• Aucun résultat trouvé

« Un faubourg existait déjà, qui s'étendait de Bab El Jedid au pied du Coudiat- Aty (où il y avait un cimetière), construit à l'époque de Salah Bey (1770 -1792), comprenait des boutiques et des magasins, et faisait fonction de marché de gros à l'extérieur de la ville. Pour des raisons stratégiques, le faubourg a été entièrement rasé en 1837 sur ordre de Hadj Ahmed Bey »1.

« Alger est tourmenté du désir de voir reculer les fortifications qui l’enserrent ; Oran demande instamment la démolition du château Neuf, qui forme un îlot au milieu de la ville ; Constantine poursuit le dérasement du Coudiat-Aty depuis 29 ans. C’est, en effet, à l’année 1851, que remonte le premier projet dressé par le service des Ponts et Chaussées. Tous ces vœux sont légitimes et reposent sur la nécessité de donner satisfaction à des besoins impérieux. Nos villes de l’Algérie, tracées au début de la conquête ont, pour la plupart, pris une extension qu’on n’apparaît sans doute pas, à cette époque, leur voir acquérir ; il faut donc absolument, aujourd’hui, modifier les premiers tracés et faire disparaître les obstacles qui s’opposent au développement naturel de ces grandes agglomérations »2.

« …. resserrée sur le rocher que tout le monde connaît, privée de places, de squares, de rues spacieuses, la ville, bien que sa population n’augmente pas dans les mêmes proportions que celles d’Alger ou Oran, ne peut plus tenir dans ses trente- trois hectares. Elle a dû déjà franchir son enceinte pour s’étendre du côté du Mansourah, en passant par le Rhumel, et surtout du côté du Sud-Ouest, vers le Coudiat-Aty. »3.

« La population européenne paraissant faire effort pour se développer en dehors des limites assez étroites qui lui ont été assignées dans l’intérieur de la ville, la commission des alignements ne voit pas devoir se séparer avant d’avoir étudié un projet de faubourg, elle aura très prochainement l’honneur de soumettre ce nouveau travail à l’administration supérieure »4.

En juin 1884, la commission des alignements et nivellements de la ville de Constantine, a présenté les résultats de ses travaux, à l’administration supérieure (voir en amont « Rocher en avant-projet » p. 90), dans laquelle elle annonce à la fin, son futur projet d’étude sur les faubourgs.

Cette proposition nous semble particulièrement représentative d’une attitude de rupture par rapport au rocher, et annonce les prémices de la ville dite « moderne » ; le rocher va-t-il devenir un simple quartier ? Va-t-il perdre de son rôle primordial dans le fonctionnement de l’ensemble urbain ? Ce sont-là des questions auxquelles, notre travail sur le projet des faubourgs, particulièrement le « Coudiat-Aty », va essayer de répondre.

Le projet d’agrandissement de la ville, a été depuis longtemps l’objet d’études de la part de l’administration supérieure et des administrations locales. Nous allons prendre connaissance

1 Badjadja, Abdelkrim, De Cirta à Constantine de 1836 à 1962, - ACEP- Ensemble.

2 In “Rapport au Conseil, n° 20 », gouvernement général de l’Algérie, de janvier 1893. GGA 2N/58/2.CAOM. 3 Idem (3), p, 1.

4 In « rapport sur les alignements et nivellements de la ville de Constantine, 09 juin 1847 », centre des archives

158 des grandes lignes d’une étude, faite par la commission nommée par le Gouverneur général en 1850 : « Analyse », Proposition d’approuver le plan d’extension de la ville de Constantine, en date du 14 juin 1852.

Le rapport d’agrandissement de la ville de Constantine a été depuis longtemps l’objet d’études de la part de l’administration supérieure et des administrations locales.

Le 31 mai 1850, Monsieur le Gouverneur général a nommé une commission pour étudier avec soin cette importante question, et après de longues traversées, cette commission dans les séances du 30 septembre, des 03, 09 et 10 octobre 1851 a définitivement arrêté le projet d’agrandissement de la ville.

