• Aucun résultat trouvé

Les proches du Pacha et leur relation avec la France

A a t d a o de les elatio s de Youssef Pa ha a e l t a ge , il est souhaita le de o aît e les ho es ui o t t i pli u s da s la gou e a e de T ipoli, d ide tifie leu s emplois ainsi que les relations que chacun d'eux entretenait avec la France. Cela est i po ta t pou ot e sujet a l e tou age immédiat du souverain a souvent eu un impact sur la politique étrangère du pays

On trouve effectivement u g oupe d ho es t s p o hes du Pa ha ue les représentants étrangers peuvent contacter. La plupart de ces hommes siègent au Diwan.

Citons246 :

245Omar BEN SMAÏL, op. cit., p. 164.

246M oi e su le o sulat de la ‘ pu li ue f a çaise à T ipoli de Ba a ie, p d de l tat histo i ue et politique de cette Régence, établi par le consul Guys, A.M.A.E, série C.C.C, volume 29.

110

1. Le grand Kiria

C est le o seille pe so el du Pa ha. Il g e les affai es ju idi ues et les lois de l État247. Il se o e Moha ed. Il est d o igi e usse ais il a g a di et u à T ipoli. Il est dévoué à son maître et ce dernier lui accorde toute sa confiance. Le Kiria, investi de cette confiance, conseille le Pacha dans les moments difficiles. Il a de bonnes relations avec la F a e et est o sid o e l u de ses a is. Le Kiria s o upe gale e t des affai es concernant les tribus, il établit les lois et il répond aux ordres du Pacha. (Par exemple, si un T ipolitai se o po te al, est le Kiria qui a pour mission de le punir)248.

Un autre personnage, appelé le petit Kiria, est responsable de la garde personnelle du Pacha et de la sécurité de la citadelle. Il remplace le grand Kiria e as d a se e ou de aladie de e de ie . Il a pou tâ he d i st ui e le Bey, héritier légal du pouvoir, sur les affai es de l État. Le Be aide so p e, il est aussi espo sa le de la s u it et de l o d e dans le pays. Il récolte les impôts et se fait aider par le Cheikh pour faire régner la paix249.

2. Le Caïd de la grande Douane

Il se o e A ou a, fils du izi d Ali Pa ha. Dot d u ph si ue i g at o pe s par une grande culture, Guys le décrit comme la personnalité la plus cultivée de tout Tripoli.

Aupa a a t, il tait o sul e Espag e. T s alt ait sous le g e d Ali Borghol, sa volonté d œu e pou so pa s est epe da t est e i ta te. Au d ut de sa o i atio , il est pas très proche de la France. Il veut même nuire à ses intérêts et aux privilèges dont elle jouit à T ipoli. Mais l attitude g euse de la F a e à so ga d le fait ha ge d a is.

L a o d e t e les deu pa ties est, d s lo s, pa fait.

247Khaled El-HADDAR, op. cit., p. 122.

248Voir : Miss Tully, Dix ans à Tripoli, p. 46.Voir également, Mémoire sur le consulat de la République française à T ipoli de Ba a ie, p d de l tat histo i ue et politi ue de cette Régence, établi par le consul Guys, A.M.A.E, série C.C.C, volume 29.

249Omar BEN SMAÏL, op. cit., p. 164.

111

3. Le cheikh El-Bled

Il se nomme Mohamed Kadoura. Il est le Walli (maire) de la ville et le président du tribunal de commerce. Il est connu pour avoir donné les clefs de la ville à Borghol qui, malgré ela, l a fait to tu e . Youssef Pa ha l a hoisi pe so elle e t pou o upe e poste. Ses relations avec la France so t e elle tes et la ‘ pu li ue e s est ja ais plai te de sa personne.

4. Le Raïs de la marine

C est le p f du Pa ha et gale e t so ge d e. Il se o e Ah ed. Il est o u pour être intelligent, mais peu sérieux et parfois maladroit.250 Ses fonctions consistent à s o upe de la flotte e lui fou issa t tout le essai e pou so fo tio e e t251. Il est pratiquement le seul conseiller du Pacha lors des discussions avec les États étrangers252. Il a de o s appo ts a e la F a e jus u à son départ pour Constantinople. Là, un différend l oppose au o sul de F a e da s ette ille253.

Ce poste de Raïs est te u e suite pa u A glais ui s est o e ti à l Isla ap s avoir été capturé sur un bateau américain en 1796 ; il prend le nom de Raïs Mourad. Il arrive au so et des postes de l État g â e à so e p ie e da s le do ai e a iti e. Il pouse une fille du Pacha et est nommé par la suite amiral de la flotte Tripolitaine. Taker dit de lui :

« Depuis ce moment, il est devenu une arme contre le o e e eu op e et h tie d u e manière générale»254.

250M oi e su le o sulat de la ‘ pu li ue f a çaise à T ipoli de Ba a ie, p d de l tat histo i ue et politique de cette Régence, établi par le consul Guys, A.M.A.E, série C.C.C, volume 29.

251Omar BEN SMAÏL, op. cit., p. 164.

252Khaled El-HADDAR, op. cit., p. 122.

253M oi e su le o sulat de la ‘ pu li ue f a çaise à T ipoli de Ba a ie, p d de l tat histo i ue et politique de cette Régence, établi par le consul Guys, A.M.A.E, série C.C.C, volume 29.

