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9. Discussion

9.1 Réponse des participants

Le premier sous objectif consiste à vérifier le nombre de données manquantes, de malentendus, et de désistements observés lors de l’étude. En lien avec cet objectif, rappelons que notre échantillon est composé de participants qui connaissaient peu la psychodynamique et ses concepts. Bien qu’ils puissent être considérés comme étant relativement " naïfs ” à l’égard de la tâche expérimentale, leur inscription au cours de psychanalyse témoigne de leur intérêt pour les concepts psychodynamiques et, du coup, d’un intérêt minimal pour notre expérimentation.

La réponse des étudiants à notre demande de participation peut être considérée forte. Des 58 étudiants inscrits au cours, 55 (95%) ont en effet accepté de participer. Quarante- deux (76%) d’entre eux ont complété la tâche en entier. Des 13 (24%) participants qui ne l’ont pas fait, trois semblent avoir eu de la difficulté à comprendre la différence entre manifestations transférentielles manifeste et sous-jacente. Ils ont par exemple utilisé

correctement le premier formulaire pour indiquer la relation manifeste du premier patient. Cependant, ils ont ensuite utilisé le deuxième formulaire (sous-jacent du premier patient) pour indiquer la relation manifeste du second patient. En arrivant au troisième formulaire, celui des tendances à l’action pour le premier patient, ils semblent s’être rendus compte de leur erreur ou ont peut-être ressenti de la confusion quant à l’identité du patient pour lequel ils devaient indiquer leurs réactions. Peu importe la raison, les difficultés qu’ils ont

éprouvées suggèrent que les instructions et !’identification des formulaires gagneraient à être clarifiées ou rendues plus explicites. En l’occurrence, les instructions de la seconde expérimentation compteront un plus grand nombre de points voués à !’explication de la différence entre relation transférentielle manifeste et sous-jacente. De même, les feuillets de réponse seront composés de formulaires pré-identifiés et pré-ordonnés selon l’ordre de présentation des patients au sein du livret d’instruction.

Les dix autres participants qui n’ont pas complété la tâche ont semblé bien comprendre la procédure de cotation. Un de ces participants a dû quitter à cause d’autres engagements. Bien que les raisons des autres participants ne soient pas connues, des commentaires informels que nous avons reçu de façon indirecte suggèrent que la lourdeur de la tâche expérimentale, tant aux plans cognitif qu’affectif, ait été à l’origine de leur abandon. Pour inciter les participants de la seconde expérimentation à compléter l’ensemble du protocole, qui risque de demander un investissement encore plus grand, nous leur

offrirons une compensation monétaire (20$).

Nous avons également recueilli quelques commentaires post-expérimentaux à l’effet que certains participants, craignant de ne pas respecter certains principes thérapeutiques, ont omis de rapporter la totalité de leurs réactions négatives envers les patients (tendances à l’action). Puisque les participants ont dans l’ensemble rapporté un grand nombre de

réactions négatives, nous croyons que ces commentaires reflètent seulement le point de vue de quelques participants isolés. Néanmoins, pour contrer un potentiel effet de censure lors de la seconde étude, nous allons revoir les instructions présentées en entête du formulaire

des tendances à l’action, où nous soulignerons maintenant la “ normalité ” d’éprouver des réactions affectives de toutes sortes envers les patients.

Hormis les points spécifiques discutés ci-dessus, la première étude confirme dans l’ensemble la faisabilité des diverses composantes du protocole expérimental : instructions, extraits des patients, formulaires du CCRT et des tendances à l’action, et questionnaire des relations d’objet. Elle souligne également l’importance de !’investissement requis par la tâche, notamment pour des participants qui étaient au préalable “ naïfs ” quant aux concepts et instruments de l’étude. Elle montre cependant que, malgré le niveau de difficulté, le temps requis pour compléter la totalité des étapes varie à l’intérieur d’un intervalle raisonnable (une heure et demie, incluant les instructions initiales).

