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RÉSEAUX DE DISTRIBUTION D’ÉNERGIE

Dans le document Recherches pour un atlas de Constantine (Page 130-134)

ÉLECTRICITÉ

L’énergie électrique qu’on consomme provient dans une large proportion des centrales thermiques, situées majoritairement sur le littoral pour pouvoir utiliser l’eau de mer comme source de refroidissement. Elles fonctionnent majoritairement au gaz naturel dont les réserves du pays sont très importantes. L’électricité est acheminée aux abonnés grâce à un réseau interconnecté qui relie l’ensemble des centres de production (centrales) aux centres de consommation. Un réseau haute tension pour le transport et un réseau moyenne et basse tension pour assurer la distribution industrielle et domestique de cette source d’énergie.

Un cheminement arborescent

À partir des centrales de Skikda, Annaba et Tébessa qui approvisionnent la région orientale du pays, la ville de Constantine est alimentée grâce aux lignes haute tension (60, 220 et 400 KV) pour minimiser les pertes d’énergie lors du transport. Le réseau de distribution urbain est de structure arborescente, il achemine l’électricité à partir des postes de transformation (ou postes source) situés, l’un au Nord de la ville (El Mansourah) et l’autre au Sud (Châab Ersas). Cette énergie est transférée vers les postes (HT/MT) situés au centre ville (la Brèche), El Kantara et les Platanes (figure n°25) afin de rabaisser Ie niveau de voltage à 10 KV.

Ainsi pour s’accommoder à la consommation domestique, l’énergie électrique doit subir une baisse de tension en deux temps, d’abord au niveau des postes de transformation (HT/MT), puis aux postes de répartition (MT/BT) pour être acheminer ensuite, jusqu’aux usagers sous forme d’une énergie basse tension pour les consommateurs finaux industriels ou domestiques (ménages, commerces et administrations) qui la transforment suivant la nature de leurs besoins en lumière, en chaleur ou en force motrice.

Un réseau mal structuré

En 2003, la longueur du réseau de distribution de l’agglomération constantinoise a atteint 2 722 kms, répartis entre réseaux basse et moyenne tension qui prennent respectivement 48.6% et 51.4%. Ces proportions signifient que le territoire de la ville est relativement étendu du fait d’une urbanisation morcelée, entraînant un éparpillement des abonnés. De fait, l’étalement du réseau de moyenne tension est nécessaire afin de minimiser les pertes d’énergie. Il convient

de signaler que le réseau de distribution urbain se présente sous deux formes : aérienne et souterraine.

Le réseau moyenne tension (30 KV, 10 KV et 5.5 KV) assure une double fonction transport/ distribution. Le réseau basse tension (380 volts et 220 volts) est quasiment urbain, avec une structure majoritairement souterraine par mesure de sécurité, afin d’écarter les dangers et les pannes que subissent les lignes aériennes, mais aussi pour éviter « d’encombrer » le paysage urbain pour des considérations esthétiques. C’est un réseau fortement dense parce qu’il est conditionnée par l’ampleur de l’habitat et sa répartition spatiale. Ces caractéristiques diffèrent d’un quartier à l’autre. Il est concentré dans la partie centrale de la ville de Constantine où la densité du bâti est assez forte avec une activité intense.

Les réseaux urbains sont généralement composés de câbles souterrains, constitués par une série de mailles qui facilitent la jonction entre différents points du réseau. Ce qui permet d’assurer aux abonnés, une alimentation sans interruption : objectif impératif de l’entreprise, en charge de ce service. De fait, les pannes sont brèves et rares et sont principalement dues aux conditions climatiques ou à l’entretien du réseau. Les seuls inconvénients de ce type de réseau, se résument dans le coût, excessivement élevé par rapport aux câbles aériens et l’impossibilité d’un refroidissement naturel.

Le réseau constantinois s’est grandement densifié avec la multiplication du nombre de postes, afin de répondre à la demande croissante en énergie électrique -outil de développement socio-économique-. Ainsi, le taux d’électrification n’a cessé d’augmenter, passant de 88 % en 2000, 93 % en 2003, à 96.2% en 2006. Cette extension résulte de l’adjonction de nouveaux demandeurs qui a fait augmenté le nombre d’abonnés (Tab. n°17), entraînant par la même l’extension du réseau de distribution. Ce qui traduit une couverture convenable de l’espace urbain.

Tab. n°17 Ville de Constantine Evolution des abonnés d’électricité

Années 1989 1990 1991 1992 1993 2000 2007 Abonnées 70 210 71 687 73 211 72 103 73 465 86 696 93 091

GAZ NATUREL

Le gaz naturel présente plusieurs avantages, en plus de sa souplesse, de sa propreté et de sa régularité d’approvisionnement, il est le combustible le plus économique pour l’usager. Mais, l’essentiel est de mettre ce produit énergétique à la disposition des demandeurs par la mise en place de réseaux de gazoducs, permettant son acheminement depuis les zones de sa production jusqu’aux zones consommatrices.

Le gaz naturel est transporté par des conduites enterrées sous haute pression (> 4 bars), puis distribué à l’aide d’un réseau de canalisations ramifié et hiérarchisé qui comporte deux types : moyenne pression (> 0.2 < 4 bars) et basse pression (< 0.2 bars) en fonction de la quantité de gaz débitée. La longueur des réseaux MP et BP au niveau de l’agglomération constantinoise est de 775 kilomètres, répartis selon leur nature, entre acier (32%), cuivre (20.9%), polyéthylène (36.2%) et 10.9% pour la fonte qui est progressivement remplacée par les canalisations en polyéthylène.

Cette infrastructure de transport et de distribution de gaz est onéreuse parce qu’elle nécessite entre autres, la pose de canalisations. Il est vrai que jusqu’en 1985, l’État se chargeait du financement de ces travaux et l’abonné ne payait qu’un prix symbolique.

Ce coût élevé ne peut se justifier, que s’il existe une demande importante qui ne peut être garantie, que dans les villes où le nombre d’habitants est conséquent et groupé, afin d’assurer la rentabilité de l’opération. Le raccordement d’un abonné revient à plus de dix mille dinars, ce qui décourage parfois les plus démunis à profiter des bienfaits de ce produit.

Ce désengagement de l’Etat a eu, quelques incidences socio spatiales dans le domaine de la distribution. Mais la demande reste soutenue parce que le nombre d’abonnés constantinois est passé en cinq ans (2001-2006) de 57 075 à 69 451, soit un taux d’accroissement de 21.7%. De fait, le taux de raccordement couvre en 2006, 71.8% des foyers constantinois. Les ménages non pourvus se contentent des bouteilles de gaz butane qui s’impose comme un substitut efficace pour les habitations précaires et dispersées.

Il convient de signaler que la représentation cartographique des réseaux techniques qui assurent la desserte des foyers est quasiment impossible à l’échelle de l’agglomération, il est néanmoins intéressant d’appréhender ces aspects à travers d’autres paramètres tels le taux de couverture et le niveau consommation.

Dans le document Recherches pour un atlas de Constantine (Page 130-134)