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Section 3 : Les commerçants et les capitaines

I. Les commerçants tripolitains

«Les Tripolitains ne se hasardent guère à naviguer dans leurs bâtiments, loin des côtes. Souvent ils portent un pavillon étranger et celui de la France est le plus arboré.Les capitaines connaissent parfaitement les côtes du royaume de Tripoli, ces côtes sont belles ais o d es d ueils. Les atelots e so t pas des oleu s, ette ualit est esse tielle a les gens qui font du cabotage font du commerce libre, sans lois. En temps de paix, cette caravane maritime emploi entre cinquante et soixante bâtiments. Le bénéfice de ce cabotage est attendu dans le transport des nègres, transportés comme des ballots qui rapportent à l aff teu jus u à i gt piast es pa t te et do t le moindre prix de passage coûte six sequins et le plus le , piast es fo tes d Espag e. Les o e ça ts de T ipoli sou e t d fe di e t leurs intérêts»407.

Voici une photographie générale des activités des commerçants et des capitaines tripolitains que nous résume le consul français Guys dans son mémoire sur le commerce de Tripoli de Barbarie. Mais si on se borne à la parole des commerçants qui collaborent avec la France, les documents consultés ne nous permettent de connaître que très peu de commerçants ayant traité avec la France.

Dans les enregistrements du tribunal de Tripoli, on trouve beaucoup de noms de commerçants tripolitains mais la plupart sont des commerçants locaux qui travaillent dans

407Mémoire sur le commerce de Tripoli de Barbarie, établi par le consul Guys, daté du 2 juillet 1796, A.M.A.E, série C.C.C, volume 29.

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l i t ieu du pa s. Les egist es o t e t aussi ue e tains commerçants font du grand commerce avec le monde arabo- usul a , ota e t l État otto a et le Cai e408.

En ce qui concerne les commerçants qui font des affaires avec la France, durant cette période, objet de notre étude, il est remarqué que Youssef Pacha en tête du palmarès des commerçants. De manière générale, il a toujours été considéré comme le premier o e ça t de T ipoli ais d ap s la d la atio du o sul f a çais Mu e, il est uasi e t le seul commerçant du pays.

Si e est le p o l e des dettes, dont on parlera prochainement, on peut dire que la relation de Youssef Pacha avec les commerçants français est bonne, et en tout cas elle est eilleu e u a e tous les aut es o e ça ts t a ge s409. Mais malgré cette relation amicale, le Pacha, de temps en temps, traite mal les marins et les commerçants français et e leu a ifeste pas d esti e, o peut e di e u il les a aisse. Il faut epe da t indiquer que ces actes-là ne sont pas nombreux et que la seule réelle cause de trouble dans cette relation amicale est le problème de la dette410.

Youssef Pa ha a d i po ta ts ha ges a e les o e ça ts f a çais, su tout lo s des occasions spéciales comme les fêtes et les mariages. Pour donner un exemple, lorsque le Pacha décide de marier un de ses enfants et lors de son propre remariage avec une fille d o igi e Ca a a li, il ultiplie les festi it s et a ui e eau oup d a ti les oûteu aup s des commerçants français411.

Il a l ha itude d a hete hez les o e ça ts f a çais des a ha dises, uelle u e soit la aleu et à i po te uel p i . De e, il sig e des uitta es ais il e espe te pas le paie e t i les d lais. Ce Pa ha e eut pas so ti d a ge t de ses caisses, en conséquence, il est normal que les commerçants français ne se satisfassent pas de cette faço d agi . Ce ge e de p o l e se te i e g ale e t pa u ou el a a ge e t

408Pour plus de détails, voir les registres du Tribunal légitime de Tripoli, Centre libyen des études historiques, Tripoli.

409Lettre du consul Mure au ministre des Relations extérieures, datée du 1er mai 1824, A.M.A.E, série C.C.C, volume 35.

410Lettre du vice-consul Vattier de Bourville au ministre des Relations extérieures, datée du 12 juin 1825, A.M.A.E, série C.C.C, volume 35.

411Lettre du consul Mure au ministre des Relations extérieures, datée du 14 juillet 1823, A.M.A.E, série C.C.C, volume 35.

