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SYNTHÈSE DU PROJET MOBILE BANKING MUTUALISÉ

Le Projet est détaillé dans ce rapport et les annexes associées.

Les éléments clés sont les suivants :

Définition d’un Projet Mobile Banking Mutualisé, c'est-à-dire :

Permettant à toutes les Institutions Financières d’offrir des services Mobile Banking et à l’ensemble de leurs clients, quel que soit leur opérateur télécom.

Permettant à chaque Sénégalais quel que soit son opérateur télécom, de réaliser un transfert d’espèces (cash à cash).

Cette orientation de mutualisation rend ce projet innovant et précurseur, les offres Mobile Banking existant dans le monde sont soit :

Mono-IF et mono ou multi-telco.

Sans lien avec les IF et mono-telco.

Ce Projet est organisé, sur 5 ans, par une Unité de Gestion, en charge de :

Piloter le Projet et en assurer la communication.

Organiser, dans le cadre d’un Partenariat Public-Privé, la sélection de l’Opérateur Mobile Banking, notamment définir ses objectifs et moyens, répondant aux objectifs spécifiques du Projet, et dont la réalisation déclenchera l’attribution de subventions.

Définir les principes de subventions d’incitation pour les autres acteurs, et dont la gestion est déléguée à l’OMB.

Suivre la mise en œuvre des moyens et l’atteinte des objectifs ainsi que l’affectation des subventions.

Construire et mettre en œuvre un Dispositif d’Accompagnement des SFD (SIG / Opérations MB) et des clients finaux (Sensibilisation, formation et information) ; ce dispositif est mis en œuvre en grande majorité par des programmes d’appui promus par la DMF et financés par des PTF. Il contribue au développement des différentes offres Mobile Banking, l’offre Mutualisée comme les offres mises en œuvre indépendamment par des SFD.

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L’Opérateur Mobile Banking (OMB) est une société privée, en charge d’assurer de façon pérenne une offre de services MB mutualisés.

L’OMB n’émet pas de monnaie électronique, par principe pour ne pas se mettre en situation de concurrencer ses clients, les Institutions Financières. D’une façon générale, il s’interdira de délivrer en propre tout service qui pourrait être proposé avec la même efficacité par ses IF partenaires.

Une offre de 15 services potentiels a été identifiée et a été particulièrement étudiée avec les SFD lors de l’atelier de travail du 18 février :

1 service cash à cash ouvert à l’ensemble des Sénégalais.

14 services destinés aux clients ayant un compte dépôt ou un crédit auprès d’un SFD ou banque, ayant adhéré à l’OMB.

L’OMB diffuse son offre via un réseau reconnu d’agents et marchands sélectionnés et encadrés :

3 types d’agents : indépendants, liés à un réseau, guichets d’IF.

2 types de marchands : indépendants, liés à un réseau.

Un acteur du réseau de proximité peut être marchand et agent.

Les IF sont encouragées à être les promoteurs-garants des agents indépendants ; rôle assumé par le responsable de réseau pour les agents affiliés à un réseau.

De même les IF sont encouragées à être les promoteurs des marchands indépendants ; rôle assumé par le responsable de réseau pour les marchands affiliés à un réseau.

 Les opérations MB, réalisées par les différents acteurs, sont pilotées, sécurisées et enregistrées par une plateforme technique MB sélectionnée et mise en place par l’OMB. Cette plateforme repose sur une infrastructure solide et est interfacée avec les systèmes des Opérateurs Télécom et ceux des IF adhérentes.

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1. PRÉSENTATION DU CONCEPT DE MOBILE BANKING – RAPPEL

1.1. DÉFINITIONS

(1) La « banque à distance » est définie comme l’offre de services financiers en dehors des guichets « bancaires » traditionnels (agences bancaires, guichets des IMF…).

Cette offre est souvent effectuée par l’intermédiaire d’agents (commerçants détaillants par exemple) et elle nécessite des NTIC pour la transmission des détails relatifs aux opérations : en général, des terminaux points de vente (PDV) équipés d'un lecteur de carte et /ou des téléphones portables.

Le développement de la banque à distance se fait à ce jour essentiellement par des modèles et formules axées sur l’usage de la téléphonie mobile. Mais d’autres modes de prestation de services bancaires à distance suscitent également un intérêt grandissant dans certains pays, notamment ceux dotés d’un environnement commercial plus développé (chaines de magasins, nombreux locaux commerciaux en

« dur »). Des études du CGAP citent notamment l’expérience des banques brésiliennes qui ont constitué un réseau de plus de 95 000 « correspondants bancaires » : bureaux de poste, points de vente de billets de loterie et commerces locaux équipés de terminaux de paiement électronique (TPE) à lecteur de cartes et de codes barre.

