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Population des intercommunalités

3.3. Typologie des espaces d’urbanisation dispersée

3.3.2. Quali ier les espaces bâtis en fonction des degrés de dispersion

Nombre d’établissements humains de chaque classe dans l’intercommunalité

Intercommunalité Diffus Hameau Village Bourg Gros

bourg

Petite ville

Distribution de la population dans les intercommunalités en fonction des classes d’établissements humains (en %)

Intercommunalité Diffus Hameau Village Bourg Gros

bourg

Petite ville

Tableau 6 | Nombre d’établissements humains par classe de population présents dans chaque intercommunalité (extrait)

Réalisation : Damien Delaville d’après données RGP INSEE 2012, Fichiers Foncier DGFIP 2011, IGN BdTopo

Tableau 7 | Représentativité des six classes d’établissements humains dans chacune des intercommunalités (extrait)

par itérations successives quatre classes aux formes de peuplement homogènes (igure 32). Cette partition caractérise le « Degré de Dispersion » des espaces d’urbanisation dispersée et met en évidence les formes majoritaires de distribution de la population (igure 33). Ils ne forment pas des ensembles homogènes, mais se diférencient selon des gradients de dispersion plus ou moins importants. La igure 34 représente de manière théorique les quatre classes déinies et retenues pour les besoins de cette thèse. Dans cette igure, les cercles noirs représentent les établissements dont la taille varie en fonction du nombre d’habitants. On visualise ainsi les diférents degrés de dispersion du peuplement allant du plus fort (à gauche) au plus faible (à droite).

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% DD 1 DD 2 DD 3 DD 4 R e p se n ta ti o n d e c h a q u e t a il le d tab lisse m e n ts h u m a in s

Typologie des espaces d'urbanisation dispersée Diffus Hameau Village Bourg Gros bourg Petite ville

0 100000 200000 300000 400000 500000 600000 Dissimilarity 2 3 1 4

Figure 32 | Regroupement des intercommunalités en quatre classes (Degrés de Dispersion)

Réalisation : Damien Delaville d’après données RGP INSEE 2012, Fichiers Foncier DGFIP 2011, IGN BdTopo

Figure 33 | Formes de peuplement représentées (valeur moyenne de chaque classe) au sein des quatre degrés de dispersion des espaces d’urbanisation dispersée

Réalisation : Damien Delaville d’après données RGP INSEE 2012, Fichiers Foncier DGFIP 2011, IGN BdTopo

- Degré de Dispersion 1 (DD1), fort (137 intercommunalités, 1 046 896 habitants). Ces espaces sont composés de nombreux espaces bâtis de petite taille. Plus de la moitié des habitants résidents dans de l’habitat difus ou des hameaux (34 % dans du difus et 41 % dans des hameaux). Ils ne disposent pas d’une grande centralité (en termes de poids de population), mais semblent au contraire s’organiser autour de plusieurs micro-centralités. - Degré de Dispersion 2 (DD2), moyen (151 intercommunalités, 1 631 850 habitants). Les habitants de ces espaces vivent principalement dans des hameaux (21 %) et des villages (57 %). Les espaces bâtis sont moins nombreux et plus importants que dans les espaces de DD1. Les espaces de vie quotidiens s’organisent généralement autour de plusieurs villages, mais aucune grande centralité ne ressort.

- Degré de Dispersion 3 (DD3), faible (126 intercommunalités, 1 902 724 habitants). Ils se caractérisent par un habitat de bourgs assez concentré (38 % de la population habite dans des bourgs et 28 % dans des gros bourgs). Ces espaces se structurent majoritairement autour d’un bourg important et de quelques noyaux d’habitat difus situés autour. - Degré de Dispersion 4 (DD4), très faible (12 intercommunalités, 337 798 habitants). Ils sont marqués par un faible degré de dispersion des espaces bâtis et une concentration des habitants au sein d’un grand établissement humain. Ainsi, une part conséquente de la population se distribue dans de gros bourgs ou de petites villes (11 % dans des établissements humains de 2 000 à 10 000 habitants et 67 % dans ceux de 10 000 à 20 000 habitants).

Figure 34 | Schéma théorique, des quatre degrés de dispersion des espaces urbanisés Réalisation : Damien Delaville

Figure 35 | Spatialisation des Degrés de Dispersion des espaces d’urbanisation dispersée de la métropole parisienne

autour de Paris fait apparaître des disparités régionales. Sur la igure 35 on observe que les Degrés de Dispersion (DD) 1 et 2, sont les plus représentés et se partagent l’espace en deux grandes entités délimitées par la Seine. Ainsi, au Sud-Ouest de la Seine on a principalement des territoires appartenant au DD 1 constitués d’habitats fragmentés et de très petite taille, proches les uns des autres. Au Nord-Est, on recense davantage de territoires du DD 2 s’articulant autour d’un habitat de villages dans une trame urbaine plus aérée. En rapprochant cette carte de celles des structures agraires (Lebeau 2004), il apparaît que cette limite correspond également à celle existant entre les paysages de bocages au Sud-Ouest et d’openields au Nord-Est. Le DD 3 est présent aussi bien au Sud, au Nord, à l’Est qu’à l’Ouest du périmètre d’étude, que ce soit à proximité du pôle de Paris ou dans des espaces plus éloignés. En considérant les caractéristiques physiques du territoire et en les mettant en lien avec la distribution géographique de cette classe, on observe que les intercommunalités sont situées à proximité des vallées où s’écoulent des leuves et rivières qui traversent le territoire (Loire, Cher, Oise, Somme, Marne,…). Loin d’être le seul facteur de la distribution observée, la présence de ces axes majeurs peut-être un facteur expliquant la présence d’établissements humains de taille plus importante. Enin, le DD 4 est peu représenté, et les quelques espaces qui le composent sont principalement localisés en bordure du pôle de Paris.

La distribution des Degrés de Dispersion dans le périmètre de la métropole parisienne (moins de deux heures autour de Paris) montre que la proximité immédiate d’un pôle urbain n’a d’inluence, ni sur les formes bâties ni sur la distribution de la population. Bien qu’elle ne constitue pas le seul élément permettant de comprendre ces morphologies variées, la structure agraire héritée de ces territoires est un élément expliquant en partie les formes bâties actuelles et leur distribution. La typologie des Degrés de Dispersion se veut comme un apport original de cette thèse qui permet de requestionner l’organisation des territoires. Elle est mobilisée ain de s’interroger sur les impacts de la dispersion sur l’organisation du territoire, la localisation des centralités, des polarités commerciales, et les pratiques de mobilités des usagers. La capacité des espaces d’urbanisation dispersée à structurer leur territoire est-elle la même suivant leurs caractéristiques morphologiques ?