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La premie re cate gorie de publics que nous avons identifie e se compose principalement de deux types : le type « professionnel » et le type « familial ». Le premier est repre sentatif d’une façon d’e tre public base e sur l’inte re t pour les activite s organise es par Sextant &+. L’aspect novateur du format des re sidences d’artistes est reconnu et particulie rement appre cie par ce public. Le deuxie me se compose d’un public re gulier, fide le, compose majoritairement des enfants et de leurs me res ou parents. Le type « familial » est, au contraire, plus inte resse par le co te ludique, la dimension de loisir des activite s propose es : c’est le cas surtout des enfants qui participent aux ateliers d’animation artistique, propose s avec ou sans l’artiste en re sidence.

Lors des ateliers avec l’artiste Marielle Chabal organisés à la Friche Belle de Mai, les enfants ont construit les cartes du jeu Cluedo, en choisissant les personnages qu’ils allaient interpréter (photos en haut à droite et à gauche).

Avec l’artiste Sophie Dejode (en bas à gauche et à droite), les enfants ont transformé des caisses de savon en brouettes pour une compétition de course, 1, 2, 3, GO !

D’une manie re ge ne rale les ateliers des enfants sont des activite s qui fonctionnent bien, car ils repre sentent des activite s de recre ation appre cie es par les enfants qui y participent re gulie rement (par exemple les ateliers du mercredi apre s-midi a la Friche Belle de Mai peuvent compter sur la pre sence de dix-sept enfants, a ge s de 8 a 12 ans, du Centre ae re de Fonscolombes ; les ateliers organise s a La Bricarde, toujours les mercredis apre s-midi, recueillent une dizaine d’enfants de la me me cate gorie d’a ge).

Tab. 1 De roulement d’un atelier type

14h30 - Les enfants du centre social de Fonscolombes arrivent. Ils sont accompagne s par deux animatrices du centre ae re qui auront la responsabilite des enfants pour toute la dure e de l’atelier. L’activite d’aujourd’hui consiste dans une compe tition : les enfants feront une course avec les voitures qu’ils ont construites en assemblant les caisses de savon (les pie ces ont e te de coupe es pre alablement par les artistes Sophie Dejode et Bertrand Lacombe, en re sidence a Fonscolombes).

Tout d’abord les enfants doivent chercher les voitures et les casques pour la course range s dans le hangar de la Friche Belle de Mai : une occasion pre cieuse pour de couvrir les coulisses du lieu, une recherche qui amuse davantage les enfants.

Le tournoi c’est du se rieux : chacun, a son tour, s’installera dans la voiture (cinq en tout pour quinze enfants) et sera pousse par un camarade le long d’une descente dans la cour

de la Friche qui ame ne aux parkings (le lieu de la compe tition a e te pre alablement choisi avec les responsables de la Friche).

Nous sommes en dessous de la Tour Panorama : une me diatrice de Sextant &+, l’artiste en re sidence a Fonscolombes, un photographe de la fondation d’entreprise Logirem, les deux animatrices du centre ae re et moi, en situation d’observation. Le ro le de la me diatrice Sextant &+ consiste a faciliter la relation et l’interaction de l’artiste avec les enfants : peu habitue , l’artiste devient vite leur complice.

Avant de commencer la course, les enfants doivent porter un t-shirt dessine par l’artiste. Ce dernier est a la fois le cre ateur du jeu et son re gisseur. Ainsi Sophie Dejode inscrit les enfants a la compe tition, chacun choisit un nom « de bataille » qui sera marque sur le tableau, a co te des points cumule s a chaque descente. La me diatrice de Sextant &+ et les animatrices du centre ae re veillent sur le bon de roulement de l’activite , surtout sur la se curite des enfants, qui ne se blessent pas pendant la descente.

Tour a tour les enfants tiendront le drapeau marquant le de part : tous simulent une course de F1. Le jeu propose est ainsi tre s amusant et participatif.

16h00 – C’est l’heure du gou ter et bien su r des re compenses me rite es ! Au gagnant une se ance de skate a la Friche Belle de Mai. Pour tous des billets d’entre e pour le cine ma Gyptis : l’occasion de venir a la Friche Belle de Mai avec les parents (pour l’enfant l’entre e est gratuite, pour les parents les accompagnant un tarif re duit de 2,50 euros).

Extrait de notes d’observation d’un Atelier

pour les enfants dans le cadre des Petits mercredis de la Friche, 3.06.2015.

Dans le cas ou l’artiste est pre sent pendant l’atelier, les enfants ne manquent pas de rechercher une interaction, un dialogue avec lui. Les e changes qui se cre ent sont directs et peuvent concerner les œuvres installe es dans la cite , l’œuvre que l’artiste est en train de re aliser, ou tout simplement des questions pratiques sur comment exe cuter l’activite du jour (qui peut e tre par exemple la construction d’un kale idoscope avec l’artiste en re sidence a La Bricarde, Stefan Eichhorn).

Fig. 2 Les objets re alise s par les enfants lors des ateliers cre atifs avec les artistes en re sidence

À gauche les cartes personnages du jeu Cluedo, réalisées avec Marielle Chabal (Fonscolombes).

À droite les caisses –brouettes pour la course, réalisées avec Sophie Dejode (Fonscolombes).

Le public des enfants est particulie rement important, car il repre sente le succe s de la me diation de Sextant &+ sur le territoire : ce sont les habitants les plus sensibilise s aux œuvres installe es a La Bricarde, a la pre sence de l’artiste et a l’art en ge ne ral. Un succe s qui re sulte d’une activite de me diation conduite en lien avec les structures sociales du territoire : les e coles tout d’abord et les centres sociaux. Les enfants sont ainsi les habitants plus faciles a atteindre.

Fig. 3 La re ceptivite des enfants

En haut les enfants construisent les cartes du jeu de société Cluedo, revisité par l’artiste Marielle Chabal.

En bas ils sont concentrés sur la solution du jeu : qui est l’assassin ? Quelle arme a-t-il utilisée pour commettre le crime ? Et où ?

Au-dela de cette facilite , les enfants sont repre sentatifs d’une attente plus ge ne rale, pour qu’il se passe enfin quelque chose dans la cite , en dehors du cadre de vie difficile, charge de pre occupations quotidiennes. Enfin, les enfants ne semblent pas vraiment comprendre le statut de l’artiste re sidant ou œuvrant dans leur cite , se limitant ainsi a vouloir faire des activite s avec lui.