Le nouveau quartier à ajouter à Constantine occuperait une étendue de 17 hectares environs sur le Coudiat-Aty à l’Ouest et prendrait naissance à la porte Valée.

Le 2 décembre 1851, le conseil de Gouvernement a donné, sauf certaines réserves dont il va être rendu compte, son assentiment à ce projet, qui a été ensuite soumis à l’examen du service du génie dans sa séance du 16 avril 1852. Le comité des fortifications a été d’avis qu’il y avait lieu de proposer au Ministre de l’approuver, en y introduisant toutefois les changements proposés par le conseil de Gouvernement dans sa séance du 2 novembre 1851 (voir le plan).

1°. à donner à la rue Valée une largeur d 14 mètres au lieu de 10.

2°. à réserver la question d’emplacement de l’Eglise qui semble devoir être de préférence construite à l’extrémité Nord de la rue Barral.

3°. à réserver aussi la question de la construction des halles et de leur emplacement.

4°. enfin, à remplacer le nom de la rue des Pyramides par celui de rue neuve Damrémont (cette rue conduit au monument élevé à la mémoire du Général).

L’extension dont il s’agit étant d’une incontestable utilité pour la ville de Constantine, et la distribution des alignements étant bien conçue, on a l’honneur de proposer au Ministre d’approuver le plan d’agrandissement de cette ville portant la date du 31 juillet 1850, sauf les modifications proposées par le conseil de Gouvernement et indiquées à l’heure bleues sur le plan.

On a l’honneur, en outre, en s’appuyant sur l’avis émis par le rapporteur de la commission locale dans la séance du 3 novembre 1851, de proposer au Ministre de ne pas approuver les galeries en arcades que l’on voulait imposé aux maisons à élever dans la rue Valée et sur la place du Coudiat-Aty ; ces sortes de constructions sont déjà été en Algérie le sujet de nombreuses réclamations et sont tellement onéreuses pour les propriétaires que souvent ils préfèrent ne pas construire pour éviter des dépenses en pure perte pour eux. Or, il importe que la rue Valée, qui est une des principales de la ville soit promptement construite et pour cela l’administration doit s’appliquer à aplanir tous les obstacles aux propriétaires riverains. Il est à observer d’ailleurs que la plantation de deux rangées d’arbres pourrait suffire pour donner de l’ombrage, et quant à l’aspect, il serait tout aussi agréable qu’avec le système ruineux des arcades.

3éme Bureau travaux publics, mines, forêts et contribution divers, Le chef du bureau»1.

In CAOM 1N13

159 Fig. 43. Vues panoramiques sur la partie Ouest & Sud du rocher.

(Futures extensions)

160 Fig. 44. Les grands travaux de Terrassements du quartier du Coudiat-Aty, Constantine 1898.

Photographe anonyme, CAOM 2N/58/2.

Fig. 44 (a). Panorama : site de Coudiat-Aty pendant les travaux.

Fig. 44 (b). Chantier de terrassements.

161

Note pour le 3éme Bureau, question de servitudes militaires à Constantine (Coudiat- Aty) Parvenue au 2éme Bureau colonisation, agriculture, domaine.

Paris, le 26 avril 1854

Par lettre ci- jointe en date du 12 avril courant, n° 4751, Monsieur le Préfet de Constantine expose la position délicate vis à vis des acquéreurs du terrain de Coudiat-Aty, par suite de l’opposition apportée par le génie à autoriser des constructions sur les portions de ces terrains les plus rapprochés de la place attendue qu’elles empiètent sur la 1ére zone des servitudes militaires, servitudes dont l’exonération dans ce cas ne peut être autorisée que par décret impérial.

Cette question paraîtrait toutefois en voie de solution favorable au moyen de la création proposée au ministre par M. le Directeur des fortifications d’un polygone exceptionnel sur toute l’étendue du terrain commun au quartier du Coudiat-Aty et à la 1ére zone des servitudes du corps de place.

On a l’honneur de prier le 3éme bureau de vouloir bien concerter avec le service du génie l’exécution de cette mesure qui se rattache au plan d’alignement et de nivellement approuvé par le Ministre le 14 juin 1852.

