°Å±
¼: .
Th´eor`eme 7.2 (Th´eor`eme de Liouville) Chaque fonction enti`ere et born´ee est constante.
D´emonstration. Par le Th´eor`eme de Cauchy–Taylor une fonction enti`ere
: peut ˆetre ´ecrite
sous la forme d’une s´erie
donn´es par (6.2).
Comme
5 ¦ .5 0 ƶJ»", l’in´egalit´e de Cauchy (Th´eor`eme 7.1) implique que
Þ 5 Þ ·
(par hypoth`ese1é* est major´ee par1
9
ind´ependant de ), on arrive `a
5
¦¶ pourº .
La mˆeme preuve montre aussi que si une fonction enti`ere satisfait
Þ Th´eor`eme 7.3 (Th´eor`eme Fondamental de l’Alg`ebre) Pour chaque polynˆome
D´emonstration. L’in´egalit´e de triangle appliqu´ee `a D D ¦ :
µ D
Ceci implique l’existence d’un
9 % ¶ tel que
La d´emonstration du th´eor`eme est par l’absurde. Supposons que : n’ait pas de racine dans ø÷ . La fonction ¼:¬Å¦º O»
? serait donc enti`ere. La minoration pr´ec´edente de : montre
alors que
Par compacit´e de ÚÀw# ÷
ø J Þ Þ
·
9 Ü , la fonction
¼: est donc born´ee partout (cf. [HW, p. 289]).
Cela contredit le Th´eor`eme de Liouville, car : n’est pas constante.
Si
µ . En appliquant it´erativement le Th´eor`eme 7.3 on arrive finalement `a une factorisation ¼:¬¦ D ó2
µ Å
(óÀÈÈÈ?ó2
µ D .
II.8 Principe du maximum
On doit ce th´eor`eme `a Riemann [1851, p. 22] pour les fonctions harmoniques. D’apr`es [Remmert 1991, p. 259], l’auteur de ce r´esultat important, pour le cas des fonctions holomorphes, est inconnu.
Les premi`eres traces semblent ˆetre un article de Schottky (1892) et de Carath´eodory (1912).
Lemme 8.1 Soit
: holomorphe dans un ouvert> , continue dans> . Si un point #> est un
maximum local de
Þ
:
Þ
, alors
¼: est constante dans un voisinage de .
Calcul int´egral et th´eorie de Cauchy 41
FIG. II.7: D´emonstration du Lemme 8.1 D´emonstration. Si l’hypoth`ese, il existe% ¶ tel que
Þ
¼:
Þ
·:1 pour½¦( C! ³ ,¶ ·¹Ã·¿EÕ . Regardons l’image
de cette courbe plac´ee dans le disque ferm´eEwϼ¶: . Avec une rotation par l’angle
µ s ¦ µ
ã
î
6
suivie d’une translation par
µ Þ
¼C
Þ
, nous ramenons le point 6 sur l’axe r´eel et ensuite `a l’origine. Apr`es cette transformation la courbe est donn´ee par ¨ª¤6Y¦2!
Ä
6# . Par la propri´et´e de la moyenne (formule (5.4)) nous avons
ü
9
¨ª¤62e¦ ¶ÀÈ (8.1)
La courbe¨ªH6 ´etant dans E}d
µ 1 , nous avons Re¨mH6Ôé¶ sauf si¨ª¤6¦é¶ . La continuit´e de
¨ª¤6 et (8.1) impliquent que Re¨ª¤6W¦ç¶ pour tout (cf. [HW, p. 233, exercice 5.5]). Mais le seul
point, o`u le cercle en question touche l’axe imaginaire, est ¶ . Ainsi ¨ªH6 ¦S¶ pourw# ¶
¿EÕ
¢
et
¼: est constante sur le bord deEJ6 . Le facteur
POÀ peut donc sortir de l’int´egrale (5.1), ce qui
entraˆıne que
¼: est constante partout dans ce cercle.
Rappelons qu’un ensemble >? ÷
ø
s’appelle connexe (plus pr´ecisement connexe par arcs) si pour deux points arbitraires
E¡
#> il existe un chemin continu çtĶ
¢£
> dans > avec
¼¶JY¦ et# OY¦
¡
.
