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Quel modèle d’intégration pour l’Irlande ?

PREMIÈRE PARTIE MISE EN CONTEXTE

À LA RECHERCHE D’UN MODÈLE D’INTÉGRATION

1.2 Quel modèle d’intégration pour l’Irlande ?

1.2.1 Une histoire d’assimilation

Jusqu’à relativement récemment, la politique envers les immigrants en Irlande était plutôt de nature assimilationniste. Avant la nette augmentation de l’immigration dans les années 1990, la législation en matière d’immigration était très restrictive et les autorités souhaitaient ne laisser rentrer dans le pays que des personnes considérées comme facilement assimilables, à savoir ceux ayant des caractéristiques similaires à la population majoritaire du pays du point de vue religieux ou culturel.

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« On the one hand, it asserts that most individuals have multiple identities. On the other hand, it maintains that none of these identities is dominant enough to subordinate the others. » Ibid., p. 80.

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Alain Touraine, Qu’est-ce que la démocratie ? Paris, Fayard, 1994.

100

Voir par exemple Philip Watt, « An intercultural approach to integration », in Translocations: The Irish Migration, Race and Social Transformation Review, automne 2006, Vol. 1, No. 1, p. 154-163. Disponible sur :

Dans les années trente et quarante, le jeune État se trouva confronté à la question d’une éventuelle arrivée de réfugiés, du fait de la fuite d’Allemagne et d’Autriche de personnes persécutées par le régime nazi. Le gouvernement voulait limiter autant que possible l’entrée de ces personnes. Lors de la conférence internationale d’Évian-les-Bains en 1938, réunie pour organiser le déplacement et la réinstallation des personnes contraintes de quitter les territoires passés sous la domination de l’Allemagne, le représentant du gouvernement irlandais déclara que son pays était fermé aux réfugiés101. L’explication donnée allait devenir le fil conducteur de la politique d’immigration irlandaise : l’Irlande était pauvre, accablé par le chômage et l’émigration, et ne pouvait accueillir des étrangers quand les Irlandais eux-mêmes étaient contraints de quitter le pays par nécessité économique. Certes, le gouvernement déplorait la souffrance des réfugiés dans le monde, mais l’Irlande n’estimait pas être en mesure de contribuer à la résolution du problème. En outre, la politique en place à l’époque visait clairement à décourager l’entrée de certaines catégories de personnes. C’était notamment le cas des Juifs, un mémorandum du ministère de la Justice de novembre 1945 déclarant ainsi :

La politique du ministère de la Justice vise à limiter l’immigration des Juifs. La richesse et l’influence de la communauté juive de ce pays semblent s’être considérablement accrues ces dernières années, et les rumeurs sur la richesse et l’influence juives sont de plus en plus courantes. Étant donné que les Juifs ne s’assimilent pas à la population locale comme les autres immigrés, toute augmentation importante de leur nombre risque d’entraîner un problème social102.

Lorsqu’en 1946, la communauté juive en Irlande demanda au gouvernement d’accepter cent enfants juifs polonais, survivants du camp de Belsen, le gouvernement, par le biais du ministère de la Justice, fit part de son inquiétude concernant la tendance des Juifs à ne pas s’assimiler, à rester entre eux et à s’identifier plutôt à la diaspora juive, représentant ainsi « un élément potentiellement perturbateur dans la vie politique et qui a par moments donné des résultats désastreux dans d’autres pays »103. Cette politique antisémite continua bien après la Guerre, comme en témoigne un mémorandum du ministère de la Justice en 1953, qui déclara :

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Dermot Keogh, Jews in Twentieth Century Ireland: Refugees, Anti-Semitism and the Holocaust, Cork

University Press, 1998, p. 119.

102

« It is the policy of the Department of Justice to restrict the immigration of Jews. The wealth and influence of the Jewish community in this country appear to have increased considerably in recent years, and murmurs against Jewish wealth and influence are frequently heard. As Jews do not become assimilated with the native population like other immigrants, there is a danger that any big increase in their numbers might create a social problem. » Department of the Taoiseach, « Memorandum on Policy Towards Refugees », 30 novembre 1945. Cité dans J. Anderson, « Irish Refugee Policy: historical and contemporary influences », mémoire de MA in International Relations (non-publié), Dublin City University, 1998, p. 19.