On lui sera également très obligé de hâter, autant que possible la détermination à prendre en cette circonstance et d’en informer le 2éme bureau en lui renvoyant la lettre susmentionnée.

Le chef de bureau

In CAOM F80-1834

Toutes les volontés ont été mises en œuvre pour parvenir à mettre sur pied ce projet, qui dépendait non seulement de l’étude et les autorisations nécessaires, mais aussi, de la rectification et de l’alignement de certaines rues comme « la rue Thiers ». En vérité, il y avait plein de difficultés, comme l’a évoqué le journal « le petit algérien » du 07 mai de l’année 1887 :

« Article au journal « le petit algérien », de Constantine, le samedi 7 mai 1887, à propos du projet d’extension de ville sur le plateau du Coudiat-Aty,

« Après le départ des Ministres, on avait généralement cru que la question du Coudiat allait rentrer dans une nouvelle phase. Point du tout des entraves ont été apportées au dérasement. Des irrégularités ont été commises dans les rapports et dans les levés des plans, tout autant d’obstacles qui retardent l’exécution des travaux.

Il est fort probable que M. le Maire, qui attend, après le dérasement, pour être décoré, verra pour longtemps sa boutonnière vierge de tout ruban. Avant l’arrivée des Ministres, les travaux de la rue Thiers étaient poussés avec une activité véritablement fébrile, malheureusement pour les ouvriers de Constantine, cette belle ardeur est tombée, cela tient paraît-il, à ce que cet important travail n’a pas encore été complètement approuvé par les services compétents. Cependant dans la visite du conseil municipal de Constantine aux Ministres, lors de leur passage M. le Gouverneur Général a déclaré que

162 le dossier de ce projet était au gouvernement général à Alger et qu’aussitôt de retour, il s’empresserait d’y donner son approbation et de le renvoyer à Constantine, pour y recevoir son exécution.

Le besoin de percement de cette grande rue s’est fait tellement sentir, que nous souhaitons ardemment de ne pas le voir plus longtemps ajourné… ».

In CAOM F80-1834

« Projet de loi, tendant à autoriser la ville de Constantine à changer l’affectation de fonds d’emprunt, présenté le 22 janvier 1889, dans laquelle les motifs de cet emprunt nous laissent citer le projet et la mise en place du faubourg de Coudiat-Aty :

Messieurs, le projet de loi que nous avons l’honneur de vous soumettre, et qui tend à autoriser la ville de Constantine à changer l’affectation d’une partie des fonds de l’emprunt autorisé par la loi du 8 décembre 1894, exige, pour la parfaite intelligence du but et de la portée de cette autorisation, un exposé de fait et un examen de l’ensemble des opérations auxquelles elle se rattache.

La ville de Constantine, resserrée sur une plate-forme étroite et isolée par de profonds ravins, cherche depuis nombre d’années, le moyen de se développer au dehors. Dès 1864, elle obtenait de l’état, pour y créer de nouveaux quartiers, la concession de terrains sur le mamelon du Coudiat-Aty.

En 1885, un traité était conclu avec un entrepreneur, M. Rémès, qui s’engageait : 1° A effectué le dérasement et le nivellement du Coudiat-Aty.

2° A établir, au moyen des déblais, deux plates-formes à gauche et à droite de l’isthme qui relie la ville au Coudiat, et à construire sur l’une d’elle un village arabe.

3° A régler toutes les indemnités d’expropriation.

4° Enfin, à construire sur le Rhumel, à la pointe de Sidi-Rached, un pont devant relier le quartier de ce nom et le futur village arabe au chemin vicinal n°1 d’El-Kantara.

En compensation de ces charges, la ville abandonnait au concessionnaire les terrains déblayés avec une subvention totale à forfait de 1.350.000 francs payable en huit années et par mois. Cette dernière partie du projet eût exigé l’approbation législative. L’exécution fut commencée cependant sans que cette approbation eût été demandée, la faillite et la mort du principal bailleur de fonds de l’entreprise en 1889 amenèrent l’interruption des travaux. Un procès s’engagea devant le conseil de préfecture, la sentence de ce tribunal administratif, intervenue le 16 mai 1894, déclara « nul et inexistant » le traité en question, en raison de l’absence des formalités et autorisations réglementaires. Cet arrêté a été déféré par l’une et l’autre partie à la censure du conseil d’état, qui n’a pas encore statué.

