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Les premiers dieux de la Chine. — Transformés en inventeurs. — D'après la chronologie probable des inventions. — Les neuf inventeurs des grandes Annales. — Leurs luttes contre les magiciens. — Leur corrélation avec les rois de l'Égypte. — Description de la magie chinoise. — Vaincue sur le fleuve Jaune et victorieuse sur le Nil, — Où elle organise le règne des morts, en opposition avec l'empire chinois. — Explication des ressemblances et des contrastes entre la Chine et l'Égypte.

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p.189 Les premiers Chinois ne purent se soustraire à la fatalité, qui troubla la vue de l'homme primitif en lui montrant les objets défigurés, les proportions altérées, les perspectives doublées par une sorte de strabisme qui place un dieu à côté de chaque chose. Leurs temps les plus anciens gardent le souvenir confus d'une mythologie antéhistorique, et leurs prêtres de Bouddha et de Lao-tsé s'efforcent sans cesse de grandir ce faste surnaturel et de le ranimer dans le peuple. Ils parlent de Pan-kou qui agitait le chaos, des dix Ki ou périodes qui embrassaient 2.650.000 ans, de trente-six empereurs magiques qui remplissaient une période de 180.000 ans, p.190 de personnages chimériques qui arrivaient jusqu'à l'âge de 84.000 ans, d'un premier homme qui de son souffle créait les vents, de sa voix le tonnerre, de ses yeux le Soleil et la Lune, de ses membres les quatre parties de la Terre.

Les variantes de ces traditions et les théories qui leur donnent un sens philosophique ne peuvent se démontrer. Mais l'histoire chinoise, la véritable tradition de l'empire, au lieu de se prosterner devant les divagations primitives de l'espèce humaine, débute par les combattre résolument, et le tribunal de l'histoire représente par sa fondation une victoire remportée sur les légendes.

À peine daigne-t-il prendre quelques-unes de ces ombres errantes de la mythologie en déroute pour en faire des chefs bienfaisants, des inventeurs des arts, des fondateurs de l'empire, puisqu'il fallait bien, faute de renseignements, lui supposer une origine. Les premières notions historiques qu'on donne ainsi sans responsabilité forment dans

le Tong-kien-kang-mou une série de neuf empereurs semblables à des Mercures sans ailes ou à des Hercules civilisés, mais rangés de manière à expliquer la succession naturelle des inventions les plus nécessaires.

Le premier, Yeou-tsao-chi, paraît dans le Chen-si, où il trouve les hommes à l'état de brutes, dispersés dans les forêts, nourris avec les fruits des arbres et la chair crue des animaux.

« S'étant consulté avec son conseiller, disent les Annales, il leur fit rompre les branches des arbres et leur enseigna à s'abriter sous des cabanes.

Ils passent ainsi de la vie nomade à la vie sédentaire.

p.191 À l'inventeur de la cabane succède son confident Soui-gin-chi, qui joue le rôle de Prométhée.

« Ayant remarqué, continuent les Annales, qu'en construisant des huttes, certain bois avait donné du feu, il enseigna à en faire et à cuire la chair des animaux.

Cette découverte jeta les peuples dans l'admiration, et le maître en profita pour monter sur un théâtre, pour donner une longue série de leçons sur la marche des saisons, sur le Tien qu'il faut adorer, sur le commerce indispensable à la société, sur les cordelettes, première ébauche de l'art de fixer les idées, et sur le gouvernement qu'il développe avec ses quatre conseillers.

Iou-hi, son successeur, entouré de quinze conseillers et proclamé maître absolu, introduit le mariage, aux grands applaudissements de tout le monde, disent les Annales. Il invente en même temps la flèche, l'art de soigner les animaux domestiques, la nouvelle écriture des Kouas qui remplacent les cordelettes, et le cycle de soixante ans, qui dure encore aujourd'hui. La musique lui doit des instruments, la religion le rite de sacrifier des fruits au ciel, l'empire de voir ses frontières reculées dans le Ho-nan, où surgit Ichin-tou, la première capitale de la Chine. On dit que, fils de l'arc-en-ciel, il avait le corps d'un dragon et la tête d'un bœuf, et que sa sœur, douée des mêmes agréments, devint sa femme, tout en gardant sa virginité.