254Jilin TAKER, op. cit., p. 194,195.

112

5. Ali Ben Meliten

Cet homme est très apprécié de Youssef Pacha. Il a acquis toute sa confiance bien u il e poss de pas de g ade ui ale t à eu des aut es ho es des Doua es. Il s o upe des he au du gou e eu . Il est l u de eu ui app ie t la F a e255.

Parmi les hommes importants, se trouvent également les juges256. Et dans les nouvelles fonctions créées par le Pacha, on cite le poste de grand ministre et celui de ministre des Affaires étrangères. Ces deux personnages ont un statut fort intéressant et sont souvent envoyés en Europe pour négocier avec les États et mettre fin aux désaccords qui surviennent immanquablement entre les pays257.

Tully parle des agents qui agissent en qualité de traducteurs. Leur rôle consiste à protéger les consuls et leurs familles. Ils font des comptes rendus au Kiria au sujet des consuls et de leurs activités. Ces derniers ne les apprécient guère, mais en même temps, ils sont indispensables à leur sécurité.

Le poste de chef des Douanes représente une haute fonction pour le pays. Il est espo sa le des o ptes, des i pôts, de l i po t-export258. À la fin du règne de Youssef Pa ha, ette fo tio est o fi e, à l Amiral259.

Ce ue l o o se e, e ega da t les o s des e es de l e tou age du pa ha, est ue o o e d e t e eu so t des h tie s apostats. Ce ui est lai aussi pou ous est u'ils o t jou u ôle u ial da s l'histoi e de la ‘ ge e du a t cette période.

O oit u ils taie t les fa o is du pa ha, au poi t u'ils o t sou e t pous ses filles. Le pa ha pou ait pe se u ils itaie t d' t e les a is de ses filles ais il pouvait aussi les préférer à cause de leur origine étrangère qui ou ait d aut es pe spe ti es. Il tait lui-même d o igi e t a g e e si jus u'à p se t il a ait ja ais agi o e u t a ge et

a ait ja ais fait f e e à so o igi e tu ue.

255Quand Youssef Pacha e oie t ois galiotes et deu o ettes a es pou hasse l a ie Be de Be ghazi, il les et sous le o a de e t d Ali Be Melite . Voir la lettre de Guys au ministre des Affaires extérieures, A.M.A.E, série C.C.C, volume 29 et le mémoire sur le consulat de la République française à Tripoli de Barbarie, p d de l tat histo i ue et politi ue de ette ‘ ge e, ta li pa le o sul Guys, A.M.A.E, série C.C.C, volume 29.

256Le centre libyen des études historiques de Tripoli contient plusieurs enregistrements du tribunal au sujet des plaintes dans les domaines économique et social et sur lesquelles les juges de cette époque statuaient.

257Omar BEN SMAÏL, op. cit., p. 164.

258Miss Tully, Dix ans à Tripoli, 1783-1793, p. 121.

259Omar BEN SMAÏL, op. cit., p. 164.

113

Il est lai aussi u au d ut du g e de Youssef Pa ha, la F a e s est immédiatement rapprochée du Di a , o p e a t u u e o e elatio e t ete ue a e es g a ds espo sa les l aide ait à ai te i ses i t ts politi ues et o o i ues da s cette Régence. En effet, ces hommes avaient une énorme influence sur la politique extérieure du pays. De son côté, la grande majorité des hommes qui composent le Diwan est proche de la France Cela prouve que les relations entre les deux États sont excellentes à cette époque. Le consul f a çais a o de eau oup d i po ta e à es elatio s et pou les renforcer encore, il pousse son Gouvernement à installer des sociétés commerciales à Tripoli260.

Enfin il est important de dire que le règne de Youssef Pacha représentera une étape importante da s l histoi e de T ipoli. C est u e elle po ue ; en effet, grâce à ses efforts, la cité atteint un rang reconnu par les autres États et devient, après une période de faiblesse, une force qui se fait craindre

Conclusion

Ce chapitre a montré le désir de la France de confirmer sa présence continue à Tripoli u elle o sid e o e u e gio itale e Af i ue du No d. La F a e a toujou s appo t so soutie à la fa ille Ca a a li depuis l po ue de Moha ed Pa ha et de so fils Ali, a e lesquels elle avait déjà des relations privilégiées.

S il eut d'e elle tes elatio s e t e les deu pa s, o e ous l'a o s u jus u'à l po ue de Youssef Pa ha, o e peut pas di e u elles fu e t seule e t dues à u e solide amitié entre les pachas de Tripoli et la France. Ce qui est affirmé, après de cette étude est que la politique hostile aux chrétiens menée par Ali Borghol représentait une menace pour les intérêts français et que la France a ainsi été amenée à aider Youssef Pacha et à accueillir fa o a le e t l h pothèse de son accession au trône. Sans doute la France souhaitait-elle également préserver ses privilèges commerciaux, voire les augmenter.

Ainsi tout cela nous pousse à souligner l'existence d'intérêts politiques et commerciaux entre les deux pays, ce qui les rapproche et resserre leurs liens.

260M oi e su le o sulat de la ‘ pu li ue f a çaise à T ipoli de Ba a ie, p d de l tat histo i ue et politique de cette Régence, établi par le consul Guys, A.M.A.E, série C.C.C, volume 29.

114

Chapitre II : Aperçu sur les relations commerciales entre la France et la