9.2 CCRT

Le second sous objectif consiste à vérifier s’il est possible d’identifier des différences significatives entre les patients sur les scores du CCRT. La présence ou

l’absence de différences significatives constitue un indice préliminaire et conservateur de la sensibilité des mesures aux stimuli et de la fidélité interjuges des réponses. L’indice est conservateur dans la mesure où des participants “ naïfs ” à l’égard du CCRT, donc susceptibles, en tant que groupe, de générer une part appréciable de “ variance d’erreur ”, sont recrutés pour l’étude.

Rappelons que la vérification des propriétés du CCRT (sensibilité et fidélité) est exigée par les modifications qui lui ont été apportées pour la rendre compatible à notre contexte d’étude. En effet, le CCRT est habituellement utilisé pour extraire les patrons relationnels de récits d’individus recrutés pour leurs caractéristiques personnelles (nature de leur psychopathologie, par exemple). La codification des patrons est effectuée à partir des transcriptions des récits, qui par définition doivent mettre en scène l’individu en interaction avec quelqu’un d’autre (e.g., la méthode RAP : “ Relationship Anecdotes Paradigm

cette application type puisqu’elle n’a pas pour but d’identifier les patrons relationnels contenus dans les récits, mais bien d’identifier le type de relation que l’individu entretenait

avec son interlocuteur immédiat lors de la production du verbatim. Le degré d’abstraction

demandé par ce genre d’activité est beaucoup plus élevé que celui requis par la codification des récits eux-mêmes et, partant, exige une nouvelle vérification empirique des

performances de la méthode.

L’ensemble des analyses effectuées sur les catégories du CCRT montre que deux extraits ont suscité des perceptions significativement ou presque significativement

différentes sur plusieurs variables. Il s’agit de celles des patients A et D. Le patient A a été perçu comme désirant s’opposer, blesser et contrôler le thérapeute (W2), ne désirant pas être distant (W4), ayant confiance en lui (RS5), n’étant pas sans ressources (RS6) et n’étant

pas désappointé et déprimé (RS7). À l’inverse, le patient D a été perçu comme ne désirant pas s’opposer au thérapeute (W2), voulant garder ses distances par rapport à ce dernier (W4), n’ayant pas confiance en lui (RS5), étant sans ressources (RS6) et étant désappointé

et déprimé (RS7). Les scores des patientes B et C se retrouvent dans tous les cas entre les scores extrêmes des patients A et D, sauf pour ce qui est de la variable W5 (être près du thérapeute, l’accepter). Dans ce cas, les scores des patientes B et C sont supérieurs à ceux du patient D, et les scores du patient A se situent entre ceux du patient D et ceux des patientes B et C. Étant donné leur localisation généralement intermédiaire, les perceptions associées aux patientes B et C ne sont que parfois significativement différentes des deux autres.

Prenant en considération le fait que les participants n’avaient aucune connaissance préalable du transfert et du CCRT, qu’ils ont dû l’acquérir en un temps très court et qu’ils ont dû l’appliquer tout de suite après sur des transcriptions de verbatim qui ne contiennent foncièrement aucun indice provenant de l’interlocuteur, il est remarquable d’observer des différences significatives entre les scores des patients (A, B, C et D). À notre connaissance, notre application du CCRT constitue une première en son genre et son relatif succès

de la validité des catégories du CCRT (pour une application traditionnelle par des participants au préalable naïfs vis-à-vis du CCRT, voir Luborsky et al., 2001). Nous reviendrons cependant un peu plus loin sur la question de la validité des catégories du CCRT.

Nous pouvons également déduire de l’ensemble des résultats que deux de nos extraits sont “ forts ”, c’est-à-dire qu’ils orientent fortement les perceptions des participants dans une direction donnée. Il s’agit de la paire d’extraits A-D, pour laquelle un grand nombre de contrastes est significatif. En comparaison, les extraits des patientes B et C sont plus “ faibles ”, c’est-à-dire qu’ils ont moins tendance à induire des perceptions semblables chez un grand nombre de participants et dès lors à générer des contrastes significatifs. Or, il est intéressant de constater que les scores d’intensité du transfert des extraits suggèrent le regroupement des mêmes paires (voir tableau 1, section 7.2). Pour la paire A-D, l’intensité transférentielle moyenne est de 5 (sur une échelle allant de 0 à 5), alors que les moyennes d’intensité pour la paire B-C sont respectivement de 3.5 et de 4. Les deux types

d’information, i.e. “ intensité du transfert ” et " force ”, se recoupent et suggèrent que le degré de déploiement du transfert des patientes B et C est inférieur à celui des patients A et D, et que ces différences d’élaboration ou d’intensité sont décelables à partir de leurs contenus verbaux respectifs.