Cependant, en 1891, la ville tentait une opération plus grandiose ; elle signait avec M. Ferrand un projet de contrat par lequel cet entrepreneur s’engageait à exécuter non seulement le programme du traité Rémès, mais plusieurs grands travaux communaux, le conseil d’état, consulté sur le projet de loi portant approbation de la combinaison financière, formula des critiques telles que le projet Ferrand dû être abandonné.

La ville de Constantine, désirant poursuivre, en attendant le dérasement du Coudiat-Aty, l’exécution des autres travaux en projet, demanda l’autorisation d’emprunter une somme de 5.500.000 francs destinée, en outre de ce programme de construction, à la conversion de la dette municipale, et, pour 350.000 francs, au payement d’indemnités d’expropriation du Coudiat mises à sa charge par les tribunaux civils.

163 L’autorisation d’emprunter fut accordée par une loi du 8 décembre 1894. D’ailleurs, la ville négociait avec une société nouvelle pour la reprise et l’exécution du traité Rémès de 1885, auquel pourtant des modifications assez profondes étaient apportées. Le ministère de l’intérieur fit connaître, dans une lettre en date du 10 octobre 1895, à quelles conditions le contrat pourrait être régularisé et approuvé. La municipalité de Constantine qui, sans attendre, avait passé outre à l’exécution et repris activement les travaux, démissionna et fut remplacée ; la municipalité nouvelle, pas plus que les précédentes, n’a pu renoncer au dérasement du Coudiat-Aty, que l’opinion publique locale semble unanime à réclamer ; elle a présenté un projet de traité qui a fait l’objet d’une instruction très complète.

L’exposé qui précède donne une idée de la situation actuelle de l’entreprise qu’il s’agit de relever ; depuis douze ans des travaux ont été entrepris, des capitaux ont été engagés sans autorisation régulière, en dehors de toutes les formes légales ; il en a résulté un enchevêtrement inextricable de prétentions, de droits et d’intérêts. On conçoit que pour reprendre l’exécution de cette œuvre en cet état, il n’était pas possible de recourir à l’adjudication. C’est donc un traité de gré à gré dans lequel on s’est efforcé d’éteindre toutes les contestations nées ou à naître, de couvrir toutes les irrégularités antérieures, qui consacre le nouveau programme ; celui-ci est sensiblement plus réduit, non seulement que le programme Ferrand, mais même que le programme Rémès, il comporte :

1° l’établissement sur le Coudiat-Aty d’une plate-forme à peu près horizontale. 2° la construction de murs de soutènement entourant le plateau.

3° la construction de tous les moyens d’accès audit plateau comprenant une rampe d’accès pour les voitures au pied du talus faisant face à la ville et cinq escaliers répartis sur divers points.

4° l’accès du milieu de la rue Saint-Antoine par une pente de 10%, correspondant à la rue du centre du plateau.

5° l’établissement au moyen des déblais du Coudiat-Aty de deux plates-formes, l’une au Nord, l’autre au Sud des squares actuellement existants.

6° l’exécution de tous les travaux nécessaires pour lesdites plates-formes, tels que murs de soutènement, déviation et canalisation des eaux, égouts, etc.

7° la construction, sur la plate-forme Sud, d’un village arabe occupant une superficie d’au moins un hectare, sous réserve des objections formulées sur ce point par l’autorité militaire. Les projets primitifs ont été soumis à l’instruction mixte ; les dernières modifications avaient d’abord soulevé de la part du génie militaire les réserves consignées à l’enquête, mais, par lettre du 13 février 1887 jointe au dossier, le directeur du génie a levé ces réserves, il y aura lieu seulement de se conformer à ses indications pour la construction du village arabe, et s’il en résultait une diminution des travaux à exécuter, la subvention devrait subir, bien entendu, une réduction correspondante.