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da s le uel le Pa ha s e gage à pa e les o e ça ts ais a e des p oduits locaux412. À cause du retard du Pacha dans le paiement de ses dettes, il est très vite perçu comme un prince mauvais payeur413.

Malgré le non-paiement, on remarque que les Français continuent à faire du commerce avec le régent de Tripoli. Peut-être certains essaient-ils de comprendre la raison de tout cela. Les commerçants français Château et Imbert répondent à cette question dans u e lett e au i ist e des ‘elatio s e t ieu es. Ils o fi e t u il a pas eau oup d a heteu s à T ipoli e esu e d acheter les produits français414. Les deux commerçants e pli ue t ue tout passe pa le Pa ha et u au u T ipolitai e peut a hete ou e d e sans son autorisation. Il est estimé aussi ue ela est l u e des aiso s pou les uelles il a moins de commerçants français à Tripoli.

À côté du Pacha, il y a son entourage. En général, ce sont des notables de Tripoli qui sui e t la e thode et pa i eu , Moha ed Daghies. D ap s les do u e ts, e de ie fait du o e e a e la F a e. Ap s la a pag e d Ég pte, il approvisionne en i es l a e f a çaise e Italie. La F a e est est e d it i e de 000 livres vis-à-vis de Mohamed Daghies. Cependant, un accord a été trouvé pour que la Chambre de commerce procède au règlement de cette dette415.

Un autre document daté du 16 janvier 1802 atteste que la France avait une dette de 60 000 livres, le bénéficiaire en étant Mohamed Daghies416. Le consul de France recommande à son gouvernement de rembourser la dette qui durait depuis quatre ans. Il semble toutefois que le gou e e e t f a çais ait e ou s ue ille li es de ette créance.

Hassouna Daghies lui aussi fait du commerce avec les commerçants marseillais,

412Voir la lettre de négociants f a çais de T ipoli au o sul d Espag e, dat e du o e e , CCIM, s ie MQ, 51 / 45, Échelle de Tripoli de Barbarie, contrôle de la résidence des Français et de la gestion (1804-1839).

413Lettre du consul Mure au ministre des Relations extérieures, datée du 14 juillet 1823, A.M.A.E, série C.C.C, volume 35.

414Lettre de MM. Imbert et Château au ministre des Relations extérieures, datée du 18 octobre 1824, A.M.A.E, série C.C.C, volume 35.

415Lettre de Xavier Naudy au ministre des Relations extérieures, datée du 12 juin 1801, A.M.A.E, série C.C.C, volume 31.

416Lettre du consul Beaussier au ministre des Relations extérieures, datée du 12 janvier 1802, A.M.A.E, série C.C.C, volume 31.

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d ap s les do u e ts te us pa la Cha e de o e e de Ma seille. Cela o fi e ue la famille Daghies avait une longue histoire commerciale avec la France. Hassouna est, tout comme Mohamed comme son frère, parmi les hautes personnalités du pays. Il est le gendre du Pacha.

La Chambre de commerce reste opaque concernant les informations qui touchent à la quantité et à la qualité des marchandises de Hassouna Daghies, elle donne en revanche eau oup de d tails su ses dettes et ses p o l es a e les o e ça ts f a çais. C est pou ela ue les i fo atio s t ou es so t apitales et ite t u o s attarde un peu pour bien comprendre le problème des dettes de Hassouna Daghies.

On a signalé plus haut que Hassouna Daghies était un notable et aussi un homme cultivé. Il a séjourné dans certains pays européens, et il a résidé aussi dans plusieurs villes d Eu ope, ota e t Ma seille417. Il est cependant difficile de trouver la date précise de ces séjours. On a trouvé juste quelques traces dans certains documents. Il est écrit, par exemple, u il a uitt Ma seille e et u il est etou à T ipoli ap ès avoir commercé avec plusieu s o e ça ts f a çais. Ces de ie s p f aie t p te de l a ge t ou a o de des crédits, ce qui leur permettait de réaliser plus de bénéfices, plutôt que de faire du commerce.

