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Principe du maximum

Dans le document Analyse Complexe (Page 46-49)

°Å±

„¼:Š .

Th´eor`eme 7.2 (Th´eor`eme de Liouville) Chaque fonction enti`ere et born´ee est constante.

D´emonstration. Par le Th´eor`eme de Cauchy–Taylor une fonction enti`ere

Ž

„:Š peut ˆetre ´ecrite

sous la forme d’une s´erie

Ž

donn´es par (6.2).

Comme Ÿ

5 ¦ Ž .5 0 „ƶJŠ‹»“‹", l’in´egalit´e de Cauchy (Th´eor`eme 7.1) implique que

ޟ 5 Þ ·

(par hypoth`ese1é„*Š est major´ee par1

9

ind´ependant de ), on arrive `aŸ

5

¦€¶ pour‹”„º… .

La mˆeme preuve montre aussi que si une fonction enti`ere satisfait

ގ Th´eor`eme 7.3 (Th´eor`eme Fondamental de l’Alg`ebre) Pour chaque polynˆome

—

D´emonstration. L’in´egalit´e de triangle appliqu´ee `a Ÿ D  D ¦ — „:Š

µ Ÿ D

Ceci implique l’existence d’un

9 % tel que

La d´emonstration du th´eor`eme est par l’absurde. Supposons que — „:Š n’ait pas de racine dans ø÷ . La fonctionŽ „¼:Š¬œÅ¦º…O»

—

„?Š serait donc enti`ere. La minoration pr´ec´edente de— „:Š montre

alors que

Par compacit´e de ÚÀw# ÷

ø J ޏ Þ

·˜

9 Ü , la fonction

Ž

„¼:Š est donc born´ee partout (cf. [HW, p. 289]).

Cela contredit le Th´eor`eme de Liouville, carŽ „:Š n’est pas constante.

Si

µ … . En appliquant it´erativement le Th´eor`eme 7.3 on arrive finalement `a une factorisation — „¼:Š¬¦˜Ÿ D ó2„

µ  Å

Š(óÀÈÈÈ?ó2„

µ  D Š .

II.8 Principe du maximum

On doit ce th´eor`eme `a Riemann [1851, p. 22] pour les fonctions harmoniques. D’apr`es [Remmert 1991, p. 259], l’auteur de ce r´esultat important, pour le cas des fonctions holomorphes, est inconnu.

Les premi`eres traces semblent ˆetre un article de Schottky (1892) et de Carath´eodory (1912).

Lemme 8.1 Soit

Ž

„:Š holomorphe dans un ouvert> , continue dans> . Si un point ’#‡> est un

maximum local de

ގ

„:Š

Þ

, alors

Ž

„¼:Š est constante dans un voisinage de’ .

Calcul int´egral et th´eorie de Cauchy 41

FIG. II.7: D´emonstration du Lemme 8.1 D´emonstration. Si l’hypoth`ese, il existeŽ% tel que

ގ

„¼:Š

Þ

·:1 pour½¦€’(‡ C! ³ , ·¹”÷€¿EÕ . Regardons l’image

de cette courbe plac´ee dans le disque ferm´eEw™Ï„¼¶:Š . Avec une rotation par l’angle

µ s ¦ µ

㓚

î Ž

„’6Š

suivie d’une translation par

µ ގ

„¼’CŠ

Þ

, nous ramenons le point Ž „’6Š sur l’axe r´eel et ensuite `a l’origine. Apr`es cette transformation la courbe est donn´ee par ¨ª„¤”6ŠY¦2!

Ä

„’6Š#Š . Par la propri´et´e de la moyenne (formule (5.4)) nous avons

ü ‚

9

¨ª„¤”6Š2‘”e¦ ¶ÀÈ (8.1)

La courbe¨ª„H”6Š ´etant dans E}™d„

µ 1 Š , nous avons Re¨m„H”6ŠÔé¶ sauf si¨ª„¤”6Š¦é¶ . La continuit´e de

¨ª„¤”6Š et (8.1) impliquent que Re¨ª„¤”6ŠW¦ç¶ pour tout” (cf. [HW, p. 233, exercice 5.5]). Mais le seul

point, o`u le cercle en question touche l’axe imaginaire, est . Ainsi ¨ª„H”6Š ¦S¶ pour”w#  ¶

“

¿EÕ

¢

et

Ž

„¼:Š est constante sur le bord deE€J„’6Š . Le facteur

Ž

„POÀŠ peut donc sortir de l’int´egrale (5.1), ce qui

entraˆıne que

Ž

„¼:Š est constante partout dans ce cercle.

Rappelons qu’un ensemble >–? ÷

ø

s’appelle connexe (plus pr´ecisement connexe par arcs) si pour deux points arbitraires Ÿ

“E¡

#–> il existe un chemin continu ›çœtÄ¶

“ …

¢£

> dans > avec

›„¼¶JŠY¦€Ÿ et›„#…OŠY¦

¡

.

