• Aucun résultat trouvé

1. Procédure de recueil des rêves

En ce qui concerne la première étude, au cours de l’entretien clinique nous avons demandé aux sujets s’ils avaient déjà eu, au cours de leur maladie, un contenu mental associé à un comportement parasomniaque et de décrire le comportement moteur expérimenté. Ces libres descriptions de rêves et de comportements associés étaient enregistrées et retranscrites. Ensuite les sujets passaient une à nuit dans le service sous vidéo-polysomnographie. Au matin, immédiatement après leur réveil (et non après un réveil nocturne associé à un

comportement parasomniaque), nous avons demandé aux sujets de nous raconter le ou les éventuels rêves associés au/x comportement/s qu’ils avaient eu durant la nuit et de détailler le setting du rêve et sa valence émotionnelle. Ces libres descriptions de rêves étaient enregistrées et retranscrites. Enfin, ces récits de rêves étaient analysés par deux chercheurs indépendants et aveugles par rapport à l’appartenance des sujets au groupe somnambule/terreurs nocturnes ou TCSP. Ces chercheurs ont comptés le nombre de mots contenus dans les récits de rêves, se référant directement au rêve, en éliminant donc les hésitations, répétitions et toute utilisation de vocabulaire non associé au rêve mais plutot au ressenti du sujet par rapport à son rêve. Les analyses des récits de rêves étaient effectuées à travers les échelles exposées précédemment.

2. Procédure d’encodage et de restitution des apprentissages cognitifs

Les études 2 et 3 ont été effectuées à travers un dessin croisé randomisé (Figure 37 pour l’étude 2 et Figure 38 pour l’étude 3).

Figure 37. Procédure expérimentale utilisée dans notre étude 2 pour les sujets avec TCSP (panneau supérieur) et les sujets contrôle (panneau inférieur).

LA: apprentissage du Grober et Buschke et du premier texte du test de rappel d’histoires modifiées; RA1/RA2: rappel du Grober et Buschke et du premier texte; LB: apprentissage du deuxième texte du test de

Figure 38. Procédure expérimentale utilisée dans notre étude 3 pour les sujets avec somnambulisme/terreurs nocturnes (panneau supérieur) et les sujets de contrôle (panneau

inférieur). Pour la signification des initiales voir la Figure 37.

Nous exposerons ci-dessous la procédure expérimentale pour les études 2 et 3 car celle-ci a été la même excepté en ce qui concerne le groupe contrôle. En effet dans la deuxième étude, le groupe contrôle n’a pas été testé en consolidation diurne, ce qui en revanche a été le cas dans la troisième étude. Tous les sujets devaient d’abord encoder les 16 mots du Grober et Buschke et procéder aux trois essais de la phase de rappel. Pour occuper les 20 minutes de délai entre la phase de rappel et le rappel différé, les sujets devaient remplir les questionnaires HAD, AQ, lire à voix basse deux textes (un à valence émotionnelle neutre sur les achats d’actions bancaires de 155 mots et un à valence émotionnelle positive sur les retrouvailles d’un fils avec sa mère de 332 mots), et les évaluer à travers les douze échelles graduées d’adjectifs de type Likert. Le but de la lecture de ces deux textes était aussi de calibrer les aspects émotionnels des textes. Suite à cela, les rappels libre et indicé différés du Grober et Buschke étaient recueillis. Ensuite, entre 19h et 19h30, les sujets devaient apprendre par cœur le texte du test du rappel d’histoires modifiées qui leur avait été assigné de façon randomisée et le réciter par la suite. La récitation du texte était transcrite mot par mot et il leur a été fourni la consigne d’essayer de se rappeler le texte pour une seconde récitation le lendemain matin leur était fournie. Le texte en question leur était bien évidemment retiré suite à la phase d’apprentissage. Les sujets passaient ensuite une nuit de vidéo-polysomnographie dans notre laboratoire. Le lendemain matin au réveil ils devaient réciter les 16 mots du Grober et Buschke ainsi que le texte appris la veille (consolidation nocturne). Entre 9h30 et 10h, tous les sujets (à l’exception du groupe contrôle de l’étude 3) devaient

apprendre le deuxième texte du test du rappel d’histoires modifiées et le réciter par la suite. Après avoir transcris mot par mot cette récitation le texte leur était retiré et la consigne d’essayer de se rappeler du texte dans la journée leur était donnée. Ils passaient ensuite une journée calme au laboratoire sans dormir et devaient réciter le deuxième texte en fin de journée (consolidation diurne).

3. Procédure pour l’étude des caractéristiques phonologiques et sémantiques

du langage pendant le sommeil

Pour la quatrième et dernière étude tous les sujets ont passés une à deux nuits consécutives de vidéo polysomnographie. Avant de commencer l’enregistrement nocturne des sujets, les infirmiers les faisaient parler pendant une minute avec les yeux fermés, dans les mêmes conditions que durant la nuit (couchés, yeux fermés, avec la canule nasale et les différents capteurs branchés). Cette parole à l’éveil était elle aussi enregistrée dans le but de la comparer avec la parole nocturne. Les enregistrements audios et vidéos étaient examinés et nous avons sélectionnés, conservés et retranscris toutes les paroles ou verbatim énoncés au cours du sommeil. Etant donné que chaque patient pouvait avoir parlé plusieurs fois durant la nuit nous avons séparé chaque verbatim énoncé par chaque patient en différents moments de la nuit.

II. PROCEDURES D’ENREGISTREMENT

NEUROPHYSIOLOGIQUE, COMPORTEMENTAL ET

CARDIORESPIRATOIRES : ENREGISTREMENTS

VIDEOPOLYSOMNOGRAPHIQUES