(2) La banque à distance peut être additive ou transformationnelle.

Elle est additive lorsqu’elle se borne à élargir la gamme de choix existants ou accroît la commodité de la clientèle actuelle des établissements financiers traditionnels ; elle est transformationnelle lorsqu’elle touche des clients qui n’auraient jamais pu être desservis par les services financiers traditionnels offerts par les « agences bancaires » (définitions du CGAP ; le terme « d’agence bancaire » doit être compris au sens large).

Compte tenu du défi à relever au Sénégal, à savoir faciliter l’accès aux services financiers à une population défavorisée, notamment en zones rurales, la présente étude d’opportunité porte sur le développement de dispositifs à même de favoriser la

« banque à distance transformationnelle ».

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(3) Le mobile banking est l’utilisation du téléphone portable (« mobile phone ») pour fournir des services financiers :

Échanges d’informations financières.

Transactions financières.

Le concept de mobile banking est étroitement associé à celui de « banque à distance ». Les services financiers appuyés sur le téléphone portable peuvent être :

 Des échanges d’informations financières : qu’elles soient initiées par l’institution financière (alerte d’échéance de prêt, offres commerciales, confirmation d’opération), ou par le client (consultation de solde, demande de relevé, configuration).

 Des transactions financières : qu’il s’agisse de dépôts, de retraits, ou de virements, transferts et paiements (en espèces, de compte à compte, entre clients, ou entre non-clients).

1.2. INTÉRÊTS DU MOBILE BANKING EN MICROFINANCE

(1) Le mobile banking est basé sur l’idée d’utiliser en microfinance un moyen de communication, le téléphone portable, qui s’est très fortement répandu ces dernières années, pour :

 faciliter l’accès aux services financiers des populations non bancarisées ;

 diversifier et améliorer l’offre de services financiers auprès de la clientèle actuelle ;

 réduire les coûts de transaction pour les clients comme pour les institutions financières dans les zones éloignées ;

 sécuriser les transactions financières dans des contextes, notamment ruraux, où les autres moyens de communication (connexions internet, lignes de téléphonie fixe, etc.) sont inopérants et ne permettent pas de lien en continu (et donc de suivi) vers les systèmes d’information et de gestion des institutions financières.

La forte pénétration de la téléphonie cellulaire fait de cet outil technologique un véhicule particulièrement intéressant pour atteindre une population et des zones géographiques n’ayant pas ou peu accès à des services financiers de base, mais où l’usage de la téléphonie mobile est maintenant très répandu.

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Tableau 1 : Evolution du taux de pénétration du téléphone portable (Source : WirelessIntelligence)

Cette pénétration du téléphone mobile est sans commune mesure avec les autres canaux de distribution de services financiers. Au niveau mondial, on peut estimer qu’il y a 500 000 agences bancaires, environ 1 millions de DAB-GAB…et 3,5 milliards de téléphones mobiles (source CGAP ; données : GSMA et autres sources statistiques).

(2) Un autre enjeu majeur de la « banque à distance » est de pouvoir réduire les coûts d’infrastructure.

Ce point est particulièrement important en microfinance, où la faible valeur unitaire des transactions financières obère la rentabilité d’investissements en locaux et équipements coûteux. Cela est encore plus vrai dans des zones géographiques où la densité de population est plus faible, la demande solvable plus ténue et où par

~28m

~3.5 M

~1m 500k 665k

250k

Western

Union Agences

Bancaires

Bureaux de Poste

DAB-GAB TPE Téléphones Mobiles

Points de présence

Estimation au niveau mondial

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conséquent la modestie des transactions unitaires ne peut être compensée par un

« effet volume » suffisant.

(3) Le mobile banking apporte au client proximité, commodité et sécurité.

Du point de vue du client, le mobile banking est à même d’apporter les avantages suivants :

 une plus grande proximité du point de service lui permettant d’effectuer les transactions les plus courantes (dépôts, retraits, transferts d’argent), d’où une économie de temps et de coût ;

 La commodité de pouvoir effectuer ces transactions auprès d’agents de proximité locaux, qu’il connaît mieux et avec lesquels il entretient par ailleurs d’autres liens économiques et sociaux ;

 La sécurité d’accéder à des services financiers par l’intermédiaire d’une entité régulée.