Th´eor`eme 8.2 (Principe du Maximum, Fonctions Holomorphes) Soit > un ensemble ouvert, born´e et connexe, et soit

Ž

„:Š holomorphe dans > et continue dans > . Si

ގ

„¼:Š

Þ · 1 pour

}#YR> , alors

ގ

„?Š

Þ

ÔB1 pour tout D#X> (8.2)

sauf si Ž „¼:Š¬¦ždfhgSi6j dans> . D´emonstration. Soit 1 X ¦

¯ Ÿ

l \ 3 ¡ ގ

„?Š

Þ

. Si les seuls points maximaux sont sur RL> , alors

1 X

·•1 et les autres points satisfont (8.2). Sinon, il existe ’Ž#¢> (notons que > est ouvert et

donc ’I(#£RL> ) avec

ގ

„’6Š

Þ

¦¤1

X. Le clou de la d´emonstration consiste `a regarder l’ensemble

¥

[HW97, p. 295]), et ouvert (Lemme 8.1).

Pour montrer que ¥ ¦…> , ce qui compl`ete la d´emonstration par la continuit´e de

Ž

„¼:Š sur > , nous prenons un point

¡

#;> et un chemin continu›ÇœÄ¶

“ …

¢m£

> qui relie ’ avec

¡

(ce chemin existe car> est connexe). Consid´erons le nombre”

9

42 Calcul int´egral et th´eorie de Cauchy Dans les d´emonstrations du Lemme 8.1 et du Th´eor`eme 8.2 on n’a pas vraiment utilis´e l’holo-morphie de

Ž

„¼:Š . On a seulement utilis´e la propri´et´e de la moyenne (qui est satisfaite par les

fonctions holomorphes, mais aussi par leurs parties r´eelles et imaginaires).

Rappelons qu’une fonction r´eelle§Ã„H•

“

–«Š s’appelle harmonique (voir le Th´eor`eme I.4.3) si elle est deux fois continˆument

™š

-diff´erentiable et siM¦§d¦,§’¨-¨Ã‡ˆ§m© ©¦Ø¶ .

Th´eor`eme 8.3 (Principe du Maximum, Fonctions Harmoniques) Soit > un ensemble ouvert, born´e et connexe, et soit§„H•

“

–«ŠK#XRL> , alors

ª ÔI§„¤•

“

–òŠYÔB1 pour tout „H•

“

–òŠK#W> (8.3)

sauf si §„¤•

“

–òŠm¦\dfhgSi6j dans> .

D´emonstration. Par le Lemme 8.4, la fonction harmonique§„H•

“

–òŠ est localement la partie r´eelle d’une fonction holomorphe. Donc, elle satisfait la propri´et´e de la moyenne. Avec cette observation les d´emonstrations deviennent identiques `a celles du Lemme 8.1 et du Th´eor`eme 8.2. Comme la fonction§„H•

“

–òŠ est r´eelle, on n’est pas oblig´e de travailler avec la valeur absolue et on obtient les majorations dans les deux directions.

Lemme 8.4 Une fonction qui est harmonique sur un domaine >•? ø÷ , est localement la partie r´eelle d’une fonction holomorphe. En cons´equence, chaque fonction harmonique est infiniment diff´erentiable.

D´emonstration. Soit §„¤•

“

–«Š deux fois continˆument diff´erentiable satisfaisant §’¨-¨¸‡)§’© ©‰¦ï¶

sur> . On v´erifie facilement que la fonction

Ž

satisfait les ´equations de Cauchy–Riemann („{§’¨?Š«¨t¦Ê„

µ

holomorphe par le Corollaire I.3.3, et localement int´egrable par le Th´eor`eme 4.2 de Cauchy. Dans un disque autour d’un point fix´e ’½¦ÁŸñ‡]ˆ

¡

il existe alors une primitive<÷„¼:Š qui est donn´ee par

<愐:Š¬¦2<愐’6Š ‡ ð Ž

„UOÀŠ2‘QO o`u› est une courbe arbitraire dans le disque qui r´elie’ avec  . Prenons

comme› le chemin compos´e par les segments  Ÿ‡‰ˆ

¡C“

et on voit qu’avec le choix <愐’6ŠW¦B§„Ÿ

“¡

Š de la constante d’int´egration, la fonction§„H•

“

–òŠ est la partie r´eelle de la fonction holomorphe<÷„¼:Š .

Remarque (interpr´etation physique des fonctions har-moniques). Consid´erons une membrane ´elastique at-tach´ee `a un fil de fer (courbe ferm´ee dans™š B ). La sur-face de la membrane est d´ecrite par une fonction har-monique§„¤•

d´ecrit la courbe du fil de fer. Cette interpr´etation nous permet de bien comprendre le principe du maximum.

Le dessin de droite montre la partie r´eelle de la fonction holomorphe Ž „?Š¸¦x w au-dessus du carr´ee

µ

…·¹•d·º…

“ µ

…·Ç–A·Á… .

Calcul int´egral et th´eorie de Cauchy 43

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