On pourrait penser à tort que les scores inférieurs des extraits B et C nuisent à l’atteinte des objectifs de l’étude. Tout au contraire, nous considérons qu’ils en enrichissent les résultats, entre autres parce qu’ils rappellent que le degré de correspondance des

perceptions des participants (entente interjuges) relève en partie de la “ clarté ” ou de la " force ” des stimuli et ne dépend pas que des caractéristiques des participants ou de la sensibilité de la mesure. Par ailleurs, le fait que nous observions des différences “ d’intensité ” et de “ force ” au sein de nos stimuli améliore la validité écologique de l’étude, puisque ces variations imitent celles rencontrées chaque jour par les cliniciens lorsqu’ils tentent de comprendre le transfert de leurs patients. Enfin, ces variations de " force ” pourraient augmenter la portée des résultats de la seconde étude, si nous

découvrions par exemple que les perceptions transférentielles des extraits dont le contenu verbal est “ fort ” sont peu influencées par le non verbal des patients, et montrions à

l’inverse que les perceptions des extraits dont le contenu verbal est “ faible ” sont fortement influencées par les informations non verbales.

Bien que la faisabilité de l’ensemble du protocole ait été confirmée, la distinction manifeste / sous-jacent n’a pas donné les résultats escomptés. Le manque de clarté des instructions mentionné à la section précédente est peut-être en cause. Le degré d’abstraction requis par la tâche expérimentale l’est peut-être également, dans la mesure où le caractère abstrait et donc diflus des perceptions transférentielles les rend difficiles à ordonner de façon hiérarchique. Une étude menée récemment par Drouin (2001) montre d’ailleurs des difficultés similaires, même si des cliniciens experts ont été recrutés pour y participer. Dans le cadre de son étude, Drouin a demandé à ses participants d’identifier les patrons

relationnels d’un petit nombre de patients à partir de transcriptions du verbatim de leurs entrevues d’évaluation. Ses résultats montrent que les experts ne s’entendent pas sur l’ordre d’importance à accorder aux patrons relationnels identifiés : certains accordent une

importance de premier plan à des patrons que d’autres placent au second plan. En d’autres termes, ils ne s’entendent pas sur ce qui est manifeste et sous-jacent. En conclusion, considérant le désaccord des experts de Drouin (2001), il n’est peut-être pas surprenant d’observer de semblables inversions parmi les scores attribués par nos participants “ naïfs ”. Nous maintiendrons néanmoins la distinction manifeste / sous-jacent pour la seconde expérimentation. En faisant appel à des instructions plus claires et à la participation de cliniciens d’expérience, la seconde étude en offrira une vérification moins conservatrice et, en bout de ligne, peut-être plus valide au plan écologique.

La dimension réponse anticipée du thérapeute (RO) du CCRT montre elle aussi des résultats marginaux. On a constaté que les réponses anticipées des thérapeutes n’ont pas été perçues comme étant différentes en fonction des patients. En fait, seule la variable R03 (contrarié) montre une tendance statistique, trop faible cependant pour que les contrastes subséquents ne soient rapportés. N’eût été de l’effet de cette variable, les profils des

patients auraient probablement été parallèles au plan statistique. Cela signifie que les

extraits n’exercent que peu d’influence sur les perceptions qui relèvent de la dimension RO. Ceci est surprenant puisque nous aurions pu, par exemple, nous attendre à ce que la

perception du désir de s’opposer, blesser et contrôler le thérapeute qui caractérise le patient A amène les participants à percevoir chez ce patient !’anticipation d’une réponse contrariée ou rejetante de la part du thérapeute supérieure à celle des autres patients.