103

« […] a potential irritant in the body politic, which has led to disastrous results from time to time in other countries. » Lettre du ministère de la Justice au bureau du Premier ministre, 25 octobre 1946. Ibid, p. 20.

Dans l’administration de la loi sur les étrangers, il fut toujours reconnu dans les ministères de la Justice, de l’Industrie et du Commerce et des Affaires étrangères que la question de l’entrée d’étrangers de sang juif présente un problème spécifique et que les lois sur les étrangers furent appliquées moins libéralement en ce qui les concerne104.

Ainsi, la diversité ethnique, religieuse ou culturelle n’était pas souhaitable à l’époque, et cette réticence fut une constante dans les questions d’immigration pendant une grande partie du vingtième siècle. Après l’invasion de la Hongrie par l’Union soviétique en 1956, le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR) demanda à l’Irlande, devenue la même année signataire de la Convention de Genève, de participer à la mobilisation internationale face à cette crise en acceptant des réfugiés105. L’Irlande s’engagea à en accueillir 1 000, à condition que ceux-ci soient en bonne santé et, pour assurer leur assimilation, qu’ils répondent à des critères religieux et raciaux spécifiques (en d’autres termes, il leur fallait être catholiques et blancs)106. 530 réfugiés arrivèrent en novembre 1956 et furent hébergés dans un ancien camp militaire dans le comté de Limerick. Leur expérience fut globalement négative : isolement par rapport à la population locale, conditions de vie très difficiles dans le camp, promesses d’emploi non tenues, scolarisation aléatoire et manque d’information sur leur sort à long terme107. Face aux problèmes rencontrés avec ce premier groupe – protestations, grèves de la faim – le gouvernement irlandais décida de revenir sur son engagement initial et de ne pas accepter davantage de réfugiés hongrois. Moins de deux ans plus tard, il ne restait plus que 61 de ces réfugiés en Irlande, les autres ayant choisi de partir clandestinement pour l’Angleterre, de rentrer en Hongrie ou de participer à un projet de réinstallation au Canada organisé par les églises catholiques irlandaise et canadienne. Cet épisode de l’histoire des réfugiés en Irlande met en évidence l’absence de stratégie cohérente dans ce domaine. Il n’existait aucune politique, aucune structure pour répondre aux besoins de ces personnes une fois arrivées en Irlande, le gouvernement considérant qu’elles devaient lui être reconnaissantes du simple fait d’être accueillies dans le pays. Ward en déduit que :

Il est difficile de ne pas conclure que le gouvernement était avant tout, pour ne pas dire exclusivement, préoccupé par son image à l’étranger – par la façon dont il voulait

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« In the administration of the alien laws, it has always been recognised in the Departments of Justice, Industry and Commerce and External Affairs that the question of admission of aliens of Jewish blood presents a special problem and the alien laws have been administered less liberally in their case. » Mémorandum du ministère de la Justice du 28 février 1953, cité dans Dermot Keogh, op. cit., p. 222.

105

Pour un compte rendu de l’accueil des réfugiés hongrois, voir Eilis Ward, « A big show-off to show what we could do - Ireland and the Hungarian Refugee Crisis of 1956 », Irish Studies in International Affairs, Vol. 7,

1996, p. 131-141.

106

Ibid, p. 136.

être perçu en tant que nouveau membre de l’ONU – plutôt que par le bien-être des Hongrois auxquels il était censé venir en aide108.