11

Logique de réduction des coûts de l’infrastucture

Source: CGAP Agence Classique

$250,000

Guichet

commerce

$50,000

DAB/

GAB

$10,000

Pas d’agent

“cashless”

“$0”

Agent avec TPE

$2,000

Agent avec mobile

$400

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1.3. CONTEXTE GLOBAL

(1) Bien que récentes, les expériences de mobile banking connaissent un essor spectaculaire dans certains pays du monde, et tout particulièrement certains systèmes initiés par des opérateurs téléphoniques proposant des services de transferts d’argent.

Les expériences les plus connues de mobile banking en microfinance dans le monde ont été à l’initiative d’opérateurs téléphoniques : on les nomme « telco-led ». Parmi ces expériences, il convient de citer plus particulièrement :

 M-PESA au Kenya, dont l’opérateur est Safaricom (Vodaphone). Le pilote fut lancé en octobre 2005 avec une aide publique de DFID. Le déploiement commercial démarra en mars 2007. A juin 2009 : 9000 agents de proximité, plus de 6 millions d’utilisateurs inscrits (1 adulte sur 4) qui utilisent M-PESA essentiellement pour effectuer des transferts d’argent domestiques et de l’épargne sur porte monnaie électronique ;

 SMART Money (Smart Communications, en partenariat avec Banco de Oro) et GCash (Globe Telecom)) aux Philippines : 9 millions de clients inscrits (dont 3 millions actifs), 9000 agents au total.

Le succès rencontré par ces initiatives d’opérateurs téléphoniques peut s’expliquer par de nombreux facteurs, le premier d’entre eux étant que leurs initiateurs ont su identifier puis répondre à un des besoins majeurs des populations non ou mal bancarisée : celui de pouvoir effectuer des transferts d’argent de façon sécurisée, à moindre coût que par les moyens formels (sociétés de transferts d’argent) ou informels préexistants. Les opérateurs téléphoniques disposaient en effet d’un certain nombre d’atouts: une approche marketing particulièrement soucieuse de connaître et de répondre aux besoins d’une clientèle qu’il s’agit d’étendre et de fidéliser en dépit de très fortes pressions concurrentielles, le besoin de créer de nouveaux services à valeur ajoutée à même de compenser une baisse tendancielle du revenu moyen par client, la capacité organisationnelle et financière de déployer des projets innovants très rapidement, la maîtrise technologique du canal mobile.

(2) Cependant, nombre d’expériences sont à l’initiative d’institutions financières ou d’opérateurs indépendants.

De nombreux systèmes de mobile banking ont vu le jour à l’initiative d’institutions financières souhaitant améliorer la desserte de leur clientèle et étendre leur réseau.

D’autres expériences cherchent de façon plus résolue à atteindre une population non encore bancarisée. Un exemple célèbre est celui de WIZZIT, opéré par une société de

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prestation de services bancaires appartenant à la South African Bank of Athens, lancé en 2005, utilisé maintenant par plus de 250 000 personnes.

Le tableau 3 ci-dessous donne un aperçu de plusieurs de ces expériences de Mobile Banking. Nombre d’entre elles ont été appuyées par le CGAP.

Tableau 3 : Aperçu des principaux projets de Mobile banking (Source : CGAP)

(3) Les systèmes de mobile banking peuvent être catégorisés selon qu’ils suivent, en matière réglementaire, un modèle de base de type « bancaire » ou un modèle « non-bancaire ». Des modèles hybrides se développent également.

La différence essentielle entre les modèles dit « bancaires » ou « non-bancaires » ne réside pas dans la nature de l’organisme qui est à l’origine du système ou qui le pilote, mais dans la relation entre le client du mobile banking et l’institution financière. Le CGAP résume ainsi les deux modèles (source Focus Note 43) :

Dans le modèle bancaire, les clients ont une relation contractuelle directe avec une institution financière agréée et soumise au contrôle prudentiel —via un compte de transaction ou d’épargne, un prêt ou une combinaison d’instruments—, même si le client a parfois uniquement affaire avec les agents du ou des détaillant(s) retenus pour effectuer des transactions pour le compte de la banque (ainsi, même les transactions occasionnelles, telles qu’une opération de paiement, sont effectuées par une institution financière).