Chin-nong, quatrième demi-dieu, engendré par un dragon, doué de la force du taureau, parla trois heures après sa naissance ; en cinq jours il marcha, en sept p.192 mois il eut ses dents, et en trois ans il devint agriculteur. En jouant impérialement le rôle de Cérès au milieu de son peuple, il lui enseigna à cultiver le grain, le riz, le millet, les petits pois et à se servir de la charrue pour labourer la terre. Il connut les simples, les goûta, en distingua les qualités ; en un jour seul il dénombra jusqu'à soixante-dix espèces de plantes vénéneuses auxquelles il opposa soixante-dix contre-poisons, et il transporta la capitale, à Kio-feou, dans le Chan-tong, pour mieux dominer toutes les terres de l'empire.

L'empire, ainsi étendu du Chen-si au Ho-nan et au Chan-tong, bordé par les deux grands fleuves du Nord et du Sud, nous montre une rébellion qui substitue à Chin-nong son général Hoang-ti. C'est ici l'époque des villes qui succède à l'ère de Cérès, et qui multiplie les inventions du nouvel empereur. Les maisons bâties avec des briques, des temples pour la première fois élevés au Tien, l'écriture enrichie de cinq cents nouveaux caractères, le tribunal de l'histoire qui fixe la mémoire du passé, la hiérarchie introduite parmi les officiers, le peuple divisé en dix provinces, chacune de 360.000 familles, toute province divisée en dix départements, tout département en dix districts, tout district en dix villes ; de plus le char, la barque, l'arc, la flèche, le sabre, la pique, les drapeaux, les monnaies, les poids et les mesures, l'orgue, l'art de fondre les métaux, la boussole pour se diriger au milieu des brouillards, le calendrier perfectionné et d'autres inventions déjà attribuées à ses prédécesseurs, nous obligent presque à recommencer

p.193 l'histoire avec Hoang-ti. Non content de tant d'inventions, il ordonna à sa femme de devenir inventrice et digne de porter son nom.

Elle cultiva sur-le-champ les vers à soie, mit à la mode les habits de soie et de toile, et les Chinois portèrent enfin leur costume national, où l'on admire les images du ciel et de la Terre, du Soleil, de la Lune, des fleurs, de tout ce qui peut encourager la vertu. Les démons, aussi envieux alors qu'aujourd'hui, en voyant les bienfaits semés à pleines mains, versèrent des larmes amères, mais le ciel fit pleuvoir des couronnes, et Hoang-ti perfectionna son œuvre en inventant l'art, jusqu'alors ignoré, de couper la tête aux rebelles.

L'ère des villes rencontre à son tour des obstacles. Chao-hao, qui déplaçait encore une fois la capitale, aperçut neuf magiciens évoquant des spectres affreux et jetant l'épouvante dans les populations. D'où venaient ces spectres ? Quels étaient ces magiciens ? Appartenaient-ils aux peuples nouvellement subjugués ? Sortaient-ils des anciens tombeaux avec le culte antérieur ? Voulaient-ils ramener l'empire aux demi-dieux abolis, à la transmigration des âmes, aux mystérieuses communications entre le ciel et la Terre ?

L'histoire passe vite sur cette scission pour arriver à Ichuen-hio, qui, d'après la phrase énergique des écrivains chinois, coupa les communications irrégulières entre le ciel et la Terre, remit l'ordre dans les cérémonies, instruisit le peuple de ses devoirs et rétablit l'équilibre et la paix dans tout ce qui est sous le ciel. Il fortifia le p.194 culte de la raison par le droit exclusif de faire des sacrifices, par la fondation d'une nouvelle capitale, et son triomphe fut certes bien positif, car les Annales mentionnent, pour la première fois, sous lui, les confins de l'empire, qui touche au nord la Tartarie, au midi la Cochinchine, à l'occident le désert de sable, à l'orient la mer.