Pour expliquer l’absence de différence significative, nous pouvons avancer quelques hypothèses. Il semble qu’en présence de la perception d’un désir particulier d’un patient, le choix de la réponse qu’il anticipe du thérapeute ne soit pas le même pour tous les

participants. En d’autres termes, la perception de la réponse anticipée du thérapeute semble bénéficier d’une plus grande variance que celle du désir du patient. Pour caricaturer, cela correspond aux situations où, faisant face à une attaque, certaines personnes “ tendent l’autre joue ” alors que d’autres contre-attaquent vivement en vertu du principe “ œil pour œil, dent pour dent ”. Or, cet état de choses pourrait en partie découler de l’absence de

réponses véritables du thérapeute au sein des extraits. En effet, sans indices saillants sur

lesquels ils peuvent appuyer leur choix, les participants en sont relégués à eux-mêmes. Les tests projectifs ont amplement démontré la tendance qu’ont les individus, lorsqu’ils font face à un stimulus ambigu, à lui attribuer une signification en lien avec leur fonctionnement interne. Conséquemment, il est possible qu’une partie de la variance des scores des

variables de la dimension RO dépende du fonctionnement interne des participants, et non des extraits ou des patients eux-mêmes. Par ailleurs, il est également possible qu’une part de la variance des variables de la dimension RO soit attribuable aux stéréotypes que les gens peuvent créer à propos des attitudes habituelles des thérapeutes. Par exemple, l’image typique d’un thérapeute (du moins, celle qu’on voit fréquemment au cinéma) est celle d’une personne qui réussit à maintenir une attitude ouverte, acceptante et compréhensive peu importe les agissements du patient. Il semble plausible de penser que les participants ont pu attribuer une partie de cette “ croyance ” aux patients, et de là codifier les variables en conséquence. Il est également possible que la codification des caractéristiques de la

de l’observateur. Cette proposition correspond tout à fait au mode d’enseignement et de supervision de la clinique psychodynamique et découle du modèle de l’empathie formulé par Reik (1948; voir section 2.5). Si tel est le cas, il est possible que le manque

d’expérience clinique de nos participants ait joué en leur défaveur, en ne favorisant pas la prise en considération de leurs réactions affectives comme source d’information à propos du patient. Ce manque d’expérience pourrait avoir joué d’autant plus en leur défaveur que les transcriptions ne permettent pas un contact direct avec le patient et empêche toute possibilité de rétroaction. Par ailleurs, nous ne pouvons éliminer la possibilité que nos quatre patients ne varient pas sur la dimension RO. Le problème pourrait donc en être un de Stimuli et non de sensibilité de la mesure ou de manque d’expérience des participants. Cependant, puisque nous avons observé des différences au plan des désirs des patients et que ces désirs sont théoriquement liés à !’anticipation de réponses différentes de la part des thérapeutes, l’absence de différence sur la dimension RO remettrait en question la théorie sur laquelle le CCRT a été édifiée, de même que la théorie des relations d’objet. Par conséquent, il est beaucoup plus probable que le manque de variance provienne des autres sources potentielles citées ci-dessus. Enfin, il est encore possible que la dimension RO du CCRT ne constitue pas une mesure fidèle et valide des caractéristiques de l’objet investi dans le transfert. À partir des connaissances actuellement disponibles, il est cependant impossible de statuer sur la plausibilité de cette hypothèse. Ce genre de vérification requiert en effet que les autres sources d’invariance potentielle aient au préalable été contrôlées ou éliminées. Nous rediscuterons néanmoins cette hypothèse dans le cadre de la seconde expérimentation.