Dans le modèle non bancaire, les clients n’ont pas de relation contractuelle directe avec une institution financière pleinement agréée et soumise au contrôle prudentiel. Ils s’adressent plutôt à un détaillant, auquel ils versent un montant en espèces en échange d’un enregistrement électronique de même valeur. Ce

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compte virtuel est enregistré sur le serveur d’une institution non bancaire, tel qu’un opérateur de téléphonie mobile ou un émetteur de cartes prépayées. Dans les deux cas, il y a nécessairement création de monnaie électronique détenue dans un porte-monnaie électronique (PME). Une fois que le client a noué une relation avec le prestataire non bancaire, il peut donner des ordres de virement au profit de tout membre du réseau et recevoir des paiements de n’importe quel participant. Dans le cas d’un système fondé sur un réseau de TPE et des cartes en plastique, le client se rend chez un détaillant participant chaque fois qu’il veut effectuer une transaction. Dans le cas d’un système fondé sur le téléphone mobile, le client ne se rend chez le détaillant que pour approvisionner son compte électronique [« cash-in »] ou reconvertir cette monnaie électronique en espèces [« cash-out »].

Il convient de noter que, même dans le « modèle non bancaire », les banques interviennent généralement dans le dispositif (l’opérateur non bancaire place les fonds garantissant la monnaie électronique sur des comptes de dépôts de gros dans des banques commerciales agréées).

Notons que la dichotomie entre modèle bancaire et non bancaire tend à s’estomper, avec des systèmes qui tendent à combiner ces deux modèles.

Des modèles « bancaires » cherchent de plus en plus à diversifier leurs offres de services et à gagner en efficacité en ouvrant leurs systèmes à d’autres institutions financières que l’institution d’origine (mutualisation de moyens) et en développant des services de paiements ouverts à des non-clients.

Des modèles « non-bancaires » cherchent à développer des partenariats avec des établissements financiers. Ainsi, le service GCash de Globe Telecom (qui propose des comptes virtuels prépayés aux abonnés de téléphonie mobile) travaille en partenariat avec les établissements membres de l’Association des banques rurales des Philippines. Les clients peuvent faire un dépôt en espèces auprès d’un agent de GCash pour approvisionner leur compte virtuel et utiliser ensuite leur téléphone mobile pour envoyer par SMS des ordres de remboursement de prêt, de dépôt, de retrait ou de transfert à partir d’un compte d’épargne.

(4) Les technologies utilisées sont variées, un même système pouvant utiliser une combinaison de plusieurs d’entre elles.

Le mobile banking peut utiliser des technologies variées, allant du SMS (le plus

« simple ») au WAP (disponible sur peu de téléphones), en passant par exemple par l’USSD (la technologie utilisée dans les menus de rechargement). Le choix des

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technologies résulte d’un arbitrage entre facilité d’utilisation, de déploiement, compatibilité avec le parc de téléphones, coût, sécurité, et évolutivité.

Le tableau ci-dessous esquisse un comparatif générique des principales technologies utilisées :

Il est important de noter que les plateformes de mobile banking peuvent souvent gérer plusieurs technologies, parfois en les combinant (par exemple : l’usage de sessions USSD pour faciliter la saisie de la transaction par le client et l’envoi de messages de confirmation par SMS).

De plus, le mobile banking peut intégrer l’usage d’autres équipements : ainsi pour des agents de proximité effectuant un grand nombre de transactions, il peut être efficace de prévoir des terminaux plus sophistiqués que le téléphone.

Une étude détaillée des technologies utilisées au Sénégal et utilisables dans le cadre du projet Mobile Banking mutualisé a été réalisée. Un extrait est présenté dans le chapitre 2.5 Technologies mobile utilisables au Sénégal. Le rapport détaillé de cette étude est joint en annexe 4.

(5) Pour permettre de rapprocher les transactions cash des clients, le mobile banking recourt à des réseaux d’agents de proximité.