Ti-ko, neveu de Ichuen-hio, arrive avec le visage noir et une mère qui accouche de lui dix mois après la mort de son mari. Des chants très anciens attaquent et défendent la vertu de l'Ève chinoise, et, en voyant que son fils invente le rite des morts pour l'honorer et la polygamie pour se consoler des désagréments du mariage, on devine encore une révolution inconnue, d'autant plus que Li-ko perfectionne les écoles et introduit le tambour « pour récréer les peuples et les dresser à la vertu ».

Les découvertes épuisées au bruit du tambour, la mythologie cesse, et après un prince insignifiant qui règne neuf ans, on entre avec Yao dans l'ère de la véritable histoire.

Suivant les Annales, les empereurs qu'on vient de nommer règnent les uns soixante-dix ans, les autres cent, et jusqu'à cent quarante ans ; quelques historiens font varier leur série. Sse-ma-tsien place Tchi-yeou, roi magicien, avant Hoang-ti, qui le détrône ; Chi-tse, cinq siècles avant Jésus-Christ, donne à Chin-nong, roi de l'agriculture, une dynastie de

soixante-dix rois ; d'autres lui donnent sept successeurs, mais il suffit de noter la régularité avec laquelle les empereurs mythologiques se

p.195 succèdent. L'un invente la cabane, l'autre le feu, le troisième les arts de la paix, le quatrième l'agriculture, le cinquième la ville et les armes, le sixième voit paraître les spectres de l'antique liberté, le septième les dompte, le huitième les honore dans le néant du tombeau, et le neuvième se présente avec le rythme du nombre qu'il répète dans le nombre des années de son règne.

Il est évident qu'une antique religion pleine de vitalité, de liberté et d'erreurs, a été détrônée et foulée aux pieds par la doctrine qui a soumis ses divinités à la domination impériale. Il est encore plus évident que l'empire se constitue par son triomphe, qui sera souvent contesté, mais que jamais on ne pourra détruire. Aujourd'hui encore, les idoles tombées à la merci des mandarins reçoivent parfois la bastonnade quand ils manquent à leurs fonctions, et le peuple obéit à l'empereur avec la persuasion que, favorisé par le ciel (puisqu'il règne), il représente l'ordre de l'univers sur la Terre.

À l'époque de la guerre chinoise contre les spectres et les magiciens, tous les peuples de l'Asie, le Japon, le Thibet, l'Inde même, ne se laissent pas entrevoir : l'Assyrie n'est pas née, la Perse non plus, la Grèce n'existe pas encore ; il faut arriver jusqu'en Égypte pour établir une comparaison. Et qu'y trouvons-nous ? L'image de la Chine avec ses caractères graphiques.

L'an 2500 avant l'ère, quand l'Europe n'existe pas encore et que ses traditions sont à peine ébauchées sur les bords du Nil ou dans les chants des Juifs, l'Égypte vante la Chine pour ses observations astronomiques, sa p.196 superstition qui rattache le gouvernement de la Terre à la marche des astres, sa foi que l'univers matériel est en harmonie avec le monde des nations, que le ciel règne sur la Terre dans notre intérêt, qu'il faut regarder le moment où le Soleil et la Lune se lèvent ou s'effacent, se montrent ou s'éclipsent, pour régler les affaires des hommes. Une même forme solennelle règne dans les deux pays, une même majesté enfantine y trace des figures sottement mystérieuses, où l'on prétend représenter la raison divine des choses.