Le déplacement de la halle aux grains et de l’abattoir fait l’objet de clauses spéciales. La nouvelle société a obtenu de la société Rémès, concessionnaire primitive, qu’elle notifiât à la ville, par acte séparé pour chaque membre de la société, un désistement, pur, simple et sans réserves, de toutes ses prétentions. A l’enquête, M. Rémès, il est vrai, allègue qu’il a subordonné son désistement à l’exécution intégrale de son propre projet, mais s’il a formulé cette réserve vis-à-vis des nouveaux concessionnaires, son désistement au regard de la ville n’en comporte aucune.

D’ailleurs, la société garantit la ville contre toutes actions qui pourraient lui être intentées à l’occasion des contrats antérieurs ; à la vérité, l’efficacité de cette clause dépend exclusivement du degré de solvabilité des associés. Aussi, avant toute approbation du traité,

164 l’administration devra-t-elle exiger des entrepreneurs toutes justifications ou garanties utiles.

La ville peut trouver une grosse part des fonds nécessaires à cette opération, soit 800.000 francs, dans le changement d’affectation de fonds de l’emprunt autorisé par la loi du 8 décembre 1894, et le présent projet de la loi a pour objet de lui accorder l’autorisation nécessaire ; ainsi :

1° Dans l’emprunt de 1894, 350.000 francs étaient destinés à payer les expropriations faites pour l’exécution du traité Rémès ; ces indemnités devaient être à la charge du concessionnaire, mais, à son défaut, les propriétaires avaient obtenu jugement contre la ville garante ; d’ores et déjà, la nouvelle société, en l’acquis de la ville garante, a désintéressé ces propriétaires, la somme de 350.000 francs se trouve donc libre dans la caisse municipale.

2° les devis des projets présentés à l’appui de la demande d’emprunt en 1894 avaient été calculés avec une majoration blâmable ; et d’autre part la municipalité nouvelle a réduit ces travaux aux besoins stricts et urgents. De telle sorte que dès maintenant une économie de 155.000 francs peut-être escomptée sur les prévisions des réparations à effectuer à la conduite d ‘eau d’Ain Fesguia.

3° Une somme de 137.400 francs sur les travaux au réseau d’égouts suivant le détail qui figure au dossier.

4° Une somme de 1.100 francs, sur les travaux d’agrandissement de la place Nemours, soit au total 643.500 francs. Le surplus, soit 156.500 francs, sera prélevé sur d’autres parties du programme de 1894. Et, quant au complément de la somme nécessaire à l’opération il y sera pourvu ultérieurement selon les besoins.

En résumé, l’utilité du dérasement du Coudiat-Aty semble établie, elle ne fait du moins aucun doute pour l’unanimité de la population de Constantine ; ce qui est certain, en tous cas, c’est qu’il y a un intérêt très élevé, un « intérêt gouvernemental », dit l’avis du conseil de Gouvernement de l’Algérie, une véritable nécessité d’ordre administratif, financier, économique, à mener enfin à terme cette entreprise qui traîne depuis douze ans. Le nouveau contrat paraît de nature à assurer ce résultat en sauvegardant les intérêts de la ville ; du moins, l’administration, qui dans l’instruction, s’est entourée de tous les éléments d’information, exigera-t-elle, avant de l’approuver définitivement, les sûretés qui garantiront sa complète et rigoureuse exécution. Les plans et devis ont été soumis à l’examen du conseil général des ponts et chaussées, et le projet de loi que nous vous proposons de voter et dont la teneur suit, a été soumis aux délibérations du conseil d’état qui s’est ainsi trouvé amené à examiner le traité lui-même.

Projet de Loi

Le Président de la République Française,

Décrète : le projet de loi dont la teneur suit sera présenté à la chambre des députés par le Ministre de l’intérieur, qui est chargé d’en exposer les motifs et d’en soutenir la discussion. Article Unique/ la ville de Constantine est autorisée à prélever sur les fonds de l’emprunt autorisé par la loi du 8 décembre 1894, une somme de huit cent mille francs (800.000 fr), qui était affectée au payement d’indemnités d’expropriation, aux réparations de la conduite

165 d’eau d’Ain Fesgui, aux travaux du réseau d’égouts, à l’agrandissement de la place