De ce qui précède, on retiendra la particularité des échanges commerciaux selon le qarade418, utilisé entre Daghies et les commerçants français. D'autre part, en étudiant les documents du Centre libyen des études historiques, on trouve que les commerçants tripolitains dans la Régence de Tripoli utilisent le qarade e t e eu . Il est i po ta t d ajoute à e sujet, 'est ue d'aut es aiso s o t pouss les o e ça ts f a çais à s e gage da s ce type de commerce : e plus de lobtention de gains substantiels, cela leur évite les risques du voyage à Tripoli où ils pourraient rencontrer des difficultés dues aux troubles du moment.

Ce système a eu des résultats inattendus pour ces commerçants, comme nous le verrons plus tard.

417Pour éviter tous les empêchements touchant le commerce, le traité conclu entre la France et Tripoli stipule ue le Pa ha doit e o e u ota le de T ipoli à Ma seille pou supe ise l e utio des t ait s commerciaux. Il semble que le Pacha a choisi Hassouna Daghies pour exécuter cette tâche, voir P. Ch.KOCH, op. cit., p. 295.

418Qarade : un particulier prête à un autre l'argent qui lui est nécessaire pour faire du commerce, en retour il reçoit u e pa tie du p ofit selo l a o d u ils au o t p ala le e t o lu, il peut s agi de la oiti , du tie s ou du quart.

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Il est devenu clair que la raison des problèmes concernant les dettes est que Hassouna est aussi, comme le Pacha Youssef, un mauvais payeur ; il met beaucoup de temps à e ou se . Cela e des diff e ds ui e fi isse t pas a e es o e ça ts ui e renoncent pas à demander leur dû. Hassouna Daghies fit une reconnaissance de dettes en 1827419.

Au d ut, Daghies d la e u il est si e et u il d si e ho o e ses e gage e ts vis-à- is des o e ça ts f a çais. Mais, à ause des diffi ult s u il e o tre après son etou au pa s, il s e t etie t a e le o sul f a çais ‘ousseau, essa a t de le o ai e u il e peut pa e ses dettes ue sui a t e tai s a age e ts. U a o d est t ou entre les deux hommes grâce auquel Hassouna Daghies promet le paiement de ses dettes aux commerçants français, dans un délai préalablement fixé420.

Daghies a t o lig , u l a a ge e t du f ie , de e se e ai s p op es au consul Rousseau, la somme totale de quatre mille francs, en deux versements de vingt mille francs chacun, à deux dates différentes, en plus des intérêts pour les pertes subies du fait de e eta d. U e se e t de di ille f a s de ait t e fait ou a t , l aut e e 1829.

Daghies ne cache pas son envie de voir les commerçants français accepter cet arrangement. Il compte surtout sur Rousseau pour les convaincre421. Mais il semble que cet a a ge e t ait pas t pas sui i. Ap s uel ues ois, u deu i e a a ge e t est signé le 15 mars 1827.

Le do u e t este sile ieu su les d tails de l a o d, pa o t e il ous o t e la liste des dettes de Hassouna Daghies. En 1827, celui-ci a établi personnellement cette liste et a remis au consul français la liste des noms de ses créanciers. La lecture de cette liste nous

419 Extraits des registres du greffe du tribunal de première instance séant à Marseille, 21 août 1832, CCIM, série

MQ, 52/44, Libye (1827-1975).

420Lettre de Hassouna Daghies à M. Rousseau, datée du 15 mars 1827. Voir aussi la lettre du ministre de l i t ieu , t oisi e di isio , u eau du o e e, à la Cha e de o e e de Ma seille, dat e du janvier 1818, CCIM, série MQ, 52/44, Libye (1827-1975).

421Lettre de Hassouna Daghies à M. Rousseau, datée du 15 mars 1827, CCIM, série MQ, 52/44, Libye (1827-1975).

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permet de connaître les noms des créanciers et le montant des dettes422.Ainsi, on peut lire : 1- 1 billet de 2 000 francs à M. Casstinel de Marseille.

2- 2 billets de 5 847 francs à M. Thiaffait de Lyon.

3- 2 billets de 5 782 francs à MM. Wischer et fils de Bâle / Suisse.

4- 2 billets de 5 728, 72 francs à M. Lagane père et fils de Clermont.

5- 1 billet de 3 457,60 francs à M. Mourau frères.

6- 2 billets de 5 252,47 francs à M. Gely de Saint-Pons

7- 1 billet de 2 000 francs à M. Musel et ses associés de Lyon.

8- 2 billets de 4 600 francs à M. Brunier du Havre.