Une foule de ressemblances dans les mœurs, les usages, les armes, une même préoccupation d'arracher la Terre aux inondations, là du fleuve Jaune, ici du Nil, une même passion pour rendre le sol fertile à force d'industrie, un même respect pour le génie de l'architecture, qui commande au cours des fleuves et aux saisons de l'année, un même effort également vénéré et flottant entre l'adoration de dieux inconnus et la science des choses naturelles, pour élever des monuments, des digues, des palais, des autels, des tombeaux, toute une création artificielle, où l'on défie le chaos des éléments, se mêle enfin dans les deux régions à une foule de dissemblances, qui deviennent des corrélations encore plus étonnantes dès qu'on se place au véritable point de vue qui les domine.

Puisque les Égyptiens sont aux antipodes des Chinois, supposez que les magiciens de la Chine, ces hommes continuellement méprisés par les empereurs chinois, soient les maîtres du Nil, qu'ils y méprisent à leur tour les rois, les mandarins, les guerriers, les fonctionnaires p.197 de toutes les nuances, qu'au lieu d'être relégués dans les solitudes, ils triomphent dans les villes, ils s'emparent du gouvernement, ils tiennent sous leur tutelle la société, ils évoquent librement leurs spectres, les mêlent effrontément aux armées dans les batailles, aux précepteurs du roi dans le palais, aux magistrats, aux pères dans toutes les familles : dès lors vous aurez le sacerdoce tout-puissant, la capitale à Thèbes sous sa domination, le roi forcé d'obéir, de subir ses arrêts ou de se réfugier à Memphis, de régner en sous-ordre ; la science, les arts, tous les mystères de la nature, tous les secrets de l'industrie, soustraits à sa puissance, seront entre les mains des pontifes ; ce sera à eux d'offrir les sacrifices, de veiller sur le cours des astres, de faire concorder le ciel avec la Terre, d'orienter les pyramides, les temples, les palais, les tombeaux, de déterminer la marche des saisons, de devenir les interprètes de l'ordre universel.

Libres de rêver, libres de soumettre la raison à leurs rêves, laisseront-ils le Chang-ti endormi au fond de la nature ? Non, certes, laisseront-ils lui donneront des aventures, en feront un homme, un esprit planant sur le chaos primitif et prédéterminant la création par sa sagesse. Cet homme,

livres mystérieux, révélée dans une langue inaccessible aux mortels. Les cinq esprits qui entourent le Chang-ti resteront-ils dans une éternelle et silencieuse immobilité ? Non, certes, ils sortiront de leur immobilité pour s'aimer, pour engendrer d'autres esprits, pour vivre d'une vie nomade pleine d'aventures et de péripéties ; p.198 ils s'appelleront Osiris et Isis ; il engendreront Orus ; ils liront les livres de Theuth, les traduiront dans la langue des demi-dieux, des prêtres ; ils deviendront les maîtres des maîtres ; ils enseigneront à cultiver la terre, à tisser le lin, à endiguer les fleuves, à transporter d'énormes blocs de pierre, à construire des navires, à forger des armes, à bâtir des villes.

Ce culte des anciens, réduit en Chine à un respect énigmatique pour les morts et soumis à la surveillance des mandarins, gardera-t-il sa réserve ? Restera-t-il dans les limites d'un acte de déférence envers nos pères ? Demeurera-t-il dans les limites du bon sens ? Nullement, puisque les magiciens règnent sur les mandarins : les anciens seront des demi-vivants, des ombres errantes heureuses ou malheureuses, des âmes qui reçoivent les récompenses méritées ou qui expient leurs fautes ; on les verra au ciel, aux enfers, au purgatoire, au milieu des flammes, dans des chaudières bouillantes, enchaînés, tenaillés, le cœur séparé du corps, et tout un drame souterrain invisible dédoublera le monde visible. Enfin cette métempsycose si discrète des magiciens chinois, si peureuse de se montrer au grand jour, si épouvantée de sa propre hardiesse, si rapide dans ses transformations, de crainte d'attirer les regards, fera circuler librement les Hein, les Chir et les Kouei à travers les cercles de la vie, donnera une fixité solennelle à leurs stations transmondaines, un nom spécial à leurs formes diverses ; les âmes des hommes transmigreront dans le corps des animaux, celles des animaux dans les corps des hommes, et p.199 tous les spectres tourneront dans les cercles d'une cosmogonie générale. Faites que le dogme de la résurrection des morts ait force de loi ; laissez-le paraître au grand jour avec ses prétentions surnaturelles ; ne l'exilez pas ; mettez à ses ordres des maçons, des architectes, des artistes, et il dressera des pyramides, des tombeaux, des mausolées à garder les décédés pendant l'éternité. L'industrie sera plus fastueuse pour les morts que pour les vivants ; on ne saura pas manier la poulie, mais on