Lorsque le mobile banking est utilisé pour effectuer des transferts en espèces, des dépôts ou des retraits, l’opération d’encaissement ou de décaissement physique est

Technologies Portables Opérateurs Facilité de Déployment

Facilité d’usage

pour le client

SMS TOUS TOUS - MOYENNE

USSD TOUS MAJORITE - MOYENNE

Sim ToolKit GSM

uniquement GSM MOYENNE FACILE

BREW CDMA

uniquement CDMA DIFFICILE MOYENNE Java (J2ME) MAJORITE TOUS DIFFICILE MOYENNE

WAP (CHER) TOUS - MOYENNE/

DIFFICILE Technologies Portables Opérateurs Facilité de

Déployment

Facilité d’usage

pour le client

SMS TOUS TOUS - MOYENNE

USSD TOUS MAJORITE - MOYENNE

Sim ToolKit GSM

uniquement GSM MOYENNE FACILE

BREW CDMA

uniquement CDMA DIFFICILE MOYENNE Java (J2ME) MAJORITE TOUS DIFFICILE MOYENNE

WAP (CHER) TOUS - MOYENNE/

DIFFICILE

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réalisée auprès d’un agent de proximité agréé par l’Opérateur MB. La validation et le suivi de l’opération physique est réalisée grâce au téléphone portable ou à un autre type de connexion (ex : internet) en fonction des équipements contextes. Ces agents peuvent être des guichets de banques, de SFD, de la poste, des commerçants, etc.

La constitution et l’animation d’un réseau d’agents sont au cœur des dispositifs de mobile banking ayant pour but d’offrir la possibilité d’effectuer des opérations en espèces de proximité.

(6) Principaux enjeux et difficultés.

Les principaux challenges des dispositifs de mobile banking sont liés :

aux aspects réglementaires (Cf. Partie 2.4. Environnement réglementaire) ;

 au fonctionnement d’un réseau d’agents lorsqu’il existe : identification, suivi-contrôle, gestion de la trésorerie, …

 à la mise en place d’un dispositif le plus large possible, permettant un accès à tous les clients quel que soit leur opérateur téléphonique ;

 à la répartition des coûts d’investissement et des revenus entre les acteurs impliqués : opérateurs téléphoniques, institutions financières, agents, fournisseurs de solution technique. Le modèle économique doit permettre de servir les clients à un coût raisonnable afin que le dispositif ait un intérêt ;

 à l’adoption par les différents segments de clientèle visés, et notamment par les plus pauvres ;

 dans le cas d’un système lié à des institutions financières, à la capacité de leur SIG à être compatible avec un tel dispositif ;

 à la sécurité du dispositif, qui conditionne sa pérennité et la confiance des clients.

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2. ENVIRONNEMENT

2.1. LE SÉNÉGAL

(1) Tableau synoptique du contexte économique, et de l’accès aux services financiers et à la téléphonie mobile

      Sénégal     UEMOA 

Indicateur de développement humain (2007‐2008; 

UNDP)    156/177   152 à 176

Revenu National Brut par habitant (2007; USD ; Banque 

Mondiale)    830   576

Population totale (2008; ANSD; Banque Mondiale)    11 807 207   88 600 000

% de population rurale (2008; ANSD; Banque Mondiale)    59,30%   73,00%

Taux d’alphabétisation    42,6%    

Nombre de clients microfinance sur population totale 

(2008 ; DMF et calculs; BCEAO)    10,90%   5,25%

Taux de bancarisation de la population totale (2007; 

BCEAO)    4,50%   3,90%

Taux d'accès de la population aux services financiers 

(calculs*)    15,40%   9,15%

Part de la population ayant un téléphone mobile (2008; 

ITU)    44,13%   34,90%

Part de la population vivant dans une zone couverte par 

un signal mobile (2007; ITU)    85%    

              

* surestimé si certains membres de SFD sont aussi clients de banques         

Le Sénégal est classé dans les « marchés émergents» du point de vue des marchés financiers. La population sénégalaise, dont la majorité est en zones rurales, vit dans un contexte social et démographique encore fragile, avec un taux d’alphabétisation faible. Le faible taux de bancarisation est insuffisamment compensé par la couverture des systèmes financiers décentralisés. Le taux d’accès de la population aux services financiers formels n’atteindrait pas 16% de la population (donnée estimée).

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Le Sénégal est un pays d’émigration. Les flux de transfert internationaux reçus au Sénégal par le seul canal des sociétés de transfert spécialisées étaient estimés à 380 milliards FCFA en 2005 (source : note de synthèse du CAPAF, octobre 2006). Une étude de la BafD estimait le montant global des transferts à plus de 820 milliards FCFA en 2005. A ces transferts internationaux, il convient d’ajouter les transferts d’argent domestiques, dont le montant nous est inconnu mais dont l’ensemble de nos interlocuteurs s’accordent à souligner l’importance grandissante.

(2) La densité de population est inégale selon les régions. La répartition des infrastructures de base donne une bonne idée de la localisation de la majorité de la population.

Carte : densité et principaux axes routiers (Carte SEMIS)