Th´eor`eme 8.2 (Principe du Maximum, Fonctions Holomorphes) Soit > un ensemble ouvert, born´e et connexe, et soit
: holomorphe dans > et continue dans > . Si
Þ
¼:
Þ · 1 pour
}#YR> , alors
Þ
?
Þ
ÔB1 pour tout D#X> (8.2)
sauf si ¼:¬¦dfhgSi6j dans> . D´emonstration. Soit 1 X ¦
¯
l \ 3 ¡ Þ
?
Þ
. Si les seuls points maximaux sont sur RL> , alors
1 X
·1 et les autres points satisfont (8.2). Sinon, il existe #¢> (notons que > est ouvert et
donc I(#£RL> ) avec
Þ
6
Þ
¦¤1
X. Le clou de la d´emonstration consiste `a regarder l’ensemble
¥
[HW97, p. 295]), et ouvert (Lemme 8.1).
Pour montrer que ¥ ¦ > , ce qui compl`ete la d´emonstration par la continuit´e de
¼: sur > , nous prenons un point
¡
#;> et un chemin continuÇĶ
¢m£
> qui relie avec
¡
(ce chemin existe car> est connexe). Consid´erons le nombre
9
42 Calcul int´egral et th´eorie de Cauchy Dans les d´emonstrations du Lemme 8.1 et du Th´eor`eme 8.2 on n’a pas vraiment utilis´e l’holo-morphie de
¼: . On a seulement utilis´e la propri´et´e de la moyenne (qui est satisfaite par les
fonctions holomorphes, mais aussi par leurs parties r´eelles et imaginaires).
Rappelons qu’une fonction r´eelle§ÃH
« s’appelle harmonique (voir le Th´eor`eme I.4.3) si elle est deux fois continˆument
-diff´erentiable et siM¦§d¦,§¨-¨Ã§m© ©¦Ø¶ .
Th´eor`eme 8.3 (Principe du Maximum, Fonctions Harmoniques) Soit > un ensemble ouvert, born´e et connexe, et soit§H
«K#XRL> , alors
ª ÔI§¤
òYÔB1 pour tout H
òK#W> (8.3)
sauf si §¤
òm¦\dfhgSi6j dans> .
D´emonstration. Par le Lemme 8.4, la fonction harmonique§H
ò est localement la partie r´eelle d’une fonction holomorphe. Donc, elle satisfait la propri´et´e de la moyenne. Avec cette observation les d´emonstrations deviennent identiques `a celles du Lemme 8.1 et du Th´eor`eme 8.2. Comme la fonction§H
ò est r´eelle, on n’est pas oblig´e de travailler avec la valeur absolue et on obtient les majorations dans les deux directions.
Lemme 8.4 Une fonction qui est harmonique sur un domaine >? ø÷ , est localement la partie r´eelle d’une fonction holomorphe. En cons´equence, chaque fonction harmonique est infiniment diff´erentiable.
D´emonstration. Soit §¤
« deux fois continˆument diff´erentiable satisfaisant §¨-¨¸)§© ©¦ï¶
sur> . On v´erifie facilement que la fonction
satisfait les ´equations de Cauchy–Riemann ({§¨?«¨t¦Ê
µ
holomorphe par le Corollaire I.3.3, et localement int´egrable par le Th´eor`eme 4.2 de Cauchy. Dans un disque autour d’un point fix´e ½¦Áñ]
¡
il existe alors une primitive<÷¼: qui est donn´ee par
<æ:¬¦2<æ6 ð
UOÀ2QO o`u est une courbe arbitraire dans le disque qui r´elie avec . Prenons
comme le chemin compos´e par les segments
¡C
et on voit qu’avec le choix <æ6W¦B§
¡
de la constante d’int´egration, la fonction§H
ò est la partie r´eelle de la fonction holomorphe<÷¼: .
Remarque (interpr´etation physique des fonctions har-moniques). Consid´erons une membrane ´elastique at-tach´ee `a un fil de fer (courbe ferm´ee dans B ). La sur-face de la membrane est d´ecrite par une fonction har-monique§¤
d´ecrit la courbe du fil de fer. Cette interpr´etation nous permet de bien comprendre le principe du maximum.
Le dessin de droite montre la partie r´eelle de la fonction holomorphe ?¸¦x w au-dessus du carr´ee
µ
·¹d·º
µ
·ÇA·Á .
Calcul int´egral et th´eorie de Cauchy 43