trouvera des secrets à nous confondre sur l'art d'embaumer les rois, de les transmettre à la postérité la plus reculée comme s'ils venaient de fermer les yeux en faisant connaître leur âge, leur dignité, leur vie, tout ce qui ne compte pas, et on n'aura pas un enseignement vraiment historique et utile sur la marche du temps ; bref, on sacrifiera la réalité aux chimères, la vie réelle aux songes ; on vivra au milieu de monuments qui seront comme des rêves en granit, et puisque partout où se montre la vie il y a une âme errante, peut-être un Dieu, les animaux seront respectés comme les hommes, quelquefois plus.

Quoi ! dira-t-on, il n'y aura pas un lettré, pas un mandarin, pas un magistrat pour protester au nom de la raison ? Serait-elle exilée de l'Égypte ? Sans doute, comme la magie l'est de la Chine : le sacerdoce veille à toutes les avenues pour qu'elle ne se montre nulle part. Il entoure le roi, l'élève, le proclame, le tient par les femmes, les fils, les multitudes ; s'il bouge, toutes les forces bestiales de la nature et de la nation se révoltent contre lui. Les prêtres lui permettent au reste toutes les licences qu'ils p.200 s'interdisent ; libre à lui de se livrer aux délices de la paix ou à celles de la guerre ; on ne lui demande nullement d'être humble, puisqu'on ne le charge plus du poids de l'univers, et on ne le rend pas non plus responsable des calamités physiques qui affligent son peuple. À la rigueur, le peuple n'existe pas ; il n'y a que des castes, de vastes associations héréditaires, où l'on se transmet de père en fils les métiers, les professions, les outils, les privilèges, les terres, et le sanctuaire réunit toutes les libertés contre les rois. Que si la raison se révèle par quelque découverte accidentelle, par quelque invention bienfaisante, alors le sanctuaire l'adopte, la prend à son service, l'ajoute au système de ses erreurs, l'inscrit dans sa loi souveraine, et elle devient une partie intégrante de sa folie.

Une dernière différence atteste encore la corrélation des contrastes, quand on compare les documents historiques de la Chine avec ceux de l'Égypte. Les magiciens de la Chine ont-ils des historiens ? Nous font-ils connaître le passé d'une manière positive, certaine, documentée ? Notent-ils fidèlement les événements de la terre en restant sur la terre ? Non, certes, pour eux un fait n'est jamais un fait ; c'est un signe, une

tête des armées, tels prennent les vivants pour des esprits ; le temps, l'espace n'existent pas pour eux ; ils soumettent tout à une idée, à un dogme, à des dieux ; en racontant les événements ils en font des miracles, qui se multiplient, éblouissent, passent et ne laissent une p.201 trace que dans les cadres vides des périodes astronomiques, où paraissent au hasard les royaumes, les empires, les catastrophes

tête des armées, tels prennent les vivants pour des esprits ; le temps, l'espace n'existent pas pour eux ; ils soumettent tout à une idée, à un dogme, à des dieux ; en racontant les événements ils en font des miracles, qui se multiplient, éblouissent, passent et ne laissent une p.201 trace que dans les cadres vides des périodes astronomiques, où paraissent au hasard les royaumes, les empires, les catastrophes