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Des conditions pouvant favoriser la mobilisation

En somme, il est important de conside rer que la participation se construit quasiment a l'e chelle individuelle, et que la mobilisation ne de coule pas de l'existence d'une offre, aussi inte ressante soit-elle. En re sume , ce qui est acquis pour le porteur de projet (comme la le gitimite et l'inte re t de la de marche) ne l'est peut-e tre pas pour les habitants, auxquels il faudra donner l'occasion d'e tre convaincus et de se retrouver dans l'offre propose e. Tout comme cela a e te fait aupre s du personnel Logirem. Ainsi, pour y parvenir, il est ne cessaire de « faire un pas de co te », c'est-a -dire de de placer son point de vue pour tenter de cerner celui des habitants.

De la , nous pouvons tenter de de gager des conditions pouvant favoriser la mobilisation :

Justification et sensibilisation

Comme e voque ci-dessus, la question de licate du cou t de l'action a ine vitablement e te pointe e par les habitants, en attente de travaux de re novation. A ce sujet, pour Karim Messidi, il est

92 Cf. JACCARD M., E valuation du volet culturel de la politique de la ville de Marseille : Culture de proximite et cohe sion sociale, enjeux pour les structures, Me moire de Master 2 E valuation des politiques publiques, 2009. 93 FNARS : Fe de ration nationale des associations d’accueil et de re insertion sociale

94 DONNAT O., « De mocratisation de la culture : fin… et suite ? » In, Culture et socie te , un lien a recomposer, sous la direction de Jean-Pierre SAEZ, 2008, pp.55-56, cite dans FNARS, L'accès aux droits culturels :

quelles pratiques dans les associations de lutte contre l'exclusion ?, Rapport, de cembre 2012.

95 COUAVOUX S., « Compe tences artistiques, re ception et de mocratisation », Marges [en ligne] 15 | 2012, consulte le 02 octobre 2014. URL : http://marges.revues.org/355

important de ne pas perdre de vue que « communiquer sur l'argent, c'est communiquer sur

une chose que les autres n'ont pas ».

En effet, parce que l'action culturelle et l'action de re novation ne reposent ni sur les me mes temporalite s, ni sur les me mes objectifs, elles ne peuvent faire l'objet du me me niveau d'acceptation. La premie re visant un changement d'image du quartier et un acce s a la culture, la seconde, plus attendue, visant a re pondre a des besoins imme diats. Jean-Michel Brethes souligne ne anmoins que les habitants commencent a accepter la distinction entre les fonds Logirem de die s aux re novations et les fonds de la Fondation. A ses yeux, cette sensibilisation n'a e te possible que par l'interme diaire des acteurs de terrain comme Sextant &+, le centre social et les gestionnaires. Cela illustre donc la ne cessite de poursuivre ce travail de proximite et de poursuivre e galement la sensibilisation des nouvelles e quipes de gestion, au projet dans son ensemble.

Ne anmoins, au-dela de cette approche pe dagogique ne cessaire, on peut supposer que l'acceptation et la le gitimite de l'action culturelle ne se trouveront que plus renforce es par la mise en œuvre simultane e des travaux de re novation, signe de prise en compte des besoins imme diats.

Adaptabilité

D'un point de vue plus pragmatique, la difficulte , dans l'ensemble des de marches participatives, consiste a capter, dans son quotidien, un public qui ne s'attendait pas a e tre sollicite ou qui n'e tait pas demandeur d'une telle offre. Il s'agit donc de prendre en conside ration ses disponibilite s, en fonction par exemple des heures de travail, des heures de die es aux enfants ou aux ta ches me nage res. Certains publics sont effectivement plus disponibles que d'autres comme les enfants, les personnes a ge es. Pour les femmes cela est ge ne ralement plus complique , mais l'on peut imaginer, en paralle le de l'activite propose e, la mise en place d'une solution de garde d'enfants collective, par exemple.

Lisibilité de la démarche et communication

La lisibilite , qui rend visible la finalite de la de marche et favorise sa compre hension, est une composante essentielle de la dynamique d'adhe sion et d'appropriation. Elle est favorise e, comme e voque plus haut, par un travail de proximite , mais e galement par une information claire et re gulie re. Celle-ci permettant, en effet, aux habitants de saisir les tenants et les aboutissants de la de marche et de disposer des outils ne cessaires pour e ventuellement s'y investir.

La communication est, d'une façon ge ne rale, une dimension a soigner particulie rement. Il faut donc en priorite interroger d'une part, la fre quence a laquelle est de livre e l'information, et d'autre part, les canaux de diffusion utilise s, susceptibles de toucher les habitants : radio locale, bulletin d'information, journal de quartier, re union publique, etc.

Continuité

Sur le terrain, l'interruption temporaire de l'action peut e tre un facteur de de mobilisation et de de sinte ressement des habitants. Ceux-ci ont, en effet, peu de visibilite sur le temps

institutionnel pendant lequel l'action peut ne anmoins continuer de se de rouler. Cela pose donc la question de la communication faite autour de la de marche durant ces sortes de « temps morts ».

Cela interroge d'autre part, la façon dont les œuvres vivent, par exemple, hors des temps de pre sence institutionnelle et hors des temps e ve nementiels.