantit la littérature classique ; tantôt il ne veut pas avoir été Gaulois, Étrusque, Ibérien, Germain, et il ne reste plus une page de l'histoire de Carthage, de Numance, de Sagonte, des capitales les plus florissantes. Hier encore on menaçait le christianisme, la féodalité, le latin, et en 93 la torche incendiaire de la civilisation était sur le point de réaliser les vœux des philosophes, qui désiraient la destruction de tous les livres pour dégager enfin les nouvelles générations de la p.033 tyrannie du passé. L'homme est le premier ennemi de sa propre mémoire, et si nous pénétrons la vie intime des Grecs et des Romains, si nous la saisissons dans ses moindres détails à Pompéi ou à Herculanum, si nous connaissons leurs maisons, boutiques, triclines, lampes et outils, c'est que la lave et les cendres des volcans les ont dérobés pendant des siècles aux dévastations périodiques, aux besoins faméliques des générations successives, à l'activité dévorante du paysan, de l'ouvrier, du propriétaire ; sans cet ensevelissement, pas un clou n'aurait échappé à la transformation constante et universelle de toutes les œuvres de l'homme. Pourquoi voit-on encore les Pyramides en Égypte, les ruines admirables d'Agrigentum et de Pœstum ? Parce qu'elles se composent de pierres énormes, inutilement entassées et trop difficiles à déplacer : le Parthénon pouvait être mis en pièces ; qu'en reste-t-il ?

Mais il n'y a pas seulement le vide dans le passé : il y a l'erreur qui trompe, la fausse histoire qui cache la vérité, Un jour on veut descendre d'Énée, l'autre jour on exige que tous les vivants sortent de l'arche de Noé ; ici Zaïg doit fonder la Perse, là des demi-dieux donnent le jour à la Grèce, et le passé se remplit de fables. Les meilleurs historiens, les hommes les plus savants, les plus positifs, commencent leurs récits par des romans, qui font arriver la vérité après le mensonge. Il n'y a pas une origine ancienne ou moderne qui ne plonge dans la fable.

Certains peuples ne parlent pas ; ils naissent, vivent et meurent muets. L'Égypte ne dit rien de son passé ; la p.034 Chaldée, la Phénicie ne prononcent pas un mot ; l'Assyrie garde un silence absolu ; la plus haute antiquité de notre tradition se fonde sur un unique monument : la Bible. Mais qu'est-ce que la Bible ? Le livre du peuple le plus exceptionnel, le plus obscur, le plus dédaigné parmi les peuples ; les Égyptiens, les Assyriens, les Mèdes eussent été bien étonnés de se voir relégués parmi les nations incapables de parler, tandis que leurs voisins déguenillés et presque nomades devaient remplir de leur bruit la postérité tout entière.

Enfin l'histoire suppose des villes, des capitales, une terre organisée, des dieux, des rois, des pontifes, des lois, des traditions ; elle se développe par des révolutions, des batailles, où les peuples jouent leur existence ; elle est enfin inséparable de l'industrie, de l'art, de la civilisation. Or, ces conditions manquent aux trois quarts du genre humain. Si on supprime l'Asie et l'Europe, si on retranche de l'Asie toute la partie méridionale, et de l'Europe l'Occident ou le Midi ; si on efface de l'histoire Ninive, Babylone, les capitales chinoises, l'Égypte, la Grèce, Rome et les nations modernes, que nous reste-t-il ? Des peuples qui refusent de s'occuper de leur passé, qui le laissent tomber dans l'oubli, qui vivent dans une enfance éternelle à côté de quelques tombeaux à peine fermés et bientôt effacés par la luxuriante végétation du lendemain.

Qu'on passe en revue les terres habitées, ce tiers du globe que les eaux de la mer n'ont pas submergé ; qu'on suive Cook, Wallis ou Dumont d'Urville dans leurs p.035 explorations de l'océan Pacifique, on verra des îles, des archipels, un continent encore inconnus un siècle après la découverte de l'Amérique, et néanmoins peuplés par des races que leurs traits distinguent des autres et déclarent contemporaines de la création. Quel est depuis cinq mille ans au moins leur passé ? Personne ne répond. Que dis-je ? chez eux, personne ne comprend même cette demande si naturelle qu'on se fait en Europe : Quel âge avez-vous ? On ne compte pas les années. À partir de l'archipel de Pomotou, les hommes sont nus et stupides, armés de casse-tête et de

bâtons dont une pointe se termine par une arête de poisson ou par une flèche en pierre ; ils s'entre-tuent et se dévorent mutuellement ; pour eux notre chair est un mets, notre sang une boisson, le meurtre une friandise.