Le troisième sous objectif consiste à vérifier le degré de similitude entre les perceptions des participants et celles dejuges experts (voir section 8.2.5), afin d’offrir un estimé supplémentaire de la fidélité des scores des participants. Le degré de similitude sur les dimensions désir et réponse du patient est moyen. Encore une fois, considérant le peu d’expérience de nos participants et leur aspect “ naïf” à l’égard de la tâche expérimentale, ce degré de correspondance semble remarquable. Il “ certifie ” en quelque sorte que les participants ont véritablement pris les instructions et les extraits en considération lors de la

production de leurs réponses. En cela, leurs réponses tendent à confirmer la faisabilité de nos instructions, de notre adaptation du CCRT et de notre protocole en général (exception faite de la distinction manifeste / sous-jacent déjà discutée). Par ailleurs, en admettant que les scores qui résultent du consensus de quatre juges expérimentés se rapprochent

davantage des “ vrais scores ” des patients, le degré de similitude moyen observé pourrait refléter la différence d’expérience clinique qui sépare les participants du groupe dejuges. Partant, on pourrait y déceler un indice de l’importance de la formation clinique des thérapeutes, au-delà de celle de leurs facteurs constitutionnels (voir sections 3.1 et 3.2).

La dimension RO semble quant à elle encore faire problème. Le degré de similitude observé sur cette dimension entre les scores des participants et ceux des experts est faible (voir tableau 8, section 8.2.5). Il est probable que cette faible correspondance découle du

fait que les scores des participants sur cette dimension sont peu influencés par les patients. Si l’on fait l’hypothèse que les experts ont réussi pour leur part à “ capter ” l’essence des variables de la dimension RO pour chaque patient, la faiblesse du score de similitude pour la dimension RO devient inévitable et, du même coup, compréhensible. Nous rediscuterons des problèmes de la dimension RO dans le cadre de la seconde expérimentation. Puisque les participants de cette étude seront recrutés en fonction de leur expérience clinique, nous éliminerons ainsi l’effet de l’inexpérience et pourrons nous concentrer sur les autres sources d’influence potentielles.

9.3 Tendances à l’action

Le quatrième sous objectif consiste à comparer la structure factorielle des items des TA extraite des réponses des participants à celles rapportées par Frijda (1987; Frijda et al.,

1989), afin d’évaluer son comportement dans un contexte de recherche clinique. Rappelons à cet effet que les tendances à l’action découlent directement de la théorie de Frijda (1986) et qu’elles ont rarement été utilisées comme variables dépendantes dans un design

expérimental. Frijda et al. (1989) les ont déjà étudiées en lien avec les dimensions des " appraisal ” (i.e., valence, importance personnelle, agence responsable, degré de certitude,

etc.) et avec certaines étiquettes d’émotions (tristesse, peur, colère, jalousie, etc.). Comme on pouvait s’y attendre, ils ont observé d’intéressantes corrélations entre ces ensembles de variables, et en ont conclu que les tendances à l’action et les évaluations cognitives

(“ appraisal ”) jouent toutes deux un rôle important au sein des processus émotifs. Plus récemment, Tcherkassof (1999) a voulu montrer que des visages montrant sept émotions fondamentales différentes peuvent être différenciés à partir des tendances à l’action. Ses résultats suggèrent effectivement que certains patrons de tendances à l’action sont

distinctement associés à chacune de ces sept émotions. Outre l’étude préliminaire de Frijda (1987) qui lui a permis de mettre sur pied celle de 1989 (Frijda et al., 1989), ces études sont à notre connaissance les seules à avoir utilisé les tendances à l’action en tant que variables dépendantes.

L’étude de 1989 rapporte certains résultats relatifs aux regroupements factoriels des tendances à l’action. La seconde partie de l’étude, d’où nous avons tiré la liste des

tendances à l’action, montre que l’analyse factorielle a généré 10 facteurs avec une valeur

propre supérieure à un. Leurs étiquettes respectives, par ordre d’importance, sont “ aux commandes-impuissant ”, “ affronter ”, “ s’éloigner ”, “ s’approcher ”, “ hyperactivation ”, “ disparaître, rougir ”, “ passivité ”, “ hypoactivation ” et " interrompu-aux commandes ”.

Nos stimuli n’ont pas suscité chez nos participants toute la gamme des réactions