9- 4 billets de 8 948,75 francs à Mme Melly-Duchène de Genève Soit un total de 43 687,29 francs

Si l o o pa e ette liste a e elles des a es sui a tes, et e pa ti ulie elle ui est préparée en janvier 1829, on trouve une augmentation de 8 2146, 25 francs par rapport à la somme fixée dans la première liste. La raison de cette augmentation est que de nouveaux noms ont été rajoutés à la liste des créanciers de Daghies : un dénommé Line décédé, auquel il a emprunté la somme de 3 000 francs, ainsi que M. Carrette et son associé M. Mi guet de Pa is a e u e a e ui s l e à 459 francs.

Qua t au sultat de l a a ge e t pass e , o t ou e de ou elles informations confirmant que Daghies a commencé à rembourser une partie de ses dettes.

Les i fo atio s de la e sou e pa le t gale e t d u d ut d a a ge e t e t e Daghies et M. Minguet et le paiement sur le compte de ce dernier a commencé. Quant à Carrette, il faut se sou e i ue e de ie est pas da s la liste ta lie pa Daghies e , ais il figu e da s u e aut e liste. Le o sul ‘ousseau a t i fo de ela u ap s le jui , est-à-dire une année après le premier arrangement.

422Document signé par Hassouna Daghies, daté du 5 avril 1827 et certifié par le consul Rousseau le 25 mai 1827, CCIM, série MQ, 52/44, Libye (1827-1975).

177 Les versements ont été faits comme suit :

-A o pte e poud e d o e due pa M. Do at Lautie et e is à MM Ca ette et Mi guet, 450 piastres fortes.

- Acompte en numéraire, 150 piastres fortes.

- Acompte reçu du Bey, 641 piastres fortes.

-Une traite de Pelleg i Castelai à l o d e de Daghies e doss e e la fa eu du o sul Rousseau sur Youssef Señor de Livourne.

- Acompte du Pacha en un teskéré423su le Be de Be ghazi, So Altesse s ta t e gag e pa écrit à payer le solde de la somme 6 000 piastres fortes424.

Malgré cette petite tentative de Daghies pour tenter de régler le problème avec ses a ie s f a çais, la plupa t de es a ie s o t pas eçu la so e totale a a t . De plus, Ils o t t o lig s d atte d e lo gte ps a a t ue ‘ousseau leu réponde concernant ses efforts pour régler leurs problèmes de dette.

En fait, ces efforts indiquent que ce consul ne parvient pas à obtenir de résultats pour satisfaire les créanciers français. De plus, un autre problème compliqué gêne Rousseau, à savoir la rumeur de son propre décès, ce qui lui a causé bien du souci. Après un certain nombre de tentatives infructueuses, Rousseau est contraint de déclarer aux commerçants f a çais ue, jus u à p se t, Daghies a pas e pli les e gage e ts u il a ait p is de payer à ses créanciers les 50 % de ses dettes.

On peut trouver plusieurs raisons au fait que Daghies ne paie pas ses dettes, la p i ipale ta t u il est u e pe so alit i po ta te à T ipoli, t s p o he du Pa ha, so pa e t et u il se se t p ot g et assuré de t e ni puni, ni inquiété. Toutefois, même si Daghies voulait payer comme il le fait comprendre souvent, dans cette même période, il a perdu une grosse partie de sa fortune pour satisfaire ses envies personnelles en Hollande et

423Le teskéré a été remis par Rousseau à ‘ah i Ta o Ce sal du o sulat, ha g d alle e e oi la so e e indivises créances nationales.

424Lettre du consul Rousseau à la Chambre de commerce de Marseille, datée du 7 novembre 1829, CCIM, série MQ, 52/44, Libye (1827-1975).

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en Grande Bretag e. D ap s ‘ousseau, la seule solutio o siste ait à le fai e pa e pa l i te diai e d u fi a de so Altesse le Sulta Otto a ui l o lige ait.

Mais comme à ce moment-là, les circonstances au Levant ne permettent pas de recourir à cette mesure, Rousseau propose aux créanciers un autre procédé aussi efficace et leur garantissant le recouvrement de leurs dettes.