En 1973, après le coup d’état au Chili, un groupe de pression s’est formé en Irlande pour demander au gouvernement d’accepter des réfugiés de ce pays109. Ce groupe, qui avait le soutien du HCR, d’Amnesty International et de l’Ordre des Franciscains, souhaitait que l’Irlande participe comme tous les autres pays de la CEE à l’accueil de ceux qui risquaient l’emprisonnement, la torture ou la mort aux mains du nouveau régime du Général Augusto Pinochet. Le gouvernement irlandais accepta de recevoir 120 réfugiés, mais le ministre de la Justice de l’époque, Patrick Cooney, fit part de ses réserves quant à la capacité d’intégration de ces personnes. L’Irlande n’était pas aussi ‘cosmopolite’ que les autres pays d’Europe de l’ouest, dit-il, et par conséquent, « l’absorption d’étrangers de ce type, aussi peu nombreux qu’ils soient, pourrait s’avérer extrêmement difficile »110. Le ministre prévoyait des problèmes similaires à ceux posés, selon lui, par les réfugiés hongrois :

Les réfugiés hongrois arrivés ici en 1956 posèrent des problèmes […] Le fait est qu’ils ne réussirent pas à s’adapter et, même quand la majorité d’entre eux partirent pour d’autres pays, les quelques personnes restantes […] s’attirèrent continuellement des ennuis à tel point qu’un argumentum ad misericordiam dut être envoyé aux autorités britanniques et américaines (qui avaient déjà accueilli leur quota de réfugiés et une partie du nôtre), leur priant d’accepter de nous en ‘débarrasser’.111

De plus, le fait que ces réfugiés étaient des ‘marxistes’ n’allait pas non plus aider leur intégration, ajouta le ministre.

L’État joua un rôle minime dans la réinstallation des Chiliens, qui furent pris en charge financièrement et logistiquement par le Comité pour les réfugiés chiliens en Irlande112,

108

« It is [...] difficult to escape the conclusion that the government was primarily, if not exclusively, concerned with its prestige abroad - how it presented itself as a new member of the UN - rather than with the welfare of the Hungarians whom it sought to assist. » Ibid., p. 140.

109

Ce groupe s’appela d’abord le Chile Solidarity Group, puis le Committee for Chilean Refugees in Ireland.

110

« the absorption of even a limited number of foreigners of this kind could prove extremely difficult ». 'Resettlement in Ireland of Refugees from Chile' (February - April 1974) National Archives of Ireland, 2005/7/445, S 19123. Cité dans Claire Healy, « 'Foreigners of this Kind': Chilean Refugees in Ireland, 1973-1990 », in Irish Migration Studies in Latin America, Vol. 4, No. 4, 2006, p. 223.

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« The Hungarian refugees who came here in 1956 posed problems […]. The fact is that they failed to settle down, and even when the majority had left for other countries, the few remaining […] were running into continual trouble to the extent that eventually an ad misericordium plea had to be made to the relevant British

and US authorities (who had already taken their quota and some of ours) to agree to take them ‘off our hands’. » Le ministre de la Justice, Patrick Cooney, cité dans Caroline O’Doherty, « Chilean refugees feared as Communists », Irish Examiner, 3 janvier 2005.

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avec l’aide de groupes religieux. La plupart repartirent dès que les circonstances le leur permirent. Il ne reste aujourd’hui en Irlande que quelques individus de ce groupe.

Lors d’une conférence des Nations unies à Genève en juillet 1979, le gouvernement irlandais annonça qu’il allait accepter des boat people vietnamiens. Cette décision fut prise, une fois de plus, à la suite de pressions de la part d’individus et d’organisations religieuses pour que l’Irlande participe à la prise en charge de ceux qui fuyaient le Vietnam. 212 réfugiés arrivèrent en 1979113, dont la plupart était des paysans et des pêcheurs d’origine très modeste et peu instruits114. Malgré l’accueil chaleureux qui leur fut réservé dans les médias, aucune mesure adaptée à la situation spécifique de ces personnes ne fut prise par les instances officielles. L’organisme national chargé de la formation professionnelle (AnCo) ne prit aucunement en compte les difficultés que posait leur adaptation culturelle et linguistique dans la conception de ses stages. Tout soutien et toute assistance matérielle, y compris des cours de langue, furent assurés par des bénévoles et des organisations religieuses. Vingt ans après leur arrivée, ces Vietnamiens rencontraient encore des difficultés d’intégration, dues notamment aux problèmes de langue, et connaissaient un taux de chômage bien supérieur à la moyenne irlandaise115.