C'est le même abrutissement aux îles Marquises, où l'on connaît à peine la fronde ; aux îles Sandwich, où le comble de l'industrie est de se faire des couteaux et des scies avec des dents de requin ; aux îles de la Société, où l'arc et la flèche, à l'état de jouet, ne sont pas encore des armes ; aux îles des Navigateurs, à celles des Amis, à la Nouvelle-Zélande, dont les naturels se fourrent des bâtons dans le nez ; aux Célèbes, où l'on mange non seulement les prisonniers de guerre, mais aussi les criminels. La guerre et l'anthropophagie se retrouvent aussi aux Carolines et dans l'archipel Hogoleu, où l'industrie de l'homme n'égale pas celle du castor. Voilà toute une race qui s'étend mille huit cent soixante-quinze lieues du sud au nord, et mille cinq cents lieues de l'est à l'ouest, p.036 et qui ne donne pas un seul historien. Pour elle le monde est d'hier, Moïse n'a pas existé ; c'est en vain que le Christ et Mahomet ont voulu convertir le genre humain.

Cinglez vers les îles Malaisiennes, voilà des hommes d'une autre race, d'une autre couleur, d'un autre tatouage ; et c'est peut-être pis, car ici non seulement on mange les prisonniers et les coupables, mais on brûle les malades, on comprime le crâne des nouveau-nés, on empoisonne les arêtes des poissons dont on arme les lances. En contact avec les Européens, les Malaisiens s'enivrent, s'exaltent, deviennent furieux, assassins ; il faut les abattre comme des bêtes fauves. À l'intérieur de Bornéo, les Kayans se logent sur les arbres et mangent de la viande crue. Toute cette population pourrit dans une inertie, dans une nudité, dans une misère qui donnent des nausées au voyageur depuis le Madagascar jusqu'à l'île de Pâques, pondant deux cents pleins degrés, embrassant les îles de Sumatra, Java, Ambone, Macassar et les Philippines.

Au sud, on trouve les Australiens, sales, nus, sans abri, à la peau noirâtre, au corps de singe, à l'œil hébété, se nourrissant de mollusques dégoûtants, de coquilles, de racines, buvant çà et là de l'eau saumâtre,

et réduits à un tel idiotisme, que pour prendre un écureuil ils brûlent un arbre ; leur industrie n'arrive pas jusqu'à inventer les filets et l'hameçon ; le singe qui pêche les écrevisses avec sa queue leur est supérieur. Ces malheureux sont trop faméliques pour ne pas s'entre-dévorer au besoin. Même stupidité chez les nègres mélaniens, qui p.037 habitent Viti, les Nouvelles-Hébrides, la Nouvelle-Calédonie, Vanikoo, Vitendi, la Nouvelle-Bretagne, les îles Salomon, la Nouvelle-Islande. Les plus avancés d'entre eux, les Vittiens, entourent de murs leurs villages ; ils vendent des casse-tête et des lances à leurs voisins, mais ils les dépassent en cruauté, et ils ne manquent jamais de brûler leurs parents malades. Enfin, à la Nouvelle-Guinée, on voit le Papou, le dernier de tous les êtres à figure humaine, ayant l'angle facial du gorille et du chimpanzé, espèce d'orang-outang avorté, qui croque avec avidité les insectes qui pullulent sur sa tête.

Nos archéologues ont découvert au fond des lacs et des cavernes, au milieu de terrains d'une époque cosmique antérieure à la nôtre, des ossements humains et des couteaux de pierre mêlés à des restes d'animaux qui ont disparu. Ces crânes, d'une race évidemment inférieure, ces couteaux, grossiers rudiments d'une industrie qui se laisse encore vaincre par celle des animaux, sont à peu près les crânes et les couteaux des habitants de la cinquième partie du monde.