À et effet, ‘ousseau sugg e au a ie s d e o e à T ipoli u age t sp ial ui serait muni de tous les documents nécessaires ai si ue d u e lett e du i ist e des Affai es t a g es ad ess e au Pa ha, pou u il fasse p essio su Daghies, afi de do e satisfaction à cet agent qui avait pour mission de recouvrer les créances des commerçants français. Il se rendrait à Tripoli dans un petit bâtiment de guerre dont le commandant aurait ordre de ne quitter cette rade que lorsque les créanciers auraient été payés.

Il semble que le Pacha suive ces événements avec attention. Il propose même la vente des propriétés de Daghies pour r gle l affai e. Mais e it , la p opositio du Pa ha

este lett e o te et au u gle e t est effe tu .

Rousseau envoie des circulaires expliquant ces événements dans le détail à la Chambre de commerce, et en même temps, il demande que cette circulaire soit distribuée au a ie s de Daghies. ‘ousseau assu e au o e ça ts u ils e doi e t pas ett e e doute sa o e olo t pou d fe d e leu s i t ts. Il leu o fi e u il est à T ipoli dans ses fonctions de consul pour faire respecter le gouvernement du Roi de France et les droits de ses compatriotes.

Le o sul p ise au a ie s u il est essai e ue la Cha e de o e e appuie fortement leur demande auprès du ministre des Affaires étrangères. De son côté, il va confirmer qu il i a au i ist e da s e ut-là, parce que, à notre avis, il compte eau oup su l i te e tio de so gou e e e t. Pou ela, le o sul ‘ousseau e a ue pas d astu e et il esp e ue so gou e e e t le sui a et u il pe d a les dispositio s sugg es si o , d ap s lui, les o e ça ts f a çais is ue aie t d atte d e plusieu s années avant le règlement de leurs dettes425.

425Lettre du consul Rousseau aux créanciers de Hassouna Daghies, datée du 2 janvier 1829, CCIM, série MQ, 52/44, Libye (1827-1975).

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Trois jours après la demande de Goly, une lettre de Rousseau arrive à la Chambre de commerce informant le personnel de la Chambre de commerce que les conseils donnés par l a ie a ie de Hassou a Daghies so t de e us adu ues et ne seront pas suivis, car le o sul a ussi à a a he , à l a ia le, u a a ge e t d fi itif a e Youssef Pa ha et so fils le Bey, tous deux parents au débiteur Hassouna Daghies. Cet arrangement stipule que le prince et son fils sont légalement o lig s de pa e le o sul da s le ou a t de l a e , le montant dû est de 7 924,50 piastres fortes, une somme représentant 55% de ce que de ait i itiale e t Hassou a Daghies au o e ça ts f a çais. Les o e ça ts o t d aut e hoi ue d a epte cet arrangement, après avoir accepté la diminution de 50 % de leurs créances, sauf Minguet et Carrette, qui trouvent un arrangement particulier avec Daghies. Mais comme ce dernier ne tient pas ses promesses, les deux commerçants rejoignirent finalement les autres créanciers de Daghies.

À e o e t, ‘ousseau oit u il est pa e u à u e solutio et i fo e tous les a ie s ui so t p se ts à Ma seille, ue ie e s oppose plus à e u o pa tisse entre eux, soit les sommes déjà versées par Daghies ou par le Pacha, soit la somme que le gouvernement français versera à partir de la contribution imposée au Pacha430. En réalité, Rousseau a déjà reçu 600 piastres fortes de Daghies et il les a fait parvenir à MM Carette et Minget de Paris431. La Chambre de commerce de Marseille écrit à ce sujet au ministre des

‘elatio s e t ieu es pou ue e de ie lui do e la a he à sui e afi d o te i le

426Le a i et de otai es ‘ela p e et fils a e o a d à la Cha e de o e e de Ma seille d appu e particulièrement la demande de leur ami M. Chaviteau, voir la lettre du cabinet de notaires Relavy père et fils à la Chambre de commerce de Marseille, datée du 12 mars 1829, CCIM, série MQ, 52/44, Libye (1827-1975).

427Voir la lettre de M. Chaviteau à la Chambre de commerce de Marseille, datée du 6 mars 1829, CCIM, série

427Voir la lettre de M. Chaviteau à la Chambre de commerce de Marseille, datée du 6 mars 1829, CCIM, série