On peut conclure que l’État, lors de l’arrivée de chacun de ces groupes, s’avéra mal préparé, négligea ses responsabilités et laissa à la société civile le soin de fournir une aide matérielle et morale aux réfugiés. De plus, aucune mesure ne fut prise pour leur assurer un bien-être à long terme, le gouvernement estimant que leur assimilation se ferait automatiquement. Jusqu’à l’arrivée d’un groupe de réfugiés bosniaques en 1992116, la question de l’intégration des immigrants ne se posait même pas, et il n’existait aucune politique d’accueil, les autorités considérant que les nouveaux arrivants devaient s’adapter par leurs propres moyens et s’assimiler autant que possible dans la société irlandaise.

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Avec le regroupement familial et les naissances, la population vietnamienne s’élève maintenant à environ 600 personnes.

114

Pour un compte-rendu de l’arrivée et de la réinstallation des réfugiés vietnamiens, voir Freda McGovern, « Vietnamese Refugees in Ireland 1979-1989. A Case Study in Resettlement and Education », mémoire de Masters of Education (non-publié), Trinity College Dublin, 1990.

115

24 % de la population active vietnamienne était au chômage à une époque où le taux national était à moins de 10 %. Cathal O’Regan, Report of a Survey of the Vietnamese and Bosnian Refugee Communities Living in Ireland, Refugee Agency, 1998, p. 59.

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1.2.2 L’Irlande : un pays culturellement homogène ?

On entend souvent dire qu’en raison de son homogénéité culturelle dans le passé, l’Irlande fait face depuis une vingtaine d’années à une situation totalement nouvelle avec l’arrivée de nombreux immigrants. Cependant, plusieurs commentateurs tels que Ronit Lentin et Marshall Tracy contestent cette affirmation, expliquant que la diversité existait déjà étant donné la présence des minorités autochtones (les gens du voyage, les Protestants, les Juifs, notamment), mais était ignorée ou rendue invisible par une société basant ses repères sur une culture soi-disant majoritaire117. Mac Éinrí décrit la situation ainsi :

L’identité culturelle officielle de la juridiction du sud, pendant les quarante premières années de son existence, reflétait une idée dominante et unitaire de ce que c’était d’être Irlandais. […] On estimait que différence signifiait infériorité, ou du moins, que ceux qui étaient différents devaient être isolés ou garder le silence118.

Tracy, dans son travail sur l’immigration et le racisme en Irlande, inventa l’acronyme WHISC (White, Heterosexual, Irish, Settled, Catholic119

) pour décrire ce qui était présenté comme la norme ou l’idéal national120. Cette construction mentale ne reflétait pas la réalité sociale, mais, selon Tracy, le prototype du WHISC était devenu le ‘centre invisible’ dans les discours sur l’identité irlandaise, et on considérait que plus on correspondait à cette norme, plus on était Irlandais. « Ainsi, quand une discussion sur la dichotomie ‘nous’/‘eux’ a lieu dans la société irlandaise au sujet des immigrants, des gens du voyage, de l’Europe, des réfugiés ou des demandeurs d’asile, le ‘nous’ fait généralement référence au WHISC »121. La diversité existait dans la société irlandaise avant l’arrivée en grand nombre des immigrants, mais étant donné qu’il s’agissait de groupes faibles numériquement, leur existence était largement ignorée dans les politiques publiques, à l’exception des gens du voyage.

117

Voir par exemple Ronit Lentin, « Responding to the Racialisation of Irishness: Disavowed Multiculturalism and its Discontents », in Sociological Research Online, Vol. 5, No. 4, 2001. Disponible sur :

http://www.socresonline.org.uk/5/4/lentin.html (consulté le 12 septembre 2008).

118

« The official cultural identity of the southern jurisdiction, for the first 40 years of its existence, reflected a dominant, unitary concept of Irishness. […] There was an underlying assumption that difference meant inferiority, or at least, that the different should be isolated or remain silent. » Piaras MacÉinrí « Cultural identity and political transformation », communication lors du colloque annuel de l’Irish Association, 11-12 octobre 2002. Disponible sur : http://migration.ucc.ie/irishassociationpme.htm (consulté le 20 septembre 2008).

119

« Blanc, Hétérosexuel, Irlandais, Sédentaire, Catholique ».