Que dire de la jeune Amérique ? Découverte et détruite il y a trois siècles, c'est par un effort de la science que l'on connaît ses quatre cents nations et qu'on les classe dans l'histoire naturelle. Quelle était leur ancienne civilisation ? Que nous a-t-elle laissé ? Des tertres sacrés qui en attestent la stérile antiquité, des ruines qui n'ont pas plus de signification historique que les soixante-huit forêts ensevelies les unes sous les autres dans le delta du Mississipi. Presque tous les habitants du continent américain p.038 découvert par les capitaines de Charles Quint étaient nus, sauvages, bornés aux occupations de la chasse, de la pêche, livrés à l'anthropophagie comme les Mélaniens et les Australiens, sans outils de fer, sans armes solides ; ils n'avaient pas de passé, quoiqu'ils fussent presque aussi anciens que l'Europe. Les civilisations exceptionnelles du Pérou et du Mexique comptaient à peine

quelques siècles d'antiquité : tous les efforts des voyageurs et le zèle des commissions n'ont abouti qu'à déterrer des noms, à ramasser des hiéroglyphes enfantins, à découvrir des monuments de terre cuite. Le continent américain, en un mot, en était, en 1500, aux flèches d'os, aux couteaux de pierre, aux sabres de bois, aux lances aiguisées avec le feu, à l'industrie de cet âge de pierre oublié en Europe, et vivant encore dans l'Océanie. En cinq mille ans pas un poème, pas une narration, pas une légende, pas une statue digne de l'Europe. Ce sont nos poètes qui célèbrent les Natchez ou les Algonkins ; c'est Chateaubriand qui peint Attala et l'habille en nonne : c'est Ercilla qui célèbre les Araucaniens après les avoir attaqués à coups de fusil ; les Peaux-Rouges n'ont pas plus d'historiens que les Malaisiens, les Polynésiens ou les Papous.

Prendrons-nous les Africains pour nous consoler ? Un nègre, disait-on en Amérique, vaut quatre Indiens : mais ces hommes qui peuplent le continent central de l'Afrique, Yoloffs, Mandingues, Fellah, Caffres, Boschmans ou Hottentots, présentent les traits de la brute ; leur visage s'allonge en museau, leur crâne s'efface, leur tête acquiert une force bestiale, ils peuvent trousser comme des p.039 moutons, et leur intelligence s'éteint si bien que la servitude est leur lot depuis les temps les plus anciens. Les habitants de Tyr, de Sidon, de Carthage les achetaient et les vendaient comme les achètent et les vendent les négriers d'Europe. Rome et l'Assyrie les châtraient pour en faire les gardiens de leurs beautés, comme aujourd'hui on les mutile pour garder les harems de l'Orient. Trois siècles avant notre ère, Hannon ne savait pas les distinguer des singes, et l'histoire naturelle hésite encore à les séparer de l'orang. Le Hottentot est si bas placé dans l'échelle des êtres, qu'on n'en veut même pas pour esclave ; sans villages ni maisons, il s'abrite comme il peut dans des cavernes, et ne connaît le feu que pour allumer sa pipe.

Là Homère et Virgile seraient de trop, et on doit considérer comme un véritable ouvrage de luxe celui que l'abbé Grégoire imprima avec le titre de Traité sur la littérature des nègres. Avec la meilleure volonté, l'illustre philanthrope n'a pas découvert un seul poète, un seul écrivain indigène de l'Afrique ; ses Vassa, Othello, Sancho sont des célébrités

façonnés dans ses bureaux, sans pouvoir en faire plus que des employés, des militaires ou des curiosités ; ils soupiraient tous après la liberté, mais à peine délivrés ils se hâtaient d'aller s'établir à Londres ou ailleurs, et ils auraient frémi à l'idée de retourner dans leur pays, qui n'avait plus rien de commun avec eux.

Mais l'ancien continent indo-européen est-il acquis à la civilisation ? L'a-t-il toujours été ? Ce serait bien se p.040 méprendre que de le

Mais l'ancien continent indo-européen est-il acquis à la civilisation ? L'a-t-il toujours été ? Ce serait bien se p.040 méprendre que de le