120

Marshall Tracy, « Racism and Immigration in Ireland: a comparative analysis », mémoire de MPhil in Ethnic and Racial Studies, Trinity College Dublin, 2000, p. 15.

121

« Thus, when us/them debates occur in Irish society in relation to immigrants, Travellers, the EU, refugees or asylum seekers, the ‘us’ tends to refer to the WHISC. » Ibid.

1.2.3 Les gens du voyage

De toutes les minorités autochtones en Irlande, les gens du voyage constituaient le groupe le plus important numériquement et également le plus marginalisé. L’approche assimilationniste prévalut dans le discours les concernant jusque dans les années 1990 et la politique officielle consistait à encourager la sédentarisation et la ‘normalisation’ de leur mode de vie. Un rapport gouvernemental de 1963 sur les gens du voyage (appelés à l’époque les itinérants) déclarait notamment que « tous les efforts visant à améliorer le sort des itinérants et à gérer les problèmes créés par eux […] doivent toujours avoir comme objectif final l’absorption des itinérants dans la société en général »122. Depuis les années 1990, cependant, le discours se modifia. En 1995, le gouvernement nomma une commission, Le Groupe de travail sur la communauté nomade (Task Force on the Travelling Community), qui comptait en son sein pour la première fois des représentants de cette communauté et qui avait pour mission de conseiller le gouvernement sur les besoins des gens du voyage et sur les moyens de promouvoir une compréhension et un respect mutuels entre populations nomade et sédentaire dans la société irlandaise123. Mais dans l’ensemble, malgré la fin d’une politique ouvertement assimilationniste et l’évolution du discours où l’on parle désormais davantage d’interculturalisme, peu de progrès furent faits dans la pratique. En matière de logement, par exemple, les aires de stationnement et les logements adaptés aux besoins des gens du voyage et à leur nomadisme sont très rares, la législation existante qui oblige les autorités à les mettre en place n’étant pas appliquée124. Les enfants des gens du voyage se voient souvent refuser l’inscription dans des écoles, sous prétexte que les établissements ne sont pas adaptés à leurs besoins. De plus, tous les indicateurs socio-économiques mettent en évidence leur exclusion : des taux de chômage, de pauvreté et de mortalité infantile plus élevés que pour le reste de la population, un niveau d’éducation, de santé et une espérance de vie bien inférieurs. Fin 2008, des associations représentant les gens du voyage lancèrent une campagne pour leur

122

« All efforts directed at improving the lot of itinerants and at dealing with the problems created by them […] must always have as their aim the eventual absorption of the itinerants into the general community. » Department of Social Welfare, Report of the Commission on Itinerancy, Dublin, Stationery Office, 1963, p. 106.

Cité dans The Travellers: Ireland’s Ethnic Minority, projet en ligne de Queen’s University Belfast. Disponible

sur : www.qub.ac.uk/schools/SchoolofEnglish/imperial/ireland/travellers.htm (consulté le 15 janvier 2009).

123

Pour plus de détails sur ce rapport, voir John O’Connell, « Policy Issues in Ireland », communication faite lors d’un colloque intitulé « Minority Ethnic Groups in Higher Education in Ireland » à l’Université de Maynooth, 27 septembre 1996. Disponible sur : www.ucc.ie/heeu/Minority/oconnell.htm#[4] (consulté le 15 janvier 2009).

124

Il s’agit de la loi Housing (Traveller Accommodation) Act de 1998, qui oblige les municipalités et les comtés à mettre en place, après consultation avec des représentants des gens du voyage, un plan de logement sur cinq ans.

reconnaissance en tant que groupe ethnique minoritaire125 dans l’espoir que ce statut obligerait l’État à protéger leurs droits en matière de logement, d’éducation et de santé126. Cette initiative s’explique partiellement du fait que, depuis une dizaine d’années, le débat sur la diversité culturelle et ethnique semble s’intéresser principalement aux immigrants et ne pas prendre en compte la diversité interne et préexistante dans le pays.

1.2.4 Vers une stratégie d’intégration

Dans un pays à forte dominance monoculturelle catholique avec peu de minorités et un nombre insignifiant de résidants nés à l’étranger mais sans origines irlandaises,